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Louons Notre Dame…

 

 

 

Un jour viendra où le monde entier saura qui sont vraiment le pédophile trafiquant de drogue cybercriminel et terroriste « islamiste » Pascal Edouard Cyprien Luraghi et tous ses complices, parce qu’ils n’ont pas cessé de mentir depuis le début de leurs attaques à mon encontre.

Ce n’est qu’une question de temps.

En attendant, louons Notre Dame que ceux d’en face détestent tant… avec Guillaume de Machaut qui n’a rien perdu de sa modernité à travers les siècles.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ars_nova

Ars nova

    • Louons Notre Dame... dans AC ! Brest 300px-Roman_de_Fauvel

      Page du manuscrit enluminé le Roman de Fauvel, c. 1318, à l’origine d’un possible début de l’Ars nova. Bibliothèque nationale de France, Paris1.
      Page d’aide sur l’homonymie

      Pour les articles homonymes, voir Ars nova (homonymie).

      L’Ars nova est un courant de la musique médiévale occidentale, centré sur la France, et qui englobe une période comprise entre l’écriture du Roman de Fauvel (1310-1314) et la mort de Guillaume de Machaut (1377).

      On utilise parfois ce terme pour désigner, d’une manière générale, l’ensemble de la musique polyphonique européenne du XIVe siècle, ce qui inclut des compositeurs italiens tels Francesco Landini, Jacopo da Bologna, Paolo da Firenze, Gherardello da Firenze ou encore Lorenzo da Firenze. Cependant, on se sert plutôt du terme parallèle trecento (ce qui signifie XIVe siècle en italien) pour désigner la musique créée par ceux-ci et leurs compatriotes.

      Historique

      L’époque de l’ars nova couvre à peu près les années 1320 à 1380 ; elle a pour centre Paris. Le nom donné à cette époque vient directement d’un traité théorique sur la musique attribué à Philippe de Vitry intitulé « ars nova » ou « art nouveau » écrit vers 1320 (mais ceci est très contesté). On donne aussi parfois comme point de départ de l’ars nova le Roman de Fauvel, écrit entre 1310 et 1318. Le traité ars nova concerne un nouveau système de notation, à la fois mélodique et rythmique, en appuyant le propos sur une nouvelle conception de ceux-ci. Plusieurs s’arrachent l’invention de ce système dont le même Philippe de Vitry, Jean de Murs, mathématicien à la Sorbonne qui avait déjà présenté le système mensuraliste de l’Ars nova dans Notitia Artis Musicae en 1321 et Jacques de Liège qui rassembla l’ensemble de la théorie musicale du Moyen Âge dans sept livres intitulés Speculum Musicae de 1321 à 1324. Ce nouveau système de notation, plus clair, mesuré et strict apporte d’infinies possibilités tant sur le point de vue technique et pratique que théorique. De plus, il a permis à la masse profane d’exercer la musique avec plus de facilité au-delà du bouche à oreille et des exercices mnémoniques qui avaient la fâcheuse tendance de déformer motets, hoquets et rondeaux au fil du temps et du perfectionnement des chanteurs et musiciens. Le courant s’éteint en même temps que Guillaume de Machaut, en 1377.

      Controverse de l’Église catholique

      L’usage liturgique de la musique de l’ars nova fut fermement rejeté par le pape Jean XXII dans sa décrétale Docta Sanctorum Patrum2, mais accepté par le pape Clément VI. Le chant monophonique, déjà harmonisé pour un simple orgue, s’est vu altéré, fragmenté, et dissimulé derrière des mélodies profanes. Les paroles des poèmes d’amour courtois pouvaient être chantés en dessus de textes sacrés, ou des textes sacrés pouvaient être placés à l’intérieur d’une mélodie profane. Ce n’était pas tant la polyphonie qui était une offense dans les âges médiévaux, mais la notion de musique profane qui se combine au sacré et prenant place dans la liturgie.

      Caractéristiques stylistiques

      Par opposition à l’ars nova, l’ars antiqua ou « art ancien » précède celui-ci et couvre la période approximative de l’an 1240 à 1320. Il n’y a pas lieu de tracer une ligne séparatrice entre l’ars antiqua et l’École de Notre-Dame, car le terme « ars antiqua » a été forgé par les théoriciens de l’ars nova pour décrire tout ce qui avait été fait avant en matière de polyphonie savante (période allant de 1170 à 1310-1320, et comprenant par conséquent l’époque de l’école de Notre-Dame). Les mêmes genres appartiennent aux deux périodes, de plus, la notation et le rythme considérablement plus développés avec l’avènement de l’ars nova, ce qui rend les deux premiers encore plus semblables par leur juxtaposition dans le temps. Les principales améliorations qui ont eu lieu lors de l’avènement de cet « art nouveau » sont majeures et concernent la polyphonie, les modes rythmiques, la notation musicale et l’isopériodicité. L’idée sous-jacente à l’utilisation de ces techniques était de créer de la musique d’une plus grande expressivité, et de varier le répertoire du siècle précédent. On peut la mettre en parallèle avec l’utilisation de la perspective en peinture, et cette étape est nécessaire si l’on veut comprendre les changements de l’art musical.

      Les genres de l’ars nova

      Le motet occupe une place largement dominante, mais partage l’attention avec des formes polyphoniques ou monodiques séculières voire populaires comme la ballade, le virelai, le rondeau, le lai, et en Italie (où l’ars nova a pour synonyme trecento), la ballata, la caccia, le madrigal.

      Le travail de Guillaume de Machaut, chanoine de la cathédrale de Reims et poète, comprend un grand nombre de motets, de lais, rondeaux et ballades, et virelais.

      C’est à travers les quatre formes profanes, poétiques et fixes (le motet est à la frontière entre sacré et profane, on ne le compte donc pas ici) de la ballade, du rondeau, puis, dans une moindre mesure dans le lai et le virelai (aussi appelé « chanson balladée ») que Guillaume de Machaut a démontré son savoir-faire et exploité pleinement la contrainte à la fois de la forme poético-lyrique que dans la nouvelle approche, plus technique, de l’art, pour faire florir le processus de composition comme pratique pleine et un art à proprement parler.

      Liste des compositeurs

      Notes et références

    • Earp, Lawrence. Ars nova [archive]. IN Kibler, William W. Medieval France: an encyclopedia. Volume 2 de Garland encyclopedias of the Middle Ages. Routledge, 1995. p. 72-73
    • http://www.musicologie.org/publirem/docta_sanctorum.html [archive] Docta Sanctorum Patrum (1324 ou 1325)
  1. Briquet (lire en ligne [archive])

Articles connexes

Liens externes

:

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_Notre-Dame

École de Notre-Dame

L’École de Notre-Dame désigne un style de musique développé par des compositeurs ayant exercé à la cathédrale Notre-Dame de Paris de 1160 à 1250 faisant partie de l’Ars antiqua. Mais plus qu’une connotation géographique (des sources proviennent aussi de Beauvais ou de Sens), l’expression fait référence aux caractères des compositions : outre l’utilisation des modes rythmiques et mélodiques (les huit tons d’église) en usage, on constate surtout l’apparition, suivie d’un important développement, de formes musicales polyphoniques telles que le conductus (le conduit), l’organum fleuri et enfin le MOTET .

« À partir de la fin du XIIe siècle […], un lieu de création musicale émerge, lieu primordial servant de modèle pour tout le monde chrétien : la cathédrale Notre-Dame de Paris. Si l’on continue à y célébrer comme ailleurs les liturgies au son des mélodies du chant grégorien, les chantres et chanoines de la cathédrale parisienne développent à partir des années 1170 de nouveaux styles qu’on appelle aujourd’hui l’École de Notre-Dame, introduisant des innovations majeures. D’une part la polyphonie, de plus en plus pratiquée dans de nombreuses abbayes ou cathédrales françaises, gagne ses premières véritables lettres de noblesse à Notre-Dame. D’autre part l’utilisation de pulsations rythmiques régulières dans la musique constitue également une grande nouveauté et il semble bien que les chantres parisiens en soient les initiateurs. Très vite, les procédés des compositeurs de cette « École » seront imités, copiés, chantés dans les grandes églises de France puis dans toute l’Europe. Cette diffusion exceptionnelle pour l’époque s’explique par le génie des créateurs parisiens, au premier rang desquels figurent les fameux Léonin et Pérotin, mais aussi par la renommée et la prépondérance extraordinaire de Paris au début du XIIIe siècle, ville-lumière déjà surnommée « Mater artium » (Mère des Arts), « Secunda Athena » (Seconde Athènes), « Paris expers Paris » (Paris sans égal). La présence des institutions royales et religieuses contribue désormais au statut de capitale, mais c’est la vie intellectuelle, la création et l’immense succès immédiat de l’Université [créée à partir de 1253] qui font le renom de Paris, véritable phare culturel européen. Dès les premières décennies du XIIe siècle, Abélard et d’autres maîtres parisiens attiraient déjà des foules d’élèves venant d’horizons très divers sur la montagne Sainte-Geneviève et dans le futur Quartier latin. Ceux-ci repartaient ensuite avec un bagage théologique, mais souvent également musical, et contribuèrent ainsi à la diffusion dans toute l’Europe du répertoire de l’École de Notre-Dame1. ».

Contexte

photo : détails de Notre-Dame

La construction de Notre-Dame de Paris a été décidée par l’évêque Maurice de Sully au lendemain de son élection fin 1160 ou début 1161. Les travaux commencent en 1163 et se poursuivent jusqu’en 1245. Le grand autel est consacré en 1182. Au XIIIe siècle, grâce aux séjours fréquents de la famille royale, à l’université réputée de la capitale et d’autres collèges en développement, Paris rayonne comme foyer culturel et artistique pour toute la chrétienté. Les recherches musicales, d’abord éparpillées dans les grands monastères de province, se concentrent vers les villes et connaît un essor sans précédent. Ainsi, Limoges, Beauvais et Sens sont des centres importants pour l’organum et la polyphonie, de même que Chartres dès le XIe siècle2.

En ce siècle de classicisme médiéval, Notre-Dame est un des principaux centres de la vie intellectuelle et artistique. Par ailleurs, la famille royale entretient un ensemble de chanteurs disponibles quotidiennement et la noblesse française continue à susciter, depuis un siècle, grâce aux troubadours et aux trouvères (souvent nobles), un grand mouvement de poésie chantée (resté longtemps monodique), qui avait créé dès l’époque précédente l’univers de l’amour courtois.

Le répertoire de l’école de Notre-Dame (de même que ses imitations dans les grands centres européens) est évidemment liturgique. L’objectif est d’abord de chanter la gloire de Dieu, par les textes sacrés, considérés comme la parole divine. Le chant accompagne donc les cérémonies et les processions. La musique pratiquée à Notre-Dame est née dans un environnement d’intellectuels et d’érudits : étudiants, théologiens ou juristes, médecins, et bien sûr musiciens.

Par l’intermédiaire de ce savoir, de ces constructions de plus en plus savantes au fil du temps (improvisées en « chant sur le livre » ou écrites), des enfants de basse extraction parviennent à une reconnaissance sociale. C’est à ces « musiciens habiles » (« artis musicæ periti »3, c’est-à-dire musiciens professionnels) qu’on doit le développement continu de cette grande nouveauté qu’est la polyphonie occidentale. Née au sein de l’Église vers le IXe siècle, elle va fleurir et se répandre dans toute l’Europe pendant quatre siècles au moins (pour atteindre son plein épanouissement à la fin du XVIe siècle). On codifie également un système de notation rythmique aussi abstrait que cohérent, la Musica mensurabilis (musique mesurable). Les modes rythmiques sont capables, comme les modes mélodiques, de structurer, plus précisément et plus finement qu’avant, les compositions vocales qui naissent d’abord à l’église. Leur nombre s’accroît sensiblement. Ainsi, les musiciens de Notre-Dame ont ajouté à l’histoire de la musique occidentale une page plus que déterminante : ils ont orienté une grande partie de son avenir.

Les compositeurs

220px-Perotin_-_Alleluia_nativitas dans Attentats

Alleluia nativitatis, dans le troisième mode rythmique de Pérotin (manuscrit de Wolfenbüttel, Codex Guelf 1099, XIIIe siècle).

Deux chantres des XIIe et XIIIe siècle sont restés célèbres.

Léonin d’abord (Leo ou magister Leoninus selon les textes), qui aurait exercé vers le milieu du siècle. Selon Craig Wight4, il aurait été également un poète connu et un chanoine. Il compose surtout des organum à deux voix, mais rien ne confirme qu’il s’y soit cantonné absolument. On lui attribue le Magnus Liber Organi, puisqu’il aurait joué un des rôles principaux dans la création et la reconnaissance de la forme musicale appelée organum, sans toutefois appartenir en titre à la lignée des maîtres de musique de la nouvelle cathédrale.

Puis Pérotin (Perotinus magnus : Pérotin le grand), actif vers la fin du XIIe et premier quart du XIIIe siècle qui compose plutôt à trois ou quatre voix. Selon Craig Wight, il est Pierre, le succentor (sous-chantre) de Notre-Dame, la « dignité » de grand-chantre étant dévolue à un ecclésiastique dont la fonction n’est pas purement musicalen 1. Le manuscrit rédigé par l’Anonyme IV au XIIIe siècle donne les noms de Léonin et de Pérotin et nous apprend que5 :

Et nota, quod magister Leoninus, secundum quod dicebatur, fuit optimus organista, qui fecit magnum liber organi de gradali et antifonario pro servitio divino multiplicando. Et fuit in usu usque ad tempus Perotini Magni, qui abbreviavit eundem et fecit clausulas sive puncta plurima meliora, quoniam optimus discantor erat, et melior quam Leoninus erat. Sed hoc non est dicendum de subtilitate organi etc. Ipse vero magister Perotinus fecit quadupla optima sicut « Viderunt, Sederunt » cum habundantia colorum armonicæ artis ; similiter et tripla plurima nobilissima sicut « Alleluia Posui adiutorium, Nativitas » etc. Fecit etiam triplices conductus ut « Salvatoris hodie » et duplices conductus sicut « Dum sigillum summi patris » ac etiam simplices conductus cum pluribus aliis sicut « Beata viscera », etc. Liber vel libri magistri Perotini erant in usu usque ad tempus magistri Roberti de Sabilone et in coro Beatæ Virginis maioris ecclesiæ Parisiensis et a suo tempore usque in hodiernum diem6.

« Maître Léonin, d’après ce que l’on disaitn 2, fut le meilleur compositeur d’organumn 3, il fit le grand livre d’organum, sur le Graduel et l’Antiphonaire [chanté à partir du Graduel et de l'Antiphonaire], en vue d’accroître la solennité du service divin [en multipliant les parties vocales différentes qu'on fait entendre en même temps, au cours de la messe et de l'office divin]. Ce livre fut en usage jusqu’au temps de Pérotin le Grand qui l’abrégea et fit des clausules ou sections très nombreuses et excellentes car il était excellent compositeur de déchant et encore meilleur que Léoninn 4. — Anonyme IV, 1275.

(la suite : Sed hoc non est dicendum… hodiernum diem, n’est pas traduite dans cet article, pour le moment). »

3:32

Breves dies hominis de Léonin ou peut-être de Pérotin

Deux des œuvres emblématiques sont à citer : Viderunt omnes, Graduel de Noël (daté de 1198) et Sederunt principes, Graduel de Saint-Étienne (26 décembre) daté de 1199. Dans le Viderunt omnes, on peut observer un canon à la quinte, constitué entre le duplum et le triplum (la 2e et la 3e voix). Ces deux pièces se trouvent au début des manuscrits W1 et Pluteus (voir plus bas), ce qui indique bien la valeur ou l’importance des œuvres.

Comme le manuscrit original a disparu et n’est connu que par des copies de dates diverses avec de sensibles modifications, il est probable que les pièces de Léonin retouchées par Pérotin lui soient attribuées faussement, ou que l’apport de l’un ne puisse être mesuré convenablement. Il est possible aussi qu’avec la sensible transformation des manières de noter la musique, le copiste ait volontairement transformé le texte parvenu jusqu’à nous.

Sources

Le Magnus Liber Organi, dont l’original a disparu, était un manuscrit, copié entre 1160 et 12407, où se trouvait noté le vaste répertoire de la cathédrale. Le nom complet est Magnus Liber Organi de Graduali et Antiphonario, soit Grand livre de l’organum sur le Graduel et l’Antiphonaire. Il était placé sur un lutrin, au milieu du chœur lors des cérémonies.

Il fut souvent copié partiellement ou intégralement et diffusé partout en Europe. Edward Roesner6 considère qu’il s’agit du premier corpus polyphonique écrit et non transmis oralement.

Organisation – Le contenu des manuscrits est structuré selon le calendrier liturgique, mais dans une hiérarchie respectant le rang particulier de Noël, Pâques, Pentecôte et Assomption, appelés annuale. Les autres, classées par le terme de duplex, puis les secondaires, appelées semiduplex, regroupant les saints, évêques ou simples confesseurs8. De même le nombre de pièces disponibles pour chaque fête, diminuent à l’inverse de leur hiérarchie ; les fêtes les moins importantes ne reçoivent aucun organum.

Après la relation à la liturgie le classement suit le nombre de voix, le genre, et le type de liturgie9.

Article détaillé : Magnus liber.

Il subsiste deux types de sources essentielles pour étudier ce mouvement : les manuscrits musicaux et les écrits des théoriciens.

Manuscrits conservés

Les manuscrits disponibles sont très postérieurs à la composition des œuvres. Par exemple le Viderunt Omnes de Pérotin, l’une des pièces les plus emblématiques du répertoire, a été composée avant 1198, mais la source la plus ancienne n’apparaît que dans le W1 copié vers 1245. On ordonne les sources chronologiquement par rapport à leur rédaction ; sachant que les trois manuscrits principaux sont les F, W2 et W1.

La structure du Magnus Liber Organi que décrit Anonymous IV se retrouve « dans l’organisation du manuscrit de Florence, [et] se conserve de manuscrit en manuscrit de manière assez stable10 ». La différence étant dans le choix effectué par les copistes. Le manuscrit de Florence, compte une centaine de pièces dans sa section liturgique. Le manuscrit W1, 43 et le W2 en compte 4611. Craig Wright discute de ces éléments pour en conclure que ces choix sont effectués selon les besoins locaux des processions12 et l’élimination des pièces propres à Notre-Dame13.

Manuscrit F, Pluteus 29.1 (Florence)

manuscrit : Pluteus

Manuscrit Pluteus 29.1, f° 150v (Bibliothèque Medicea-Laurenziana, Florence)

Manuscrit Pluteus 29.1 ou F de la Bibliothèque Medicea-Laurenziana de Florence14. Il fut copié à Paris et enluminé dans l’atelier de Jean Grusch (probablement situé entre Notre-Dame et la Sorbonne15,16) entre 1240 et 1255. C’est un grand manuscrit de 232 × 157, écrit d’une seule main et réparti en 11 fascicules, le tout organisé selon le cycle liturgique. Les pages contiennent douze portées. Le manuscrit comporte une lacune, repérée par une double pagination.

Il contient 1023 compositions, uniquement religieuses, pour les grandes fêtes de Noël, Pâques, Pentecôte et Assomption ainsi que pour d’autres cultes pratiqués à Paris : Sainte Madeleine, Saint-André ou Saint Denis. Le tout correspond essentiellement à une copie du Magnus Liber Organi de Léonin (cent pièces attribuables) et aux ajouts de Pérotin et de son école décrit par l’Anonyme IV au chapitre VI.

La notation est modale.

Selon Craig Wright17 « c’est le manuscrit qui reflète le mieux l’usage de la cathédrale Notre-Dame de Paris18 ».

Contenu19 :

  • fascicule 1 : quadrupla (fos  1–13)
  • fascicule 2 : tripla (fos  14–64)
  • fascicule 3 : dupla de l’office (fos  65–98)
  • fascicule 4 : dupla de la messe (fos  99–146)
  • fascicule 5 : clausules à deux voix (fos  147–184)
  • fascicule 6 : motets et conduits à trois et quatre voix (fos  201–262)
  • fascicule 7 : conduits à deux voix (fos  263–380)
  • fascicule 8 : motets à trois voix (fos  381-398)
  • fascicule 9 : motets à deux et à trois voix (fos  399–414)
  • fascicule 10 : conduits monodiques (fos  415–462)
  • fascicule 11 : conduits monodiques (fos  463–476)

Manuscrit 20496 (Madrid)

Manuscrit 20496 de la Bibliotheca Nacional de Madrid20. Copié vers 1260 peut-être pour le chapitre de la Cathédrale de Tolède ou il fut conservé jusqu’en 1869, au sein des Archives capitulaires de la cathédrale. Mais ne figurant pas au catalogue jusqu’au XVIIe siècle, le doute subsiste quant à sa destination, sans doute d’un usage liturgique privé et non public.

Il est composé de 142 folios de 166 × 115 et il manque des cahiers avant le folio 5 et les folios 106-107. Il a été écrit par trois mains différentes : fos 1–4, fos 5–24 et fos 25–142.

Il contient une collection de conduits (en latin : conductus) (l’essentiel du répertoire) et de motets parfois en source unique, mais le manuscrit de Florence les présente dans le même ordre et avec très peu de variantes. Il est clairement articulé en deux parties. La première comporte de grands organa quadrupla. Dans les motets, à deux ou trois voix, il manque souvent la partie de ténor. Une pièce, Graduletus populus (fo 125vo ) est à une seule voix.

Le manuscrit comporte des unica, tel le In sæculum, un hoquet qui selon Anonyme IV a été composé par un hispanique. Le recueil présente aussi des sections d’organa tropés à quatre voix, et une pièce importante de Pérotin : Viderunt omnes.

La notation est carrée et rythmique.

Manuscrit W1 (Wolfenbüttel)

Manuscrit W121 de la bibliothèque Herzog-August de Wolfenbüttel.

Le premier manuscrit de Wolfenbüttel, le W1 est, selon les paléographes, une compilation du milieu XIIe siècle ou jusqu’à 130022, destinée au prieuré bénédictin de St Andrewsn 5 en Écosse.

C’est un petit livre de 16,6 × 11,5 cm dont les marges ont été rognées pour la reliure. Il contient 197 folios sur les 215 à l’origine, dans 26 cahiers, sur lequel sont tracées douze portées. À moins de considérer la date la plus ancienne proposée par les historiens, il est constitué d’un répertoire à deux voix, relativement ancien (1200) par rapport à la date du recueil ; ce répertoire restant plus ancien que le manuscrit de Florence, sa valeur est grande. Copié par deux scribes différents.

Contenu23 :

  • fascicule 1 : quadrupla (fos  3–6)
  • fascicule 2 : tripla et conduits à 3 voix (f. 9–16)
  • fascicule 3 : dupla – office (fos  17–24)
  • fascicule 4 : dupla – messe (fos  25-48)
  • fascicule 5 : clausules à 2 voix (fos  49-54)
  • fascicule 6 : clausules à 2 voix et 1 conduit à 2 voix (fos  55–62)
  • fascicule 7 : tripla (fos  63–69)
  • fascicule 8 : conduits, tripla, clausule, tropes, tous à 3 voix (fos  70–94)
  • fascicule 9 : conduits à 3 voix, conduits et tropes à 2 voix (fos  95–176)
  • fascicule 10 : conduits monodiques (fos  177-192)
  • fascicule 11 : polyphonies à 2 voix pour la Missa de Sancta Maria (fos  193-214)

Manuscrit Egerton 2615 (Londres)

Le manuscrit Egerton 2615, conservé à la British Library de Londres, date de 1240–1255. Il semble avoir été produit dans le même atelier que F pour la cathédrale de Beauvais13,24.

La reliure qui rassemble les trois fascicules dont il est composé, a été effectuée très tôt courant XIIIe siècle13. Le second fascicule contient les plus populaires polyphonies de Notre-Dame25. Le troisième étant dévolu au Jeu de Daniel qui convient aussi pour la fête de la Circoncision.

      • fascicule 1 : quadrupla et tripla pour la fête de la Circoncision (fos  1–78)
      • fascicule 2 : quadrupla, tripla, motets et conduits à 3 (fos  79–94)
      • fascicule 3 : Ludus Danielis (fos  95–110)

Manuscrit H 196 (Montpellier)

Article détaillé : Codex Montpellier.

Manuscrit H 196 de la Bibliothèque de l’École de Médecine de Montpellier26. Le recueil est composé de 400 feuillets de 192 × 136, répartis en huit fascicules. Il y a huit portées par page, mais la disposition varie selon les fascicules. Il fut copié et enluminé entre 1260 et 1280 (fasc. I-VI). Il a été relié au XVIIIe siècle. Le fascicule VII date de la fin du XIIIe siècle et le dernier vers la fin du règne de Philippe le Bel (peut-être pour le début d’un autre recueil).

Il contient une anthologie de 345 compositions dont l’origine est probablement Paris ou non loin (mais il y a quelques traces de parlé picard dans les textes français), représentatives de l’époque. Le répertoire est essentiellement composé de motets profanes à deux ou trois voix, mais aussi de quelques pièces religieuses adoptant la forme du conductus (le conduit), des organa (pluriel d’organum) et des hoquets ; le tout classé d’après le nombre de voix composant les morceaux.

Certains organa, copiés dans une notation plus évoluée, permettent de se faire une idée plus précise du rythme.

Manuscrit W2 (Wolfenbüttel)

manuscrit W2

Le conduit Salvatoris hodie extrait du Manuscrit W2 de Wolfenbüttel, f°31r.

Manuscrit W227 de la bibliothèque Herzog-August de Wolfenbüttel. L’origine du W2 est française, sans doute du centre de la France. Il est de petite taille, 175 x 130, contient 253 folios, répartie sur 33 cahiers. Copié entre 1250 et 1260 par trois mains différentes : 1) fasc. I-V, a copié des organa, 2) fasc. VII-X, copie des motets, 3) fasc. VI au parchemin différent des autres. Les pages comprennent huit à dix portées. Il y a quelques pertes. Le recueil contient une majorité de motets souvent en français (quelques-uns avec un double texte), seulement 29 conduits et aucune clausule.

Le rythme y est noté plus précisément, sous forme carré modale et conjoncturæ losangées.

Contenu28 :

  • fascicule 1 : quadrupla (fos  1–5)
  • fascicule 2 : tripla (fos  6–30)
  • fascicule 3 : conduits à 3 voix (fos  31–46)
  • fascicule 4 : organa à 2 voix – office (fos  47–62)
  • fascicule 5 : organa à 2 voix – messe (fos  63–91), Benedicamus Domino
  • fascicule 6 : conduits à 2 voix (fos  92–122)
  • fascicule 7 : motets-conduits à 3 voix (latins, français) ; conduits à 2 voix (fos  123–144)
  • fascicule 8 : motets latins à 2 voix (fos  145–192)
  • fascicule 9 : motets-doubles français à 3 voix (fos  193–215)
  • fascicule 10 : motets français à 2 voix (fos  216–153)

Manuscrit Msc.Lit.115 (Bamberg)

Manuscrit Msc.Lit.115 de la Bibliothèque d’État de Bamberg29. Provient de la bibliothèque du chapitre de Bamberg. Il est peut-être originaire de France et fut copié entre 1270 et 1300 sur 80 folios de 26,3 × 18,6 et relié en 1611. Le recueil est articulé en deux parties : les chants (fos 1–64v — sur 10 portées) et deux traités ainsi que deux motets supplémentaires (fos 65–80 — les motets sont notés sur onze portées).

Les traités sont copiés par une main différente, mais de la même époque. Le premier, fos 65–79 est de 1271 par l’Anglais Amerus. Il traite des nuances, des huit modes et de la main guidonienne. Le deuxième, fos 79r & 79v, présente une doctrine mensurabiliste enseignée à Paris de 1240 à 1260.

La musique est composée de 107 motets à trois voix en français ou en latin classés à peu de chose près dans l’ordre alphabétique des incipit, les latins d’abord (44) puis les autres (47 en français et 9 bilingues), outre un conduit (conductus) et sept clausules. Beaucoup de ces motets sont de nature profane et plus anciens que la date de copie (1225–1255 excepté quelques œuvres datées de 1275 maximum). L’essentiel du manuscrit se trouve dans celui de Montpellier.

Le type de la notation, proche du système de Diecritus, est pré-franconiennen 6 et plus évolué que celle du H 196 de Montpellier. Les longues et les brèves sont bien différenciées.

manuscrit : Las Huelgas

Un extrait du codex Las Huelgas.

Codex Las Huelgas (Burgos)

Article détaillé : Codex Las Huelgas.

Codex Las Huelgas du monastère des religieuses cisterciennes de Santa Maria la Real de Las Huelgas de Burgos30. Assez tardif, il fut copié à la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle sur 18 cahiers. Au folio 152 verso apparaît le nom d’un compositeur : Johannes Roderici ou Johan Rodrigues qui corrigea sans doute les folios plus anciens.

Le manuscrit totalise 186 pièces de nature très hétérogène. Malgré le mélange avec des pièces de l’Ars nova, du début de l’époque suivante, il contient aussi des organa, conduits et motets de l’ancien style (moins d’une cinquantaine), d’origine hispanique, parfois de style antérieur ou semblable à celui de l’école de Notre-Dame, et très proches du manuscrit W1. Le contenu liturgique se monte au quart du recueil. Les quatre cahiers du début contiennent les organa et les quatre à la fin, les conduits. Les dix cahiers centraux sont constitués de proses et de motets, à parts égales.

Le type de notation est franconienne : « le manuscrit de Las Huelgas a traditionnellement été considéré comme le meilleur exemple que l’on connaisse de la notation franconienne » (Juan Carlos Asensio31).

Manuscrit Vari 42 (Turin)

Le manuscrit Vari 42 de la Bibliothèque Royale de Turin est d’origine française, vers 1300. Son contenu est beaucoup plus réduit mais apparenté au manuscrit de Montpellier.

Autres manuscrits

On peut ajouter encore :

      • Londres, British Library, Add. 30091
      • Cambridge, Univerty Library ms. Ff. 2.29
      • Madrid, BN, Ms 20486 (origine probable : Tolède)
      • Stary Sącz, Klasztor PP. Klarysek (fragments)
      • Ainsi que Turin, Darmstadt et Worcester.

Les théoriciens

      • Jean de Garlande (1195 ? – 1272 ?). Est, avec Francon de Cologne, le plus important des théoriciens. Il enseigne à Paris à la même époque que Francon. Son De mensurabili positio (v. 1240) est le traité le plus précis et le plus clair sur la conception et la notation du rythmen 7. En raison de la date et de la provenance, le traité « est sans doute le plus proche de l’école de Notre-Dame et du Magnus liber organi32. » Il a largement commenté le style des organum à 3 et 4 voix de Pérotin, notamment pour ce qui est de l’ornementation mélodique selon des procédés formulaires des voix supérieures, c’est ce qu’on appelle les colores.
      • Anonyme IV, un étudiant anglais, qui a décrit (vers 1280) les pratiques de Notre-Dame entre 1270 et 1275, c’est-à-dire un siècle après l’origine de l’activité des compositeurs. Ce texten 8, sans titre, cite des pièces importantes des manuscrits qui peuvent être attribuées à Léonin ou Pérotin. La nomination Anonyme IV provient du musicologue E. de Coussemaker33.
      • Anonyme de St-Emmeran. Le De musica mensuratan 9 est un manuscrit anonyme daté de 1279, composé en prose et en vers par un théoricien, élève parisien de Maître Henri de Daubuef, chanoine de Notre-Dame. Il connait les traités de Jean de Garlande et de Lambertus. Il figure parmi les traités les plus longs et les plus étendus de l’époque. Comme Anonyme IV, il prend pour modèle le traité de Jean de Garlande32, pour le défendre34,35.
      • Francon de Cologne, enseignant à Paris au milieu du XIIIe siècle et auteur probable du Ars cantus mensurabilis (vers 1260). Le traitén 10 a eu une faible diffusion, mais il a été connu surtout par des abrégés diffusés dans les maîtrises, collèges ou l’université de Paris36.
      • Jean de Bourgogne n’a laissé aucun traité, mais Pierre de Picard — voir après — nous laisse beaucoup de notation.
      • Pierre de Picard. Auteur de Ars mottetorum compilata breviter, un court traité reproduit intégralement par Jérome de Moravie son élève. On pense que Pierre le Picard et Pierre de la Croix (Petrus de Cruce), réformateur de la notation franconienne et précurseur de l’Ars nova, sont la même personne.
      • Jérôme de Moravie. Plutôt écossais que morave, ce dominicain est actif à Paris jusqu’à la fin du XIIIe siècle. Il était professeur de musique à St. Jacques. Il réalise dans son traité, Tractatus de musica, une somme des connaissances musicales de son temps37.

Traité du Vatican

Le traité de composition du Vatican38, provient du nord de la France entre 1170 et 1180. C’est une sorte de manuel ou traité de l’organum à deux voix. Bien que regorgeant d’exemples, on ne fait mention à aucun moment du rythme. Il permet cependant de se représenter la façon dont les doubles (les deuxièmes voix) étaient composés et montre des passages d’organum de plus en plus fleuri. Le traité donne aussi trois organa complets en annexe.

La notation

La notation de la musique de la fin du XIIe siècle se fait sur quatre ou cinq lignes. Les clés sont d’ut ou de fa (très exceptionnellement celle de sol ou d’ut à l’octave). Les notes sont réduites au carré. Les notes longues sont figurées par un rectangle plus ou moins allongé. Les groupes neumatiques sont séparés par des traits verticaux et une double barre indique la fin du morceau. Pour les altérations, on trouve l’indication du bémol, du bécarre et courant XIIIe siècle apparaît le dièse.

Formes, procédés et genres

Si l’organisation liturgique structure l’ordre les recueils manuscrits sur le modèle du Liber organi (et du calendrier), chaque forme correspond à un usage précis dans cette liturgie39.

Dans les traités théoriques du XIIIe siècle, il y a trois « espèces de polyphonie » contrastées : l’organum, le déchant et la copula. Par exemple Jean de Garlande : « Sciendum est ergo, quod ipsius organi generaliter accepti tres sunt species, scilicet discantus, copula, et organum, de quibus discendum est per ordinem40. »

Espèces de polyphonie

L’Organum désigne, en général, toute la polyphonie et de manière spécifique, un genre particulier de polyphonie41.

Dans la pratique, l’organum n’est nullement pour tous les jours : la polyphonie est réservée aux fêtes les plus importantes et pour un type de pièces particulier : antiennes sur les cantiques, le dernier répons des matines, graduel et alleluia de la messe, pour les hymnes et les séquences42. Contrairement à notre écoute moderne qui privilégie la polyphonie et réduit à son minimum les parties monodiques. C’est donc le contraire qui est la norme des interventions, mettant en valeur l’effet sonore de la polyphonie43.

Organum

Article détaillé : Organum.

En tant que genre l’organum est une polyphonie élaborée et ornée qui se développe sur une section de plain-chant. Il se divise en Organum duplum (à deux voix ou diaphonie) et Organum triplum / quadruplum. D’abord procédé d’écriture qui remonte, selon les premiers écrits, au IXe siècle, l’organum a évolué en une forme musicale à part entière.

Sur une mélodie issue du plain-chant et appelée cantus firmus vient s’ajouter la voix organale. Partant de l’unisson, elle progresse jusqu’à la quarte inférieure et s’y maintient en mouvements parallèles. On distingue deux styles, l’un dit fleuri ou mélismatique et l’autre en déchant (note contre note). L’organum duplum alterne ces deux derniers styles au sein d’une même composition. Pérotin a écrit postérieurement des sections alternatives de déchant appelées clausules.

La voix organale des dupla, dans sa partie mélismatique, doit prendre la forme d’un flux non mesuré de caractère essentiellement improvisatoire dont le rythme est assujetti aux articulations du texte et aux rapports de consonance avec le cantus firmus44. Les traités du XIIIe siècle sont peu explicites à ce sujet, et ont occasionné des débats virulents parmi les musicologues du XXe siècle45. Le système de notation des tripla et quadrupla fait usage des modes rythmiques, au nombre de six, la valeur de chaque note étant déterminée par sa position au sein des ligatures de l’écriture neumatique.

Suivant le degré de solennité de la cérémonie, l’organum était d’autant plus lent. Le déchant est un procédé qui utilise le mouvement contraire, base du contrepoint : il apparaît vers 1025 dans le Micrologus de Guido d’Arezzo et sera repris par un traité de John Cotton vers 1100.

Copula

La seconde espèce de polyphonie est la copula. Jean de Garlande ne lui consacre qu’un petit paragraphe, au chapitre 12. Suivant ses mots, Jeremy Yudkin46, a mis en évidence les éléments qui suivent : la copula est subdivisée en sections (de longueurs égales ou non), appelées l’antécédent et le conséquent ; eux-mêmes divisés en motifs répétés, séparés par des lignes de division appelées tractus.

La copula se développe sur la teneur (en note tenues), avec un motif mélodico-rythmique qui se répète et s’organise en deux parties47. L’organum et le déchant ont des textures contrastées, de par leur nature et leur activité rythmiques.

Sa position intermédiaire dans les exposés des théoriciens est ambivalent. « La copula participe de l’organum purum par sa teneur en notes tenues, et du déchant par sa voix supérieure en rythme modal qui sont les deux caractéristiques confirmées par les trois théoriciens47 » (Jean de Garlande, Anonyme IV et l’Anonyme de St-Emmeran). La copula participe aux deux textures : elle emprunte au déchant son rythme modal et sa teneur conserve le cantus firmus de l’organum48.

Déchant

Article détaillé : Déchant.

La dernière espèce de polyphonie définie par les théoriciens est le déchant. Il correspond à une superposition de mélodies en mode syllabique, note contre note et en différents modes rythmiques49, qui apparaît à partir du XIIe siècle. Il existe 6 modes et 36 combinaisons modales possibles50. La voix organale est remplacé par le discantus qui se place cette fois-ci au-dessus du cantus-firmus qui passe à la basse et prend le nom de teneur (qui donnera notre moderne ténor). Cette voix use d’une grande liberté de mouvements contraires, abandonnant le parallélisme ancien. Cette voix est couramment improvisée et ornée ; c’est tout ce qui n’apparaît pas dans les sources qui nous restent.

Le plus couramment, ils sont sur des tropes d’Alleluia ou de Benedicamus.

Dans le discours musical des organa, les trois espèces se succèdent (ponctué et sous-tendu par le plain-chant) et se déroule ainsi : « le début de l’incipit en polyphonie constitué par la succession de trois textures contrastées, la suite et la fin de l’incipit en grégorien, puis le début et la suite du verset selon le même princips48. »

Conductus

Article détaillé : Conduit (musique).

Le Conductus : ou chant de conduite51 qui peut être monodique ou polyphonique. Son nom même indique qu’il est destiné à l’origine, à accompagner une procession52 durant l’office. Cette forme provient directement du versus (verset) de la tradition aquitaine.

Francon de Cologne insiste sur le traitement clairement rythmique de cette forme. Les conduits sont écrits à la manière du discantus, le texte et la musique étant des compositions libres, sans relation avec le texte de la liturgie canonique ou le chant grégorien : le compositeur est désormais face à son inspiration52. Les conduits prennent une forme strophique pour les poèmes.

Le témoignage de l’Anonyme IV apprend que c’était bien Pérotin qui composa le conduit monophonique Beata Viscera, dont le texte a été composé par Philippe le Chancelier. Les conduits existent à une ou à quatre voix égales. Les conduits à deux voix sont les plus riches en variations techniques, les phrases finissent souvent avec une « copula » (liaison) sur la dernière syllabe.

« L’école de Notre-Dame a produit un nombre considérable de conduits. L’écriture à trois voix y acquiert une souplesse considérable et une force d’expression d’autant plus grandes qu’entre les points d’appui consonants, la liberté des notes de passage introduit des harmonies étrangement riche et « modernes ». On trouve (par exemple dans le Crucifigat Omnes, déploration sur la perte de Jérusalem), aux points de consonances, des quintes superposées qui sonnent pour nous comme des accords de « neuvième », accords qu’on ne réinventera qu’avec Wagner et Debussy »

— Jacques Chailley52.

Clausulæ

Les clausulæ : ou clausules sont des sections musicales des organa qui remplacent certains passages d’origine. Les clausulæ gardent le cantus firmus de l’original, en déchant. Par ce moyen, Pérotin a modernisé le répertoire laissé par Léonin. Le manuscrit de Florence (fascicule 5), particulièrement riche, en comporte 462 s’appliquant à 75 organa dupla. Un seul passage pouvant en recevoir de neuf à jusqu’à douze clausulæ53.

Motet

Motet : (de motetus, petit mot) un chant polyphonique de type organum sur lequel on ajoute un texte nouveau. Pour citer un motet il faut citer les deux ou trois textes qui composent le morceau. Les pièces les plus anciennes se trouvent dans le W2. Les textes latins ou en français sont apparus en même temps et l’on trouve des mélanges. D’abord à deux voix, c’est vers 1220 que les compositions se voient ajouter une troisième voix, d’abord le triplum qui reprend les paroles du motetus (appelés motets-conduits), vite abandonné au profit du triplum ou quadruplum. N’a aucun rapport avec l’acception du terme au XVIIe siècle.

Hoquet

La trucatio vocis, ou hoquet (hoquetus)n 11.

Autres formes profanes

Continuité

L’école de Notre-Dame se montre moins parisienne que ne semble le défendre les chercheurs du début du XXe siècle, tel Friedrich Ludwig54. Au XIIIe siècle se propage en Angleterre ou en Espagne, comme les manuscrits W1, de Madrid ou de Burgos, nous le suggèrent des pratiques polyphoniques issues de l’organum parisien2, mais aussi des développements propres, puisque les « versets du Kyrie, des proses, le Santus et l’Agnus qui n’étaient pas traités polyphoniquement à Paris2 », sont d’origine anglaise. La plupart des organa anglais n’utilisent que le premier mode rythmique (noire-croche, noire-croche) et domine aussi dans les motets plus tardifs.

Influences

Des compositeurs contemporains tels György Ligeti, Conlon Nancarrow, Steve Reich, Kevin Volans et Louis Andriessen (dont une pièce porte le nom de Hoketus), sont influencés dans leurs œuvres par l’École de Notre-Dame et plus particulièrement par la technique du hoquet55.

Voir aussi

Discographie sélective

Anthologie

Léonin & Pérotin

Conduits & Organa

Messes

Dévotion mariale

Musique profane

Codex Bamberg

      • Codex Bamberg – Camerata Nova, Luigi Taglioni (1997, Stradivarius STR 33476) (Fiche sur medieval.org)

Codex de Madrid

      • Codex de Madrid XIIIe siècle – Ensemble de musique Alfonso X El Sabio, Luis Lozano Virumbrales (24–27 juin 1997, Sony SK 60074) (OCLC 884662627)

Éditions

      • Polyphonies du XIIIe siècle; le manuscrit H 196 de la Faculté de médecine de Montpellier, édité par Yvonne Rokseth, Paris: Éditions de l’Oiseau lyre, 1935-1939
      • The Rhythm of Twelfth-Century Polyphony: Its Theory and Practice, Edited by William Waite, Yale Studies in the History of Music, vol. 2, New Haven, 1954
      • Thirty-five Conductus for Two and Three Voices, Edited by Janet Knapp, Y1006. A-R Editions, 1965
      • Compositions of the Bamberg Manuscript, Edited by Gordon A. Anderson, CMM 75. Corpus Mensurabilis Musicæ, 1977
      • The Montpellier Codex, Edited by Hans Tischler. Part 1: Critical Commentary, Fascicles 1 and 2, M002-3; Part 2: Fascicles 3, 4, and 5, M004-5; Part 3: Fascicles 6, 7, and 8, M006-7; Part 4: Texts and Translations, M008. A-R Editions, 1978
      • The Conductus Collections of MS Wolfenbüttel 1099, Edited by Ethel Thurston. Part 1, M011; Part 2, M012; Part 3, M013. A-R Editions, 1980
      • The Las Huelgas Manuscript, Edited by Gordon A. Anderson. Vol.I Cantus ecclesiastici ad missam pertinentes, CMM 79-1;  Vol.II Motetti et Conductus, CMM 79-2. Corpus Mensurabilis Musicæ, 1982, 1984
      • The Parisian Two-Part Organa: The Complete Comparative Edition, Edited By Hans Tischler. [vol.1: Acknowledgments, preface, indexes, pp. vi-lxviii; Style and Evolution -catalogue raisonné- Office Organa, 631 p.; vol. 2: The Mass Organa and Mass-Ordinary Settings, p. 632-1605.] Stuyvesant, N.Y.: Pendragon Press, 198856
      • Magnus Liber Organi, 7 vol. édités sous la direction d’Edward H. Roesner, éd. de L’Oiseau Lyre, Monaco, 1993-200957,58
        • Vol I, Les Quadrupla et Tripla de Paris, éd. Edward Roesner, OL 261, 1993
        • Vol II, Les Organa à deux voix pour l’Office, Pluteus 29.1, éd. Mark Everist, OL 262, 2003
        • Vol III, Les Organa à deux voix pour la messe I, Pluteus 29.1, éd. Mark Everist, OL 263, 2001
        • Vol IV, Les Organa à deux voix pour la messe II, Pluteus 29.1, éd. Mark Everist, OL 264, 2002
        • Vol V, Les Clausules à deux voix, Pluteus 29.1, éd. Rebecca Baltzer, OL 265, 1995
        • Vol VI a-b, Les Organa à deux voix du manuscrit de Wolfenbüttel 1099, éd. Thomas Payne, OL 266, 1996
        • Vol VII, Les Organa et Clausules à deux voix du manuscrit de Wolfenbüttel 628, éd. Edward Roesner, OL 267, 2009
      • The earliest polyphonic art music: the 150 two-part conductus in the Notre-Dame manuscripts, Edited by Hans Tischler. Ottawa: Institute of Mediæval Music, 200559
      • Monophonic Tropes and Conductus of Wolfenbüttel 1: The Tenth Fascicle. Edited by Jann Cosart, M038. A-R Editions, 2007
      • Philip the Chancellor: Motets and Prosulas, Edited by Thomas Payne, M041. A-R Editions, 2011

Bibliographie

Généraux

Monographies

      • Pascale Duhamel, Polyphonie parisienne et architecture au temps de l’art gothique (1140–1240), Berne, Lang, coll. « Varia musicologica » (no 14), 2010, 266 p. (ISBN 978-3-0351-0052-5, OCLC 811387863)Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
        Thèse Université Montréal, 2002.
      • (en) Mark Everist, Polyphonic music in thirteenth-century France : aspects of sources and distribution, New York/Londres, Garland, coll. « Outstanding dissertations in music from British universities », 1989, 398 p. (ISBN 0-8240-0195-8, OCLC 19321640)
      • Guillaume Gross, Chanter en polyphonie à Notre-Dame de Paris aux 12e et 13e siècles, Turnhout, Brepols, coll. « Studia artistarum » (no 14), 2008, 349 p. (ISBN 978-2-503-52723-9 et 2-503-52723-X, OCLC 214054780)
        Ouvrage fondamental, renouvelant le sujet.
      • Richard H. Hoppin, Nicolas Meeùs et Malou Haine (trad. de l’anglais), La Musique au Moyen Âge (vol. 1, Textes – vol. 2, anthologie), Liège, Éditions Mardaga, coll. « Musique, musicologie », 1991, 640 p. (ISBN 2-87009-352-7, OCLC 24004283, BNF 35568768, lire en ligne [archive])
      • Alejandro Planchart, « L’organum », dans : Jean-Jacques Nattiez (dir.) (trad. de l’italien), Musiques, une encyclopédie pour le XXIe siècle, vol. 4 : Histoire des musiques européennes, Arles/Paris, Actes Sud / Cité de la Musique, 2006, 1514 p. (ISBN 2-7427-6324-4, OCLC 494173993), p. 288–311.
      • Albert Seay (trad. Philippe Sieca), La musique du moyen âge, Arles, Actes Sud, coll. « Série Musique », 1988, 254 p. (ISBN 2-86869-227-3, OCLC 18910451, BNF 34948858), p. 145–166.
        L’auteur commence par un chapitre consacré à la notation du rythme.
      • (en) Craig Wright, Music and ceremony at Notre-Dame of Paris, 500-1500, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « Cambridge studies in music », 1989, 400 p. (ISBN 0-521-24492-7, OCLC 18521286)

Articles

      • Actes du Colloque de Royaumont, 1987 : L’École de Notre-Dame et son rayonnement, dans : Michel Huglo et Marcel Perès (dir.), Aspect de la musique liturgique au Moyen Âge, Paris, Créaphis, coll. « Atelier de Recherche et d’Interprétation des Musiques Médiévales », 1991, 850 p. (ISBN 2-213-03063-4, lire en ligne [archive]), p. 149–217. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
      • Juan Carlos Asencio, « L’École Notre-Dame », Goldberg, no 24,‎ 2003, p. 52–59 (ISSN 1138-1531, OCLC 38546560)Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
      • Olivier Cullin, La musique à Notre-Dame : un Manifeste artistique et son paradoxe., p. 93–105, dans : Notre Dame de Paris. Un manifeste chrétien (1160-1230), Colloque, éd. Michel Lemoine, Thunhout, Brepols, 2004 (ISBN 2-503-51632-7)
      • (en) Craig Wight, « Leoninus, Poet and Musician », Journal of the American Musicological Society, Berkeley, vol. 39, no 1,‎ printemps 1986, p. 1–35 (ISSN 0003-0139, JSTOR 831693, lire en ligne [archive])

Notes discographiques

      • (fr) Paul Hillier (trad. Isabelle Demmery), « Hoquetus, Musique vocale européenne médiévale/Theatre of Voice/Paul Hillier », p. 6, Harmonia Mundi HMU 906085, 1997.

Notes et références

Notes

    • À l’office, la fonction du grand-chantre est, entre autres, de chanter la phrase d’intonation des prières grégoriennes. D’un point de vue plus général, on peut, en partie, comparer son rôle à celui d’un directeur d’établissement scolaire, alors que le métier de succentor est celui d’interprète et d’enseignant.
    • Ou : « selon la tradition orale ».
    • optimus organista
    • optimus discantor
    • Ce sont les deux Répons de l’office du fascicule III qui permet de le prouver : Saint-André étant le patron de l’Écosse. Le folio 164r, permet aussi de savoir qu’il faisait toujours partie de la bibliothèque du monastère au XIVe siècle.
    • Franconien, c’est-à-dire qu’il correspond à la notation que présente Francon de Cologne dans son traité, vers 1260.
    • Environ 5000 mots : il est court.
    • Environ 22000 mots.
    • Et conservé à Munich. Édité et traduit en anglais par H. Sowa, 1990.
    • Environ 4000 mots.
  1. Célèbres hoquets dans le manuscrit de Bamberg

Références

    • (fr) Antoine Guerber, « Paris expers Paris / École de Notre-Dame, 1170-1240 », Paris, Alpha 102, 20052006.
    • Planchart 2006, p. 301.
    • Littéralement : Habiles dans l’art de la musique
    • Wight 1986.
    • Royaumont 1987, p. 153.
    • Magnus Liber Organi, sous la direction de Edward Roesner,  éd. de L’Oiseau Lyre, Monaco 1993, p. XIII.
    • Duhamel 2010, p. 39.
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    • Duhamel 2010, p. 66.
    • Duhamel 2010, p. 57.
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    • Wright 1989, p. 267–272.
    • Duhamel 2010, p. 59.
    • Édition par L.A. Dittmer, Brocklyn, Institut of Midieval Music, 1966-67.
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    • (en) Robert Branner, « The Johannes Grusch Atelier and the continental origins of the William of Devon Psalter », The Art Bulletin, vol. 54, no 1,‎ mars 1972, p. 24–30 (ISSN 0004-3079, DOI 10.2307/3048929, lire en ligne [archive]).
    • Wright 1989, p. 243–267.
    • Duhamel 2010, p. 41.
    • Duhamel 2010, p. 42.
    • Édition par L.A. Dittmer, Broocklyn, Institut Medival Music, 1957.
    • Ou Wolfenbüttel 1, cod. Guelf. 628 Helmstad.
    • Début XIVe : J.H. Baxter (1931), E. Roesner (1976). Milieu XIIIe : J. Handschin (1933), W. Apel (1953), D. Hiley (1981)
    • Duhamel 2010, p. 56.
    • Everist 1989, p. 65–71.
    • (en) D. G. Hughes, « Liturgical polyphony at Beauvais in the thirteenth-century », Speculum, no 34,‎ 1959, p. 189, cité dans : Everist 1989, p. 90.
    • Publié par Yvonne Rokseth, Paris, éd. de L’Oiseau-Lyre, 1936-39, et plus récemment par H. Tischler, Madison, A-R éd., 1978-85.
    • Ou Wolfenbüttel 2, cod. Guelf. 1099 Helmstad.
    • Duhamel 2010, p. 54.
    • Édition par P. Aubry, dans Cent motets du XIIIe siècle, Rouart-L, Paris 1908. G.A. Anderson, dans Compositions of the Bamberg Ms. CMM 75, American Institute of Musicology, 1977.
    • Édition : El Còdex Musical de Las Huelgas. Música a veus dels segles XIII-XIV, 3 volumes, Institut d’Estudis Catalans, Barcelone 1931. Facsimile, Testimonio Editorial, Madrid 1998. Voyez aussi Gordon Athol Anderson, The Las Huelgas Manuscript, Burgos, Monasterio de Las Huelgas, 2 volumes, Corpus mensurabilis musicæ 79, American Institute of Musicology, Hänssler Verlag, Neuhausen-Stuttgart 1982.
    • Article lisible Juan Carlos Asensio, « Codex las huelgas » (version du 8 août 2008 sur l’Internet Archive).
    • Duhamel 2010, p. 69.
    • De Coussemaker, Scriptores de musica medii ævi. L’ouvrage comporte 4 volumes publiés entre 1861 et 1876.
    • Duhamel 2010, p. 70.
    • (en) Jeremy Yudkin, « Introduction », De Musica mensurata, the anonymous of St. Emmeran, Bloomington, Indiana University Press, coll. « Music-scholarship and performance », 1990, 385 p. (ISBN 0-253-30706-6, OCLC 18498084), p. 1–34.
    • L’enseignement de la musique au Moyen Âge et à la renaissance, colloque des Rencontres de Royaumont, 5 & 6 juillet 1985,  éd. Royaumont, 1987, p. 142.
    • Jérome de Moravie : un théoricien de la musique dans le milieu intellectuel parisien du XIIIe siècle sous la direction de Michel Huglo et Marcel Pérès, Éditions Créaphis, Paris, 1992. Jérome de Moravie, Tractatus de musica. Traduction par Esther Lachapelle, Guy Lobrichon et Marcel Pérès – texte latin par Christian Meyer, Éditions Créaphis, Paris, 1996. La rationalisation du temps au XIIIe siècle. Sous la direction de Marcel Pérès. Éd. Créaphis, Paris, 1995.
    • Rome, Bibliothèque Ap. Vaticane, Ottobonianus 3025.
    • Duhamel 2010, p. 61.
    • Jean de Garlande, De mensurabili musica : I, 3.
    • Duhamel 2010, p. 71.
    • Luca Ricossa dans : Ferrand 1999, p. 229.
    • Luca Ricossa dans : Ferrand 1999, p. 230.
    • Willy Apel, From St. Martial to Notre Dame, 1949 (lire en ligne [archive]).
    • Jeremy Yudkin, The Rhythm of Organum Purum, 1983 (lire en ligne [archive]).
    • Jeremy Yudkin, Notre-Dame theory: a study of terminology, including a new translation of the music treatise of Anonymous IV, Thèse, Stanford University, 1982, p. 74–104. (OCLC 11432059).
    • Duhamel 2010, p. 82.
    • Duhamel 2010, p. 84.
    • Duhamel 2010, p. 72.
    • Duhamel 2010, p. 77.
    • Jacques Chailley et Norbert Dufourcq (dir.), La musique des origines à nos jours, Paris, Larousse, 1946, 592 p. (OCLC 851442, BNF 37441761), livre III, « La musique polyphonique et la suprémtie française, des origines à la fin du XVe siècle », p. 112.
    • Dufourcq 1946, p. 112.
    • Duhamel 2010, p. 65.
    • Friedrich Ludwig, Repertorium Organorum Recentioris et Motetorum Stili, 2 vol. Halle, Niemeyer, 1910.
    • Hillier 1997, p. 6.
    • (en) « Two-Part Organa by H. Tischler (Review by H. van der Werf) » [archive] [PDF], sur www.pdf-archive.com (consulté le 18 juin 2017).
    • « Faculty of VCA and MCM » [archive], sur Faculty of VCA and MCM (consulté le 15 octobre 2016).
    • « Notre Dame Organum Duplum: What Does a Performer Need… » [archive], sur musicandpractice.org (consulté le 15 octobre 2016).
  1. « Complete Catalogue | Institute for Medieval Music » [archive], sur www.medievalmusic.ca (consulté le 18 juin 2017).

Articles connexes

Liens externes

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_de_Machaut

Guillaume de Machaut

    1. Guillaume de Machaut
      Description de cette image, également commentée ci-après
      Miniature du XIVe siècle : Nature offre à Guillaume de Machaut trois enfants : Sens, Rhétorique et Musique.
      Données clés
      Naissance vers 1300
      Près de Reims
      Drapeau du Royaume de France Royaume de France
      Décès 1377
      Reims, Drapeau du Royaume de France Royaume de France
      Activité principale Compositeur, Poète
      Activités annexes Chanoine

      Œuvres principales

      modifier Consultez la documentation du modèle

      Guillaume de Machaut, né probablement à Machault, près de Reims, vers 1300 et mort à Reims en 1377, est un compositeur et écrivain français du XIVe siècle. Il a mené une vie dans le monde laïc, au service de mécènes et en liens étroits avec la Couronne de France. Il a aussi mené une vie ecclésiastique en tant que chanoine de Reims. Clerc lettré et maître ès arts, il a marqué pendant au moins un siècle la production artistique européenne.

      Éléments biographiques

      Vie dans le monde laïc

      Les éléments sur le lieu de naissance de Guillaume de Machaut sont lacunaires, la tradition biographique1, donne la commune de Machault, qui faisait partie à l’époque du diocèse de Reims, comme lieu de naissance du poète-musicien2. Mais si, comme cela est attesté par des pierres tombales, une famille de Machault vivait effectivement dans la commune vers 13403, d’autres Machaut (ou Machau, Machaud, selon les manuscrits), étaient localisés à Attigny, à Reims et Chalons sur Marne dès le XIIIe siècle4.

      Aussi incertaine que le lieu, son année de naissance est située entre 1300 et 1302 issu d’une famille roturière. On ne sait rien sur ses vingt premières années sinon qu’il reçut les ordres mineurs étant jeune.

      En 1324, il composa la première œuvre que l’on connait de lui, le motet Bone Pastor Guillerme dédié au nouvel archevêque de Reims Guillaume de Trie.

      Il fut employé comme secrétaire de 1323 à 1346 par Jean Ier de Bohême, avec lequel il acquit l’amour de la fauconnerie, de la chevalerie et des aventures. Il accompagna Jean Ier dans ses divers voyages (principalement des expéditions militaires) à travers l’Europe (en particulier à Prague), participant aux campagnes de Silésie, de Pologne (1327)5, de Lituanie (1329) et d’Italie (1330)6. Ces divers voyages sont racontés dans ses œuvres Le Confort d’Ami et La Prise d’Alexandrie. Machaut parle de Jean de Bohême comme d’un roi idéal : un homme courageux et généreux. Grâce à son protecteur, il obtint successivement des prébendes canoniales à Verdun en 1330, à Arras en 1332, à Reims en 13336 et à Saint-Quentin.

      En 1346, Jean Ier fut tué à la bataille de Crécy, et Guillaume de Machaut entra au service de divers seigneurs, parmi lesquels la fille de son ancien maître, Bonne de Luxembourg (pour laquelle il écrivit le Remède de Fortune et un motet) en 1347, puis Charles II de Navarre, aussi appelé Charles le Mauvais (pour lequel il écrivit le Confort d’Ami) de 1349 à 1357. Mais aussi ensuite des fils de Bonne : Jean de Berry à partir de 1357, Philippe le Hardi et Charles, duc de Normandie, qui allait devenir le roi Charles V en 1364. Par ce biais, il se mit sous la protection des princes et se revendiqua à la fois poète de la Cour et poète individu. Vers la fin de sa vie, il servit également Pierre de Lusignan (auquel il dédia la Prise d’Alexandrie) et Amédée de Savoie (pour lequel il écrivit le dit de la Harpe).

      Vie ecclésiastique

      Machaut s’installa ensuite en tant que chanoine au sein du chapitre de la cathédrale de Reims, ayant renoncé à ses autres postes canoniaux à la demande du pape Benoît XII. La date de son installation est floue. Nous savons qu’il reçut son canonicat en expectative en 1333, puis une confirmation en 1335 lors de l’arrivée du nouveau Pape Benoît XII. Il fit une réception de ce poste par procuration en 1338, et si certaines hypothèses prétendent une installation à Reims en 1340, une étude récente indique que la présence de Machaut en tant que chanoine n’est régulière qu’à partir de 1359. En effet, après la réception de son poste, il continuait ses déplacements et maintenait ses liens avec les princes, ce qui lui permettait de ne pas perdre le contact avec le monde profane. C’est d’ailleurs à cette dernière date qu’il participe à la défense de la ville assiégée par les Anglais d’Édouard III7.

      Cette vie de chanoine sera le point de départ de la période la plus féconde pour son œuvre poétique et musicale. Il posséda une maison à Reims au 4 de l’actuelle rue d’Anjou. Il s’y retira à la fin de sa vie. Il mourut en 13778 et repose avec son frère Jean en la cathédrale de Reims.

      Guillaume de Machaut survécut à la Peste noire qui dévasta l’Europe, et vécut ses dernières années à Reims, recopiant ses manuscrits et composant. Son poème Le Veoir Dit (vers 1364) est autobiographique selon certains auteurs. Il relate une histoire d’amour tardive pour une jeune femme de 19 ans, supposée être Péronne d’Armentières, bien que cela soit contesté par d’autres.

      Œuvres

      Dans son œuvre il allie les lumières d’un clerc et la vaillance chevaleresque, il est proche de son contemporain Jean III de Craon. Comme toutes les autres productions pour l’église, ses œuvres liturgiques sont destinées à faire entendre la parole divine au cours d’un office et chantent la gloire de Dieu. Sa production religieuse part ainsi des motifs de plain-chant (ou chant grégorien), dont elle s’éloigne en les ornant et en les développant. Il perpétua alors, en les bouleversant, les traditions médiévales des polyphonistes de l’École de Notre-Dame de Paris et celles de l’Ars antiqua du XIIIe siècle (l’« art ancien » aux yeux des créateurs du XIVe siècle) : ces anciens auteurs avaient fait naître dès la fin du XIIe siècle un langage et des formes musicales que Machaut et ses contemporains contribueront grandement à faire évoluer. Les auteurs du XIVe siècle développèrent ainsi l’Ars nova (l’« art nouveau »), expression par laquelle eux-mêmes caractérisaient fièrement leur art, aussi bien dans le domaine religieux que profane. Machaut est à nos yeux le plus important représentant de cette école. Dans son œuvre profane, il se sert d’allégories et de la nature. Nous les retrouvons à travers les figures d’Amour et ses enfants, le Doux-penser, Plaisance et Espérance pour inspirer le poète à travers le Sens (raison), la Rhétorique (l’art du discours, envisagé sous sa forme poétique) et la Musique, alors indissociable de la parole et du discours poétique.

      Tel celui du légendaire Orphée, son « chant » mêle poésie et musique pour exprimer des idées et des sentiments, et s’inscrit ainsi dans la tradition poétique et musicale venue de l’Antiquité, lignée initiée, pour nous, par Homère. Mais il est un héritier encore plus direct des trouvères médiévaux des XIIe et XIIIe siècles (évidemment bien plus proches de lui), à cette différence près que son œuvre n’est plus monodique mais polyphonique.

      C’est ainsi qu’il maîtrise les formes lyriques fixes comme le lai, la ballade, le rondeau, le chant royal et donne une impulsion décisive au virelai, forme née à la fin du XIIIe siècle. De manière tout aussi essentielle, il renouvelle l’art des grands polyphonistes d’église, dont il a contribué à faire évoluer les techniques ou les formes musicales, en les complexifiant et en y acclimatant de nombreuses innovations.

      Quand il mourut en 1377, le poète Eustache Deschamps écrivit une complainte à la gloire du « maître de toute mélodie », qui fut mise en musique par François Andrieu.

      L’œuvre poétique et le chant

      220px-Guillaume_de_Machaut-Oeuvres dans Calomnie

      Page manuscrite de Dame, mon cuer en vous remaint, rondeau à trois voix de Guillaume de Machaut

      L’œuvre lyrique de Guillaume de Machaut comprend près de 400 poèmes, dont 248 ballades, 76 rondeaux, 39 virelais, 80 lais, 10 complaintes et 7 chants royaux : avec une telle production, Machaut a eu une grande importance dans la codification et le perfectionnement de ces formes fixes. Une grande partie de sa production lyrique est insérée dans ses poèmes narratifs, ou dits, tels que Le Remède de Fortune et Le Voir Dit.

      Nombre de ces poèmes n’ont pas été mis en musique. Dans plusieurs de ses manuscrits la musique n’a pas été recopiée. L’écriture du poème précédait toujours la composition de la musique. En effet, la musique occidentale était née à l’église, du chant grégorien puis de la polyphonie, qui s’était initialement développée autour de cet axe (la voix appelée teneur grégorienne, celle qui « tient » le chant). Cet art du « verbe » chanté avait eu d’abord pour objectif (chose fondamentale) de mettre en forme et donc de faire entendre ce que le christianisme considère comme la parole divine. Au XIVe siècle, la musique purement instrumentale, qui bien sûr existait, était encore loin d’avoir pris son autonomie9. Longtemps, jusque dans la musique baroque, c’est la parole qui prima, aussi bien dans les œuvres profanes que religieuses : la musique, vocale ou instrumentale, continua à développer ce qu’on peut appeler un discours, un art rhétorique procédant de la voix.

      Les motets en latin de Machaut étaient tout naturellement destinés à l’église (cérémonies et offices religieux). Comme d’autres auteurs de son temps, il composa également des motets profanes, aussi bien que des motets sur texte double (latin et français), ce qui peut aujourd’hui sembler être une bizarrerie mais qui se développa jusqu’au XVe siècle et même XVIe siècle.

      Dans le domaine profane, hormis quelques poèmes évoquant les misères de la guerre de 100 ans et de la captivité (comme La complainte à Henri), dans un siècle plein de détresse et d’épidémies, l’essentiel de la poésie lyrique de Machaut a pour sujet l’amour courtois. Elle exprime la soumission à une dame, ainsi que les joies et les peines du poète.

      En termes techniques, Machaut était un maître des schémas rythmiques élaborés. Il est en cela un précurseur des « Grands rhétoriqueurs » du XVe siècle. Du point de vue musical, il maîtrise également les modes rythmiques complexes.

      Pour F. Autrand, Guillaume de Machaut poète a porté à ses sommets le style dit « courtois international »10. Son œuvre narrative est dominée par le dit, un poème qui, comme son nom l’indique, n’était pas destiné à être chanté. Ces poèmes narratifs à la première personne (tous sauf un sont écrits en couplets d’octosyllabes à rimes plates, comme le roman de la même époque) suivent en général les conventions du Roman de la Rose, comme le recours au rêve, à des personnages allégoriques, et la situation du narrateur : amant cherchant à revenir vers sa dame ou à la satisfaire. Machaut est également l’auteur d’une chronique poétique d’exploits guerriers (la Prise d’Alexandrie) et de poèmes de consolation et de philosophie morale.

      À la fin de sa vie, Machaut rédigea un traité poétique sur son métier (son Prologue) qui donne a posteriori une unité à l’ensemble de son œuvre lyrique.

      La poésie de Machaut a directement influencé de nombreux écrivains, comme Eustache Deschamps, Jean Froissart, Christine de Pizan, René Ier de Naples et Geoffrey Chaucer. Il agit comme un intermédiaire entre son siècle et le siècle suivant par sa modernité et par son souci de précision technique.

      Principales œuvres narratives de Guillaume de Machaut

      • Jugement dou Roy de Behaingne (Jugement du Roi de Bohême, fin des années 1330) – Le narrateur entend une conversation entre une dame (dont l’amant est mort) et un chevalier (trahi par sa dame) ; afin de déterminer lequel des deux est le plus malheureux, le narrateur va demander l’avis du roi de Bohême, qui consulte des allégories, et le chevalier malheureux est déclaré vainqueur (2079 vers).
      • Le Remède de Fortune (vers 1341) – Le narrateur se voit demander par sa dame si le poème qu’elle a trouvé est de lui ; il la fuit et arrive dans un jardin où Espérance le console et lui apprend comment être un bon amant ; il revient alors auprès de sa dame (environ 4300 vers ; sont insérés 8 poèmes lyriques, dont 7 mis en musique).
      • Dit dou Lyon (Dit du Lion, achevé le 3 avril 1342) – Le narrateur arrive sur une île magique où un lion le guide vers une belle dame ; un vieux chevalier s’approche du narrateur et lui révèle la signification de ce qu’il voit, puis lui donne des conseils pour être un meilleur amant.
      • Dit de l’Alérion, ou Dit des Quatre Oiseaux (avant 1349) – Un conte symbolique d’amour : le narrateur élève quatre oiseaux différents, mais chacun d’entre eux s’enfuit ; un jour, le premier oiseau, son favori, revient auprès de lui.
      • Jugement dou Roy de Navarre (vers 1349) – Suite du Jugement dou Roy de Behaingne : une dame reproche au narrateur d’avoir accordé le prix au chevalier ; le roi de Navarre est consulté et condamne le poète (4212 vers). Au début de son ouvrage Le Bouc émissaire, René Girard commente un extrait du Jugement du Roy de Navarre.
      • Confort d’Ami (1357) – Dédiée à Charles II de Navarre, qui était prisonnier en France, cette consolation poétique donne des exemples (exempla) de force d’âme tirés de récits bibliques et classiques.
      • Dit de la Fonteinne amoureuse, ou Livre de Morphée (écrit pour Jean de Berry, vers 1360) – Le narrateur rencontre un amant désespéré qui doit se séparer de sa dame ; les deux hommes se rendent devant une fontaine magique où ils s’endorment, et en rêve la dame vient consoler son amant (2848 vers).
      • Le Veoir Dit (Le Voir Dit, le dit de la vérité, vers 1364) – Chef-d’œuvre de Machaut, ce poème (parfois vu comme autobiographique) raconte la tristesse de la séparation d’un amant de sa dame (Toute-Belle) et les fausses rumeurs répandues sur lui ; des lettres en prose et des poèmes lyriques échangés par les amants malheureux sont intégrés dans un récit narratif (près de 10000 vers) qui donne à cette œuvre sa structure complexe et nouvelle pour le XIVe siècle.
      • Dit de la Fleur de Lis et de la Marguerite (vers 1369) – Récit amoureux en l’honneur du mariage de Philippe le Hardi (dont les armoiries sont semées de fleurs de lys) avec Marguerite de Flandre (416 vers).
      • Prise d’Alexandrie (vers 1370) – Récit poétique des exploits de Pierre de Lusignan, roi de Chypre, écrit après la mort de celui-ci à la demande de Charles V (près de 9000 vers).
      • Prologue – Conçue comme une préface à l’édition de ses œuvres réunies, qu’il rédige vers 1371, cette allégorie décrit les principes de Machaut en matière de poésie, musique et rhétorique ; il y célèbre ses deux sources d’inspiration, Nature et Amour ; Nature lui a donné trois enfants : Sens, qui tient son esprit informé, Rhétorique, qui lui enseigne l’art de construire, et Musique, qui « porte joie » partout où elle est ; Amour lui a donné trois autres enfants, Doux penser, Plaisance et Espérance : ce sont les thèmes sur lesquels vont travailler les dons de Nature.
      • La Louange des Dames – Œuvre dans laquelle le personnage-poète chante son amour aux Dames et décrit ses émotions, qu’elles soient heureuses ou malheureuses. Cette œuvre peint aussi le paradoxe de l’amour courtois avec l’entre-deux de la distance et de la proximité, et la douleur provoquée par le désir acharné de la Dame.

      Autres œuvres narratives :

      • Dit de la Marguerite (vers 1364)
      • Dit dou Cerf Blanc (vers 1364)
      • Dit de la Rose (après 1364)
      • Dit dou Cheval (vers 1370)
      • Dit dou Vergier
      • Dit de la Harpe

      L’œuvre musicale de Machaut

      220px-Roman_de_Fauvel dans Corruption

      Le Roman de Fauvel, vers 1318, à l’origine d’un possible début de l’Ars nova. Bibliothèque nationale de France, Paris11.

      Musique et poésie étaient intimement liées chez le compositeur. Son œuvre lyrique comprend près de 400 poèmes dont l’écriture précédait toujours la composition. Il fut la figure la plus importante de l’Ars nova, mouvement musical moderniste qui poursuivit le développement de l’art polyphonique dans la musique (technique qui était apparue en France au IXe siècle et qui s’était grandement développée au XIIIe siècle). Si ses talents de poète sont moins connus, il fut pourtant considéré comme un auteur essentiel de son temps. Il était à la fois poète de cour et poète solitaire, individu privé qui écrit des chefs-d’œuvre de la poésie courtoise comme Le livre du veoir dit12. Dans les années 1330, il devint chanoine à la cathédrale de Reims, ce qui lui offrit une grande liberté pour composer, tout en lui créant également des obligations, fécondes elles aussi. Il peut être considéré comme un des derniers trouvères (cependant tous attachés à la musique monodique des XIIe et XIIIe siècles13). Succédant aux brillants polyphonistes de l’Ars antiqua, qui avait tout d’abord « fleuri » chez les interprètes/improvisateurs/compositeurs de l’École de Notre-Dame de Paris, plus d’un siècle auparavant, Machaut développa un langage polyphonique résolument moderne (on pourrait même dire d’avant-garde, comme chez les autres compositeurs de son siècle : il est le plus significatif d’entre eux). Reprenant malgré tout les canons liturgiques et artistiques des époques précédentes, il continua à se référer au plain-chant, dans certaines de ses partitions produites pour l’église (les œuvres destinées à l’église ne peuvent pas toutes être bâties sur une teneur grégorienne). Machaut écrivit des motets complexes (religieux aussi bien que profanes, selon les habitudes de ce temps). Ils sont d’une grande beauté.

      Ses motets isorythmiques à 3 ou 4 voix illustrent notamment les innovations rythmiques de l’Ars Nova, rendues possibles par l’évolution de la notation musicale.

      Machaut a contribué au développement de la musique polyphonique, non seulement dans ses motets, mais aussi dans ses rondeaux et ses ballades. Sa célèbre Messe Nostre Dame en cinq parties, composée entre 1360 et 1365, est considérée, en l’état actuel des connaissances, comme la première messe polyphonique complète écrite par un seul auteur. Elle est à quatre voix.

      Au sujet de cette messe, Lucien Kandel écrit : « Nos recherches approfondies sur la « musica ficta » au XIVe siècle, sous la conduite très avisée du musicologue Gérard Geay, révèlent une œuvre aux sonorités inouïes à ce jour. [...]. La lecture sur manuscrit impose d’emblée un souffle et une interprétation amples, lié à l’utilisation de la valeur longue et de sa division ternaire (modus perfectus) »14.

      Sa Messe Nostre Dame est d’une écriture polyphonique complexe, du point de vue mélodique aussi bien que rythmique. Ces avancées, qui résument l’Ars nova du XIVe siècle, sont inscrites dans un avant-gardisme que décrit le musicologue Jacques Chailley. Et c’est sans réelle surprise qu’elles furent saluées par Pierre Boulez, figure de proue du modernisme musical français et européen dans la seconde moitié du XXe siècle15.

      Décompte des œuvres

      Soit un total de 143 pièces musicales.

      Voir aussi

      Sur les autres projets Wikimedia :

      Bibliographie

      Dictionnaires
      • Dictionnaire du Moyen Âge, dir. Claude Gauvard, Alain de Libera et Michel Zink, Paris, PUF, 2004
      • Littérature française du Moyen Âge, Michel Zink, Paris, PUF (Quadrige-Manuels), 1re éd. 1992

      Discographie

      170px-Guillaume_de_Machaut_-_Kyrie_da_Missa_de_Notre_Dame dans Crime

      Kyrie de la Messe de Nostre Dame composée par Guillaume de Machaut, vers 1350.

      Articles connexes

      Liens externes

    2. Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
    3. Ressources relatives à la musique

Notes et références

    1. Octave Gueillot, Guillaume de Machaut, Revue Historique ardennaise 1914, vol.XXI p.297
    2. Machabey 1955, p. 14.
    3. Machabey 1955, p. 15-16.
    4. Machabey 1955, p. 17-19.
    5. Françoise Autrand, Jean de Berry : l’art et le pouvoir, Paris, Fayard, 2000, 51 p. (ISBN 978-2-213-60709-2 et 2213607095)
    6. Autrand, p. 52
    7. Georges Minois, La Guerre de Cent ans, Perrin 2008 p. 161
    8. D. Queruelle et J.Pape, La Fin du chant courtois et les nouvelles formes poétiques, Reims, Bonneton, 1990
    9. Cela n’interviendra complètement qu’à partir du XVIIe siècle.
    10. Autrand, p. 53
    11. Earp, Lawrence. .Ars nova [archive]. IN Kibler, William W. Medieval France: an encyclopedia. Volume 2 de Garland encyclopedias of the Middle Ages. Routledge, 1995. p. 72-73.
    12. BNF. Gallica : [1] [archive]-Le livre du veoir dit.
    13. Si l’on excepte Adam de la Halle, mort à la fin du XIIIe siècle et dont l’art se situe à la charnière de la monodie et de la polyphonie.
    14. Guillaume de Machaut. Messe Nostre Dame. Lucien Kandel, Ensemble Musica Nova [archive]
    15. Ressources-IRCAM : Journée Pierre Boulez sur France Culture, Messe de Notre Dame, Guillaume de Machaut [2] [archive] (19 février 1995. Consulté le 13 février 2017).
    16. (en) Nielsen Business Media, Inc., Billboard, 1977, 161 p. (lire en ligne [archive]), p. 148.

Robert Sadin fait swinger le Moyen Âge [archive]

      , par Dominique Queillé sur Next-Libération.fr, 27 avril 2010.

 

 

Retour sur l’affaire du tueur en série François Vérove dit « le grêlé »

 


 


 

 

J’ai déjà plus ou moins abordé le cas dans plusieurs articles, ceux-ci :

http://petitcoucou.unblog.fr/2021/12/30/francois-verove-dit-le-grele-de-la-pedophilie-aux-attentats-islamistes/

http://petitcoucou.unblog.fr/2021/12/31/terrorisme-islamiste-retour-sur-letrange-sacrifice-darnaud-beltrame-le-23-mars-2018/

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/01/15/tueries-du-brabant-patrick-verdin-sapprete-a-faire-des-revelations/

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/01/27/annees-2010-comment-les-attentats-islamistes-ont-debute/

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/03/12/deces-dalain-krivine-pere-de-la-lcr/

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/03/21/francois-verove-dit-le-grele-reconnu-par-une-de-ses-victimes-de-montpellier/

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/03/21/deux-ouvrages-deja-consacres-a-francois-verove-dit-le-grele/

http://petitcoucou.unblog.fr/2022/06/11/policiers-tueurs/

 

Et là, je viens de trouver ces deux vidéos dont l’auteur a bien travaillé : il nous rapporte quantité d’informations qui pour l’heure ne se trouvent pas réunies dans un autre documentaire consacré à ce sujet.

Je recolle aussi sa fiche Wikipédia ci-dessous.

François Vérove a quitté la gendarmerie pour la police en 1988 mais se présente déjà comme policier auprès de ses victimes avant d’en être un, à l’occasion des premières agressions qui lui sont attribuées, en 1986 et 1987.

Cécile Bloch habite dans un immeuble où logent de nombreux policiers (au numéro voisin, si je me souviens bien; cette information est fournie par un policier dans un des nombreux reportages disponibles sur cette affaire).

S’étant présenté à Irmgard Müller sous un faux nom, mais aussi comme photographe, le tueur a donné à cette jeune Allemande une adresse qui correspond à celle d’un ancien laboratoire photographique de la police, rue Rubens, dans le 13ème arrondissement de Paris, à proximité immédiate du Commissariat Central et de la Mairie, ainsi que de la place d’Italie où il a commis l’une de ses premières agressions, en avril 1986, l’autre ayant été commise également dans cet arrondissement, dans le quartier chinois, place de Vénétie.

En 1994, habitant lui-même à Longperrier en Seine-et-Marne, il enlève une petite fille à Mitry-Mory, soit à 13 km de chez lui, emprunte des chemins qui ne sont connus que des personnes habituées de ce secteur, et l’emmène jusqu’à Saclay dans l’Essonne, à plus de 60 km de là, dans une vieille ferme désaffectée qui a servi de lieu d’entraînement pour des policiers et des gendarmes, notamment ceux du GIGN.

Pour plusieurs de ses agressions, il est évident qu’il avait bien repéré sa victime au préalable et préparé son passage à l’acte.

Les profileuses indiquent que pour ses premières agressions, soit, a priori, dans le 13ème arrondissement de Paris, il doit se situer dans sa zone de confort, donc habiter ou travailler à proximité des lieux d’agression.

Dans un forum de discussion lui étant consacré, l’un des intervenants indiquait aussi en 2015 :

https://forum.faitsdivers.org/non-elucide-f2/tueur-le-grele-t150-20.html

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Seinnheiser

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  • Inscription: Jeu 26 Fév 2015 15:51

MessageVen 8 Mai 2015 09:07

Bonjour , l’environnement proche de l’individu dans les années 80 , de forte chance que ce fut le 13 eme , pour être plus précis probablement dans un rayon de 500 m de la rue Rubens , à priori dans un bâtiments de grand ensemble . La station de métro de prédilection , celle de la place d’Italie , pour deux raisons , la proximité et le fait qu’elle comporte trois ligne , la 5, 6 et 7 . La ligne 7 mène à la station Choisy, en face de la place de Vénétie ou fut perpétré une agression 7 avril 1986 .La ligne 5 en direction du nord ,dessert la station porte de Pantin proche de la rue Petit ou fut commis un meurtre le lundi 5 mai 1986 .La ligne 6 vers l’ouest donne sur Raspail, Montparnasse bienvenue des secteurs que l’individu a fréquenté . Juillet 1982 une jeune martiniquaise de 11 ans disparaît Quai de la Rapée , son corps sans vie sera découvert rue Bruneseau , Le quai de la Rapée se situe à 4 station de la place d’Italie , de plus même à pieds la distance n’est pas tirés grande depuis le secteur de la rue Rubens .Quand au lieu ou fut retrouvé le cadavre il est distant de seulement 4 minutes à pied de la station porte d’Ivry ligne 7 . Juillet 1982 un des premiers crime de l’individu ou ne sont ce là que de simple coïncidences ?

Seinnheiser

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  • Inscription: Jeu 26 Fév 2015 15:51

MessageDim 10 Mai 2015 18:23

Bonjour , 13 juillet 1983 vers midi disparaissait la petite G.P depuis une aire de jeux face à un bâtiment de grand ensemble situé à Bobigny . Ses parents résidaient à une cinquantaine de mètres de là, rue du lieutenant Lebrun dans un petit pavillon . Son corps sans vie sera retrouvé 4 jours plus tard à une quarantaine de km, en bordure de la départementale 96 entre la nationale 4 et Chatres . On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec le meurtre de M.A un an auparavant quasiment jour pour jour le 10 juillet 1982 . La tentation de mettre au crédit du g. cet acte est bien réelle ,depuis aucun suspect n’a fait surface , au risque de rabâcher, cette donnée n’est pas négligeable ,le facteur espace temps concorde . De plus un élément vient renforcé cette hypothèse , 900 m séparent le lieu
de l’enlèvement de la station de métro Pablo Picasso , qui dépens de la ligne 5 incluant sur le trajet les stations porte de pantin et quai de la râpée et dont le terminus et la place d’ Italie . A l’évidence
s’il apparaît que l’individu était probablement véhiculé ce jour , un repérage préalable s’est éventuellement effectué par ce biais .

 

Nous savons désormais qu’à cette époque le tueur est l’un des motocyclistes de la Garde républicaine (voir ci-dessous). Son lieu de résidence dans les années 1980 n’a pas encore été divulgué. Et il doit aussi, déjà, être très proche d’au moins un policier, exerçant peut-être dans le 13ème arrondissement de Paris.

Le président de la République qu’il escorte régulièrement dans ses déplacements officiels est François Mitterrand.

Le maire de Paris est alors Jacques Chirac et le maire de son 13ème arrondissement Jacques Toubon.

En 1988, François Vérove intègre la Préfecture de Police de Paris.

De 1994 à 1999, il est en poste à Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine.

Le maire de cette ville est alors Jean-Frantz Taittinger, maître de conférences à l’école de cul de Paris :

 

1959 1994 Michel Maurice-Bokanowski45 UNR puis UDR puis RPR Député de la Seine (1951 → 1959)
Ministre (1959 → 1966)
Sénateur des Hauts-de-Seine (1968 → 1994).
1994 1999 Jean-Frantz Taittinger45 RPR Maître de conférences à l’IEP-Paris
Député des Hauts-de-Seine (2e circ.) (1993 → 2002).
1999 200846,47,48 Manuel Aeschlimann UMP Conseiller général d’Asnières-sur-Seine-Sud (1994 → 2002)
Député des Hauts-de-Seine (2e circ.) (2002 → 2012)

 

Ce dernier est originaire de Reims (voir ci-dessous).

Nous savons aussi que François Vérove se trouve désormais et enfin dans une zone de très grand confort professionnel, puisqu’il est délégué syndical, chez Alliance, syndicat policier classé à droite (voir ci-dessous).

L’utilisation de la preuve ADN dans les enquêtes criminelles à compter de l’année 1996 a cependant pu l’inquiéter.

A la même époque se développent aussi réseaux informatiques et téléphonie mobile qui viendront rapidement modifier, autant les conditions de commission d’agressions diverses et variées que toutes les enquêtes subséquentes.

Il est établi que François Vérove n’a pas cessé de faire des victimes en 1997, comme il l’a prétendu dans sa dernière lettre.

En revanche, il a bien dû changer de mode opératoire, mais il en avait déjà plus d’un dans les années 1980.

Tout comme le père de Cécile Bloch, je suis persuadée qu’il a été protégé et a pu faire partie d’un réseau criminel.

Je suis même convaincue qu’il peut avoir participé à l’organisation d’attentats « islamistes ».

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_V%C3%A9rove

François Vérove

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Retour sur l'affaire du tueur en série François Vérove dit

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François Vérove
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Conseiller municipal
Prades-le-Lez
2019-2020
Biographie
Naissance

Gravelines

Décès
Pseudonymes
Le Grêlé, Le tueur au visage grêlé
Nationalité
Domiciles
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Victimes
3, 6

François Vérove, dit le « tueur au visage grêlé » ou plus simplement « le Grêlé », né le 22 janvier 1962 à Gravelines et mort le 29 septembre 2021 au Grau-du-Roi, est un violeur et tueur en série français.

Actif durant les années 1980 et les années 1990 en région parisienne, il intègre de 1983 à 1988 la Gendarmerie Nationale comme cavalier au sein de la Garde Républicaine. Il poursuit ensuite sa carrière comme policier au sein de la Police nationale, notamment à la préfecture de police de Paris. Membre actif du syndicat Alliance Police Nationale, il est muté au début des années 2000 à Port-Saint-Louis-du-Rhône dans les Bouches du Rhône puis à Montpellier dans l’Hérault. Victime en 2011 d’un grave accident de moto dont il garde des séquelles, il ne réintégrera jamais la Police Nationale. Il devient alors élu local à Prades-le-Lez où il vit avec sa famille. Officiellement retraité en 2019, il s’installe à La Grande Motte.

François Vérove échappe aux autorités pendant près de 35 ans, bien que les enquêteurs disposent rapidement dès la fin des années 80 de son groupe sanguin, de plusieurs portraits-robots et de description précises de sa physionomie. À partir de 1996, est déterminé son profil génétique. Le tueur est surnommé le « Grêlé » par la police et les médias en raison d’une peau marquée par des cicatrices de boutons selon des témoins, stigmates qui s’atténuent au fil des années.

Le « Grêlé » possède un profil criminel atypique qui intrigue longtemps la police judiciaire. D’abord tueur et violeur d’enfants avec le meurtre de Cécile Bloch en 1986, il tue ensuite deux adultes dans le 4e arrondissement de Paris en 1987 (Affaire Politi-Müller) puis disparaît pendant plusieurs années. La police établit plus tard son implication dans un enlèvement et viol d’enfant initié en 1994 à Mitry-Mory, en Seine-et-Marne, avant de perdre définitivement sa trace. À plusieurs reprises au cours de son parcours criminel, il présente une carte de police à ses victimes afin de tromper leur vigilance.

Ce n’est qu’en 2021 que la police judiciaire remonte finalement à lui en décidant d’interroger près de 750 gendarmes ayant opéré en région parisienne au moment des faits, dont François Vérove. Comprenant qu’il est sur le point d’être démasqué, celui-ci disparaît et se suicide le 27 septembre 2021 au Grau-du-Roi dans le Gard, après avoir confessé ses crimes dans une lettre. Son corps est retrouvé deux jours plus tard, le 29 septembre 2021.

Biographie

Jeunesse

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François Vérove naît le 22 janvier 1962 à Gravelines dans le Nord1. Enfant unique, il perd sa mère à l’âge de dix ans2. Il déménage alors à Marcq-en-Barœul, une commune chic de l’agglomération lilloise, et cohabite avec la nouvelle épouse de son père ainsi que ses deux filles nées d’une précédente union3. François Vérove subit une éducation stricte imposée par son père. Il développe à l’adolescence une passion pour la moto qui le pousse plus tard à rejoindre la gendarmerie.

Dès cet âge-là, Vérove est décrit par certains témoins comme un adolescent mélancolique qui évoque même des pensées suicidaires. Plus tard, pour les quinze ans de l’une de ses demi-sœurs, il les emmène dans un club échangiste.[réf. nécessaire]

Dans sa jeunesse, François Vérove se passionne pour les films d’horreur notamment Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato4 et écoute Jean-Pax Méfret2, chanteur nostalgique de l’Algérie française, notamment son titre Le vieux soldat5.

François Vérove se marie en juin 1985 dans le Nord6.

Formation et carrière

170px-Ecusson_EMGR dans Attentats

En 1983, François Vérove entre dans la gendarmerie et intègre l’escadron motocycliste de la Garde républicaine. Son parcours est chaotique : d’abord apprécié de sa hiérarchie, il enchaîne ensuite les arrêts maladie et se montre de plus en plus incapable de réaliser les tâches qui lui sont confiées. Il quitte la gendarmerie en 1988 pour une raison encore obscure et rejoint, fait rare à l’époque, la Police nationale. Il intègre alors la préfecture de police de Paris. En parallèle il devient père de deux enfants, nés en 1988 et 1991.

De 1994 à 1999, il travaille comme policier motocycliste dans les Hauts-de-Seine où il est délégué syndical, évolue entre Asnières-sur-Seine, Châtenay-Malabry, après une formation décrite par son collègue Franck Jourde, « à la Top Gun »7. Parfois surnommé « Fernandel »8, il loge à cette époque dans la ville de Longperrier (Seine-et-Marne) dans une maison qu’il a fait construire (ceci explique que l’on retrouve sa trace dans le département notamment à Mitry-Mory). Il intègre ensuite la brigade motocycliste urbaine de la police (Formation Motocycliste Urbaine Départementale) dans les Bouches-du-Rhône 9. François Vérove s’installe dans d’abord à Port-Saint-Louis, puis à Martigues (Bouches-du-Rhône), Prades-le-Lez (Hérault) et enfin réside avec sa famille dans le quartier du Goéland La Grande-Motte10 (Hérault). Il finit sa carrière comme chef de la brigade des mineurs11,12,13,14,15 de Montpellier.

En 2011, il est victime d’un accident de moto qui lui cause des séquelles définitives à la jambe. Il prend finalement une retraite anticipée et devient conseiller municipal de la commune de Prades-le-Lez16 de 2019 à 202017,18,19.

Denis Jacob, fondateur du syndicat Alternative Police et ancien membre du syndicat Alliance Police nationale, responsable du département des Hauts-de-Seine entre 1995 et 1999, a côtoyé pendant quatre ans François Vérove. Celui-ci était en effet délégué pour les motards de la police nationale à la même époque20. Il le décrit comme « un monsieur tout le monde », d’une « gentillesse absolue », toujours « prêt à servir » et à se rendre disponible pour leur activité syndicale. Néanmoins, il le dépeint aussi comme un individu capable de « s’énerver facilement ». Dépressif, sous traitement médicamenteux, François Vérove aurait connu à cette époque d’importantes souffrances psychologiques et se serait arrêté de nombreux mois en maladie21. Denis Jacob fêtait tous les ans le Nouvel An avec François Vérove au Paradis Latin.

Parcours criminel

Crimes attestés par l’ADN

Agression dans le 13e arrondissement et meurtre de Cécile Bloch

Le parcours criminel connu du tueur commence le 7 avril 1986 dans le 13e arrondissement de Paris. Une fillette de huit ans qui se rend à l’école croise sa route dans l’ascenseur de son immeuble. Vérove l’entraîne de force au sous-sol où il la viole, avant de l’étrangler avec une cordelette. Croyant probablement l’avoir tuée, l’agresseur prend la fuite. La victime survit cependant à l’agression et donne l’alerte.

Photo couleur de la façade d'un immeuble de dix étages (fond de l'image), vue d'une rue (premier plan) bordée par des bâtiments d'habitations de quatre à cinq étages.

Façade d’un immeuble de la cité Fontainebleau au 116 rue Petit, vue de la rue Eugène-Jumin, lieu du viol et assassinat de Cécile Bloch.

Le prédateur récidive, dans le 19e arrondissement, moins d’un mois plus tard le 5 mai 1986, au 116 rue Petit. Cécile Bloch, onze ans, est agressée dans son ascenseur alors qu’elle se rend au collège. Vérove l’emmène dans un local situé au 3e sous-sol de la résidence et la tue après l’avoir violée. Vers 15 h, Cécile est retrouvée poignardée, étranglée, la colonne vertébrale brisée. Son corps est enroulé dans un morceau de moquette. Il s’agit du premier meurtre officiellement attribué à celui que la presse va surnommer le « tueur au visage grêlé ». Les témoins qui l’avaient croisé dans l’ascenseur le matin du meurtre, dont le demi-frère et les parents de la victime, dressent en effet le portrait d’un jeune homme avec un visage à la peau irrégulière22,23.

Affaire Politi-Müller

Cette affaire, qui débute le 28 avril 1987 dans le quartier du Marais à Paris, constitue un cas à part dans le parcours criminel de François Vérove. Les victimes ne sont plus des enfants mais deux adultes, retrouvés morts dans un appartement de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie dans des conditions particulièrement sordides. Gilles Politi, technicien aérien de trente-huit ans, gît nu dans une position singulière : allongé sur le ventre, il a les jambes et les bras attachés dans le dos. Il a été étranglé selon une technique baptisée le « garrot espagnol », habituellement maîtrisée par les militaires. Irmgard Müller, jeune fille au pair allemande de vingt ans employée par la famille Politi, est accrochée par les bras aux montants d’un lit superposé, ses cordes vocales tranchées à l’arme blanche. Les deux victimes ont subi des brûlures de cigarette24,25.

 dans Calomnie

Rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie au niveau de la rue des Guillemites (à droite), lieu du double homicide.

L’enquête démontre que l’assassin connaissait la jeune allemande, avec qui il avait entretenu une relation. Un nom retrouvé dans le carnet de contacts d’Irmgard Müller, « Élie Lauringe », n’existe en effet pas à l’état civil, ce qui suggère aux enquêteurs qu’il pourrait s’agir d’un pseudonyme utilisé par le tueur. Les témoins relatent par ailleurs que la veille du meurtre, un jeune homme athlétique d’une vingtaine d’années était rentré dans l’appartement de la jeune fille situé rue de Sévigné. Le lendemain matin, juste avant l’heure présumée du crime, le même individu avait été vu négociant à l’interphone avec Irmgard Müller avant de se faire ouvrir à la porte26. L’autopsie révèle en outre que dans les heures précédant sa mort, Irmgard Müller avait eu un rapport sexuel consenti avec un homme dont le sperme était resté sur un tampon.

À l’époque, la police judiciaire ne dispose pas des empreintes ADN et ne soupçonne pas que le meurtrier du Marais puisse également être le prédateur recherché pour le meurtre de Cécile Bloch. Ce n’est qu’en 2001, quatorze ans après les faits, qu’une analyse génétique révèle que le sperme retrouvé sur le corps d’Irmgard est celui du « tueur au visage grêlé » recherché depuis 1986. La même empreinte ADN est présente sur les mégots de cigarette retrouvés à proximité des corps, ce qui confirme que François Vérove est bien l’amant d’Irmgard Müller ainsi que l’assassin de la jeune fille au pair et de son employeur9.

Agression et viol dans le 14e arrondissement (1987)

Le 27 octobre 1987, la police judiciaire retrouve la trace de François Vérove dans le 14e arrondissement de Paris. Aux alentours de midi, une collégienne de quatorze ans qui rentre chez elle est abordée par un jeune homme se prétendant policier qui l’interpelle sous le prétexte de mener une enquête. Une fois dans son appartement il lui passe les menottes et la viole, mais lui laisse la vie sauve. Il abandonne finalement sa victime après avoir cambriolé l’appartement. À l’époque les enquêteurs soupçonnent déjà le Grêlé d’être l’auteur de cette agression, mais ce n’est qu’en 1996 que sa culpabilité est démontrée par l’ADN.

Il s’agit de la dernière agression connue de François Vérove avant une période de silence de presque sept ans.

Enlèvement et viol d’Ingrid G. initié à Mitry-Mory (1994)

Le 29 juin 1994, l’ex-garde républicain frappe à nouveau à Mitry-Mory en Seine-et-Marne. Une fillette de onze ans se déplaçant à vélo le long de la ligne à grande vitesse est abordée par un homme qui se dit policier et lui ordonne de monter dans sa voiture sous prétexte de l’emmener au commissariat. La victime obtempère et subit alors un enlèvement. Vérove roule pendant plus d’une heure, trajet durant lequel il discute avec la fillette. Parvenu à Saclay, dans l’Essonne, il emmène sa victime dans une ferme abandonnée. Il l’attache et la viole pendant plusieurs heures, avant de s’enfuir sans l’avoir tuée.

Vérove laisse derrière lui des traces ADN qui permettront de relier cette affaire aux autres crimes du tueur à la peau grêlée.

Mort et identification

L’enquête de la brigade criminelle, reprise ensuite au sein de cette brigade par l’unité d’analyse criminelle et des affaires classées, s’était orientée vers un criminel issu des forces de l’ordre en activité à l’époque des faits à cause de plusieurs éléments qui s’accumulaient pourtant depuis des décennies : utilisation à plusieurs reprises d’une carte professionnelle de policier ou de gendarme sur laquelle figurait la mention « sous officier » (utilisation lors de laquelle il avait même donné son véritable prénom lors d’une fête dans les années 1980), d’un talkie-walkie, de menottes professionnelles, maîtrise du jargon policier (corroboré par plusieurs témoins), soupçon de connaissance précise des procédures et manières d’opérer des enquêteurs par sa capacité à échapper à une enquête très serrée9.

Dans l’affaire du double meurtre du Marais en 1987 (Affaire Politi-Müller), il avait probablement donné à Irmgard Müller une fausse identité, Elie Lauringe, avec une fausse adresse dans le 13e arrondissement de Paris qui correspondait à un ancien local de la police. En outre, la dernière affaire imputée au « Grêlé » avait eu lieu à Saclay près d’un centre d’entraînement de la gendarmerie.

220px-Le_Grau-du-Roi_cf02 dans Corruption

La commune du Grau-du-Roi dans le département du Gard où s’est suicidé François Vérove le 29 septembre 2021.

En 2021, la nouvelle juge d’instruction sur ce dossier depuis décembre 2014, Nathalie Turquey, avait demandé la convocation de 750 gendarmes présents en Île-de-France à l’époque des faits dont François Vérove9. Il se suicide avec un mélange d’alcool et de barbituriques antidouleurs27 dans un appartement loué pour quelques jours au Grau-du-Roi dans le Gard le 29 septembre 2021, après une convocation reçue par téléphone le 24 septembre 202110,28. Cet appel, passé par une policière de la DTPJ (direction territoriale de la police judiciaire) de Montpellier, lui adressait une convocation pour le 6 octobre 2021, pour être auditionné dans le cadre d’une vieille affaire criminelle des années 1980, à l’époque où il exerçait à Paris, sans lui donner de précision autre qu’à l’issue de l’interrogatoire son ADN serait prélevé29,28.

Dans une lettre laissée dans l’appartement, il reconnaît « être un grand criminel qui a commis des faits impardonnables jusqu’à la fin des années 1990 ». Cette lettre est adressée à sa femme, à laquelle il confie : « Tu avais décelé des choses chez moi quand j’étais plus jeune. […] J’ai fait du mal à des gens, j’ai tué des innocents. Je pense à vous [sa compagne et ses enfants], et aux familles des victimes ». Il ne donne le nom d’aucune de ses victimes et ne détaille pas les circonstances de ses exactions. Il affirme avoir agi sous le coup de « pulsions », les expliquant par une enfance difficile ; il affirme que celles-ci auraient été apaisées par son mariage et la naissance de ses enfants et qu’il se serait alors « pris en main » et n’aurait « rien fait depuis 1997 »10, sous-entendant ainsi l’existence de crimes autres que ceux connus par la police, qui ne lui attribue des actes criminels avec certitude que jusqu’en 199430Interprétation abusive ?. Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2021, le parquet de Paris annonce qu’une « comparaison ADN [a] établi ce jour une correspondance entre le profil génétique retrouvé sur plusieurs scènes de crime et celui de l’homme décédé »9.

Autres affaires

Après son identification, en septembre 2021, François Vérove est suspecté d’être l’auteur d’autres agressions et crimes. Spécialisée dans les plus vieux « cold-cases », la criminologue Corinne Herrmann avance l’hypothèse que le « Grêlé » pourrait potentiellement être impliqué dans les meurtres de :

  • Sophie Narme23, 23 ans, stagiaire au sein d’une agence immobilière et tuée dans un appartement qu’elle faisait visiter dans le 19e arrondissement de Paris, le 5 décembre 1991.
  • Karine Leroy31, 19 ans, disparue à Meaux (Seine-et-Marne) le 9 juin 1994 et dont le corps fut retrouvé dans une forêt de la région un mois plus tard9.

En mars 2022, deux ouvrages, consacrés aux crimes de François Vérove, sont publiés afin d’envisager la possibilité que Vérove ait pu faire davantage de victimes. Brendan Kemmet et Stéphane Sellami, deux journalistes d’investigation, sortent La Traque du Grêlé. La journaliste Patricia Tourancheau, qui se penche également sur le cas de François Vérove, publie un ouvrage intitulé Le Grêlé. Le tueur était un flic. C’est dans ce contexte que les enquêteurs de l’affaire du « Grêlé » travaillent sur 31 victimes imputables à Vérove, dont 9 meurtres32.

Notes et références

  1. Par Denis Courtine Le 8 mars 2022 à 17h01, « L’enquête sur le Grêlé à travers le regard des policiers et de la juge d’instruction » [archive], sur leparisien.fr, 8 mars 2022 (consulté le 13 mars 2022)

Annexes

Bibliographie

  • Brendan Kemmet et Stéphane Sellami, La Traque du Grêlé : au coeur du plus vieux cold case de la police parisienne, Paris, R. Laffont, 2022, 223 p. (ISBN 978-2-221-26071-5)
  • Patricia Tourancheau, Le Grêlé : le tueur était un flic, Paris, Seuil, 2022, 192 p. (ISBN 978-2-02-150714-0)

Documentaires télévisés

Articles connexes

Liens externes

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Escadron_motocycliste_de_la_Garde_r%C3%A9publicaine

Escadron motocycliste de la Garde républicaine

    1. Escadron motocycliste de la Garde républicaine
      Image illustrative de l’article Escadron motocycliste de la Garde républicaine

      Création 1er janvier 19521
      Pays Drapeau de la France France
      Allégeance Ministère de l’Intérieur
      Ministère de la Défense
      Branche Gendarmerie nationale logo.svg Gendarmerie nationale
      Type Garde et Honneurs militaires
      Rôle Protocole et sécurité de l’État
      Effectif environ 60 personnels
      Fait partie de Blason paris 75.svg 1er RI – Garde républicaine
      Garnison Caserne de Rose, Dugny (93)
      modifier Consultez la documentation du modèle

      L’escadron motocycliste de la Garde républicaine est une unité de la Garde républicaine chargée de missions de sécurité et de représentation.

      Elle assure les escortes protocolaires et de sécurité réservées au président de la République et aux souverains et chefs d’État étrangers en visite en France. L’escadron effectue également des d’escortes sensibles et participe à la sécurisation d’épreuves sportives se déroulant sur la voie publique, notamment le Tour de France depuis 19531.

      L’escadron est implanté à la caserne de Rose à Dugny, en Seine-Saint-Denis (93).

      Histoire

      En 1935, le Groupe spécial de la garde républicaine mobile de Satory met en œuvre un peloton de motocyclistes chargé d’assurer l’escorte du président de la République et des hautes personnalités françaises et étrangères. À la suite de l’armistice, la Garde personnelle du chef de l’État (le Maréchal Pétain) est créée à partir de personnels de la Gendarmerie nationale au sein de la 13e Légion de Clermont-Ferrand. Un peloton de 40 motocyclistes est mis sur pied et assure la sécurité du chef de l’État jusqu’à sa dissolution, en septembre 1944.

      Le 1er janvier 1952, l’escadron motocycliste de la Garde Républicaine 2 est créé à Maisons-Alfort au sein du régiment de cavalerie. Initialement composée de 10 motocyclistes, l’unité apparaît en raison de l’ouverture de l’aéroport international d’Orly, plus distant de Paris que celui du Bourget et donc trop éloigné pour les escortes à cheval traditionnelles.3 Le 20 juin 1952, Vincent Auriol bénéficiera de la première escorte présidentielle par l’unité, lors de la remise de la Croix de guerre 1939-1945 à l’École des officiers de la Gendarmerie nationale, à Melun.

      En 1953, le Tour de France fait appel à l’unité pour sécuriser, tout au long de son périple, les coureurs et la caravane publicitaire. Depuis cette date, la sécurité de cet événement sportif devient l’une des missions annuelles de l’escadron3,1.

      En août 1971, l’unité déménage en Seine-Saint-Denis, au Fort de Rosny. Elle ne quittera plus ce département. Le 1er octobre 1978, elle est rattachée au 1er régiment d’infanterie de la Garde républicaine4. Elle prend ses quartiers à Drancy, l’année suivante, en septembre 1979. À partir de 2001, l’escadron est stationné à la caserne de Rose, à Dugny.

      Depuis sa création, l’escadron motocycliste a assuré l’escorte de tous les présidents de la République mais également de nombreux chefs d’État étrangers, dont Dwight D. Eisenhower (septembre 1959), Nikita Khrouchtchev (mars 1960), John Fitzgerald Kennedy (juin 1961) et Élisabeth II.

      Missions

      220px-EMGR_Domenjod4_08-05-2018 dans Crime

      Escorte présidentielle – 8 mai 2018

      220px-EMGR_Domenjod7_29092021 dans Folie

      Escorte du corps d’un soldat français tombé au Mali – 29 septembre 2021
      • Escorte du Président de la République française et des chefs d’État étrangers en visite officielle
      • Escorte des hautes autorités, ainsi que des délégations militaires étrangères en visite officielle
      • Escorte de convois sensibles, transferts de détenus etc5.
      • Renfort des escadrons départementaux de sécurité routière (EDSR) de la gendarmerie départementale
      • Sécurité des grandes courses cyclistes : Tour de France, Paris-Roubaix, Paris-Nice, Paris-Camembertetc.
      • Sécurité du Tour auto
      • Sécurité de la Course du cœur

      Organisation

      L’unité est composée d’environ 90 personnels répartis en un groupe de commandement et trois pelotons 6. Elle comporte également une équipe d’acrobatie qui participe à de nombreuses démonstrations (carrousels, pyramides etc.), tant en France qu’à l’étranger.

      • Présentation des missions de sécurité de l’escadron motocycliste
      • Démonstration d'escorte d'autorités
        Démonstration d’escorte d’autorités
      • Démonstration d'escorte de convoi sensible
        Démonstration d’escorte de convoi sensible
      • Sécurité de courses cyclistes. Ici, lors du Tour de France 2019
        Sécurité de courses cyclistes. Ici, lors du Tour de France 2019

      Information Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

      Matériel

      220px-EMGR_Domenjod5_27092015 dans LCR - NPA

      Gardes de l’escadron motocycliste

      Depuis 2013, l’escadron est équipé de BMW R 1200 RT pour ses missions quotidiennes. L’équipe d’acrobatie utilise des motos BMW R 100 R, ainsi que des motos de saut Yamaha YZF 450, des motos tout terrain Yamaha Ténéré 700, des motos « échelles » Suzuki TU 250 et une Harley Davidson FLH 80 de 1 300 cm37.

      Toutes les motos de l’escadron arborent l’emblème de l’unité. Il s’agit d’une rondache bleue qui comporte une roue dorée crantée sur sa périphérie, le « Bayard » doré de la Gendarmerie avec l’écu de la Garde Républicaine sur sa partie supérieure et l’inscription « gendarmerie » en capitales dorées au centre, ainsi que l’inscription « escorte présidentielle » en capitales dorées sous la roue crantée, entourée de lauriers.

      Les motocyclistes de la Garde républicaine se différencient de leurs confrères de la gendarmerie départementale par leur casque blanc avec une flamme jaune sur l’avant et l’inscription « escorte présidentielle » sur l’arrière, et par leurs galons dorés (dans la gendarmerie départementale, ces derniers sont blancs).

      • Présentations et démonstrations de l’escadron motocycliste
      • Carrousel motocycliste.

        Carrousel motocycliste.

      • Présentation lors d'une journée portes ouvertes - 29 septembre 2018
        Présentation lors d’une journée portes ouvertes – 29 septembre 2018
      • Équipe d'acrobatie.

        Équipe d’acrobatie.

      Information Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

      Recrutement

      Le recrutement des personnels de l’escadron est ouvert à tous les sous-officiers et sous officiers, 2 ans de permis moto sont nécessaires pour intégré cette unité. Les sélections s’opèrent à Dugny, au sein de l’escadron.

      Les élèves-gendarmes en école de gendarmerie peuvent également, au cours de leur formation, postuler aux tests de pré-sélection.

      Sur les autres projets Wikimedia :

      Notes et références

    2. Sergio Palumbo, « La Gendarmerie Nationale au cœur de la Grande Boucle » [archive], sur 123 Savoie, 30 juin 2016 (consulté le 25 février 2019).
    3. Depuis la Seconde Guerre mondiale, la Garde républicaine a pris successivement les dénominations officielles de Garde républicaine de Paris en 1945, Légion de la Garde républicaine de Paris en 1952, Garde républicaine de Paris en 1965 et enfin Garde républicaine depuis 1978. Jean-Pierre Bernier, La Garde Républicaine, Grandeur et renommée, Éditions Hervas, 1989, p 62, (ISBN 2 903118 49 3)
    4. « Garde Républicaine de Paris » [archive] (consulté le 25 février 2019).
    5. Instruction n°46250 du 15 septembre 1978
    6. Secrets et coulisses d’une unité d’élite : la Garde républicaine – Reportage TV diffusé sur la chaîne M6 le 30 avril 2017
    7. Site de la Garde républicaine https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/garde-republicaine/Unites/Le-1er-regiment-d-infanterie/L-escadron-motocycliste [archive]

« Motocycliste de la garde républicaine » [archive]

      , sur LaGendarmerieRecrute,

3 décembre 2010(consulté le 25 février 2019)

      .

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Frantz_Taittinger

Jean-Frantz Taittinger

Liens externes

    • Ressource relative à la vie publique

:

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alliance_Police_nationale

Alliance Police nationale

Alliance Police nationale
Logo de l’association
Logo de Alliance Police nationale
Cadre
Forme juridique syndicat policier
But défense des intérêts des fonctionnaires de police
Zone d’influence Drapeau de la France France
Fondation
Fondation 1995
Identité
Siège 43 rue Greneta
75002 Paris
Secrétaire général Fabien Vanhemelryck
Affiliation européenne CESI : Confédération Européenne des Syndicats Indépendants
Représentativité 44,35 % du corps d’encadrement et d’application de la Police nationale française
Slogan Renouveau, détermination, exigence !
Site web https://www.alliancepn.fr/

modifier Consultez la documentation du modèle

Alliance Police nationale est un syndicat policier créé le 9 mai 1995 à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, classé à droite sur l’échiquier syndical1,2.

Historique

Alliance Police nationale est le résultat de la fusion de deux organisations syndicales, le 9 mai 1995 :

  • Le Syndicat indépendant de la Police nationale (SIPN), représentant les gardiens de la paix (créé en 1951) ;
  • Le Syndicat national des enquêteurs (SNE), représentant les enquêteurs de police (créé en 1990).

En juin 1997, le Syndicat des gradés de la Police nationale (SGPN) rejoint Alliance Police nationale.

L’union de ces trois organisations est définitivement scellée au cours d’un congrès de fusion qui se déroule à Paris, les 13, 14 et 15 janvier 1998. À l’époque, Alliance Police nationale est le seul syndicat qui rassemble en son sein le corps de maîtrise et d’application. À la suite de ce congrès, Alliance Police nationale obtient son adhésion à la CFE-CGC.

Alliance Police nationale est connue pour sa proximité avec les politiques, particulièrement après l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur au début des années 2000. Le syndicat détient deux avantages. D’une part, celui du poids des représentants sur les carrières des policiers : ils influent sur l’avancement et les mutations. Ensuite, celui d’une proximité idéologique avec le RPR puis l’UMP. Ces liens privilégiés, qui perdurent sous la présidence d’Emmanuel Macron, lui permettent de faire approuver par les gouvernements successifs nombre de ses revendications3.

Début décembre 2018, le syndicat est victime d’une cyberattaque au cours de laquelle les données personnelles de 500 policiers ont été dérobées et diffusées par des « Anonymous » se revendiquant solidaires du mouvement des gilets jaunes4.

Fin 2020, Alliance, dans un contexte de mouvement contre les violences policières et la loi sécurité globale, boycotte le « Beauvau de la police » voulu par le président Emmanuel Macron avec les organisations de police. En effet, le syndicat ne s’estime pas satisfait des mesures prises pour assurer la sérénité des fonctionnaires de police dans leurs fonctions. Il considère être jeté en pâture et souhaite la mise en œuvre de plusieurs mesures, notamment le masque flou systématique sur les visages des policiers5.

Le ministre Darmanin accepte les conditions du syndicat, portant sur la gratuité des transports publics, une subvention pour leur mutuelle ou l’instauration de peines minimales dans les cas d’agressions de policiers. Il indique la tenue du Beauvau de la police le 25 janvier 20216.

Alliance Police nationale connait, selon les syndicats policiers concurrents, une radicalisation ces dernières années. Il lui est également reproché de porter des « revendications ultra-catégorielles » sans se préoccuper de l’intérêt de la société par rapport à sa police3.

Organisation

Alliance Police nationale comprend en son sein trois sections spécifiques (SGAP de Paris, Province-Dom/Rom et CRS) chargées à la fois de la tenue et de l’investigation.

Secrétaires généraux

Secrétaires généraux Alliance Police Nationale
1995-2005 Jean-Luc Garnier du 9 mai 1995 à octobre 2005
2005-2019 Jean-Claude Delage d’octobre 2005 à avril 2019
2019- Fabien Vanhemelryck depuis le 15 avril 20197.

180px-Fabien_vanhemelryck dans NEMROD34

Fabien Vanhemelryck (au centre) à un rassemblement d’Alliance aux portes de l’hôtel de Beauvau, siège du ministère de l’Intérieur.

Représentativité

25px-2017-fr.wp-orange-source.svg dans Pédophilie
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (novembre 2017).

Aux élections professionnelles de 2001, Alliance Police nationale réalise un score de 32 %.
En 2003, il devient le syndicat majoritaire sur l’ensemble du territoire8.
Il perd cette position en 2006, au profit de l’UNSA Police qui tire bénéfice de sa fusion avec le SNPT. Alliance Police nationale devient alors le deuxième syndicat des gradés et gardiens de la paix en recueillant 36,47 % des suffrages (4 points de plus par rapport aux élections de 2003, soit 3 500 voix supplémentaires).
Cette deuxième place est confortée en 2010, avec 37,61 % des suffrages, soit 2 000 voix de plus qu’en 20069.

Lors des élections professionnelles de 2014, Alliance Police Nationale devient le premier syndicat de police, de même que sa confédération, la CFE-CGC au ministère de l’Intérieur. Le syndicat obtient 41% des voix (4 points de plus qu’en 2010) pour l’élection à la commission administrative paritaire nationale contre 39% des voix (en baisse de 8 points) à Unité SGP Police-Force Ouvrière, 11% à UNSA Police, 5% à FPIP et des chiffres indéterminés aux autres syndicats 10,11.

Sa forte médiatisation en fait un syndicat particulièrement influent. Il comprend plus de 30 000 adhérents en 2022 et représente environ 44% des votants aux élections professionnelles de la police nationale3.

Prises de position

Pour le second tour de l’élection présidentielle de 2017 entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, le secrétaire général de ce syndicat appelle à voter pour le candidat En marche !12,13.

Le délégué général du syndicat indique en mai 2020, à propos d’une proposition de loi déposée par Eric Ciotti et visant à empêcher la diffusion d’images de fonctionnaires de police, que « la liberté de la presse et la sécurité des fonctionnaires sont, malheureusement, deux principes opposés. J’estime que la sécurité des policiers va au-delà de la liberté de la presse »14.

Le vendredi 12 juin 2020, environ cinquante policiers manifestent à l’appel d’Alliance Police nationale et de l’UNSA depuis l’Arc du Triomphe, l’avenue des Champs-Élysées pour finir place Beauvau devant les grilles du ministère de l’Intérieur, et dénoncent « les accusations de racisme portées contre les policiers »15.

Le 19 mai 2021, le syndicat prend part à une manifestation devant l’Assemblée nationale, rejoint par de nombreuses personnalités politiques de bords différents16. Au cours de cette manifestation, Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d’Alliance Police nationale, déclare à la tribune que « le problème de la police, c’est la justice »17.

Polémiques

En 2013, des tracts du syndicat Alliance Police nationale ciblaient les représentants du syndicat rival Unité SGP, selon Nicolas Comte son secrétaire national : « Ils ont publié une trentaine de tracts en deux mois nous ciblant, dont l’un nous représente avec un couteau poignardant un flic »18.

En juillet 2013, après la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, sur son Facebook et sur Europe 1, l’organisation syndicale assure que des cadavres de l’accident ont été dépouillés, une affirmation contestée par le procureur et la préfecture et que le syndicat reconnaît comme erronée quelques jours plus tard 19 : un « dérapage dû à la fatigue » selon Frédéric Lagache, le secrétaire général adjoint du syndicat18.

Le 20 janvier 2015, à la suite de l’attentat contre Charlie Hebdo, Le Canard enchaîné publie un tract que l’organisation syndicale avait distribué en avril 2013 exigeant l’arrêt immédiat de la mission de protection des locaux de la rédaction du journal Charlie Hebdo19.

Le 19 janvier 2019, Stanislas Gaudon, porte parole d’Alliance, défend un policier accusé de violences sur manifestant. Ce dernier affirme que le manifestant (qui conteste les faits) lui avait craché du sang au visage en lui disant : « J’ai le sida, tu vas crever ! ». À cette occasion, il est rappelé dans les médias que la salive ne peut pas transmettre le VIH, de même que le sang à l’air libre ; des scientifiques et des personnalités associatives estiment par ailleurs que « c’est scandaleux de la part de ce syndicat d’utiliser et de relayer dans certains médias cet argument pour légitimer les violences »20,21.

En juin 2019, le syndicat émet un tract menaçant directement le gouvernement et les autorités judiciaires. Le texte affirme ainsi que « si nos collègues venaient à être injustement condamnés, nous saurons ce qu’il nous reste à faire » et que « nous serons attentifs à toute décision arbitraire et nous sommes préparés à réagir au besoin ». Marianne analyse ces propos en se demandant s’il s’agit « de menaces de défection »22.

Durant la campagne présidentielle de 2022, le syndicat invite plusieurs candidats à présenter leurs propositions en matière de sécurité. À cette occasion, le candidat Éric Zemmour affirme vouloir mobiliser les policiers dans un « combat de civilisation » contre les banlieues qui seraient des « enclaves étrangères » abritant « une autre civilisation avec laquelle on ne peut pas coexister pacifiquement ». Ces propos sont applaudis par l’assistance23,24.

Notes et références

  1. Ivanne Trippenbach, « Eric Zemmour veut faire des policiers des « chasseurs » dans sa guerre contre les « racailles » », Le Monde.fr,‎ 4 février 2022 (lire en ligne [archive], consulté le 5 février 2022)

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Josette Brenterch ment à tout le monde à propos de ma profession

A compter du 19 juin 2010, après concertation avec sa cheffe la « Mère Sup » et mère maquerelle du NPA de Brest Josette Brenterch qui le « renseignait » à mon sujet depuis le début de ses harcèlements à mon encontre deux bonnes années plus tôt, en 2008, le cybercriminel pédophile débile mental et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi se mettait à publier tout ce qu’elle pouvait lui dicter me concernant, ainsi ce texte extrait d’un de ses blogs entièrement publics de cette époque :

 

2014-01-26_170327

 

Par la suite, il n’a jamais cessé de prétendre que je n’aurais jamais été ni ingénieure ni informaticienne ni harcelée dans le travail et me serais inventé sous couvert d’anonymat sur Internet une vie qui n’aurait pas été la mienne.

C’est le leitmotiv de tous ses délires publics me concernant depuis 2010 : il aurait découvert sur le site Rue89 une « folle », un « cas lourd psychiatrique », même, qui sous couvert d’anonymat sur Internet s’inventait une vie qu’elle n’aurait jamais eue, ce qu’il qualifiait de tous les noms, scandale, etc… et méritait selon lui que mon identité et toutes mes coordonnées soient révélées au public avec une version de ma biographie qu’il présentait à ses lecteurs comme étant ma « vraie vie ».

En 2015, il déposait plainte contre moi pour toute une série de faits imaginaires et justifiait encore de cette manière quasiment l’intégralité de ses harcèlements à mon encontre depuis 2008, sans oublier de me dénoncer encore une fois pour avoir osé me présenter sur le site Rue89 comme ingénieur informaticien alors que je n’aurais jamais été ni l’un ni l’autre (plainte naturellement classée sans suite par des magistrats qui pourtant sont toujours à la recherche de moyens d’organiser contre moi de nouveaux procès, comme l’exigent constamment leurs commanditaires le pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi et sa complice Josette Brenterch).

Rappelons à ce sujet que son complice Jean-Marc Donnadieu de Béziers m’a lui aussi à de multiples reprises menacée de procès et condamnation pour m’être présentée sur la toile comme ingénieur informaticien alors que je n’aurais jamais été ni l’un ni l’autre.

Mes présents blogs « Petitcoucou » et « Satanistique » avaient d’ailleurs été ouverts en mars 2014 alors que je venais de me faire bannir d’un site où me calomniaient et portaient régulièrement atteinte à l’intimité de ma vie privée cet individu et ses complices prétendument « sceptiques » depuis plusieurs années, parce que je venais d’y préciser que j’étais ingénieur, comme je l’avais montré dans mon tout premier article, du 19 mars 2014 :

http://petitcoucou.unblog.fr/2014/03/19/les-sceptiques-du-quebec-bannissent-les-ingenieurs-de-leur-forum/

Il y a deux ans, le dimanche 9 février 2020, j’avais aussi indiqué ma profession dans le titre d’un article, celui-ci :

http://petitcoucou.unblog.fr/2020/02/09/pourquoi-helene-sergent-de-20minutes-fr-sacharne-sur-la-femme-ingenieur-que-je-suis/

Or, dès le lendemain matin, j’étais contactée par une gendarmerie où le complice de Jean-Marc Donnadieu nommé Patrice Seray venait de déposer plainte contre moi… (plainte ayant semble-t-il atterri dans les choux comme toutes celles de Jean-Marc Donnadieu contre moi, lesquelles ne parviennent même pas à remonter de Béziers jusqu’à Brest…).

C’est un des faits majeurs qu’ils m’ont toujours, tous, reprochés, et de surcroît avec une très grande violence.

Or, il s’agit bien de ma profession, je n’ai jamais eu d’autre emploi que celui-là.

Seulement voilà, Josette Brenterch du NPA de Brest, qui depuis 2008 a toujours été leur source de « renseignements » à mon sujet leur soutient que j’aurais été secrétaire ou prostituée, mais jamais de la vie ingénieure ni informaticienne.

La seule vérité vraie qui se dégage de toutes ses inventions calomnieuses à mon encontre, c’est qu’effectivement elle est très bien renseignée à mon sujet, ce que prouvent les propos rapportés dans l’extrait de blog affiché ci-dessus concernant un procès prud’homal. Je n’en avais jamais parlé à personne à l’époque où j’ai eu l’occasion de la croiser dans l’association AC ! Brest, j’avais seulement indiqué ma profession, sans même préciser quelle était ma situation. Je parlais vraiment très peu de moi, j’ai toujours été très discrète. Or, comme me le montrera à compter de l’été 2006 l’ancien militant de la LCR de Brest Joël Roma, ses chefs de parti disposaient à mon sujet d’un énorme dossier comprenant effectivement les dossiers de mes affaires prud’homales et encore bien d’autres documents me concernant.

Je n’ai jamais été virée de mon boulot pour « abandon de poste » et n’avais pas non plus été déboutée de mes demandes (Josette Brenterch ment et affabule sans cesse pour me calomnier), mais il y a bien eu, effectivement, procès prud’homal.

Et puisqu’elle dispose de documents à ce sujet, elle sait aussi très exactement quel était mon emploi, c’était celui d’un ingénieur d’études en informatique, et pas autre chose.

Quoiqu’elle m’ait toujours calomniée autant qu’elle le pouvait partout et auprès de tous, à cette époque, il ne lui était pas encore venu à l’esprit l’idée de remettre en cause ma profession, de la nier pour m’en inventer une autre, comme elle le fait depuis 2008.

Je renvoie à cet égard à tout ce que j’avais publié dans cet article du 31 octobre 2016 :

http://petitcoucou.unblog.fr/2016/10/31/deces-en-2008-de-christian-hamon-ancien-president-de-lassociation-ac-brest/

Je reposte ci-dessous ma pièce 25, un message de Joël Roma du 25 novembre 2005 dans lequel il indique bien que je suis ingénieur d’études – il me désigne aussi dans ce texte par les mots « la secrétaire » car c’était ma fonction dans l’association AC ! Brest, résultant d’une élection en assemblée générale, Josette Brenterch et lui-même ayant alors été reconduits dans leurs fonctions respectives de trésorière et président.

Déjà à cette époque Josette Brenterch m’accusait mensongèrement de manière quasi systématique de mentir ou d’inventer pour à peu près tout, mais en ce qui concerne ma profession, vraiment, non, elle n’en avait pas encore eu l’idée, et même, confirmait que j’étais bien ingénieur informaticien en me faisant à cette époque passer pour folle ou très très très méchante précisément comme le seraient d’après elle tous les ingénieurs, ce dont atteste un autre message de Joël Roma, qu’il m’a adressé en date du 30 juin 2007, à une époque où il me harcelait et m’a envoyé un nombre considérable de courriers électroniques délirants. Je le poste également ci-dessous, après le précédent.

Jusque-là, donc, personne n’avait jamais eu l’idée de contester que j’étais bien ingénieur d’études en informatique, puisque c’est effectivement ce qui était écrit dans tous les dossiers me concernant que les dirigeants de la LCR de Brest détenaient à mon sujet et sur la base desquels, à compter de mon arrivée dans l’association AC ! Brest en février 2004, ils avaient organisé plusieurs réunions internes à leur parti m’étant exclusivement consacrées pour « briefer » à mon sujet tous ceux de leurs militants qui allaient désormais me croiser dans cette association ou ses abords.

Et bien évidemment, les magistrats qui depuis 2010 s’amusent à accréditer en les confirmant dans toutes leurs décisions me concernant toutes les inventions calomnieuses du pédophile Pascal Edouard Cyprien Luraghi ou de sa complice Josette Brenterch à mon encontre, savent tout aussi bien que cette affabulatrice quelle est la réalité de mon parcours professionnel, ils l’ont toujours su depuis le début, ils le savaient déjà bien avant pour avoir eux aussi eu entre les mains un certain nombre de dossiers y afférents.

Ce sont des faussaires. Tous leurs écrits me concernant ne sont que des faux en écriture publique.

Il n’y a strictement aucune justice dans le Finistère. Nous n’avons ici que des magistrats corrompus et des avocats qui ne valent guère mieux.

N.B. : Etant donnée la teneur de la première ligne du second message de Joël Roma copié ci-dessous, je précise que le site d’information Rue89 est vraiment le tout premier auquel je me sois inscrite, au mois de décembre 2007. En date du 30 juin 2007, je n’étais toujours inscrite qu’aux listes de discussion d’AC !

 

 

25.

Sujet: Le Putsch

De : « roma.joel » <…> Date : 25/11/2005 22:06 Pour : [Petitcoucou]

Je me permet après un long silence d’intervenir pour une dernière fois dans un but d’information au sujet de ce qui c’est passé en date du 26 Septembre 2005 lors de la décision de « la part » de la trésorière Josette Brenterch  de mettre en place une AGE aidé en cela par des colistiers de circonstances.IL ne faut pas être dupe de ce qui c’est passé ce jour là dans l’association AC Brest, puisque la volonté affiché lors de l’Assemblé Générale du 25 Février 2005 par tous et toutes c’est vu remettre en cause par un panel de mercenaires soumis à la vindicte d’une personne dont l’acte politique reste discutable! Je pense quant à moi qu’il est préférable de ne pas ce cantonner dans une frustration permanente, et s’engager dans un combat qui ne peut en ce moment que nuire à certaines victimes de ce coup État. Effectivement, j’ai aujourd’hui des responsabilités qui m’incombent concernant des parents très âgés, et cela m’est déjà assez difficile de tenir la structure pour me payer de surcroît le privilège de l’ouverture d’un second front! Je préfère me cantonner dans les faits, rien que les faits vécus durant ma présidence à AC. Je ne suis pas de ceux qui sont revanchards et  finissent par haïr, je ne marche pas comme ça. Ces comportements n’étant pas chez moi une seconde nature. C’est de toutes façons une perte de temps énorme, ainsi que d’énergie; bref j’ai choisi de rester zen. J’ai pour ma part vécu ma situation de président dans la tourmente comme à l’intérieur d’un théâtre, les rapports de forces qui se sont établis de semaines en semaines, s’intensifiant et s’amplifiant, notamment entre Josette trésorière et [Petitcoucou] secrétaire. N’oublions pas un seul moment que l’intelligence particulièrement vive de la secrétaire à toujours eu comme impacte de déranger Josette qui en l’absence de cette dernière ainsi que de XXXXXXXXX pouvait se permettre une grande marge de manoeuvre dû notamment au fait que la plupart des permanences étaient tenues par des gens soumis à la hiérarchie « intellectuelle » qu’on le veuille ou non, que ce soit volontaire ou non, les marques se font ainsi entre les « prolos » et la maîtrise! tout le monde ne s’appelle pas Besancenot. Pour tenir tête à Josette il faut avoir mangé de la soupe culturelle, mais pour ce qui est de [Petitcoucou], il en faut visiblement bien plus pour la déstabiliser, J’en ai été un jour témoins, et ce ne fut pas facile pour notre trésorière de se dépêtrer d’une position devenue intenable.Il me faut ici faire savoir que sont venus nous rejoindre dans l’association durant l’année 2004 et XXXXXXXXXX ingénieur agronome puis [Petitcoucou] ingénieur d’études, et moi en tant que président pour essayer de maîtriser ce foyer d’ intello. Ce ne fut pas triste du tout!!!
Datant du  25 / 10 / 2005 Mr ROMA JOEL
LE Putsch
Il est, je vois indispensable de retracer l’historique de ce qui c’est passé durant l’année 2005 suite à l’AG en Février de cette année. Il ne faut pas dire tout et son contraire en se faisant passer pour victime et en diabolisant son président le rendant responsable de fautes qu’il n’a pas commises. Il est vrai que de nombreux dysfonctionnements se sont révélés, notamment en Avril de cette année lors précisément de la venue de Michel Le Douaré au sein du collectif d’AC. Par trois fois ce dernier s’est permis de se comporter comme un soudard, en invectivant la permanence de propos injuriant envers les adhérents, après quoi, devant la réprobation générale des présents, tant sur la forme que sur le fond, perdant tout sang froid, il quittait les lieux frustré. Par la suite lors d’une mobilisation du 1er Mai devant la maison du Peuple, il prenait l’initiative de me proposer dans le cadre d’une réunion de section de la ligue de Brest de faire un point sur la ligne politique d’AC.
Ne connaissant pas du tout cette personne, sinon que par les conflits qu’il faisait naître dans les permanences d’AC depuis sa récente venue, et de surcroît n’ayant jamais croisé Le Douaré lors de permanences de la Ligue de Brest durant 5 années, je n’ai pas pris pour argent comptant les allégations de ce dernier, mais plutôt le résultat d’un comportement jubilatoire provoqué par l’actualité d’une mobilisation !
Le mardi 3 Mai lors de notre permanence, Michel Le Douaré présent au local réitérait ses humeurs, lorsque souhaitant prendre la parole dans le but de temporiser ses propos excessifs, ce dernier éructait se drapant dans une vertu hélas pour lui perdue depuis bien longtemps. Devant un tel comportement, fatigué de supporter ce personnage, je me levais, puis demandais l’attention de l’ensemble de la permanence dont d’ailleurs Josette ce jour là faisait partie !
Je divulguais donc les propos tenus par Le Douaré lors de la mobilisation du 1er Mai devant la maison du Peuple : à savoir la mise à l’ordre du jour de la ligne politique d’AC à l’occasion d’une réunion de la section de la Ligue de Brest, dont je me doit de préciser je ne savais pas qu’il faisait partie depuis très peu de temps ;  ne l’ayant jamais rencontré depuis 5 ans que je fais partie de la ligue. Sa réaction ne se fit pas attendre, et il devint soudain pareil à lui-même laissant apparaître son naturel « fougueux » comme me l’a par la suite déclaré Josette comme pour le dédouaner de tous ses excès  ! Hors de lui il me traita de malade mental, de taré puis de fou, déclarant que jamais il ne fallait parler de partis politique dans les associations ! Il faut dire qu’au devant de tels agissements, Josette à la place de remettre Le Douaré à sa place, temporisa la situation dans le but de sortir son colistier d’une situation bien délicate ; Il venait de se tirait de nouveau une balle dans le pied ; « et Gauche s’il vous plait ! »
Le soir du 3 / 5 / 2005 lors d’une réunion de la section de la ligue de Brest, surprise de ma part de rencontrer le Sieur Le Douaré dans l’assemblée riche d’une quinzaine de militants tous camarades de longue date et bien connus de ma part. A l’ordre du jour divers sujets relatifs à la conjoncture économique puis politique de la France, et du monde, ce qui est on ne peux plus normale. Réaction de Le Douaré en fin d’ordre du jour :   point AC !!!
De nouveau remise en cause de la ligne politique d’AC puis de son président Faisant fi de la ligne politique votée lors de l’assemblée Générale du mois de Février, et d’ailleurs n’ayant pas du tout à être discuté et remise en cause dans l’enceinte de la ligue !
Devant de tels agissements, je me permettais donc de lui révéler que je ne le connaissais pas, et lui demandais de se présenter ! Situations des plus extravagantes qu’il me soit donné de vivre dans l’enceinte de mon parti ! Silence interminable, lourd, pesant, on aurait entendu une mouche voler en ce lieu où j’avais donné tant de mon temps et d’espoirs aujourd’hui déçus.
Par ce comportement de certains de mes camarades, j’avais compris soudainement l’origine entres autres de la mise sur orbite de Michel Le Douaré dans l’association d’AC ainsi que  de certains éléments du bureau de la section de la LCR de Brest ! Cela n’enlève nullement l’estime que je continu à garder envers la base militante de mon parti, avec qui j’ai partagé des moments intenses d’investissements citoyens  sans en oublier la chaleur humaine vers l’objectif  Démocratique tant souhaité lors de nombreuses mobilisations. Voilà pour le cas Le Douaré !
_____________________________________________
Pour ce qui est de Manu qui se drape lui aussi dans une dignité fraîchement retrouvée, ce depuis sa présence tardive dans les permanences d’AC au mois de mai avec la venue des premiers bourgeons; Il faut,  je le pense sincèrement, en développer un tout petit peu plus sur le personnage emblématique tant il le vaut bien.
Durant l’année 2004,  il s’est présenté peut-être trois ou quatre fois inopinément, et pas pour s’investir dans le travail de l’association, mais pour parler des problèmes de santé qu’il rencontrait, ainsi de tout et de rien ce qui j’en conviens, est aussi le rôle d’AC. Cela dit visiblement il en veut personnellement à notre secrétaire qui en fait de trop ! Quant à lui qui n’en avait pas fait une ramée, sinon celle de crier en compagnie de quelques loups et une majorité de moutons confortés par la présence de partis politique. Il brame, entends des voix dans les permanences de l’association : Propos qu’il aurait entendu à l’intérieur de permanences : antisémitisme, racismes, homophobies, lit du front national, sucursalle de la scientologie.Déclaration tenue lors de la réunion tenue en date du 17 Juin 2005 à Brest ; Bref nous voilà affublé de tout et de n’importe quoi. Il ne manque plus que l’adjectif terroriste pour couronner le tout ! Du reste Mr Gouriou n’est pas à sa première expérience quant à la méthode employée, puisqu’il avait agit de la même façon envers l’AGCL de Brest durant l’année 1999 à l’encontre de l’association d’aide aux chômeurs de l’époque, où il avait décelé, puis dénoncé la main mise de secte de la scientologie dans le sein de l’association AC!  Il est donc un familier de la rumeur et de l’intrigue. Force est de reconnaître que ce dernier repris par [Petitcoucou] dans ses propos mensongers, a vite dû déclarer que ses propos mentionnés plus haut étaient de la source de Josette laissant à cette dernière la responsabilité  de ses allégations. Il est à noter qu’il appartient au parti Communiste ; ce qui ne veut absolument pas dire qu’il a l’appuis de ce dernier, et qu’il n’est certes pas mandaté pour ce travail de sape.
En ce qui concerne Monique, elle fait partie comme moi et ce « en ce qui me concerne jusqu’à fin Janvier 2005 » de la LCR de Brest. Mais son slogan de guerre militant étant, ça me prend le chou, elle faisait aussi parti de l’association d’AC. Ce tout au moins jusqu’à la date de mai 2005, puisque de sa propre voix en date du 17 Juin 2005 jour de la réunion, elle refusait de la reprendre! Ses venues à la permanence durant l’année écoulée furent lors de notre présence aux permanences autant sporadiques qu’aléatoires, dans la mesure où cette dernière ne s’était pas du tout sentie investit de l’importance du combat à mener au profit des chômeurs. Tout le monde aura bien compris que c’est de nouveau la faute du président.
Pratiquement invisible dans les permanences ainsi que dans l’investissement militant d’AC ! elle se sera entendue proposer par la voix de Josette sa carte de l’association pour l’année 2005, lors de la réunion du 17 / 06 / 2005.  Carte qu’elle refusera de reprendre pour des raisons qui m’échappent. Cependant à l’issue de la réunion  du 17 juin, la chose pris une tournure plus significative.
Cette réunion informelle ayant eu lieu, nous nous quittâmes dans la volonté de se retrouver en date du 14 Septembre 2005 au centre sociale de Pen AR Créach de Brest dans le but de enfin solutionner ces situations de conflits. Donc à la fin de ladite réunion, les groupes se séparèrent puis décidèrent d’aller boire un pot dans un bistrôt en ville. Sollicité par Monique pour me rendre en compagnie du groupe Le Douaré, je refusais élégamment de me joindre à eux, et préférais m’en tenir au groupe dont je n’avais pas subit d’insultes puis de pressions.
Le lendemain de la réunion nous avions convenus d’une soirée chez une amie, qui avait eu la gentillesse de nous inviter «  soirée barbecue » Tout est-il qu’en me rendant chercher [Petitcoucou] en compagnie de Monique, cette dernière me mis devant un dilemme ; c’est elle ou c’est moi ! Sur ce, je décidais de ramener Monique chez elle tout en me désolant de son refus de se joindre à nous comme il avait été convenu deux semaines plus tôt !
Mal m’en pris de la reconduire, puisque cette dernière prenait l’initiative de téléphoner à un ami de la CGT, et lui intimait de ne pas participer à la soirée dont lui-même avait été invité, pour me mettre la pression,  puis ainsi souhaiter pénaliser la secrétaire d’AC, dans l’espoir de me sentir obligé de l’isoler. La soirée se passa pour le mieux du monde jusqu’au moment où deux heures après le début de celle-ci, « Monique » se présenta à la porte de la maison de cette amie. Agréablement surpris, je me levais en sa direction,  puis me dirigea à  son encontre ! Ha ! Enfin tu t’es décidée à nous rejoindre ! Réponse de cette dernière.
Toi avec ta gueule de faux cul, on t’a  à l’oeil, et on finira par t’avoir, on ne te lâchera pas !!!
Je prenais donc la décision de m’en aller malgré les sentiments que je porte à mes amis, pour ne pas me laisser à mon tour emporter, et proférer  des insultes envers Monique Saluden.
Révolté par la méthode et d’ailleurs intimement persuadé de l’implication du bureau politique de la Ligue, je décidais dès le 20 / 06 / 2005 d’envoyer une lettre recommandée à André Garçon pointure brestoise de la LCR à sont domicile à Brest, demandant que se dernier intervienne auprès de Monique dans le but qu’elle présente des excuses tant sur le fond que sur la forme. Depuis malgré un coup de téléphone, de ce dernier, j’attends toujours. « des excuses de Monique»
____________________________________________________
Il est aussi à noter que la cousine de Josette a la suite de la réunion du 17 / 06 / 2005, c’est permis de menacer XXXXXXXXX du bureau de l’association de Brest au téléphone, ce qui a perturbé ce militant d’AC au point de se rendre dans les bureaux de la police dans la perspective d’une plainte. Après excuses de Marie claire, XXXXXXXXX est donc revenu sur sa volonté de porter l’affaire en justice, et a laissé tomber cette affaire malheureuse.
Au devant de tels agissements, Manu qui ne cesse de pousser des cris d’Orfraie en clamant haut et fort la démocratie, et qui se plaint de n’être pas représenté par un président soucieux d’éthique, et de surcroît partial envers les deux groupes, se devrait de nettoyer devant sa porte, et se rendre compte que dans les Statuts de  l’association, les menaces et insultes, les dénigrements sont passible de radiations. Mon rôle de président ne doit pas être de supporter les insultes, menaces, intrigues de tout genres,  mais au contraire de respecter les militants  qui travaillent dans l’association. Sur ce point précis je me doit de témoigner de l’investissement militant que la secrétaire [Petitcoucou] a fournie tout au long de sa présence à l’intérieur de l’association, et de la charge de travail qu’elle a accomplie durant son mandat ! Ce qui est loin d’être le cas de Manu, Josette  et Le Douaré  entre autres.   Avec preuves et témoignages écrits à l’appui!!!
____________________________________________________
Pour ce qui concerne Josette,notre trésorière pour qui j’avais des sentiments Amicaux, j’aurais appris à mes dépends qu’il faut se méfier de l’eau qui dort. Elle aura tissée sa toile comme d’habitude, doucettement dans le silence feutré de la générosité sacerdotal chez elle chose innée. Elle était  par ses venues sporadiques autant qu’aléatoires curieuse, et quelques fois il est vrais aussi militante investie durant un laps de temps assez court. Très proche de la gauche radicale, ce qui n’avait pas pour me déplaire elle servait je le croyais de caisse de résonance à la victoire de notre cause au sein de partis politique locaux; Du moins le pensaisje naïvement! Le temps me révélera qu’il n’en était pas du tout le cas. Le collectif est un objectif pour espérer être en mesure de peser sur les décisions prises par les gouvernements successifs. Force est de constater, qu’il n’en n’est rien! Alors pour qu’elle raison d’un coup d’un seul avoir opéré un Putsch avec l’appui du bureau politique de la LCR de Brest ? Josette de part son passé militant que je respect tout à fait, est une personne impliquée, investie localement. Soit, mais cela ne doit pas  la dédouaner de respecter et les militants et la Chartre d’AC Brest. Visiblement, elle se permet du haut de son cursus de vouloir faire ce que bon lui semble quand elle veut où elle veut avec qui elle veut! Je crois aujourd’hui avec le recul du temps en analysant la situation qu’en fait Josette est une femme autoritaire, qui sous des dehors « sympathiques, » ne souffre pas d’être remise en cause par des personnes n’étant pas du sérail! Elle est intrigante, calculatrice, et aime diriger. Ce n’est pas pour rien que les présidents successifs ces trois dernières années se sont vu proposer le poste par elle « trésorière! » Pour le reste, je pense personnellement qu’elle ne fait que reculer pour mieux sauter! Elle offre du poisson, mais n’apprends pas à pêcher. Et il viendra le temps pas si lointain où elle devra lâcher la place à d’autres, et peut-être « pire » alors elle se fait plaisir tout simplement dans l’instant pour montrer qu’elle est la patronne, puis qu’elle compte surtout le rester. le reste n’est que du pipi de chat!
En ce qui concerne la réunion demandée par Josette et Monique dans l’urgence d’une situation qui ne le justifiait absolument pas; Il va de soit qu’après avoir reçus leurs demande, puis étant loin du nombre d’adhérents légale justifiant la saisie du Conseil d’Administration de l’Association, je leurs avait promis de retenir cette demande après la campagne du traité Constitutionnel lequel pour un certain nombre d’entres nous a énormément mobilisé au point d’en être ressortit épuisé, et qui était je doit l’avouer et l’assumer un combat des plus important de l’année ! De surcroît gagné, quoique l’on en pense !
Au sortir de cette victoire, la réunion était actée puis effectuée en date du 17 / 06 / 2005. Puis trahi en date du 26/09/05 par les putschistes.
Celle du 14/09/05 acquiescé par les deux partis, et non respectée par le groupe dissident dont la tête se tient  l’indéboulonnable, l’indéracinable,
l’incontournable Josette Mère de tous les nécessiteux en ce bas monde dont bon nombres d’entre eux les gogos auront voté CHIRAC !
Alors Heureuse de votre mentor ?
Salutations Militantes Le Président
Mr Roma

 

 

Le 30/06/2007 à 23:25, Joel ROMA a écrit :

Ils ne t’ont pas encore viré de leur site les bobos?
S’il avait fallut compter sur ces couillons pour faire avancer d’une part la société dans le but de la rendre enfin plus humaine, cela se saurait, et nous aurions de ce fait des comptes de résultats d’une part écologique, puis d’autre part sociétal,  ce à l’échelle mondial! Toutes avancées soit disant positives pour l’homme fini par être récupéré par leurs chefs supérieurs en grades de mes deux et se concrétise par la mise en place de politiques à but capitaliste!!! Matériels militaire, satellites espions,  missiles, armes nucléaires en tous genre… Il est vrais que les ouvriers que tu n’aimes pas n’oseraient pas imaginer ce genre de technologie de pointe dont une certaine partie ne sert qu’à les tuer militairement d’une part, puis d’autre part empoisonnés en temps de paix par les labos producteurs de produits pesticides avec en objectif  le système productiviste soit disant dans le but nourrir la planète; et après tout ce cirque médiatiquo-intello de mes deux, il n’est pas rare de voir ces idiots d’ingé et consorts rouler en quatre quatre avec leurs sacoches bardé de travail pour la maison « hum… quelle gourmandise »! Quelle bande de dégénérés qui non content de vivre une vie de con martyrisent leurs gosses pour faire des études comme eux, et finir sur la paille endetté jusqu’aux yeux, pathétique!!! A fond les études au point d’en oublier de vivre leurs adolescence, et après à fond comme tu l’as sans doute toi aussi fait pour vivre ta vie « intellectuelle » et finir en milieux carcéral sous tranxène! C’est donc si bon que cela le bagage? ou est-ce le regard de l’autre qui justifie toute cette souffrance (reconnaissance sociale de « l’élite » boiteuse et boosté aux amphétamines lorsque certains d’entre eux soit disant réussissent à quel prix)! Demain mes seigneurs vous serez cuit dans votre jus, et le capital pour lequel vous êtes pour une grande part toujours soumis puisque dans l’attente d’une partie du gâteau  « Dime » prélevé sur le compte de l’ouvrier vous sautera à la gueule!
Tu peux faire toujours allusion à Josette, elle t’avais bien mieux ciblé que moi à l’époque, et avait  avec d’autres bien d’autres personnes reconnu ta souffrance.
Quant aux ouvriers, tu ne les connais pas! Ils représentent ce que tu exècres le plus au monde, l’humilité toi qui reste imbue de ta petite personne… vaniteuse. Tu en es devenue neuneu!
Va faire du sport et aérer tes neurones bien mal en point!
Joël

 

 

Etranges manifestations terroristes sur mes blogs

Hors leurs exactions publiques et parfaitement claires pour tous, mes harceleurs se sont toujours manifestés de différentes manières assez étranges sur mes blogs depuis la création du premier d’entre eux.

Je parle assez souvent de ces fantaisies que j’observe régulièrement dans mes statistiques de blogs.

En voici parmi les dernières, sur Justinpetitcoucou d’une part, et Satanistique d’autre part.

 

Justinpetitcoucou

 

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Nombre de sauts 7 (70%)

 

A compter du 27 décembre 2017, et particulièrement le 28 décembre 2017, j’ai donc eu un subit afflux de lecteurs sur ce blog.

Tous venaient pour l’article le plus lu du blog, concernant la famille Merah, et non pour NEMROD4, qui n’intéresse toujours que lui-même, exactement comme tous ses complices cybercriminels et harceleurs, ce qui est bien dommage.

 

Satanistique

 

Le susdit revenant marquer de son empreinte les relevés statistiques de ce blog depuis environ un mois, comme je l’ai déjà signalé, alors qu’il sait se faire beaucoup plus discret quand il le veut bien, c’est tout naturellement que je publie aujourd’hui la trace suivante parmi les étranges manifestations terroristes que j’enregistre habituellement sur mes blogs lorsque se prépare ou vient d’être commis un nouvel attentat.

 

Visitor Analysis & System Spec

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6 Jan 14:37:34

 

 

Etienne Morel, ancien directeur hospitalier de Brest : les îles Kerguelen après Wallis-et-Futuna ?

Considérant le parcours professionnel d’Etienne Morel, ancien directeur hospitalier de Brest muté à Quimperlé en 2007, puis à Mayotte en 2013, et à Wallis-et Futuna en début d’année 2017, ses contrats de plus en plus lointains étant de plus en plus courts et le nombre de ses administrés toujours plus réduit, nous pensons qu’il a de bonnes chances de devenir en fin de carrière le premier directeur hospitalier des îles Kerguelen.

Quelle belle promotion que d’être muté en cet endroit où tout reste à faire, notamment l’hôpital psychiatrique nécessaire pour y accueillir sa population de scientifiques…

A n’en point douter, ce serait là une consécration inespérée pour cet homme qui toute sa vie se sera battu comme un beau diable pour faire entrer dans le DMS le cas clinique absolument effrayant de tous ces intellectuels qui osent discuter, contester, ou réclamer leurs droits.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Wallis-et-Futuna

Wallis-et-Futuna

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Wallis et Futuna (homonymie).
Wallis-et-Futuna
Blason
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Statut Collectivité d’outre-mer
Chef-lieu Mata Utu
Assemblée délibérante Assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna
Président David Vergé
2017-
Rois coutumiers Patalione Kanimoa (Uvea)
Filipo Katoa (Alo)
Eufenio Takala (Sigave)
Administrateur supérieur Jean-Francis Treffel
Démographie
Population 12 197 hab. (20131)
Densité 98 hab./km2
Langues
locales
français, wallisien, futunien
Géographie
Coordonnées 13° 18′ sud, 176° 12′ ouest
Superficie 124,2 km2
Divers
Monnaie Franc Pacifique
Fuseau horaire UTC+12
Domaine internet .wf
Indicatif téléphonique 681
Code ISO 3166-1 WLF, WF
Localisation
Localisation de Wallis-et-Futuna
modifier Consultez la documentation du modèle

Wallis-et-Futuna2, ou en forme longue le territoire des îles Wallis et Futuna3, est une collectivité d’outre-mer4 française, formé de trois royaumes coutumiers polynésiens et situé dans l’hémisphère sud. Son chef-lieu est Mata Utu et son code postal et INSEE commence par 986.

Les îles Wallis et Futuna sont le territoire français le plus éloigné de la métropole, à 16 000 km. Elles se situent à 8 000 km de Los Angeles et à 4 000 km de Sydney. Situé à 480 km des îles Fidji, à 1 871 km de la Nouvelle-Calédonie et à 2 891 km de Tahiti, ces trois îles, Wallis (75,64 km2), Futuna (46,28 km2) et Alofi (17,78 km2)5, se trouvent dans l’océan Pacifique occidental, en Océanie lointaine (c’est-à-dire où l’on ne peut parvenir par mer qu’en perdant les terres de vue).

Constitué de trois îles principales qui ne forment pas un archipel, Wallis, Futuna et Alofi, le territoire a une superficie modeste (124,2 km2 soit à peine plus que Paris intra-muros) pour 12 197 habitants.

L’île de Wallis (en wallisien, ʻUvea), d’une superficie de 75,64 km², porte le nom du capitaine Samuel Wallis, le premier navigateur occidental qui l’aborde en 1767. Les îles Horn, Futuna (46,28 km²) et l’îlot voisin, non-habité, d’Alofi (17,78 km²), séparées seulement par un chenal de 2 km et distantes de 230 km de Wallis, sont abordées dès 1616 par des navigateurs hollandais, Willem Schouten et Jacob Le Maire. Ils leur donnèrent le nom d’« îles de Hoorn », du nom de leur port d’attache. Ces îles, au relief volcanique et aux côtes très découpées, protégées par une ceinture de récifs coralliens, sont difficiles d’accès par la mer. Toutefois, l’anse de Sigave permet aux bateaux d’y mouiller en relative tranquillité.

Peuplées par des Austronésiens de civilisation lapita, qui devinrent des Polynésiens, Wallis et Futuna se retrouvent dans l’aire d’influence tongienne au XVe siècle. Ce n’est qu’en 1837 que des missionnaires maristes convertissent les deux îles au catholicisme. Devenu protectorat français en 1888, Wallis-et-Futuna devient un territoire d’outre-mer en 1961 suite à référendum. Il bénéficie d’un statut protecteur reconnaissant les chefferies traditionnelles et la religion catholique, ce qui en fait l’un des territoires ultramarins les plus originaux au sein de la République française.

Sommaire

Géographie

Article principal : Géographie de Wallis-et-Futuna.
Etienne Morel, ancien directeur hospitalier de Brest : les îles Kerguelen après Wallis-et-Futuna ? dans AC ! Brest 290px-Carte_de_Wallis-et-Futuna
Carte de Wallis-et-Futuna

Ces îles au relief volcanique et aux côtes très découpées, protégées par une ceinture de récifs coralliens, sont difficiles d’accès sauf pour l’anse de Sigave. Wallis-et-Futuna possèdent 106 km de côtes au total6.

L’appellation « archipel » appliquée à Wallis-et-Futuna est impropre car les deux îles sont distantes d’environ 230 kilomètres, sans unité géographique ou historique. Malgré cela on peut répartir les îles en deux grands groupes : d’une part, les îles Wallis composées d’une île principale, Uvea, et de plusieurs îlots coralliens et d’autre part, les îles Horn ou îles de Horne (ou Hoorn) composées de deux îles principales, l’île de Futuna et sa voisine immédiate, l’île d’Alofi (en pratique, Futuna désigne à la fois Futuna et Alofi ; le nom îles de Hoorn est très peu usité et plutôt appelé îles Futuna). Les îles sont d’origine volcanique.

L’île de Wallis est apparue au Cénozoïque, suite à l’émergence d’un volcan sous-marin. Une deuxième période d’activité volcanique, il y a 300 000 ans, a entraîné la création des îlots présents dans le lagon. Une bonne partie du sol est constitué de basalte7. Le point culminant de Wallis est le mont Lulu Fakahega, haut de 151 mètres7.

À Futuna, le relief est beaucoup plus escarpé et montagneux. Depuis le sommet du mont Puke (524 mètres) part un plateau qui descend progressivement et s’arrête juste avant le bord de mer, laissant une petite frange littorale. L’espace entre la mer et la montagne est très réduit7.

Climat

Le climat de l’archipel est du type tropical humide assez constant sur l’année. L’amplitude thermique entre les moyennes du mois le plus chaud (février) et du mois le plus frais (juillet) est de 1,1 °C8. Les précipitations mensuelles varient de 400 mm en janvier à 150 mm en août. On distingue ainsi deux principales saisons. La première, de mai à septembre, est plutôt fraîche, moins arrosée et balayée par un alizé modéré. La seconde, d’octobre à avril, est celle des chaleurs et des fortes pluies avec parfois des cyclones.

Biodiversité

La faune et la flore n’ont pas fait l’objet d’inventaires exhaustifs, cependant certains groupes sont assez bien connus.

À Wallis, 639 espèces de poissons littoraux ont été identifiés. En eaux douces ce sont 3 espèces de crustacés et 4 de poissons qui ont été inventoriées (dont le Stiphodon rubromaculatus). Les chauve-souris sont les seuls mammifères autochtones et le seul batracien présent a été introduit. Nous pouvons également citer l’araignée Schizocosa vulpecula.

Histoire

Article détaillé : Peuplement de l’Océanie.
Article principal : Histoire de Wallis-et-Futuna.
220px-Wallis%2C_p%C3%AAche_aux_palmes%2C_1863 dans Attentats
« Pêche aux palmes » dans les Ilots de Wallis (Uvea) (Wallis-et-Futuna) par le Français Charles Méryon, lors de son voyage dans le Pacifique (1842-1846).

La civilisation Lapita, entre 900 et 800 av. J.-C., correspond aux premiers habitants des deux îles habitées, pour lesquels on dispose de preuves archéologiques, sur les sites d’Utuleve, à Uvea et d’Asipani, à Futuna. Puis viennent les invasions tongiennes pour Wallis et les invasions samoanes pour Futuna.

Le premier contact de Futuna avec des Européens a lieu le 21 mai 1616 ; les Hollandais Willem Schouten et Jacob Le Maire jettent l’ancre dans l’embouchure de la rivière Futuna et abordent en chaloupe le lendemain. Ils baptisent les deux îles de Futuna et Alofi, les îles de Hoorn en référence à leur port d’embarquement siège de la Compagnie des Indes. Ils restent environ huit jours sur l’archipel avant de repartir vers la Nouvelle-Guinée et les Moluques.

Louis-Antoine de Bougainville atteint Futuna le 11 mai 1768 et la surnomme « l’enfant perdu du Pacifique ».

L’île de Wallis n’est visitée par les Européens qu’en 1766, 150 ans après Futuna, par le capitaine britannique Samuel Wallis, à qui l’île doit son nom actuel. Frédéric Angleviel écrit dans son article intitulé « Wallis 1825-1858 : contacts, mutations, permanences » que : « Wallis découvre cet archipel en 1767, mais il ne descend point à terre. Il faut attendre les années 1820 pour que des Européens ou assimilés (Américains, Australiens) foulent le sol d’Uvéa. »9

Les autochtones la nomment Uvea (en wallisien ʻUvea), nom encore très utilisé.

À l’arrivée des Européens, les îles sont peuplées de Polynésiens originaires des îles Tonga pour Wallis et des îles Samoa pour Futuna. Quelques marchands et naufragés s’installent sur l’île, mais la présence européenne n’est significative qu’au XIXe siècle avec l’arrivée de missionnaires catholiques en 1837. L’île est convertie au catholicisme en 184010. Aujourd’hui, la population reste majoritairement de confession catholique.

La reine Amélia de Wallis signe un traité de protectorat ratifié par la France le 5 avril 1887. Un an plus tard, les rois d’Anise Tamole pour Sigave et ceux de Futuna, Setefano Tuikalepa pour Alo demandent eux aussi leur rattachement à la France. Les souverains de Futuna et Wallis gardent toute leur autorité coutumière sur leur sujets11.

Photo en noir et blanc (de mauvaise qualité) montrant un groupe de personnes assises et prenant la pose (4 assises, 3 debout), hommes et femmes
Un groupe de Wallisiens, au début du XXe siècle.

Il n’y a pas à proprement parler de colonisation à Wallis-et-Futuna, le pouvoir du résident français se limitant aux affaires extérieures. Cette situation se poursuit à Futuna jusqu’en 1961, l’administration ne s’installant sur l’île qu’en 195911. Les habitants continuent à vivre comme autrefois. En 1913, un projet d’annexion par la France est présenté par le résident Brochard, mais elle n’aboutit pas. En 1922, l’annexion est jugé trop coûteuse par la France et est abandonnée12.

La Seconde Guerre mondiale entraîne de nombreux bouleversements à Wallis. Pour contrer l’Empire japonais, lors de la guerre du Pacifique, les Américains débarquent à Wallis en 1942 et y construisent de nombreuses infrastructures. En revanche, Futuna n’est pas investie par les Américains11.

Les îles deviennent en 1961 un territoire d’outre-mer (TOM) après référendum. Le roi d’Uvea, Tomasi Kulimoetoke II (1916-2007), est signataire de cet accord. Après la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, le territoire des îles Wallis et Futuna devient une collectivité d’outre-mer à statut particulier sans que le régime de 1961 ne change. En effet depuis cette révision constitutionnelle, aucune loi organique n’est adoptée faute de consensus à l’Assemblée territoriale.

Population et société

Démographie

Lors du recensement du 22 juillet 2013, il y avait 12 197 habitants, alors qu’en 2008, il s’en comptait 13 445 habitants et en 2003, 14 994 h. pour l’ensemble des îles Wallis et Futuna, soit 2 750 h. perdus en dix ans (- 18 %) — dont en 2008 4 238 à Futuna (31,52 %) et 9 207 à Wallis (68,47 %). L’île d’Alofi, voisine de Futuna, n’est pas habitée. La plupart des habitants sont d’origine polynésienne (97,3 %) mais on compte aussi quelques habitants d’origine européenne. La quasi-totalité est de confession catholique. La forte diminution constatée entre 2003 et 2013 est le résultat de la diminution de la natalité et de l’importance de l’émigration dans un territoire sans débouchés (études supérieures et emploi réduit), ce qui conduit au vieillissement de la population et à la réduction de la taille des ménages.

Pour la première fois depuis plus d’un demi-siècle, la population de cette collectivité décroit par rapport au recensement précédent (2003) qui comptait 14 944 habitants selon une analyse de l’INSEE13. La population officielle 2008 est toutefois à présent estimée à 13 484 pour la population municipale et à 14 231 pour la population totale14. La population a reculé de 10 % (-8,6 % à Wallis et -13 % à Futuna). En 2013, la baisse a été encore plus marquée : Wallis-et-Futuna ne comptent plus que 12 197 habitants. En dix ans, le territoire a ainsi perdu 18 % de sa population. La raison de cette baisse est le départ massif des jeunes, qui sont de plus en plus nombreux à s’expatrier en Nouvelle-Calédonie ou en France métropolitaine pour effectuer des études supérieures ou trouver un travail, les possibilités d’emploi étant limitées sur place15. Tous les districts ont été touchés par la décroissance démographique.

Évolution démographique
1928 1935 1953 1960 1969 1976 1983 1990 1996
6 202 6 542 9 507 8 313 8 546 9 192 12 408 13 705 14 166
Évolution démographique, suite (1)
2003 2008 2013 - - - - - -
14 944 13 445 12 197 - - - - - -
(Source : Likuvalu 1979 jusqu’en 196916, Insee17 et STSEE18,19)

En 1842, le capitaine du vaisseau l’Allier estime la population de Wallis à 2 500 habitants et de Futuna à 90020.

Émigration

L’accroissement naturel de Wallis-et-Futuna ne compense plus son émigration21.

De nombreux habitants quittent les îles, si bien qu’il y a plus de Wallisiens et de Futuniens à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) (17 763 personnes) que sur les îles. Certains résident aussi en France métropolitaine et en Polynésie française22.

Langues

Articles détaillés : Langues à Wallis-et-Futuna, Futunien et Wallisien.
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Extrait en langue wallisienne.

La langue officielle est le français. Deux langues polynésiennes vernaculaires, le wallisien et le futunien, sont parlées respectivement à Wallis et Futuna. En juillet 2015, l’Assemblée territoriale vote la création d’une Académie des langues wallisienne et futunienne, chargée de la promotion et de la sauvegarde des langues et de la culture locales23.

Éducation

Article détaillé : Système éducatif français.

L’enseignement primaire à Wallis-et-Futuna est placé sous l’égide de la Direction de l’Enseignement Catholique qui est une structure privée. L’enseignement secondaire est géré par le vice-rectorat. La seule formation supérieure disponible sur le territoire se fait auprès de l’antenne de l’IUFM du Pacifique à Wallis.

Le territoire compte 18 écoles élémentaires, 6 collèges, 1 lycée d’enseignement général (le Lycée des îles Wallis et Futuna) et un lycée agricole.

Le taux moyen d’encadrement est de 10,4 élèves par enseignant avec, en 2011, 570 personnels de l’éducation (dont 397 enseignants) pour 4 111 élèves24.

Santé

Le système de santé repose intégralement sur l’Agence de santé de Wallis-et-Futuna [archive]. L’agence emploie plus de 180 personnels travaillant sur deux hôpitaux et trois dispensaires. Tous les soins sont pris en charge par l’État. La dotation de l’État s’élève en 2011 à 2,9 milliards de francs CFP (environ 24,3 millions d’euros)25.

Les équipements de santé étant limités sur le territoire, certaines opérations nécessitent l’évacuation des patients vers la Nouvelle-Calédonie, voire la France métropolitaine ou l’Australie. 637 personnes ont bénéficié d’une évacuation sanitaire hors du territoire en 201124.

Médias

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Ancien logo de la chaîne RFO Wallis et Futuna

Le territoire dispose de sa propre chaîne de télévision (Wallis et Futuna 1re), et de sa station de radio (Wallis et Futuna 1re). La radio émet à la fois en français, en wallisien et en futunien.

Le seul quotidien disponible est Les Nouvelles calédoniennes, qui publient deux ou trois articles par semaine relatant la vie du territoire26.

L’hebdomadaire Te Fenua Fo’ou a arrêté sa publication en mars 200227. Son remplaçant, le Fenua Magazine a lui aussi cessé de paraître26.

L’accès au réseau internet progresse avec 1 144 abonnés au haut débit à fin 201124.

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Nouveau logo pour la chaîne Wallis et Futuna 1re

Depuis le 22 décembre 2015, Wallis-et-Futuna possèdent un réseau de téléphonie mobile, appelé Manuia. Avant cette date, Wallis-et-Futuna étaient le dernier territoire d’Outre-Mer français à ne pas avoir de réseau mobile28. Comme le résume le journaliste René Lataste, « En quelques dizaines d’années, Wallis-et-Futuna auront fait un pas de géant dans la communication. Du Tauasu sous le Fale depuis des siècles, au téléphone fixe dans les années 1960 puis à internet 30 ans plus tard. Aujourd’hui, le mobile et demain une multiplication par 1000 des connexions28. »

Sport

Le territoire de Wallis-et-Futuna participe aux Jeux du Pacifique (qui s’appelaient auparavant Jeux du Pacifique Sud).

En 2013, le territoire a organisé et a accueilli, pour la toute première fois, les Mini-Jeux du Pacifique.

De nombreux sports sont pratiqués sur le territoire dont athlétisme, notamment dans la spécialité du lancer de javelot avec des champions comme : Jean Paul Lakafia qui à amélioré à deux reprises le record de France du lancer du javelot, le portant à 83,56 m en 1980 et à 84,74 m en 1983, Lolésio Tuita, Vitoli Tipotio, Monika Fiafialoto, Péta Tauhavili, Pételo Wakalina ou Penisio Lutui ou encore en handisport Tony Falelavaki.

Il existe une équipe locale de rugby à XV (rattachée à la Federation of Oceania Rugby Unions). De nombreux joueurs de rugby à XV qui sont nés à Wallis-et-Futuna ou originaire de ses îles ont joué pour le XV de France en métropole. C’est le cas de Vincent Pelo, Yann David,Christopher Tolofua, Sébastien Vahaamahina, Jocelino Suta, Romain Taofifenua, Raphaël et Pierre-Gilles Lakafia jouant en équipe de france à 7 et son frère Raphaël à XV ou encore Mickaël Simutoga,Emerick Setiano,Peato Mauvaka et Selevasio Tolofua qui ont pu intégrer l’équipe de France des -20 en 2015 et 2017.

Il existe également une équipe de football locale. Plusieurs joueurs originaires de Wallis et Futuna jouent en métropole et dans d’autres pays : c’est le cas de Wesley Lautoa (FCO Dijon) ou encore David Faupala à Manchester United.

En 2006, Jennifer Vegi est médaillée de bronze aux Championnats de France de Karaté Contact29, puis elle remporte en 2007 la médaille d’or en taekwondo aux Jeux du Pacifique.

Une base nautique est située dans le village de Liku. Une association sportive, Vakala, propose des activités nautiques (voile notamment).

L’athlétisme ainsi que d’autres sports tels que le volley-ball, le hand-ball ou le badminton se pratiquent dans le nouveau centre sportif de Kafika. On compte parmi les sportifs médaillés Aukusitino Hoatau, qui a notamment remporté la médaille d’argent au lancer du disque lors des Jeux du Pacifique de 2011. En volley-ball, les sportifs les plus connus sont Samuele Tuia et Toafa Takaniko.

Administration et politique

Le territoire de Wallis-et-Futuna constitue le dernier territoire d’outre-mer français puisqu’il n’a pas adopté depuis 2003 celui d’une collectivité d’outre-mer régie par l’article 74 de la Constitution. Ses institutions sont fixées par la loi du 29 juillet 196130, lui conférant une situation juridique et administrative très particulière au sein de l’Outre-mer français31.

À Wallis-et-Futuna, la situation politique est un équilibre entre le pouvoir coutumier, l’église et l’État français. Pour l’historien Frédéric Angleviel, cinq pouvoirs sont en présence à Wallis-et-Futuna32 :

  • la chefferie coutumière traditionnelle
  • l’église catholique (installée depuis 1837)
  • l’administration française, présente depuis 1888 (résidents de France, puis administrateurs supérieurs à partir de 1961)
  • le négoce (les marchands)
  • et la politique, entendue ici comme le jeu des partis politiques « à l’occidentale », apparue en 1961 avec le statut de territoire d’outre-mer.

Sophie Chave-Doarten évoque ce qu’elle nomme le « paradoxe wallisien » : « Depuis quarante ans, donc, la société wallisienne résiste à son assimilation par l’État républicain, forte d’une conscience très nette de son identité et des valeurs qui la distinguent, à ses yeux, de toute autre société »31.

Institutions territoriales

L’État français est représenté à Wallis-et-Futuna par un administrateur supérieur nommé par décret en conseil des ministres.

L’administrateur supérieur est également « chef du territoire » : à la différence des autres collectivités territoriales, le pouvoir exécutif est assuré par le représentant de l’État et non par un président élu. L’administrateur supérieur est assisté dans ses fonctions par un conseil territorial qu’il préside, composé des trois rois traditionnels et de trois membres nommés par l’administrateur supérieur avec l’approbation de l’assemblée territoriale.

L’assemblée territoriale est l’assemblée délibérante du territoire. Ses vingt membres sont élus au suffrage universel direct pour cinq ans : chacun des districts constituent une circonscription électorale.

Les délibérations de l’assemblée territoriale n’entrent en vigueur que si elles sont approuvées par l’administrateur supérieur.

Le territoire est représenté à l’Assemblée nationale par un député (élu au suffrage universel), actuellement Napole Polutélé (apparenté LC: républicains UDI,indépendants) et au Sénat par un sénateur (élu indirectement par les représentants locaux siégeant à l’Assemblée territoriale, au Conseil territorial ou au sein de la hiérarchie coutumière des chefs de districts et de villages), actuellement Robert Laufoaulu (rattaché au groupe Les Républicains).

Royaumes coutumiers

L’article 3 du statut de 1961 dispose que « la République garantit aux populations du territoire des îles Wallis et Futuna, le libre exercice de leur religion ainsi que le respect de leurs croyances et de leurs coutumes en tant qu’elles ne sont pas contraires aux principes généraux du droit et aux dispositions de la présente loi »30. La chefferie traditionnelle est reconnue officiellement par la République française.

Wallis-et-Futuna est la seule collectivité française à ne pas être découpée en communes. À la place, le territoire est divisé en trois royaumes traditionnels, dénommés « circonscriptions territoriales » dans la loi :

  • Uvea (sur l’île de Wallis), subdivisée en trois districts (Hihifo, Hahake et Mu’a),
  • Alo (au sud-est de l’île de Futuna et sur l’île d’Alofi), anciennement subdivisé en deux districts (Tua au nord, et Alo au sud avec Alofi au sud-est),
  • Sigave (au nord-ouest de l’île de Futuna)33.

Chaque royaume dispose de la personnalité morale et éventuellement d’un budget. Il existe dans chaque royaume un conseil désigné selon la coutume et présidé par le roi. L’administrateur supérieur, à Uvea, et son délégué, à Alo et Sigave, est le chef de la circonscription chargé du pouvoir réglementaire et de l’exécution du budget.

Les trois royaumes ne sont pas héréditaires : ce sont les familles nobles, les aliki, qui élisent ou destituent les rois. Le pouvoir est assez décentralisé : les rois locaux doivent négocier avec les chefs de village, et répondre aux demandes des aliki qui les élisent et dont l’autorité morale s’appuie aussi sur la population, tout en négociant avec le représentant de l’État pour obtenir les budgets de développement du territoire.

Les royaumes exercent l’équivalent des compétences des communes et une partie de celles des conseils départementaux. Le royaume d’Uvea est en outre divisé en trois districts coutumiers (Hahake, Hihifo et Mu’a) qui regroupent plusieurs villages et exercent certaines compétences.

L’organisation de chaque royaume diffère :

  • à Uvea, le roi (qui porte le titre de Lavelua) est le chef de la hiérarchie coutumière. Il est assisté d’un premier ministre (Kalae kivalu) et de cinq ministres et nomme, sur proposition de la population, trois chefs de district (faipule) qui ont autorité sur les 21 chefs de village reconnus par la population. Les chefs de village, qui peuvent lever les corvées d’intérêt général, sont plébiscités ou destitués au cours d’assemblées générales de village (fono) qui ont lieu le dimanche dans une case commune (fale fono)31. À noter qu’en raison de différends politiques, le royaume d’Uvea n’a plus de roi depuis 2014. Depuis avril 2016, deux Lavelua se disputent le pouvoir à Wallis, sans que l’État français n’ait tranché.
  • à Futuna, chacun des deux rois (le Tuigaifo à Alo et le Tuisigave à Sigave) dispose aussi de ministres, jouant le rôle de porte-paroles dans les conseils, mais ils ont une autorité limitée directement sur les chefs de village désignés par les familles princières qui peuvent démettre leur roi facilement. Depuis le 5 mars 2016, le royaume de Sigave a de nouveau un souverain en la personne de Eufenio Takala34. Le 15 mai, le souverain d’Alo, Petelo Sea, a été destitué35 ; trois semaines après, le royaume a un nouveau souverain en la personne de Filipo Katoa36.

Administration

Sur le plan éducatif, le territoire a le statut de vice-rectorat37. Toutefois, l’enseignement primaire est totalement concédé par l’État, dans le cadre d’une mission de service public, au diocèse catholique de Wallis-et-Futuna au travers d’une convention où l’État finance l’ensemble des charges liées à cet enseignement (enseignants et fonctionnement), les écoles étant construites sur le domaine public communautaire des villages selon le droit coutumier et le contrôle des rois qui définit l’usage foncier.

Symboles

Article détaillé : Drapeau de Wallis-et-Futuna.

Politique

Photographie en noir et blanc d'un homme âgé, portant une moustache, assis.
Le roi de Wallis (Lavelua) Luciano Aisake en 1904.

La vie politique de Wallis-et-Futuna (entendue ici comme le jeu des partis politiques) a longtemps été dominée par le RPR gaulliste, incarné sur place par les défunts parlementaires Benjamin Brial et Sosefo Makape Papilio. Il faudra attendre 1989 pour voir la gauche, avec le Parti radical de gauche, être à nouveau portée au pouvoir sur place, avec l’élection du député Kamilo Gata (décédé en 2004). Celui-ci est à son tour battu en 1997 par Victor Brial (neveu de Benjamin), nouveau chef du RPR local et également président de l’Assemblée territoriale de Wallis et Futuna de 1997 à 1999. Ce dernier est battu en juin 2007, contre toute attente, par le socialiste Albert Likuvalu. Celui-ci avait auparavant été brièvement président de l’Assemblée territoriale du 22 février au 24 novembre 2005, bénéficiant alors d’une alliance éphémère entre l’opposition de gauche (7 élus sur 20) et quelques élus divers droites.

Lors des élections territoriales de 2002, la droite locale (encore RPR alors, futur UMP, remporte le scrutin avec 9 élus sur 20 et complète sa majorité avec les 5 représentants divers droite de l’Alliance pour Wallis et Futuna. Toutefois, le leader de celle-ci, Albert Likuvalu, se rapproche de l’opposition locale, formée de 4 élus de l’Union pour Wallis et Futuna (gauche socialiste) et 2 non inscrits. Ces trois formations (Alliance, Union et non-inscrits) forment donc une majorité éphémère de 11 membres sur 20 du 22 février au 24 novembre 2005, l’UMP étant relégué dans l’opposition et Likuvalu prenant la présidence de l’Assemblée. Le 24 novembre 2005, sur fonds de conflits coutumiers à Wallis entre les partisans du roi local et les « rénovateurs », les 4 autres élus de l’Alliance s’éloignent d’Albert Likuvalu et reforment une majorité avec l’UMP. Likuvalu reste quant à lui dans l’opposition, et participe en 2006 à la création de la fédération locale du Parti socialiste. Du 24 novembre 2005 à avril 2007, la nouvelle majorité de droite porte à la présidence de l’Assemblée Erménégilde Simete, membre de l’UMP.

Pour les élections locales du 1er avril 2007, 26 listes s’étaient portées candidates pour 20 sièges. Parmi les élus, 12 se sont finalement rangés dans la majorité UMP-UDF-divers droite qui a porté Pesamino Taputai, représentant local de l’UDF-MoDem, à la présidence de l’Assemblée territoriale. L’opposition, composée de 8 élus, est quant-à-elle organisée autour du PS local d’Albert Likuvalu qui, deux mois plus tard, est élu député contre le sortant Victor Brial. Il est à préciser que parmi les 5 candidats présents au 1er tour, 3 étaient des élus de la majorité à l’Assemblée territoriale : outre Victor Brial pour l’UMP, Pesamino Taputai représentait le MoDem et l’ancien président de l’Assemblée et désormais président de sa commission permanente, Erménégilde Simete, candidat divers droite.

Donc, en théorie la vie politique à Wallis et Futuna est dominée par les représentants locaux des grands partis métropolitains, le FN y étant également présent depuis l’élection présidentielle de 2002 et est représenté par Gaston Lutui qui fut candidat aux législatives de 200238 mais pas en 2007.

La configuration des sociétés wallisienne et futunienne est telle qu’il s’agit avant tout de voter pour le candidat proposé par le chef coutumier[réf. nécessaire].

La coutume est omniprésente et se reflète dans la vie politique locale.

Crise politique de 2005

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Le Lavelua Tomasi Kulimoetoke, décédé en 2007.

En 2005, le territoire fait parler de lui à la suite d’une crise politique ayant eu lieu à Wallis. La crise débute quand un petit-fils du roi d’Uvea (Tomasi Kulimoetoke II, régnant depuis 46 ans) est condamné pour homicide involontaire après avoir tué un motocycliste en conduisant en état d’ivresse. Le petit-fils se réfugie au palais royal. Le roi résiste d’abord aux demandes d’arrestation de son petit-fils car les délais entre l’accident mortel et la sanction judiciaire ont été longs compte tenu que ce territoire est rattaché sur le plan judiciaire à la Nouvelle-Calédonie. Ce choix divise les familles aristocratiques, partagées entre le devoir traditionnel de solidarité familiale (envers le petit-fils et le roi) et celui de loyauté envers la puissance tutélaire française (l’économie du territoire dépend des aides de l’État et l’administration emploie de nombreuses personnes).

Deux camps s’opposent : d’un côté, les royalistes, partisans du roi Kulimoetoke et de l’autre les « rénovateurs », souhaitant une évolution de la coutume. Une partie des chefs de village, soutenus par le nouveau préfet Xavier de Fürst (qui émet plusieurs arrêtés reconnaissant leurs griefs), décident alors d’introniser un nouveau roi, Sosefo Mautamakia39. Mais, à l’approche de la cérémonie d’intronisation, prévue le 25 septembre, le conflit institutionnel manque de tourner à l’affrontement avec les partisans du roi, qui occupent l’aéroport et édifient des barrages. La situation s’arrange finalement grâce à l’intervention d’un médiateur français qui reconnaît l’autorité du roi Tomasi Kulimoetoke II. La cérémonie d’intronisation des dissidents est alors annulée, mais l’autorité du préfet de Fürst est entamée.

L’affaire laisse des traces et des incidents se produisent en juin 2006 dans le district du nord Hihifo (le préfet de Fürst encourageant les dissidents). Des palabres de réconciliation s’ensuivent, mais les incidents continuent sporadiquement jusqu’en 2014 et reprennent en 2016.

Le 12 mars 2007, le Tribunal administratif [archive] de Mata Utu a examiné une cinquantaine de recours qui avaient été présentés par le royaume d’Uvea pour annuler les arrêtés préfectoraux de Xavier de Fürst. Le Tribunal administratif a finalement annulé les décisions prises par M. de Fürst et condamné l’État français à verser des indemnités à la circonscription territoriale d’Uvea (ce qui correspond à l’entité coutumière du royaume d’Uvea) et aux membres de la chefferie du Lavelua.

Règne de Kapeliele Faupala (2008-2014)

Le 7 mai 2007, Tomasi Kulimoetoke II décède40 à l’âge de 88 ans : son règne aura été l’un des plus longs de l’histoire de Wallis, de 1959 à 2007 (48 ans)41. Après la période de deuil coutumier s’ouvrent les négociations et palabres au sein des familles royales pour la désignation d’un nouveau roi. En juillet 2008, Kapeliele Faupala est intronisé Lavelua42.

Les incidents sur l’île, mêlant droit coutumier et instances républicaines, continuent lorsqu’en 2010, le roi Kapeliele Faupala et ses partisans s’emparent d’EEWF (Électricité et Eau de Wallis-et-Futuna), une filiale de GDF-Suez. Cette action43 a pour origine le licenciement d’un employé d’EEWF pour faute grave, contesté par la chefferie, et a eu pour principale conséquence des coupures d’approvisionnement en eau et électricité pendant plusieurs jours en juillet 201044.

Kapeliele Faupala est destitué le 2 septembre 2014 suite à des désaccords avec son premier ministre45.

Onze ans après la crise de 2005, la réconciliation entre les deux camps semble « peu [probable] tant les blessures réciproques après le conflit de 2005 restent à vif »46 et l’île reste profondément divisée.

Crise coutumière d’avril 2016

En avril 2016, de nouvelles tensions éclatent autour du projet d’intronisation d’un nouveau roi. Vendredi premier avril, la chefferie annonce l’intronisation prochaine de Tominiko Halagahu, chef du district de Hihifo47. Cette nouvelle est inattendue, après plus de deux ans sans Lavelua à Wallis. De nombreux Wallisiens de Nouvelle-Calédonie arrivent à Wallis en vue de cette intronisation. Cependant, une partie des familles royales sont opposées à ce choix et nomment une nouvelle chefferie. Leurs partisans occupent le palais royal à Sagato Soane (à Mata-Utu) depuis le mardi 12 avril48. Alors qu’un accord semblait être trouvé entre les deux chefferies jeudi 14 après des négociations49, la situation prend un nouveau tournant le lendemain : la chefferie en place ne se rend pas aux négociations. Les partisans de la nouvelle chefferie annoncent alors leur refus de l’intronisation et continuent à occuper le palais royal. Pendant ce temps, Tominiko Halagahu est intronisé chez lui, à Vailala, dans le district de Hihifo (nord), vendredi 15 avril. Wallis-et-Futuna 1re commente la situation : « Un point de non-retour est atteint. L’intronisation s’est faite dans des conditions et dans un lieu qu’ils [la nouvelle chefferie] ne peuvent accepter. »50.

Dimanche 17 avril, la nouvelle chefferie (représentant une grande partie des familles royales) intronise elle aussi un Lavelua, Patalione Takumasiva, suivant la cérémonie traditionnelle51. Wallis se retrouve donc dans une situation coutumière inédite, avec deux rois et deux chefferies52. « Le pouvoir coutumier d’Uvea est donc représenté par 2 rois et 12 ministres. La population est totalement divisée »53.

Dans cette situation, le préfet doit arbitrer entre les deux camps ; néanmoins, « l’État ne s’immisce pas dans les affaires coutumières »54. Lundi 18 avril, la situation n’a toujours pas été tranchée par le préfet55. Un mois après le début de cette crise, il y a toujours deux rois à Wallis. Pour l’anthropologue Françoise Douaire-Marsaudon, interviewée sur LTOM, l’État français doit rester absolument neutre et laisser les Wallisiens régler la crise56. Elle estime que cette division entre deux Lavelua concurrents s’explique en partie par les séquelles de la crise coutumière de 200556.

Le samedi 28 mai 2016, deux chefs de village et un faipule (chef de district) sont installés par la nouvelle chefferie : « désormais, Wallis a deux Lavelua et deux grandes chefferies au complet »57.

Économie

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Ancien billet de 1000 francs Pacifique (XFP).

La population, plus pauvre qu’en métropole mais la plus riche du Pacifique-Sud58, n’a majoritairement pas accès à l’économie monétaire (70 % des actifs), et près de 70 % des actifs travaillent pour l’administration publique. Moins de 1 000 actifs travaillent dans des sociétés semi-publiques ou privées (notamment l’artisanat de la nacre destiné à l’exportation et issu de la pêche de coquillages).

Depuis 1976, l’emploi public a été considérablement accru, passant de moins de 400 emplois non-marchands pour 4 000 actifs à plus de 1 070 sur 1 800 emplois dans le secteur marchand. Si plus de 300 nouveaux jeunes sortent du système éducatif chaque année, il n’y a guère plus de 15 nouveaux emplois créés. Aussi, ce chômage important est compensé par un exode massif de la population, surtout des jeunes qui tentent leurs chances en Nouvelle-Calédonie, en Australie, ou directement en France métropolitaine.

Les îles sont de fait assez pauvres : elles souffrent de ressources naturelles limitées, notamment en eau douce pour Futuna, ce qui explique aussi que l’île voisine d’Alofi n’est pas habitée. Cette carence ne permet qu’une économie essentiellement rurale axée sur la pêche artisanale dans le lagon et l’agriculture océanienne vivrière pour les besoins locaux. Les îles souffrent aussi de leur éloignement et leur isolement des marchés potentiels, l’environnement régional étant encore plus démuni qu’elles. Cet isolement engendre des difficultés techniques mais permet aussi d’adopter d’autres modes de vie. Par exemple, Futuna n’est dotée de la télévision que depuis le 24 décembre 1994.

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Nouveau billet de 1000 francs Pacifique (XFP)

La dangerosité et les difficultés d’accès maritime aux îles, liées à leur environnement naturel dangereux, l’absence de port en eaux profondes combinée à l’éloignement des grandes routes commerciales avec les pays plus riches comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande, la quasi-absence de produits exportables (qui oblige les cargos de fret à repartir à vide et contribue à accroître le coût des importations de produits manufacturés) ou même l’insuffisance de liaisons aériennes qui faciliterait le développement touristique contraignent ces îles à un développement difficile et nécessitant un apport constant de capitaux publics.

Une partie des recettes publiques est constituée par la taxe annuelle forfaitaire sur des sociétés extraterritoriales, qui n’ont aucune activité sur le Territoire de Wallis-et-Futuna, appelées aussi sociétés « offshore ». Il n’est pas certain que ces recettes perdurent. En effet les niches fiscales étant remises en cause, ces sociétés ont de manière certaine un caractère délictueux, du fait qu’il s’agit de sociétés fictives ou société écran (coquille vide) dont le seul but est de frauder l’impôt et les taxes en France ou dans d’autres pays. Il faut rappeler que le code pénal et le code de commerce sont applicables à Wallis-et-Futuna, la résultante de cette applicabilité constituant les délits de blanchiment, d’abus de biens sociaux et de recel d’abus de biens sociaux.

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Ancien billet de 5000 francs CFP.

Toujours dans le même registre de sociétés fictives, Wallis-et-Futuna est spécialisé dans les pavillons de complaisance. L’immatriculation de navires marchands dans des paradis fiscaux « spécialisés » aux travers de sociétés fictives, permet d’échapper (de manière illégale) aux obligations sociales et fiscales des États, d’où les mises en garde de l’ONU et OCD et autres organismes de régulation internationale.

Le tourisme sur l’île de Wallis est faiblement développé avec seulement quatre établissements hôteliers offrant 44 chambres et 3 bungalows. Il existe quelques restaurants à Mata-Utu ainsi qu’un supermarché. Les produits frais tels que la viande arrivent essentiellement par transport aérien de Nouméa59. Certaines activités ne sont disponibles que par le biais d’associations locales (tennis, plongée sous-marine, ULM…)60. L’île de Futuna ne dispose que de deux hôtels offrant 11 chambres61.

Il n’y a sur le territoire qu’une seule banque, la Banque de Wallis-et-Futuna ; la BWF est une filiale de BNP Paribas. Le Trésor public n’ouvre plus de comptes et La Poste n’y a pas de services financiers. La banque sur Futuna n’est ouverte que deux jours par mois61.

Le service des postes et télécommunications de Wallis-et-Futuna a une activité d’émission de timbres-poste qui peut intéresser les philatélistes62.

Culture

Une danse wallisienne (faka niutao), exécutée par des jeunes filles en 1943 (archives de la marine américaine).

La culture de Wallis-et-Futuna est encore méconnue et très peu documentée. Cependant, il existe un service des Affaires culturelles63 sur le territoire situé à Aka’aka dans le district de Hahake à Wallis.

À propos de la culture wallisienne et futunienne, l’anthropologue Dominique Pechberty écrit : « Wallis et Futuna sont parmi les rares îles polynésiennes à avoir conservé vivantes des coutumes qui ailleurs ont progressivement disparu lors des contacts répétés avec les Occidentaux (…) Il ne s’agit pas d’un folklore à l’usage des touristes, ni de la reconquête d’un patrimoine culturel pour retrouver une identité perdue. »64

Archéologie

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Ruines du fort Talietumu.

L’un des sites archéologiques majeurs de Wallis est le fort tongien de Kolo Nui à Talietumu, dans le district de Mu’a.

Les églises à Wallis-et-Futuna

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L’église Saint-Joseph, dans le village de Mala’efo’ou (Wallis).

La construction des églises sur le territoire peut être considéré comme un art. Toutes différentes les unes des autres , ces dernières sont en pierres volcaniques pour la plupart et très colorées. Elles sont présentes dans chaque district et dans chaque village. Les pierres toutes sculptées à la main. Sur Wallis,on compte un peu près 26 monuments religieux et sur Futuna, elles sont au nombre de 22. Seuls monuments imposants du territoire, elles font partie intégrante du patrimoine culturel.

Danses traditionnelles

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Danse de soamako.
Article détaillé : Danses de Wallis-et-Futuna.

Chaque année, le territoire organise des concours de danses traditionnelles, la plus connue étant le Soa mako65. On peut aussi voir lors de ces concours la danse du Niutao, du Kailao, du Eke, etc. La plupart du temps, ce sont des danses guerrières. Les textes des chants qui accompagnent les danses sont composés pour chaque fête ou grande occasion : le répertoire musical est donc régulièrement renouvelé66. Une partie des danses sont réalisées debout, tandis que le reste des danses se font assis. Pour Raymond Mayer, « elles constituent un phénomène social qui dépasse la simple analyse musicale et esthétique »66.

Artisanat

Dans cet onglet culturel, il est important de noter la forte présence de l’artisanat sur les deux îles. Quatre matériaux essentiels à cette activité peuvent être listés :

  • Le bois (tel que le feta’u) est utilisé pour la réalisation de sculptures représentant la plupart du temps les animaux et la nature.
  • La noix de coco est très prisée pour son huile. Cette dernière est mélangée à d’autres fleurs comme la tiaré ou l’ylang-ylang pour la confection de l’huile parfumée locale. C’est l’équivalent du Mono’i.
  • Les coquillages sont utilisés pour la confection de divers colliers et parures.
Etienne Morel, ancien directeur hospitalier de Brest : les îles Kerguelen après Wallis-et-Futuna ? dans AC ! Brest
Tapa fidjien.
  • Le tutu est une fibre végétale.Elle est utilisée pour la confection des lafi (sur Futuna) et gatu (sur Wallis), plus connu sous le nom de tapa. Ce dernier est présent sur de nombreuses îles du Pacifique. Cette fibre peut être décorative ou utilisée comme vêtement, notamment pour les mariages, ou en guise de linceul.

Peinture

Artistiquement parlant, le territoire compte quelques artistes peintres, tels que :

  • Aloisio Pilioko 67
  • Soane Takaniua 68
  • Rebecca Kulimoetoke

Plusieurs artistes wallisiens et futuniens vivent également en Nouvelle-Calédonie et en France métropolitaine.

Poésie

Virginie Tafilagi est la seule poète wallisienne du territoire. Elle a participé à la rédaction de deux ouvrages collectifs : Sillage d’Océanie 2009 avec l’association des écrivains de Nouvelle-Calédonie et Outre-Mer : trois océans en poésie69 en 2011, avec Maituku Kolonalio[réf. nécessaire].

Musique

Article connexe : Musique polynésienne.

Le territoire de Wallis-et-Futuna se caractérise par une production musicale importante, allant de la musique traditionnelle a cappella nommée Hua lau et accompagnée de percussions en bois, à de la variété, de la pop ou du reggae. La plupart des chansons sont composées en wallisien ou en futunien. Les artistes sont produits sur le territoire.

Le Hua lau désigne le chant traditionnel qui est chanté par le Lau qui est un groupe polyphonique. Ce dernier peut être mixte. Les chants abordent différents thèmes : les histoires d’amour, la guerre, les grands événements historiques, la mort, etc. L’une des caractéristiques musicales du territoire réside dans son traitement du décès dans ses chants. Les familles peuvent demander aux auteurs de composer des chants funèbres en mémoire de leurs morts.

« Le répertoire des chants wallisiens en effet n’est pas de type cumulatif, mais de type transitoire : les chants naissent, se connaissent, puis meurent – progressivement et définitivement – par oubli. Ce phénomène de déperdition, ou plus exactement d’effacement par remplacement, se lira concrètement dans les textes de chants funèbres »70

Les fêtes coutumières – le katoaga

Photo en couleur montrant des cochons cuits, disposés régulièrement sur le sol les pattes en l'air. Des nattes colorées sont posées sur certains d'entre eux. Des voitures sont visibles à l'arrière plan, quelques personnes marchent sur le côté. Un groupe de personnes est assis sur une natte sur le côté gauche de la photo.
Cochons et nattes alignées devant le palais royal Sagato Soane à Matā’Utu lors d’un katoaga à Wallis.

Concernant les traditions, il est intéressant de noter que sur les deux îles, l’animal coutumier est le cochon. Lors des cérémonies, plusieurs cochons sont sacrifiés et offerts en offrande au Roi et à toute la chefferie. À Wallis, ces cérémonies portent le nom de katoaga64 et sont profondément ancrées dans la culture wallisienne, rythmant la vie quotidienne : elles ont lieu lors d’une fête religieuse, d’un événement familial ou des fêtes profanes comme le 14 juillet.

Cinéma

En 2015 est tourné le premier épisode de la série Foha Tau (les fils de la guerre)71. Initié par la société Cinemata (l’œil du ciné). Cette série est la première tournée entièrement en wallisien. Foha Tau raconte les contes et légendes du Pacifique sud avec une première saison de 3 épisodes, de 60 minutes chacun, diffusée en 2016 et 2017 sur les chaines de télévision publique française Wallis et Futuna 1ère et Nouvelle Calédonie 1ère.

Saison 1 :

  • épisode I : La promesse d’une île ;
  • épisode II : La mélodie du témonio ;
  • épisode III : La bataille d’Uvea.

Sorti en 2016, le film de Sacha Wolff, Mercenaire, premier long-métrage parlé également en wallisien, raconte le départ d’un jeune joueur de rugby wallisien pour la métropole72.

Notes et références

  1. Insee – Résultats du recencement de la population de 2013 à Wallis-et-Futuna [archive], dans Insee Première, n° 1511, août 2014
  2. De bonnes sources, dont l’INSEE et son Code officiel géographique [archive], écrivent la forme courte « Wallis et Futuna » mais aussi, probablement par erreur, « Wallis-et-Futuna ». Pour d’autres raisons, la Commission nationale de toponymie [archive] et plusieurs textes officiels n’emploient la graphie sans traits d’union qu’après « les îles ». « Wallis-et-Futuna » a un court avantage : être au masculin singulier incontestablement.
    Les organismes non gouvernementaux, y compris les chaines de télévision et radio publiques, peuvent dériver leur propre marque commerciale ou de service avec ou sans traits d’union, aussi bien en forme courte que longue.
  3. « Loi n° 61-814 modifiée par LOI organique n° 2010-704 du 28 juin 2010 – art. 21 (V) » [archive], sur Legifrance (consulté le 16 novembre 2016).
  4. Bien que la réforme constitutionnelle française de 2003 crée des collectivités d’outre-mer, depuis, aucune loi organique n’a modifié le statut du territoire qui demeure organisé comme à l’époque du TOM.
  5. Ministère des Outre-mer – Présentation de Wallis et Futuna [archive], consulté le 8 octobre 2016
  6. IGN magazine, no 54, juillet-août 2009, p. 8. Lire en ligne [archive] [PDF]
  7. a, b et c Angleviel 1994, p. 1
  8. Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de Wallis – Etat des lieux et diagnostic| https://www.researchgate.net/publication/300285849_Schema_d’Amenagement_et_de_Gestion_des_Eaux_de_Wallis/ [archive]
  9. Frédéric Angleviel, « Wallis 1825-1858. Contacts, mutations, permanences », Revue française d’histoire d’outre-mer, vol. 76,‎ 1989, p. 95–110 (DOI 10.3406/outre.1989.2744, lire en ligne [archive])
  10. Pechberty et Toa 2004, p. 25
  11. a, b et c Marc Soulé, « Les bouleversements de la société coutumière lors de la présence américaine à Wallis (1942 – 1946) », dans Sylvette Boubin-Boyer (dir.), Révoltes, conflits et Guerres mondiales en Nouvelle-Calédonie et dans sa région, L’Harmattan, 2008 (ISBN 9782296051225)
  12. Jean-Claude Roux, Wallis et Futuna: espaces et temps recomposés : chroniques d’une micro-insularité, Presses Universitaires de Bordeaux, 1995, 404 p. (lire en ligne [archive]), p. 134-138
  13. Dossier statistique de l’INSEE sur le recensement de Wallis-et-Futuna en 2008 [archive]
  14. Les populations des circonscriptions des îles Wallis-et-Futuna [archive] (INSEE) et décret no 2009-9 du 5 janvier 2009 [archive] authentifiant les résultats du recensement de la population effectué dans les îles Wallis-et-Futuna en 2008.
  15. « Insee – Territoire – Wallis et Futuna a perdu près du cinquième de sa population en dix ans » [archive], sur www.insee.fr (consulté le 6 février 2016)
  16. « Histoires et migrations à Wallis et Futuna », Bulletin de la Société d’études historiques de Nouvelle-Calédonie,‎ 1979
  17. Populations légales au recensement de la population 2013 de Wallis-et-Futuna [archive].
  18. Recensements généraux de population [archive].
  19. Historique des recensements et enquêtes réalisés à Wallis-et-Futuna [archive].
  20. E. Dubouzet, Capitaine de corvette l’Allier, « N°1 – Rapport adressé à M. le capitaine de vaisseau LAVAUD, commandant la station de Nouvelle-Zélande, par M. le capitaine de corvette E. Dubouzet, commandant la corvette de charge l’Allier, sur les résultats de sa mission aux îles Vavao, Wallis, Futuna », dans M. Bajot et M. Poirré, Annales maritimes et coloniales : Recueil de lois et ordonnances royales, règlements et décisions ministérielles, mémoires, observations et notices particulières, concernant tout ce qui peut intéresser la marine et les colonies sous les rapports militaires, administratifs, judiciaires, nautiques, consulaires et commerciaux., t. 1 : 28ème année, Paris, Imprimerie Royale, 1843, 1140 p. (lire en ligne [archive]), p. 5-61
  21. http://kodamian.over-blog.com/article-une-population-qui-diminue-sur-notre-fenua-102341723.html [archive]
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Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Article détaillé : Bibliographie sur Wallis-et-Futuna.

Sur Wallis-et-Futuna

Ouvrages scientifiques
  • Frédéric Angleviel, Les Missions à Wallis et Futuna au XIXe siècle, Centre de recherche des espaces tropicaux de l’université Michel de Montaigne (Bordeaux III), 1994 (lire en ligne [archive])
  • Jean-Claude Roux, Wallis et Futuna : espaces et temps recomposés. Chroniques d’une micro-insularité, Presses universitaires de Bordeaux, 1995, 404 p. (ISBN 2-905081-29-5, lire en ligne [archive])
  • Daniel Frimigacci, Bernard Vienne, J.-P. Siorat (collab.), Wallis, Futuna : 3 000 ans d’histoire, Nouméa, Association de la jeunesse wallisienne et futunienne de Nouvelle-Calédonie, 2001, 64 p.
  • Odon Abbal, Wallis et Futuna aux temps premiers de la Mission (1841-1862) : Extraits des Annales pour la propagation de la foi, Lyon-Paris, L’Harmattan, 2003, 426 p. (ISBN 978-2-7475-5714-6, présentation en ligne [archive])
  • Allison Lotti, Le Statut de 1961 à Wallis et Futuna : genèse de trois monarchies républicaines, Paris, L’Harmattan, 2011, 532 p. (ISBN 978-2-296-13871-1, lire en ligne [archive])
Récits de voyage, reportages, livres illustrés et autres
  • Philippe Godard, Wallis et Futuna, Nouméa, Éditions Melanesia/Éditions d’Art Calédoniennes, 1991 (1re éd. 1975), 204 p.
  • Jean-François Marin, Ko Uvea mo Futuna : Îles de Wallis et Futuna, C’est dans l’air, 2012, 135 p. (présentation en ligne [archive])
  • Jules Seitz et Collège Vaimoana (ill. Marcel Bosserelle), Un herbier : Wallis et Futuna : textes des élèves du BEPA de Lavegahau, Lavegahau, Café Fale, 2003.

Sur Futuna spécifiquement

Sur Wallis spécifiquement

  • Dominique Pechberty et Epifania Toa, Vivre la coutume à ʻUvea (Wallis), L’Harmattan, 2004 (lire en ligne [archive])
Romans, recueils

Documentaires vidéos

  • Thalassa : Wallis et Futuna, 25 min 32 s, 1980
  • Capitale du Pacifique : Wallis et Futuna, Mata’utu, Visite et découverte, 51 min, 2004
  • Thalassa : Wallis et Futuna, 19 min, 2007
  • Des îles et des hommes : Wallis et Futuna, les îles sœurs, 50 min, 2010
  • Passion Outre-Mer, Grand format : Wallis et Futuna, seuls au monde, 1 h 50, 2015

Articles connexes

Liens externes

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_Kerguelen

Îles Kerguelen

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Kerguelen et Île de la Désolation.
Îles Kerguelen
Archipel Kerguelen
Image satellite des îles Kerguelen.
Image satellite des îles Kerguelen.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Localisation Océan Indien, Plaque antarctique
Coordonnées 49° 20′ 00″ S, 69° 20′ 00″ E
Superficie 7 215 km2
Côtes 2 800 km
Nombre d’îles 300
Île(s) principale(s) Grande Terre
Point culminant Mont Ross (1 850 m sur Grande Terre)
Géologie Îles volcaniques
Administration
Statut District des Terres australes et antarctiques françaises

Territoire d’outre-mer Terres australes et antarctiques françaises
Démographie
Population 120 hab. (2012)
Densité 0,02 hab./km2
Plus grande ville Port-aux-Français
Autres informations
Découverte 12 février 1772 par Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec
Fuseau horaire UTC+05:00
Site officiel http://www.taaf.fr [archive]

Géolocalisation sur la carte : océan Indien

(Voir situation sur carte : océan Indien)

Îles Kerguelen
Îles Kerguelen
Archipels en France
modifier Consultez la documentation du modèle

Les îles Kerguelen12 ou archipel Kerguelen3, jadis surnommées « îles de la Désolation », forment un archipel français au sud de l’océan Indien et constituent l’un des cinq districts des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Elles sont éloignées de plus de 3 400 km de La Réunion, terre habitée la plus proche. L’île principale, la Grande Terre, qui couvre plus de 90 % de la surface, est la troisième plus grande île française (après la Nouvelle-Calédonie et la Corse) ; c’est également la plus grande de toutes les îles sub-antarctiques (devant la Malouine orientale).

Ces îles, d’origine volcanique, au relief montagneux, culminent à 1 850 m, au mont Ross. Les côtes, très découpées, sont entaillées de fjords profonds. L’intérieur des terres est parsemé de nombreux lacs et étangs. La région occidentale est surmontée par la calotte glaciaire Cook qui s’étend sur 400 km2.

Il y règne un climat froid mais non glacial (les températures moyennes d’été sont inférieures à 10 °C mais celles d’hiver sont supérieures à 0 °C), extrêmement venteux.

Ces terres furent découvertes le 12 février 1772, par le navigateur breton Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec. Elles sont restées, malgré quelques tentatives de colonisation, dépourvues d’habitants permanents.

Jusqu’au début du XXe siècle, les chasseurs de phoques et de baleines ont fréquenté l’archipel et en ont massacré la faune. Les populations animales se sont aujourd’hui reconstituées et les côtes accueillent à nouveau de nombreuses colonies de reproduction d’oiseaux et de mammifères marins mais les écosystèmes doivent néanmoins subir le développement d’espèces introduites volontairement ou involontairement par l’homme. Les îles et les eaux territoriales sont pour l’essentiel classées en réserve naturelle. La zone économique exclusive est l’une des zones de pêche de la légine.

Depuis 1950, la France assure le fonctionnement continu de la station de Port-aux-Français, base logistique, technique et scientifique où se relayent régulièrement 45 à 100 personnes. La 68e mission est actuellement en cours.

Sommaire

Géographie

Principaux sites des îles Kerguelen

Situation

L’archipel se situe sur le plateau sous-marin de Kerguelen, dont il constitue un des sommets émergés, avec les îles Heard-et-MacDonald. Il se trouve à une distance d’environ :

Les terres les plus proches sont :

Malgré ce que pourrait laisser penser son climat froid, l’archipel est relativement éloigné des régions polaires. En fait, les îles Kerguelen se situent dans une bande de latitude (australe) comparable à la Haute-Normandie dans l’Hémisphère nord : ainsi Port-aux-Français est aussi éloigné du pôle Sud que Rouen du pôle Nord.

Topographie

L’archipel, d’une superficie d’environ 7 215 km2, est constitué d’une île principale, la Grande Terre entourée de plus de 300 îles et îlots satellites. La plupart sont très proches de l’île principale (souvent quelques centaines de mètres, parfois moins), si l’on excepte les groupes plus éloignés des îles Nuageuses et des îles Leygues au nord et quelques îlots au sud. Les côtes sont dans leur ensemble extrêmement découpées avec quelques grands golfes (Morbihan, des Baleiniers, Choiseul, baie d’Audierne) et de nombreuses baies secondaires ainsi que de longs fjords (Bossière, Karl Luyken, etc.). Elles se développent sur une longueur d’environ 2 800 km4. Le point culminant de l’archipel est le volcan du mont Ross qui atteint 1 850 m d’altitude. La zone économique exclusive (ZEE normalement fixée à 200 milles des côtes) a été étendue à 350 milles en 2015 après l’avis favorable de l’Organisation des Nations unies5.

La Grande Terre avec ses 6 675 km2 (les 34 de la superficie de la Corse) représente 92 % de la superficie totale de l’archipel et s’étend sur environ 150 km d’ouest en est et sur 120 km nord au sud.

Elle est couverte, au centre-ouest, par la calotte glaciaire Cook d’une superficie d’environ 400 km2 qui culmine au Dôme à près de 1 050 m d’altitude. Plus d’une vingtaine de glaciers, plus ou moins bien individualisés s’en écoulent dont les principaux sont, dans le sens des aiguilles d’une montre : les glaciers Agassiz, de Chamonix, Dumont d’Urville, Vallot, Naumann, de l’Explorateur, Ampère, Lavoisier, Descartes, Curie, Pasteur-Mariette.

La Grande Terre présente de nombreux diverticules dont les principaux sont :

Parmi les autres îles, la plus grande est l’île Foch (centre-nord) qui couvre plus de 200 km2 et qui est séparée de la Grande Terre par le détroit de Tucker.

D’autres îles peuvent être signalées :

Géologie

220px-Kerguelen-Plateau-Topography
Le plateau de Kerguelen : un petit « continent » immergé.
220px-Kerguelen_geologic_map-fr.svg
Carte géologique simplifiée de l’archipel Kerguelen.
Article détaillé : Géologie des îles Kerguelen.

L’archipel constitue une des parties émergées du plateau sous-marin de Kerguelen-Heard, un plateau océanique situé sur la plaque antarctique6,7, qui couvre près de 2,2 millions de km28 et qui possède un homologue, Broken Ridge, situé symétriquement par rapport à l’axe de la dorsale est-indienne9.

La majeure partie des formes géologiques visibles sur l’archipel sont caractéristiques d’un volcanisme effusif de type trappéen dont la mise en place au-dessus du niveau de l’océan a débuté il y a 35 millions d’années. L’accumulation est considérable : les coulées basaltiques épaisses chacune de 3 à 10 mètres se superposent parfois sur plus de 1 200 mètres. Ce type de volcanisme donne un relief monumental en forme d’escaliers ou de pyramides.

Localement d’autres formes volcaniques sont présentes, notamment le volcan strombolien que constitue le mont Ross ou le complexe volcano-plutonique de la péninsule Rallier du Baty. Les injections et extrusions de laves différenciées (trachytes, trachy-phonolites, phonolites) sont également fréquentes un peu partout. Aucune activité éruptive n’a été observée historiquement mais des fumerolles sont toujours actives dans le sud ouest de la Grande Terre.

Quelques niveaux à lignites se trouvent interstratifiés dans les coulées de basaltes et recèlent des fossiles d’araucariacées datés d’environ 14 millions d’années.

Enfin les glaciations ont provoqué des phénomènes d’enfoncement et de basculement à l’origine des golfes marins du nord et de l’est de l’archipel. L’érosion fluvio-glaciaire très active a modelé les vallées et les fjords et permis également la formation de complexes détritiques à conglomérats et la constitution de la plaine de la péninsule Courbet.

Climat

L’archipel connaît un climat océanique froid mais non glacial. Il est fortement soumis au réchauffement climatique, la calotte glaciaire Cook a ainsi perdu 22% de sa surface entre 1963 et 200310 tandis que la température moyenne augmentait de 1,3 °C11. Ce réchauffement se poursuit depuis12. Il est balayé en permanence par des vents forts13.

La dénomination du climat de l’archipel varie selon les classifications:

Des conditions sensiblement comparables peuvent se rencontrer en Patagonie chilienne ou en Islande, et bien sûr dans d’autres îles sub-antarctiques (Archipel des Crozet, îles Malouines, etc.).

Toutes les données météorologiques concernent la station de Port-aux-Français dont la position d’un point de vue climatique est l’une des plus favorables de l’île, car située sur la côte sous le vent au bord d’un golfe abrité.

La température moyenne annuelle y est de 4,9 °C avec une amplitude faible d’environ 6 °C15, les mois les plus chauds étant ceux de janvier et février avec une moyenne de 7,8 à 8,2 °C et le mois le plus froid celui d’août avec 2,1 °C. Les maxima absolus relevés dépassent rarement les 20 °C, tandis qu’à l’autre extrême aucune température inférieure à −10 °C au niveau de la mer n’a été constatée.

Le record de chaleur est de 23,1 °C en avril et le record de froid est de −9,5 °C atteint le 11/08/201416.

Les précipitations sont fréquentes, et peuvent se produire sous forme de pluie comme de neige, tout au long de l’année. La hauteur annuelle moyenne à Port-aux-Français est cependant modeste et n’atteint que 708 mm, mais sur la côte ouest à l’opposé, on estime qu’il tomberait trois fois plus d’eau.

Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 4,4 4,7 4,1 3,2 1,5 0,4 −0,3 −0,4 −0,2 0,7 2 3,4 1,9
Température moyenne (°C) 7,8 8,2 7,3 6,1 4,2 2,8 2,2 2,1 2,5 3,9 5,3 6,8 4,9
Température maximale moyenne (°C) 11,1 11,5 10,5 9 6,7 5,2 4,7 4,6 5,3 7 8,6 10,1 7,8
Record de froid (°C) −1,5 −1 −0,9 −2,7 −5,9 −8,3 −8 −9,5 −7,7 −5 −3,7 −1,2 −9,5
Record de chaleur (°C) 22,3 22,3 20,6 23 16,8 14,5 13,4 14,4 15,8 19,1 21,3 21,6 23
Précipitations (mm) 72,2 49,5 57,5 59,6 59,9 75,9 62,9 63,4 62,3 59,3 51,9 55,1 727
Source : MeteoStats17

Les montagnes sont donc fréquemment couvertes de neige mais peuvent s’en dégarnir rapidement et fortement avec la pluie. Il existe plusieurs glaciers permanents marqués depuis plusieurs décennies par un net recul et pour les plus petits d’entre eux par une disparition complète18.

Le vent d’ouest, qu’aucune végétation ne coupe, souffle quasi continuellement à une moyenne de 35 km/h, l’archipel se trouvant dans les « quarantièmes rugissants ». Les vents de 150 km/h sont courants et atteignent parfois 200 km/h.

Des hauteurs de houle de douze à quinze mètres sont courantes, mais l’archipel offre aux bateaux de nombreux abris protégés (dont l’historique Port-Christmas à la pointe nord-ouest).

Hydrologie

Cours d’eau

Les principaux cours d’eau de l’archipel sont :

Lacs

Article détaillé : Liste des lacs des îles Kerguelen.

Les principaux lacs de l’archipel sont :

Administration

220px-TAAF_%281958%29
Ici le drapeau, créé en 2007, des Terres australes et antarctiques françaises.

Depuis 1955, l’archipel des Kerguelen constitue l’un des quatre puis cinq districts des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Il est administré depuis la ville de Saint-Pierre, à La Réunion, mais il ne fait pas pour autant partie de ce département d’outre-mer19. Les TAAF sont en effet placées sous l’autorité de l’administrateur supérieur qui exerce les fonctions de chef du territoire et qui jouit du rang de préfet20.

Un chef de district est le représentant dans l’archipel de l’administrateur des TAAF21,22. Un des rôles des chefs de district dans les TAAF est de diriger les bases qui s’y trouvent. Sur les Kerguelen cette fonction concerne essentiellement la base de Port-aux-Français22.

De plus, les Kerguelen, comme les autres territoires d’outre-mer, sont associées à l’Union européenne, en tant que PTOM (pays et territoires d’outre-mer)23.

Enfin le budget du district est lié au budget général des TAAF qui représente actuellement 26 millions d’euros23.

Histoire

Une découverte tardive

139px-Yves_de_Kerguelen 126px-Captain_Cook%2C_oil_on_canvas_by_John_Webber%2C_1776%2C_Museum_of_New_Zealand_Tepapa_Tongarewa%2C_Wellington
Yves de Kerguelen vers 1780 (g.) et James Cook (d.) en 1776.

L’archipel est découvert le 12 février 1772 par le navigateur français Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec qui l’aborde par le nord-ouest et ne peut accoster, en raison du mauvais temps, que quarante lieues plus au sud dans l’anse du Lion-Marin. Il le baptise « France australe »24 et en prend possession au nom du roi de France. Rentré en France, il fait miroiter à Louis XV la possibilité qu’il s’agisse d’un nouveau continent austral, afin d’organiser une seconde expédition. De retour dans l’archipel en décembre 1773, il entre dans la baie de l’Oiseau et envoie le 6 janvier 1774 son lieutenant Henri Pascal de Rochegude à terre y laisser un message dans une bouteille placée en évidence sur un rocher au fond de l’anse. La bouteille contient un document attestant la prise de possession au nom de la couronne française et les deux passages de navires français25 :

« Ludovico XV. galliarum rege, et d.* [omino] de Boynes regi a Secretis ad res maritimas annis 1772 et 1773. »

Quatre ans plus tard, James Cook aborde l’archipel le 25 décembre 1776 au nord-ouest également, jetant l’ancre dans la baie de l’Oiseau, et nomme le havre naturel Christmas Harbour avant de découvrir le message dans la bouteille, auquel il ajoute la mention de son propre accostage25. De fait, James Cook valide l’antériorité de la découverte et de la possession françaises en proposant d’appeler cette île du nom de Kerguelen, alors qu’il avait aussi pensé au terme, approprié à ses yeux, d’« île de la Désolation »25.

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Hope Cottage de John Nunn à Pointe Charlotte

Le marin britannique John Nunn fit naufrage sur l’archipel en août 1825. Nunn et ses trois équipiers restèrent bloqués sur l’île jusqu’à leur sauvetage en février 1827. L’archipel des Kerguelen est tout au long du XIXe siècle une halte pour de nombreux navires baleiniers et phoquiers, principalement américains et britanniques, lors de leurs campagnes dans les mers du Sud.

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Port-Christmas le 2 janvier 1893 (haut) et Port-Gazelle le 8 janvier 1893 (bas) lors du renouvellement de la prise de possession de l'archipel par l'équipage de l'Eure.
Port-Christmas le 2 janvier 1893 (haut) et Port-Gazelle le 8 janvier 1893 (bas) lors du renouvellement de la prise de possession de l’archipel par l’équipage de l’Eure.

L’archipel n’est cependant pas habité à cette époque de manière permanente par des Français, ce qui laissait courir le risque d’une éventuelle prise de possession par un autre pays. Le président Sadi Carnot prend alors la décision de renouveler la souveraineté de la France sur ses terres australes et envoie l’aviso Eure sous le commandement du capitaine de frégate Louis Lieutard26 réaliser une série de prises de possessions solennelles dans les terres australes françaises. Il mouille en premier à Port-Christmas le 1er janvier 1893, réitère la prise de possession française par vingt et un coups de canon, une levée des couleurs au mât et l’apposition d’une plaque indicative en cuivre portant l’inscription « EURE – 1893 » sur le site, avant de renouveler durant quinze jours ces opérations en différents lieux de l’archipel dont Port-Gazelle27,28. La même année, le gouvernement concède aux frères Henry et René-Émile Bossière l’exploitation de l’archipel des Kerguelen pour cinquante ans. Ils tentent d’établir un élevage de moutons, sur le principe suivi aux îles Malouines, et l’exploitation des ressources en huile animale ; ces deux entreprises périclitent à l’orée du premier conflit mondial.

En 1908–1909 (à bord du J.-B.-Charcot) puis en 1913–1914 (avec la Curieuse), le navigateur-écrivain Raymond Rallier du Baty et son frère Henri explorent les rivages, les baies et les terres de l’archipel pour établir la première toponymie officielle de ces terres. Le géologue Edgar Aubert de la Rüe, assisté par son épouse Andrée, entreprend l’étude géologique et géographique de l’archipel lors de quatre campagnes (1928–1929, 1931, 1949–1950, 1952) et poursuit les travaux de dénomination.

En 1924, les îles Crozet, Saint-Paul, Amsterdam et Kerguelen sont rattachées à l’administration du gouvernement général de Madagascar, comme district des « îles Éparses » dépendant de la province de Tamatave. La station permanente de Port-aux-Français créée en 1950 a permis une étude détaillée de l’environnement géophysique et géologique, de la faune marine et terrestre, et de la flore.

Au début des années 1960, les Kerguelen furent envisagées comme site d’essais nucléaires29.

Fin 2008, lors du Vendée Globe, Bernard Stamm y échoue son bateau, Cheminées Poujoulat.

Toponymie

Article détaillé : Toponymie des îles Kerguelen.

Le découvreur des îles, Yves de Kerguelen, croyant découvrir un continent, baptise en 1772 cette terre « France australe »30. Quatre ans plus tard, le capitaine Cook montre qu’il s’agit d’un ensemble d’îles et leur attribue le nom de leur découvreur. Les îles Kerguelen sont parfois également désignées officiellement par l’appellation « archipel Kerguelen »31. Plus couramment, on parle simplement de « Kerguelen » voire, en langage taafien, de « Ker ».

L’archipel, inhabité lors de sa découverte en 1772, resta sans population permanente depuis, exception faite d’une tentative d’installation d’une ferme, quelques occupations ponctuelles pour des activités baleinières, et depuis les années 1950, une présence scientifique française et la création d’une base permanente. La toponymie de l’archipel lui a donc été donnée ex nihilo, par les différents explorateurs, des baleiniers ou phoquiers ayant fréquenté ses eaux et ses mouillages puis au XXe siècle, puis une fois la possession française de l’archipel réaffirmée, par quelques institutions françaises.

Selon l’historienne Gracie Delépine, les toponymes de l’archipel des Kerguelen sont « les témoins, à la fois de la découverte faite progressivement par les Européens, en même temps que de la civilisation intellectuelle de ces mêmes Européens. Les toponymes ont été laissés sur l’archipel, depuis la découverte en 1772 jusqu’à aujourd’hui, par les explorateurs, chasseurs, pêcheurs, savants, marines nationales de tous pays : il y en a plus de mille. De plus, ils donnent un portrait géographique des îles, de même qu’une description zoologique et botanique : ils en font l’histoire naturelle32. »

Les noms que l’on trouve sur l’archipel ont principalement été donnés lors32:

  • des deux expéditions d’Yves Joseph de Kerguelen de Trémarec (1772 et 1773)
  • du passage de James Cook (1776)
  • des séjours de baleiniers et de phoquiers à la fin du XVIIIe siècle et au cours du XIXe siècle principalement au travers de la carte de Rhodes (1799) et la carte de Nunn (1850)
  • des deux séjours de Raymond Rallier du Baty (1908–1909 puis 1913–1914), première toponymie officielle
  • des opérations de la Commission de Toponymie (de 1966 à 1971)

Activités

 dans Crime
Ferme abandonnée de Port-Couvreux.

L’activité principale de l’archipel est la recherche scientifique :

  • géologie, volcanologie, sismologie, géomagnétisme et pétrologie ;
  • météorologie ;
  • océanographie;
  • biologie, zoologie, botanique et écologie ;
  • hydrographie
  • médecine et biologie humaine ;
  • ichtyologie.

Pour ce faire, la France a créé en 1950 la station permanente de Port-aux-Français.

Les Kerguelen n’ont pas d’habitants permanents et n’abritent que le personnel de la base établie à Port-aux-Français (de 45 en saison d’hiver à 120 personnes en campagne d’été). En hiver, la population est composée de :

  • Un chef de district ;
  • Une douzaine de volontaires civils à l’aide technique chargés de missions scientifiques dont un coordinateur (Géner), deux ornithologues, quatre écologues, trois instrumentistes et trois agents de la Réserve naturelle ;
  • Une quinzaine de militaires détachés des trois armées ;
  • L’équipe cuisine, composée d’un cuisinier, un second de cuisine, un boucher, un boulanger-pâtissier et un serveur ;
  • Du personnel contractuel assurant la rénovation et l’entretien technique des bâtiments et des routes ;
  • Du personnel assurant le fonctionnement de la station CNES (deux personnes) ;
  • Du personnel de Météo-France (trois personnes).

Un navire, la Curieuse N.O., affrété par l’Institut polaire français Paul-Émile-Victor est attaché à l’archipel et sert de support logistique aux programmes scientifiques.

Par ailleurs, en 1992, le Centre national d’études spatiales (CNES) a installé une station de poursuite de satellites, sur un plateau situé à 4 km à l’est de la base de Port-aux-Français.

L’agriculture était limitée à l’élevage extensif de quelque 3 500 moutons sur l’île Longue pour l’alimentation des résidents33 et à la production de quelques légumes frais sous serre à Port-aux-Français. En 1911, Valérien Culet, berger et « guide à touristes » de Bonneval-sur-Arc, accompagne le baron Pierre Decouz à l’archipel des Kerguelen, pour y mettre en place, à la demande des frères Bossière, personnalités havraises concessionnaires des îles australes françaises, l’élevage de moutons en liberté. Actuellement, il n’y a plus que des béliers sur l’île Longue, la population devrait donc disparaître dans les 3-4 ans à venir (note de 2012).

Dans la zone économique exclusive (ZEE) des 200 milles, une pêche à la légine est opérée par quelques navires d’armateurs français ou étrangers ayant acquitté un droit de pêche. Un patrouilleur, l’Albatros, ainsi que les frégates Nivose et Floréal de la Marine nationale française et un bateau de surveillance des TAAF, l’Osiris, assurent la surveillance de la zone économique pour l’ensemble des TAAF et faire respecter les quotas de pêche et éviter les bateaux de pêche pirates34.

Pavillon des îles Kerguelen

Article détaillé : Pavillon des îles Kerguelen.

Pavillon créé par la France en 1986, moins contraignant que le pavillon français, pour éviter l’immatriculation des navires des compagnies françaises sous pavillon de complaisance.

Faune et flore

170px-Kerguelen_-_Manchots

Situées à la convergence antarctique où le mélange des eaux froides de l’Antarctique et des eaux plus chaudes de l’océan Indien stimule la production des chaînes alimentaires, les îles Kerguelen constituent un lieu privilégié de rassemblement de nombreux animaux océaniques, en particulier de ceux qui ont besoin de la terre ferme pour se reproduire35.

Jusqu’au début du XXe siècle les chasseurs de phoques et de baleines ont fréquenté l’archipel principalement pour collecter l’huile d’éléphant de mer, de baleine et les fourrures d’otaries. Les populations animales se sont aujourd’hui reconstituées et les côtes accueillent à nouveau de nombreuses colonies de reproduction d’oiseaux (albatros, manchots, pétrels, etc.) et de mammifères marins (éléphants de mer et otaries). Les eaux côtières sont fréquentées par des baleines à bosse et abritent une population résidente de dauphins de Commerson. Les écosystèmes de l’archipel doivent toutefois s’adapter à la présence d’espèces introduites par l’homme, notamment des rennes, des mouflons, des lapins, des chats, des rats et des souris, des truites et des saumons, divers invertébrés et quelques plantes comme les pissenlits. Si certaines de ces introductions ont été néfastes pour la faune et la flore locale, elles permettent paradoxalement d’améliorer la biodiversité de l’archipel36. Les îles, y compris une portion importante des eaux territoriales, sont classées en réserve naturelle. La zone économique exclusive est quant à elle l’une des zones de pêche de la légine37.

 

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Le littoral accueille d’importantes colonies de reproduction d’éléphants de mer, de manchots royaux, de diverses espèces d’albatros ou de gorfous35.

Les eaux environnantes sont caractérisées par la dominance de poissons de la famille des Nototheniidae, comprenant notamment la très convoitée légine dont « la pêche illicite a longtemps été un fléau pour la durabilité de l’espèce »37. Dans le secteur des Kerguelen, cette pêche illégale a pu être éradiquée grâce aux efforts des autorités et des armateurs réunionnais opérant sur zone37.

Les écosystèmes originaux ont cependant été profondément modifiés d’une part par la surexploitation des ressources (chasse baleinière et phoquière tout au long du XIXe siècle, pêche industrielle à la fin du XXe siècle) et d’autre part par l’introduction volontaire ou involontaire d’animaux exogènes qui se sont acclimatés : lapins, chats, rats, rennes, truites, etc.35.

La végétation terrestre, également très altérée par l’impact des lapins, est assez maigre, formant près du littoral des paysages de toundra, mais se réduisant le plus souvent, dès que la pauvreté du sol s’accentue ou que la rudesse du climat augmente avec l’altitude, à des touffes éparses au milieu d’étendues minérales ou à de discrètes colonies de lichens35. On trouve une espèce caractéristique : le chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica)35. Début 2008, l’UICN alertait sur le fait que 32 plantes « natives » devaient déjà faire face à 70 plantes récemment introduites par l’Homme dans l’archipel38.

La végétation marine est en revanche très luxuriante, marquée par la présence de vastes forêts sous-marines de Macrocystis ou par une frange côtière de durvilléas35.

Les Kerguelen dans les arts

Les Kerguelen en littérature

Les Kerguelen dans les chansons

  • Lettre à Hélène, chantée par Dave, 1978
  • Les Moutons, du groupe Matmatah, 1997

Les Kerguelen au cinéma

Dans Le Gendarme et les Gendarmettes (1982), l’adjudant Gerbert (Michel Galabru) peste contre son maréchal des logis chef Cruchot (Louis de Funès), le menaçant d’une mutation « à Maubeuge ou dans les îles Kerguelen ! Vous savez où c’est, vous, les îles Kerguelen ? ».

Notes et références

  1. Consei National de l’Information Géographique Site Internet: http://cnig.gouv.fr/wp-content/uploads/2015/05/CNT_20150501_Entit%C3%A9s-souveraines_Entit%C3%A9s-d%C3%A9pendantes.pdf [archive]
  2. National Geospatial-Intelligence Agency Site internet: http://geonames.nga.mil/namesgaz/ [archive]
  3. Conseil national de l’information géographique Commission nationale de toponymie Site Internet:http://cnig.gouv.fr/wp-content/uploads/2015/03/CNT-site-collectivit%C3%A9s-fran%C3%A7aises.pdf [archive]
  4. - Rapport Technique no 2 de l’ONERC, février 2009 p. 12 – Présentation de Kerguelen – Géographie, géologie et climat [archive]
  5. « La France étend son plateau continental de 500.000 km2 » [archive], sur Mer et Marine (consulté le 22 janvier 2016)
  6. Université de Saint-Étienne – Géochimie – Archipel des Kerguelen [archive] : L’archipel des Kerguelen (49° 30′ S, 69° 30′ E 7 250 km2) se situe en contexte intraplaque (plaque antarctique). Il représente une des émergences du plateau de Kerguelen dont la mise en place débute au crétacé inférieur (-120/-110 Ma) lors de la dislocation du Gondwana (Inde/Australie/antarctique).
  7. Odyssespace – La Terre [archive] : La plaque Antarctique : la totalité de l’Antarctique, la quasi totalité de l’océan Austral dont les îles Kerguelen, Saint-Paul, Crozet, Amsterdam, Bouvet hormis les îles Shetland du Sud, la Géorgie du Sud et les îles Sandwich du Sud, le sud-est de l’océan Pacifique et le sud de l’océan Indien.
  8. Roland Schlich [archive]
  9. [PDF] M. Recq, P. Charvis, La ride asismique de Kerguelen-Heard—Anomalie du geoide et compensation isostatique [archive], Marine geology, 1987, no 76, p. 301-311. (résumé [archive])
  10. Futura Sciences – Les glaces des Kerguelen fondent de plus en plus rapidement – 25 juillet 2009 – Jean-Luc Goudet [archive] : « Les glaciologues estiment que le glacier a perdu 22% de son volume de glace durant ces quarante ans. »
  11. Kerguelen Voyages – Rochers et glaciers [archive] : Depuis les années 1960, les températures moyennes annuelles ont augmenté de 1,3 °C et le nombre de jours de gel a diminué de 20 à 30 jours par an au cours des 20 dernières années.
  12. Réunionnais du Monde – Luc Baudot, Coordonnateur de la réserve naturelle à Kerguelen – août 2016 [archive] : « Les données de Météo France (présent depuis des décennies dans les Terres australes) sont claires : la température augmente. Et le réchauffement se voit dans le paysage ; les glaciers reculent d’environ 100 mètres par an. »
  13. - Le plan de relance dans les Taaf, 2009 – Focus sur… Les éoliennes – Kerguelen, le vent et les éoliennes… [archive]
  14. Météo-France : Un mois d’août record aux Kerguelen [archive]
  15. Météo France : Kerguelen [archive]
  16. « Un mois d’août record aux Kerguelen » [archive], sur le site Météo-France, 26 août 2014 (consulté le 22 avril 2016)
  17. Climat : station Port-aux-Français (depuis 1971). [archive]
  18. Edgar Aubert de la Rüe, Remarques sur la disparition des glaciers de la Péninsule Courbet (Archipel de Kerguelen), TAAF Revue trimestrielle, 1967, no 40.
  19. http://www.taaf.fr/-District-de-Kerguelen- [archive]
  20. http://www.taaf.fr/Le-prefet-administrateur-superieur-des-TAAF [archive]
  21. http://ileskerguelen.blogspot.ca/ [archive]
  22. a et b http://www.taaf.fr/Le-chef-de-district-647 [archive]
  23. a et b http://www.taaf.fr/Presentation-generale-des-TAAF [archive]
  24. [1] [archive] – Institut Polaire Français – Archipel de Kerguelen – Le 12 février 1772, dans le sud de l’océan Indien, Yves-Joseph de Kerguelen de Tremarec aperçoit une terre où il croit voir le continent austral, et lui donne le nom de « France australe ». Il fait débarquer un marin pour prendre possession du territoire au nom du roi. Il s’agit en fait de l’archipel des Kerguelen qui sera nommé ainsi par James Cook en 1776.
  25. a, b et c (en) James Cook, The Three Voyages of Captain James Cook Round the World, vol. 5, éd. Longman, Hurst, Rees, Orme, et Brown, Londres, 1821, [lire en ligne [archive]], p. 146-151.
  26. Louis Édouard Paul Lieutard (1842-1902) mène une tournée de prise de possessions officielles de l’archipel des Kerguelen du 1er au 15 janvier 1893, puis de l’île Saint-Paul et de l’île Amsterdam pour la France à bord de l’aviso Eure. Son nom est donné au XXe siècle à un sommet situé au sud de l’archipel.
  27. Avant l’heure, c’est plus l’Eure [archive] par Yann Libessart, représentant de l’État dans l’archipel des Kerguelen, sur son blog Les manchots de la République pour Libération le 7 juillet 2008
  28. Archipel de Kerguelen [archive] sur le site de l’Institut polaire français Paul-Émile-Victor.
  29. Jean-Marc Régnault, « La France à la recherche de sites nucléaires (1957-1963) », Cahier du Centre d’études d’histoire de la défense, no 12 « Science, technologie et Défense. Stratégies autour de l’atome et de l’espace (1945-1998) »,‎ 1999, p. 24-47 (ISBN 2951-5024-0-0, lire en ligne [archive])
  30. [2] [archive] – Institut Polaire Français – Archipel de Kerguelen – Le 12 février 1772, dans le sud de l’océan Indien, Yves-Joseph de Kerguelen de Tremarec aperçoit une terre où il croit voir le continent Austral, et lui donne le nom de « France australe ». Il fait débarquer un marin pour prendre possession du territoire au nom du roi.
  31. Conseil National de l’Information Géographique Commission Nationale de Toponymie Site Internet:http://cnig.gouv.fr/wp-content/uploads/2015/03/CNT-site-collectivit%C3%A9s-fran%C3%A7aises.pdf [archive]
  32. a et b Toponymie des Terres australes, Commission territoriale de toponymie avec le concours de Gracie Delépine, août 1973.
  33. « David Grangette, le berger des Kerguelen », Le Monde du 4 janvier 2007, [lire en ligne [archive]]
  34. Jacques Nougier, Pirate de légines, 201 p. L’Harmattan, 2003. (ISBN 2-7475-4459-1)
  35. a, b, c, d, e et f présentation des Kerguelens sur le site des TAAF http://www.taaf.fr/L-archipel-de-Kerguelen [archive]
  36. Le Monde – Chronique des Terres australes [archive] : « Plus précisément, l’établissement de nouvelles espèces introduites, généralement par le biais de l’homme, augmente paradoxalement la diversité spécifique de l’archipel, contribuant ainsi à accroître la biodiversité globale, et modifie les niveaux et les interactions trophiques (directement ou indirectement). À l’échelle de la macrofaune, les conséquences vont de la création d’interactions prédateur-proie entre espèces introduites et natives, à des changements dramatiques dans le fonctionnement des écosystèmes. »
  37. a, b et c La légine pêchée durablement à Kerguelen [archive]
  38. Source : Télégramme de Bretagne, 17 02 2008

Annexes

Bibliographie

  • Raymond Rallier du Baty, 15 000 miles in a Ketch, Nelson, 1910 (traduit : Aventures aux Kerguelen, éditions Maritimes et d’Outre-Mer, 1991)
  • Edgar Aubert de la Rüe, Deux ans aux îles de la Désolation, Julliard (collection Sciences et Voyages), 316 p., 1954
  • Edgar Aubert de la Rüe, Les Terres australes, Que sais-je ? no 603, Presses universitaires de France, 1953
  • Jean-Paul Kauffmann, L’Arche des Kerguelen, éditions Flammarion, 1993, (ISBN 2-08-066621-5)
  • Max Schmid et André Giret, Kerguelen, Birken-Halde Verlag, Winterthur, Suisse, 1998
  • Jacques Mouriès et Pierre Gradoz, Rencontres australes, JMO, Le Port (Réunion), 2001
  • Alexandra Marois, Les Îles Kerguelen, un monde exotique sans indigènes, L’Harmattan – Graveurs de mémoires, Paris, 2003
  • Isabelle Autissier, Kerguelen, le voyageur du pays de l’ombre, Grasset, 2006
  • Jacques Nougier Bibliographie cartographique des îles Kerguelen de 1772 à 1962. CNFRA no 22, 55 p., 1967, IGN/CNFRA.
  • Gracie Delépine, L’Amiral de Kerguelen et les mythes de son temps, L’Harmattan, 1998. (ISBN 2-7384-6680-X)
  • Gildas Flahault, Les Carnets tempête : Voyage aux îles Kerguelen, Glénat
  • J.C. Duchêne, Kerguelen, recherches au bout du monde, TAAF mission de recherche
  • Natacha Hochman, Kerguelen, l’Archipel de l’Albatros, Marines
  • Christophe Houdaille, Au vent des Kerguelen, Transboréal
  • Yves de Kerguelen de Trémarec, Relation de deux voyages dans les mers australes et des Indes, faits en 1771, 1772, 1773 et 1774, rééd. Le Serpent de mer, 2000.
  • Amiral de Brossard, Kerguelen : le découvreur et ses îles, T.1 et T.2. Paris : France Empire, 1970 et 1971. 595 et 539 p.
  • Michel Janssens, Contes du Studer : vieilles nouvelles et histoires de Kerguelen. Paris : Édition impossible, 2008. (ISBN 978-2-9532871-0-3).
  • Emmanuel Lepage, Voyage aux îles de la Désolation, Paris, Futuropolis, mars 2011, 160 p. (ISBN 9782754804240, notice BnF no FRBNF42395854)
  • Pierre Couesnon, Histoire postale des Kerguelen », Éditions Bertrand Sinais, 1989

Films

  • Jacques Nougier, Ker 12 : le syndrome austral, DVD-Vidéo de 67 minutes avec bonus de 22 minutes tourné par Philippe Leclercq et Pierre Simon au cours de l’hivernage 1962. Édité et diffusé par l’Harmattan-Vidéo, décembre 2006. Coul. et N&B. (ISBN 2-296-02240-5) ; [réf. BNF : DLV-20051018-7259].
  • Gilbert Dassonville, Terra incognita – Terre des scientifiques [archive] Film en ligne de 27 minutes de présentation des missions scientifiques effectuées dans l’archipel des Kerguelen, 1964, produit par le SFRS-CERIMES (service du film de recherche scientifique)
  • Bruno Calle, Gérard Jumel, La caverne des phoquiers, VHS documentaire de 26′, 1995, produit par Jour J. Productions
  • Rob Rombout, 2000, Le piège de Kerguelen, documentaire de 40 minutes

Articles connexes

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Des singularités de la « justice » brestoise

Depuis le début des années 2000, les magistrats brestois manifestent objectivement une haine assez exceptionnelle, véritablement CRIMINELLE, à l’égard de toute ma famille.

Ils lui reprochent par dessus tout d’être composée d’honnêtes ingénieurs d’origine bretonne.

Les ingénieurs sont certes globalement haïs dans tous les tribunaux français, mais particulièrement celui de Brest, et curieusement, encore bien plus lorsqu’ils sont d’origine bretonne : leur « faute » d’être ingénieurs, déjà totalement insupportable pour les Français et autres individus méprisant les Bretons, rend les magistrats brestois carrément hystériques, comme s’ils avaient pour mission de veiller à ce que le Breton soit toujours soumis ou inférieur en tout au Français et à ses amis étrangers.

L’intégrité sans faille qui nous caractérise ne plaide pas non plus en notre faveur auprès de ces fonctionnaires dont nous ne sommes pas les seuls à nous plaindre, loin de là.

A vrai dire, ils paraissent prendre beaucoup de plaisir à casser la population locale.

Pour mieux appréhender les singularités de cette « justice » brestoise, quelques rappels historiques s’imposent.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9n%C3%A9chauss%C3%A9es_de_la_Bretagne

Sénéchaussées de la Bretagne

Les sénéchaussées de la Bretagne sont les sénéchaussées qui ont été créées à partir des institutions ducales de la province pour couvrir l’intégralité de son territoire comme juridictions royales de base. Environ quarante à leur création en 1551 par l’édit de création des présidiaux, elles sont vingt-six à la fin de l’Ancien Régime. Bien que leurs médiocres conditions d’exercice en limitent la portée, elles se distinguent notamment par une compétence étendue par rapport aux autres sénéchaussées du royaume.

Sommaire

Historiographie

Si la plupart des sénéchaussées bretonnes ont vécu près de 250 ans, les archives qui ont été transmises aux Archives départementales sont loin d’embrasser toute cette durée : elles se limitent au XVIIIe siècle avec dans quelques cas, une antériorité au XVIIe. Ceci explique en partie la méconnaissance de ces sénéchaussées encore en 2007 et avertit de la nécessité d’une critique des travaux qui nécessairement sont privés d’une base homogène. Le très conséquent fonds du parlement de Bretagne, du même âge que les sénéchaussées, peut parfois constituer un recours.

Formation et nature des sénéchaussées

Avant 1535 : les sénéchaux ducaux

Les sénéchaussées – toutes créées sur la même base en 1551 – ont imposé leur homogénéité de nature légale à un ensemble complexe de juridictions qui avaient pris chacune une physionomie propre au long des siècles, dans leur géographie, leur organisation, leurs relations et subordinations. Cette homogénéité s’est traduite par la perte d’attributions non judiciaires, notamment de nature fiscale, mais aussi militaire. Par un processus semblable, si ces juridictions avaient à leur tête un « sénéchal », celui-ci avait un statut et des prérogatives différents de ceux qui tout en ayant un titre de même nom, seront exclusivement des juges à partir de 1551, quitte à cumuler des charges. Le sénéchal du premier genre n’était pas l’officier supérieure d’une sénéchaussée, mais d’un bailliage au nom variable, souvent d’une « châtellenie », etc. « Le terme de sénéchaussée n’était pas inconnu en Bretagne, mais il restait d’usage peu courant et ne saurait être employé sans définition préalable de la réalité qu’il recouvrait. »1.

Les listes de sénéchaux dressées par Marcel Planiol permettent une récapitulation des juridictions assez importantes et stables pour avoir été pourvues d’un sénéchal depuis le Moyen Âge, à commencer par le duché dans son ensemble avec les sénéchaux de Bretagne, au nombre de huit uniquement pour la période 1177-12412.

Il n’y avait donc pas de « bailli » à la tête des bailliages, ce terme désignant en Bretagne le second juge, auquel il est d’ailleurs préféré en pays gallo le mot alloué.

Des textes généraux à la réalité provinciale

Une vingtaine de sénéchaussées n’eurent d’existence qu’entre leurs créations en 1551 et l’édit d’union des juridictions royales de 1565 (édit de Châteaubriant en vertu des lettres patentes données à Troyes le 19 mars 1564) supprimant 25 sièges. Même celui-ci ne fut que partiellement appliqué : les sénéchaussées d’Antrain, Bazouges, Chateaulin, Concarneau, Dol, Hédé, Jugon, Lanmeur, Saint-Aubin-du-Cormier et Saint-Pol-de-Léon se maintinrent jusqu’à la Révolution, sauf celle de Lanmeur réunie à celle de Morlaix en 17553.

Les sénéchaussées d’Antrain et de Bazouges devraient du point de vue de leur compétence être considérées comme des barres royales3.

Hors des sénéchaussées présidiales mieux dotées en personnel, un examen des différentes sénéchaussées a montré que le nombre de magistrats est au mieux de quatre, pendant que les textes parlent d’un minimum d’une dizaine de conseillers. De plus, autre différence, le sénéchal n’agit pas par l’intermédiaire d’un lieutenant général et autre alloué, il est effectivement présent au siège et partage les dossiers avec les autres magistrats. Selon J. Trévédy, il y aurait une différence notable entre le sénéchal en Bretagne et dans le reste du royaume.

Engagement du domaine royal

Bien que théoriquement inaliènable, le domaine royal a subi pour des raisons financières une aliénation de fait, en principe temporaire et ne mettant pas en cause l’autorité du roi sur la terre. Ainsi, en Bretagne, la régie d’une grande partie du domaine a été concédée par engagement au duc de Penthièvre (en 1698, 1716, 1757), le reste à d’autres seigneurs ou en 1759 aux États de Bretagne. Ceci n’a pas été sans conséquence sur l’activité de chaque juridiction royale, l’exercice matériel de la justice (greffes, prisons, etc) étant compris dans le patrimoine concerné par cet engagement.

Attributions juridictionnelles

Ordinairement, sur la totalité de leur ressort, les sénéchaussées sont essentiellement vouées au jugement des causes d’appel. En Bretagne, l’absence presque complète de prévôtés4 telles que définies par l’édit Crémieux de 1536 a induit une extension de la compétence de base : une compétence administrative (police) et la connaissance des affaires civiles en première instance s’ajoutent aux causes en appel. Les sénéchaussées auraient du seulement juger les appels émanant des prévôtés, outre celles émanant des justices seigneuriales ; en l’absence de prévôté, elles doivent connaitre les affaires en première instance ainsi que tout ce qui relève de la juridiction volontaire. Cette activité de justice ordinaire (à l’opposé des rares cas royaux) est ainsi l’activité dominante de toute sénéchaussée non présidiale.

Ainsi, dans cette province, la sénéchaussée est le premier degré dans la hiérarchie des juridictions royales, leurs appels étant portés selon les cas, devant la sénéchaussée présidiale ou devant le parlement de Bretagne. Les prévôtés ayant été supprimées en principe dans tout le royaume en avril 1749, la singularité bretonne s’atténue ultérieurement.

Comme les autres sénéchaussées françaises, les sénéchaussées de Bretagne ont la connaissance exclusive des cas royaux, ceux qui touchent particulièrement le roi, son autorité, les finances, l’ordre public, etc.

Compétence administrative

Cet ordre de compétence suit en Bretagne ce qui s’est pratiqué ailleurs. Ainsi, les registres paroissiaux étaient visés chaque année par le sénéchal, et selon la période, un des deux exemplaires était conservé dans les archives du greffe.

Compétence réglementaire

À l’instar des parlements précisant les ordonnances royales par leurs arrêts de règlement d’intérêt général mais de portée locale, les sénéchaussées rendent des sentences réglementaires. Jouant le même rôle qu’au sein du parlement concernant les arrêts de règlement, le procureur du roi est à l’initiative de la plupart de ces arrêts, donnant ses conclusions pour les autres requises essentiellement par des communautés (villes, confréries, etc.). La sénéchaussée est encadrée dans ce domaine comme dans les autres par le parlement.

Numériquement, cette production est modeste par rapport à celle du parlement : Séverine Debordes cite le chiffre de 1200 arrêts de règlement en comparaison des 360 ordonnances qu’elle a dénombrées pour la même période (1700 à 1789) pour les seize juridictions ayant conservé leur pouvoir de police5. Sur le même ensemble, la police des denrées (vivres) représente selon la même étude, 30,3 % des sentences réglementaires ; trois autres objets en suscitent une dizaine de pourcent (salubrité 19 %, sûreté publique 15 %, voirie 11 %) ; les domaines restants se situant tous autour de 5 % (incendies, religion, justice, pauvres, mœurs, …)6.

Dans 36 % des cas, les sentences ne donnent pas l’origine juridique de leur contenu, sinon il s’agit d’abord d’anciennes ordonnances (25 %), d’arrêts de règlement (16 %), d’édits (3 %), les cas restant étant plus complexes, la coutume de Bretagne n’étant prise en compte qu’en dessous de 0,6 %7.

Pour une plus grande efficacité, les sentences pouvaient être homologuées par le parlement, parfois plusieurs années après ; elles prenaient alors valeur d’arrêt de règlement applicable au-delà de la circonscription d’origine.

Compétence de police

L’édit d’octobre 1699 devait ôter à toutes les juridictions royales les matières de police par la création d’officiers indépendants (lieutenant général de police). La mise en œuvre de cet édit a connu un destin particulier dans chaque juridiction : plus ou moins rapidement, l’inefficacité de ce dispositif a entraîné le rachat de ces charges, soit par la ville-siège soit par la juridiction (ou plutôt par leurs magistrats). Les variations d’activité de cet officier ont nécessairement influé sur l’activité de chaque sénéchaussée…

Compétences judiciaires

L’étendue des compétences d’une sénéchaussée est étroitement dépendant du statut de la terre concernée, d’une maison l’autre, en commençant par la position de la terre par rapport au domaine royal et ses variétés. Connaissant la diversité des conditions (droit de la propriété, justice basse, moyenne ou haute, etc), ceci confère a priori à l’assise territoriale de toute sénéchaussée une grande hétérogénéité.

On distingue sommairement du point de vue de l’assise territoriale :

  • un ressort large, comme partie du Royaume et régi par les prérogatives de la Couronne ; c’est la circonscription judiciaire, l’emprise maximale du pouvoir de la juridiction, elle-même contenant le ressort restreint et ses nuances ;
  • un ressort restreint, celui des terres dont le roi est le seigneur, avec des vassaux ou non.

Le ressort large

Dans le ressort large, la compétence est la plus restreinte. C’est la compétence spécifique des sénéchaussées : cas royaux et causes d’appel, sauf exceptions concernant de grands seigneurs. Ainsi les appels des procès jugés dans les seigneuries des Rohan, la principauté de Lamballe, la sénéchaussée de Guingamp, sont portés devant le parlement de Bretagne.

Autre exception, les affaires concernant les mineurs (tutelle, curatelle, …) sont jugées en appel au parlement afin d’éviter un degré de juridiction (omissio medio).

Le ressort restreint

L’étendue du ressort restreint est infime par rapport à celui du ressort large. De plus, la connaissance par les juges du territoire sous ce statut est habituellement très médiocre, ce qui facilite les empiètements commis par les agents des justices seigneuriales et les contestations qui peuvent en résulter. Pourtant, surtout en raison du traitement assez lucratif des affaires civiles et de leur nombre, surtout sur le proche fief, le ressort restreint contribue nettement à la valeur des charges de magistrature.

Dans le ressort restreint, la sénéchaussée est le premier degré de juridiction au-dessus de tout justiciable et elle a logiquement une compétence équivalente à celle des seigneurs hauts justiciers, c’est-à-dire maximale.

Le ressort restreint est lui-même loin d’être homogène et on y distingue le domaine royal sous-inféodé (au Moyen Âge) et le proche fief du roi (et donc de la sénéchaussée), celui-ci étant ce qui reste finalement directement comme entière propriété du roi et soumis à sa seule autorité.

  • Sur le domaine sous-inféodé, les compétences dépendent du degré du droit de justice de la seigneurie directement mouvante du roi :
    • haute justice : compétence minimale comme sur le reste du ressort large, à laquelle s’ajoute les droits de tout seigneur, selon la coutume : ; réception des aveux, foi et hommage ; convocation des seigneurs hauts justiciers aux plaids généraux ; saisie féodale.
    • moyenne justice : au criminel, les délits susceptibles d’une amende supérieure à trois livres.
    • basse justice  : compétences liées à la moyenne justice (succession des bâtards ; confection d’inventaire ; création de notaire ; règlement sur les mesures, la police et taxe des denrées ; connaissance des délits n’emportant que des peines pécuniaires) et à la haute justice (crimes emportant des peines capitales et corporelles ; droit d’épaves ; confiscations de biens).
    • seigneurie sans justice : rare, compétences associées à la haute justice3.

Dans tous les cas, Poullain du Parc rappelle que la sénéchaussée est l’instance compétente les affaires personnelles du seigneur, étrangères à la féodalité.

  • Sur le proche fief : toutes les compétences tant contentieuses que non-contentieuses de l’ordre de la haute justice. « Ces compétences civiles composent, quantitativement,la majeure partie de l’activité judiciaire des sièges royaux »3.

Les sénéchaussées simples et présidiales

La Bretagne était divisée au XIIIe siècle en huit baillies dont, deux cents ans plus tard, on retrouve une correspondance avec les ressorts des présidiaux selon l’édit de leur création8 : Nantes, Léon, Penthièvre, Ploërmel, Quimper, Rennes, Tréguier, Vannes. Ces baillies avaient elles-mêmes des limites comparables à celles des comtés aux Xe et XIe siècle.

Présidial de Quimper

Cette circonscription correspond à la baillie de Cornouaille et à celle de Léon, exceptée la sénéchaussée de Quimperlé qui fut rattachée au présidial de Ploërmel8.

  • Sénéchaussée de Gourin : réunie à la sénéchaussée de Quimper, provisoirement et avec des aléas selon J. Trévédy ; proche fief composé de parties de Gourin, Langonnet, Le Fouet, Quiscriff, Lanencjean!, Leuchan ; 1 prisonnier civil et 2 prisonniers criminels annuellement ;
  • Juridictions de brève durée  :
    • Sénéchaussée de Beuzec-cap-Caval ; – de Beuzec Cap-sizun ; d’après l’édit de 1565 ; réunies à la sénéchaussée de Quimper en 1565.
    • Sénéchaussée de Duault ; – du Huelgoat ; – de Landeleau : selon l’édit de 1551 ; réunies à la sénéchaussée de Carhaix en 1565.
    • Sénéchaussées de Conq - ; de Fouesnant ; – de Rosporden, selon l’édit de 1551, mais qui n’en ferait qu’une selon J. Trévédy comme exprimant « la seigneurie ducale dont le siège était à Concarneau », en tout cas réunie(s) à la sénéchaussée de Quimper en 1565 ; fusion avortée puisque vingt ans plus tard, le présidial demande la réunion. Voir Sénéchaussée de Concarneau.
    • Sénéchaussée de Saint-Pol-de-Léon : créée par l’édit de 1565, sans effet.
    • Sénéchaussée de Saint-Renan : selon l’édit de 1551 ; réunie à la sénéchaussée de Lesneven en 15658 ; réunie à la sénéchaussée de Brest par lettres patentes de juillet 1681. Voir Sénéchaussée de Brest et Saint-Renan.

Présidial de Nantes

Cette circonscription correspond à la seule baillie de Nantes au XIIIe siècle8.

  • Sénéchaussée royale de Nantes et présidial :

La sénéchaussée royale de Nantes étendait son ressort sur tout le comté nantais, excepté :

  • la sénéchaussée de Guérande ;
  • les sièges royaux de Touffou, Loyaux, Le Gâvre qui disparaîtront en octobre 1565 ;
  • la baronnie de Châteaubriant (relevant de la sénéchaussée de Rennes) ;
  • les justices seigneuriales ressortissant nuement du parlement de Bretagne : les régaires de l’évêché, érigé en novembre 1581.
    La sénéchaussée fut pratiquement absorbée par le présidial, sous le nom de Cour de Nantes, que les chefs de l’une ou l’aure de ces juridictions présidaient alternativement11.
  • Juridictions de brève durée : sénéchaussée de Loyaux (paroisse de Fresnay) ; – de Touffou (paroisse du Bignon) ; – du Gavre : selon l’édit de 1551 ; unies au présidial de Nantes par l’édit de 1565.

Présidial de Rennes

Cette circonscription correspond aux baillies de Penthièvre, de Rennes et de Tréguier au XIIIe siècle exceptée la sénéchaussée de Lanmeur attribuée au présidial de Quimper8.

  • Sénéchaussée présidiale de Rennes : « La plus grande partie des documents des XVIe et XVIIe siècles a été détruite par l’incendie de Rennes en 1720. »13. Dans ce qui a été conservée, la distinction entre les archives du présidial et celles de la sénéchaussée n’est pas nette.
  • Sénéchaussée de Dinan : 90 justices seigneuriales ; petit proche fief ; 1 prisonnier civil et 4 prisonniers criminels annuellement ;
  • Sénéchaussée de Fougères : 35 justices seigneuriales ; proche fief très vaste ; 40 prisonniers civils et 15 à 20 prisonniers criminels annuellement ; 45 paroisses en 1789 ; 15 mètres linéaires d’archives [3B 16-395]13.
  • Sénéchaussée de Hédé : réunion à la sénéchaussée de Rennes par l’édit de 1565 non effective ; 11 grandes justices seigneuriales ; grand proche fief ; 30 prisonniers civils ou criminels « en huit ans avant que les prisons ne tombent » ; 22 paroisses en 1789 ; 13 mètres linéaires d’archives [3B 396-862]13.
  • Sénéchaussée de Jugon : réunie à la sénéchaussée de Dinan en 1565, puis rétablie ; 34 justices seigneuriales ; aucun prisonnier civil et 1 prisonnier criminel en dix ans ;
  • Sénéchaussée de Lanmeur : créée par l’édit de 1551 ; réunie à la sénéchaussée de Morlaix (présidial de Quimper) en 1565, mais en fait seulement en 1755.
  • Sénéchaussée de Lannion : proche fief considérable ; fonds homogène de 1605 à 1790 ; 5 prisonniers civils annuellement et 40 prisonniers criminels « depuis les dix dernières années » ;
  • Sénéchaussée de Saint-Aubin-du-Cormier : réunion à la sénéchaussée de Rennes par l’édit de 1565 non effective ; 3 justices seigneuriales ; proche fief dont la majeure partie est couvertes de landes et forêts ; 6 prisonniers civils en dix ans et aucun prisonnier criminel annuellement ; 16 paroisses en 1789 ; 4,5 mètres linéaires d’archives [3B 863-1095]13.
  • Sénéchaussée de Saint-Brieuc : selon l’édit de création de 1551, mais la ville ne devint siège que dans les années 1580, non sans péripéties8 ; 26 justices seigneuriales ; « proche fief peu étendu à cause de la juridiction des régaires » ; 2 prisonniers civils et 20 prisonniers criminels annuellement.
  • Sénéchaussée d’Antrain : réunion à la sénéchaussée de Fougères par l’édit de 1565 non effective ; 13 justices seigneuriales ; proche fief très petit ; 12 à 15 prisonniers civils et 7 à 8 prisonniers criminels annuellement ; 7 paroisses en 1789 avec un lieutenant, un greffier et le procureur du roi, très peu d’archives subsistantes (« malmenées par les événements révolutionnaires »)13.
  • Sénéchaussée de Bazouges : réunion à la sénéchaussée de Fougères par l’édit de 1565 non effective ; 2 ou 3 prisonniers civils annuellement et 6 ou 7 prisonniers criminels en dix ans ; 11 à 13 justices seigneuriales ; proche fief très petit ; 17 paroisses en 1789, même situation que la juridiction d’Antrain.
  • Juridictions de brève durée :
    • Sénéchaussée du pays Goëllo (siège à St-Brieuc à partir de 1565) ;
    • Sénéchaussée de Cesson (près Saint-Brieuc) : selon l’édit de 1551 ; seulement une partie de la paroisse… ; réunie à la sénéchaussée de Goëllo en 1565.
    • Sénéchaussée de Dol : créée selon l’édit de 1565, sans suite…
    • Sénéchaussée de Saint-Malo : créée par l’édit de 1565 ; uniquement la ville et la trève Saint-Servan, moins tout ce qui relève des régaires8. N’aurait jamais réellement existé.

Présidial de Vannes

Cette circonscription correspond à la baillie de Ploërmel du XIIIe siècle et à celle de Vannes excepté le secteur de Redon ainsi que pour la baillie de Ploërmel, les cantons de Montauban et Montfort qui sont attribués au présidial de Rennes8.

  • Sénéchaussée présidiale de Vannes :
  • Sénéchaussée d’Auray : connaît les appels de la juridiction royale de Belle-Île après la cession de l’île au roi en 1719 ; les prisonniers sont envoyés à Vannes ; trois justices seigneuriales, proche fief consistant la paroisse de Saint Gildas et Saint Goustan, paroisse de Quiberon, Erdeven, Betz, Plouharnel, petite partie des paroisses de Baden, Pluneret, Plumergat, Brech, Lardaulle!, Landevient!, Locoual Mendon, Plumer, Crach et Locmariaquer.
  • Sénéchaussée d’Hennebont : 13 justices seigneuriales ; proche fief dans douze paroisses ; 4 prisonniers civils et 12 prisonniers criminels (« du fait des mendiants ») annuellement ;
  • Sénéchaussée de Sarzeau ou de Rhuys : deux justices seigneuriales ; petit proche fief ; 24 prisonniers civils et 11 prisonniers criminels en dix ans ;
  • Juridictions de brève durée :
    • Sénéchaussée de Muzillac : selon l’édit de 1551 ; unie au présidial de Vannes par l’édit de 1565.
    • Sénéchaussée de Ploërmel : présidial selon l’édit de 1551 avec Theix (Thaiz) et Quimperlé comme sénéchaussées simples, réuni à celui de Vannes en août 1552. Il se composait de deux cents paroisses, relevant de quatre évêchés, selon J. Trévédy ; 45 justices seigneuriales ;
    • Sénéchaussée de Rhuys : trois paroisses ; unie au présidial de Vannes par l’édit de 1565, puis rétablie… (Cf. Sarzeau)

Voir aussi

Sources

  • J. Trévédy, Organisation judiciaire de la Bretagne avant 1790, dans « Revue historique de droit », t. XVII, 1893.
  • Séverine Debordes-Lissillour, Les sénéchaussées royales de Bretagne, Presses universitaires de Rennes, 2006.
  • Guide des Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, tome I, 1994, p. 137-144.
  • René Giffard, Étude sur les présidiaux bretons, 1661-1791, Paris, 1904.

Bibliographie

  • Raymond Delaporte, La Sénéchaussée de Châteauneuf-du-Faou, Le Huelgoat et Landeleau et les juridictions seigneuriales du ressort, Paris, 1905, 240 p.

Notes et références

  • Sauf mention explicite, les données chiffrées concernent le XVIIIe siècle.
  1. J. Kerhervé, L’état breton au XIVe et XVe siècles, 1987
  2. Marcel Planiol, Histoire des institutions de la Bretagne, T. III, p. 431.
  3. a, b, c et d Séverine Debordes-Lissillour, Les sénéchaussées royales de Bretagne, Presses universitaires de Rennes, 2006.
  4. Prévôté de Nantes, de Rennes, et prévôté de Lannion durant une dizaine d’années
  5. Les sénéchaussées royales de Bretagne, p. 284.
  6. Les sénéchaussées royales de Bretagne, p. 277.
  7. Les sénéchaussées royales de Bretagne, p. 289.
  8. a, b, c, d, e, f, g, h et i J. Trévédy, Organisation judiciaire de la Bretagne avant 1790, 1893.
  9. Jacques Charpy, Guide des archives du Finistère
  10. a, b, c, d, e, f, g, h et i Guide des archives du Finistère, Quimper, 1973. (Les juridictions y sont dénommées Cour royale et non sénéchaussée).
  11. Guide des archives de la Loire-Atlantique, Tome I, Nantes, 1962. (p. 42)
  12. * Guide des archives de la Loire-Atlantique, Tome I, Nantes, 1962
  13. a, b, c, d et e Guide des Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, tome I, 1994, p. 137-144.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Renan

Saint-Renan

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Saint-Renan
Deux des plus vieilles bâtisses du centre-ville de Saint-Renan, en 2010.
Deux des plus vieilles bâtisses du centre-ville de Saint-Renan, en 2010.
Blason de Saint-Renan
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Canton Saint-Renan (chef-lieu)
Intercommunalité Pays d’Iroise
Maire
Mandat
Gilles Mounier
2014-2020
Code postal 29290
Code commune 29260
Démographie
Gentilé Renanais
Population
municipale
8 026 hab. (2014)
Densité 603 hab./km2
Population
aire urbaine
43 267 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 25′ 54″ nord, 4° 37′ 14″ ouest
Altitude Min. 27 m – Max. 95 m
Superficie 13,31 km2
Localisation

Géolocalisation sur la carte : France

Voir la carte topographique de France

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Saint-Renan
Liens
Site web Site officiel de la ville de Saint-Renan [archive]
modifier Consultez la documentation du modèle

Saint-Renan [sɛ̃ʁnɑ̃] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France, située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Brest.

Sommaire

Géographie

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Communes limitrophes

Toponymie

Attestée sous le nom Santus Ronanus Lutosus (Saint-Renan de la Boue) au XIIIe siècle. Cette distinction « de la boue » est liée à la morphologie ancienne du territoire composée de prairies marécageuses, actuellement le lac de Ty-Colo.

Le nom breton de la commune est Lokournan.

Saint-Renan tient son nom d’un ermite irlandais, saint Ronan venu évangéliser la région au Ve siècle, qui aurait d’abord vécu à Saint-Renan avant d’aller s’installer à Locronan.

Histoire

Moyen Âge

Alors que Brest n’est encore qu’un petit village, la ville de Saint-Renan va se développer tout au long du Moyen Âge.

En 1276, le duc de Bretagne y établit une cour de justice sous la dénomination de barre ducale de Saint-Renan et Brest1.

Du XVe au XVIIIe siècle

Après le rattachement de la Bretagne à la France, Saint-Renan devient un chef-lieu de sénéchaussée, dont l’administration civile et militaire, qui est assurée par un sénéchal, s’étend sur 37 paroisses environnantes.

En 1681, Louis XIV transfère la cour de justice à Brest, ce qui entraîne une régression économique de la ville.

L’hôpital Saint-Yves de Saint-Renan est ainsi décrit à l’époque de Louis XIV : C’est « une maisonnette couverte d’ardoises consistant en une cuisine où il y a un lit pour une servante (…), n’en peut mettre davantage, deux armoires, une table, un coffre et à l’étage une petite chambre avec six couchettes pour les femmes et les filles, un galetas au-dessus pour le bois. Au pied oriental de ladite maison : une chapelle dédiée à saint Yves et au-dessus une chambre séparée en deux parties, lesquelles sont remplies de six couchettes pour les hommes »2.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Saint-Renan de fournir 3 hommes et de payer 19 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »3.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Saint-Renan en 1778 :

« Saint-Renan ; gros bourg, dans un fond ; à 12 lieues un quart de Saint-Pol-de-Léon, son évêché ; à 50 lieues de Rennes et à 3 lieues de Brest, sa subdélégation et son ressort? Cette paroisse relève du Roi et compte 1 000 communiants 4; la cure est présentée par l’Évêque. Trois grandes routes aboutissent au bourg. Le territoire est abondant en grains et fourrages : les chevaux qu’on y élève sont forts et vigoureux. (…)5 »

Dans la suite de ce même texte Jean-Baptiste Ogée fait des confusions entre Saint-Renan et Locronan, plaçant notamment à tort la forêt de Névet à Saint-Renan alors qu’elle se trouve près de Locronan.

Le XIXe siècle

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d’Ogée décrivent ainsi Saint-Renan en 1845 :

« Saint-Renan : petite ville, commune formée de l’ancienne paroisse du même nom, aujourd’hui cure de 2e classe, chef-lieu de perception, résidence d’une brigade de gendarmerie, bureau d’enregistrement, bureau de poste. (…) Selon M. de Fréminville, il y avait à Saint-Renan une église du XIIIe siècle, dont le portail subsistait encore en 1832. L’église paroissiale est moderne. Il y a une chapelle dans le bas de la ville, à l’hospice. (…) Saint-Renan et Locronan ont une complète analogie de nom (…) [Saint-Renan] est nommée dans le Léonnais « Loc-Ronan-ar-Fancq » pour la distinguer de l’autre localité. (…) La ville forme à elle seule la commune, et ne compte pas plus de trois ou quatre exploitations rurales. Il y a foire le deuxième samedi de janvier et le premier de mai, les troisièmes mercredi de juin, juillet, septembre et novembre. Marché le samedi. Géologie : constitution granitique. On parle le breton.6 »

Le XXe siècle

Les querelles liées à la laïcité

La congrégation des Filles de la Croix avait implanté une école pour filles à Saint-Renan7. En 1903, l’établissement de Saint-Renan comptait 155 élèves dont 13 chambrières, 4 demi-pensionnaires et 6 pensionnaires8 lors de sa fermeture en vertu de la loi sur les congrégations.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Renan porte les noms de 73 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, trois (Henry Bouvet de La Maisonneuve9, François Lannuzel10, Eugène Le Gall11) ont été décorés de la Croix de guerre et de la Médaille militaire ; Henri Le Chuiton12 a reçu la Croix de guerre. Outre François Lannuzel et Henri Le Chuiton, six autres marins (Jean L’Hostis, Joseph Martin, Jean Mével, Ernest Mingam, Joseph Ropars, Yves Trent) sont disparus en mer ; un autre marin (Francis Chuiton) est décédé à Patras (Grèce) à bord du Bambara. Un soldat (Jean Pochard) a été tué à l’ennemi à Zocchi (Italie), les autres sont décédés sur le sol français13.

Louis Marie Dujardin (né le 17 mai 1885 à Saint-Renan, décédé le 21 avril 1969 à Saint-Renan), médecin et photographe, a laissé 457 clichés pris pendant la Première Guerre mondiale illustrant la vie quotidienne des soldats à l’arrière du front. Ces photographies se trouvent désormais aux Archives départementales du Finistère14.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Renan porte les noms de 44 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale13.

L’après-Seconde-Guerre-mondiale

Sept soldats (Marcel Calvez, Joseph Cleach, Jean Cloarec, Jean Le Borgne, Goulven Perrot et deux autres) originaires de Saint-Renan sont morts pendant la Guerre d’Indochine et trois (Daniel Gourvennec, Michel Le Hir, Jean Lorvan) pendant la Guerre d’Algérie13.

La modification des limites communales en 1955

Par décret du 25 mai 195515, des portions de territoire dépendant des communes de Plouzané, Plouarzel et Milizac sont rattachées à la commune de Saint-Renan :
« Art 1er : Les villages16 de :
1° Quillimerrien, Trévisquin-Bian, Trévisquin-Bras, Kérastang, Kernévézic, Kérarguen, le Poteau, Mespaul, Kéravel et Pontavennec, dépendant actuellement de la commune de Plouzané (canton de Saint-Renan, arrondissement de Brest, département du Finistère) ;
2° Penhoat, Kéradraon, Kergozan, Douric, Kéravel, Kerborzoc, Manoir-de-Kerborzoc, Lanven, Bout-du-Pont et Kerzu-Vian, dépendant actuellement de la commune de Milizac (canton de Plabennec, mêmes arrondissement et département) ;
3° Pont-du-Château, dépendant actuellement de la commune de Plouarzel (canton de Saint-Renan, mêmes arrondissement et département),
tels qu’ils sont représentés par les lignes continues roses, jaunes et vertes sur le plan annexé au présent décret, sont rattachés à la commune de Saint-Renan (canton de Saint-Renan, mêmes arrondissement et département). »

L’exploitation de l’étain entre 1960 et 1975

Entre 1960 et 1975, grâce à la découverte d’importants gisements de minerai dans les marais qui bordent la rivière l’Ildut, Saint-Renan devint la capitale européenne de l’étain. Les gisements alluvionnaires de cassitérite, un minerai stannifère, furent exploités par la COMIREN (Compagnie des Mines de Saint-Renan) à l’aide d’une drague suceuse à désagrégation placée sur un ponton flottant (plus de 5 200 tonnes de concentrés à 74 % d’étain ont été produits)17.

Article détaillé : Compagnie minière de Saint-Renan.

Les trous creusés pour l’exploitation de l’étain seront ensuite remplis par l’eau de la rivière, créant six lacs, dénommés, d’amont en aval : lac de Pontavennec, lac de Ty Colo, lac de la Comiren (du nom de la Compagnie minière de Saint-Renan), lac de Tréoualen ou de la Laverie, lac de Poulinoc et lac de Lannéon18.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2014 Bernard Foricher DVD
mars 2014 en cours Gilles Mounier DVD Ingénieur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

Évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2007, Saint-Renan compte 7 292 habitants (soit une augmentation de 7 % par rapport à 1999). La commune occupe le 1 314e rang au niveau national, alors qu’elle était au 1 344e en 1999, et le 19e au niveau départemental sur 283 communes.

L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Renan depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 2007 avec 7 292 habitants.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
886 908 841 1 043 1 074 1 094 1 027 1 010 1 282
           Évolution de la population  [modifier], suite (1)
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 246 1 241 1 277 1 307 1 497 1 569 1 758 1 806 1 815
           Évolution de la population  [modifier], suite (2)
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 954 2 087 2 218 2 172 2 158 2 099 2 188 2 860 2 682
           Évolution de la population  [modifier], suite (3)
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2014
3 077 3 488 4 550 5 542 6 576 6 818 7 341 7 815 8 026
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu’en 199919 puis Insee à partir de 200620.)

Histogramme de l’évolution démographique

Des singularités de la

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d’un âge supérieur à 60 ans (20,3 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (24,5 %). À l’instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,2 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d’âge est, en 2007, la suivante :

  • 47,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,5 %, 15 à 29 ans = 18,9 %, 30 à 44 ans = 21,2 %, 45 à 59 ans = 21 %, plus de 60 ans = 17,5 %) ;
  • 52,2 % de femmes (0 à 14 ans = 19,8 %, 15 à 29 ans = 17,6 %, 30 à 44 ans = 20,5 %, 45 à 59 ans = 19,2 %, plus de 60 ans = 22,9 %).
Pyramide des âges à Saint-Renan en 2007 en pourcentage21
Hommes Classe d’âge Femmes
0,3
90  ans ou +
1,2
4,8
75 à 89 ans
8,4
12,4
60 à 74 ans
13,3
21,0
45 à 59 ans
19,2
21,2
30 à 44 ans
20,5
18,9
15 à 29 ans
17,6
21,5
0 à 14 ans
19,8
Pyramide des âges du département du Finistère en 2007 en pourcentage22
Hommes Classe d’âge Femmes
0,3
90  ans ou +
1,2
6,7
75 à 89 ans
11,6
13,6
60 à 74 ans
15,3
21,4
45 à 59 ans
20,2
20,8
30 à 44 ans
18,9
18,4
15 à 29 ans
16,1
18,7
0 à 14 ans
16,7

Langue bretonne

À la rentrée 2016, 175 élèves étaient scolarisés à l’école Diwan et dans les filières bilingues catholiques (soit 13,9 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)23.

Tourisme

Les maisons anciennes du XVe et XVIe siècles, situées sur la place du vieux marché, offrent des attraits historiques et architecturaux à la ville.

Son marché du samedi est l’occasion de déguster les produits locaux, comme la tomme aux algues de Molène.

Les plans d’eau de la commune représentent un potentiel non négligeable mais sont à ce jour faiblement exploités pour le tourisme et les loisirs. Néanmoins, en mai 2011, un téléski nautique a été installé sur le lac de Ty-Colo, à l’entrée est de la ville24.

Par la construction de nombreux lotissements, la ville a doublé sa population en quarante ans. Elle est aujourd’hui une commune « péri-urbaine » de Brest. Cette petite ville rurale et commerçante est devenue en quelques décennies une commune pavillonnaire. Par sa situation géographique (à 20 minutes du centre ville de Brest, et à 1/4 d’heure des plages) ainsi que ses équipements publics (scolaires, sportifs et administratifs) et commerciaux, elle attire de nombreux actifs travaillant sur Brest.

Monuments

  • 90px-Monument_aux_Morts_-_St_Renan-29 dans Corruption

    Monument aux morts de 1914-1918.

  •  dans Crime

    Église Notre-Dame-de-Liesse.

Événements

  • Tous les deux ans s’y déroule une grande fête médiévale. Le centre historique de Saint-Renan se pare alors de magnifiques oriflammes et autres écussons afin d’accueillir la grande fête médiévale et ses 30 000 spectateurs. Jusqu’en 2007, cette grande fête avait lieu tous les ans. La 14e édition « Les métiers » a eu lieu les 18 et 19 juillet 201525.
  • Le marché de la ville est un des plus réputés du Finistère. Il se déroule tous les samedis à partir de 8 h du matin.
  • Les vendredis durant la période estivale se déroulent des concerts gratuits sur la place du Vieux Marché organisés par l’association Les Vendredis branchés.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

  1. Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d’après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
  2. Louis Dujardin, « Un petit hôpital de Basse-Bretagne du XVIIe siècle à nos jours. L’hôpital de Monsieur Saint-Yves à Saint-Renan », SAF, 1938
  3. > »Ordonnance… portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne », 1759, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan [archive]
  4. Personnes en âge de communier
  5. Jean-Baptiste Ogée, « Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne », 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist04og [archive]
  6. A. Marteville et P. Varin, « Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne », tome II, 1845, consultable https://books.google.fr/books?id=9o8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiz0veKyf3TAhXEvRQKHd4yC60Q6AEIJjAA#v=onepage&q&f=false [archive]
  7. Cette congrégation possédait deux autres établissements dans le Finistère à Quimper et à Lambézellec
  8. Bulletin des Congrégations, 1903, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5756350v/f10.image.r=Lamb%C3%A9zellec.langFR [archive]
  9. Henry Bouvet de La Maisonneuve, né le 15 janvier 1886 à Saint-Renan, sergent au 219e régiment d’infanterie, tué à l’ennemi le 7 septembre 1914 dans le bois de Montrolles à Saint-Soupplets (Seine-et-Marne)
  10. François Lannuzel, né le 7 février 1892 à Saint-Renan, quartier-maître canonnier, mort lors du naufrage du cuirassé Suffren torpillé par le sous-marin allemand U-52 le 26 novembre 1916 au large de Lisbonne
  11. Eugène Le Gall, né le 22 février 1897 à Saint-Renan, soldat au 94e régiment d’infanterie, tué à l’ennemi le 16 août 1917 à Guignicourt (Aisne)
  12. Henri Le Chuiton, né le 7 février 1891 à Saint-Renan, médecin, mort en mer le 23 janvier 1918 lors du naufrage de l’aviso Drôme qui heurta une mine allemande dans le port de Marseille
  13. a, b et c Memorialgenweb.org [archive] – Saint-Renan : monument aux morts
  14. Audrey Civran, Louis Marie Dulardin, médecin photographe, revue « ArMen n° 198, janvier-février 2014 et http://www.archives-finistere.fr/le-finist%C3%A8re-dans-la-guerre-1914-1918-fonds-dujardin [archive]
  15. Journal officiel du 2 juin 1955, page 5603 [archive]
  16. Le terme village en Finistère est utilisé en lieu et place de celui de hameau. La commune (ou paroisse) comprend son bourg et ses villages.
  17. Louis Chauris, « Minéraux de Bretagne », Les éditions du Piat, 2014, [ISBN 978-2-917198-22-3]
  18. Le lac de Pontavennec est à cheval sur les communes de Saint-Renan et de Guilers ; celui de Poulinoc à cheval sur les communes de Saint-Renan et de Plouarzel et celui de Lannéon à cheval sur les communes de Plouarzel et de Lanrivoaré.
  19. Des villages de Cassini aux communes d’aujourd’hui [archive] sur le site de l’École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee – Populations légales de la commune pour les années 2006 [archive]2007 [archive] 2008 [archive] 2009 [archive] 2010 [archive] 2011 [archive]2012 [archive]2013 [archive]2014 [archive] .
  21. « Évolution et structure de la population à Saint-Renan en 2007 » [archive], sur le site de l’Insee [archive] (consulté le 22 novembre 2010)
  22. « Résultats du recensement de la population du Finistère en 2007 » [archive], sur le site de l’Insee [archive] (consulté le 22 novembre 2010)
  23. http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm [archive]
  24. « Un téleski nautique sur le lac de Ty Colo à Saint-Renan » [archive], Ouest France, 24 mars 2011 (consulté le 24 mars 2011)
  25. « Les Médiévales » [archive]

Voir aussi

Liens externes

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v · m

Communauté de communes du Pays d’Iroise

Plus de 7 000 habitants Saint-Renan
Plus de 3 500 habitants Locmaria-Plouzané · Ploudalmézeau · Plougonvelin · Milizac-Guipronvel
Moins de 3 500 habitants Brélès · Le Conquet · Île-Molène · Lampaul-Plouarzel · Lampaul-Ploudalmézeau · Landunvez · Lanildut · Lanrivoaré · Plouarzel · Ploumoguer · Plourin · Porspoder · Trébabu · Tréouergat

 

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/brest/saint-renan-ca-vaut-le-detour-17-07-2015-10708247.php

Saint-Renan. Ça vaut le détour !

 
Publié le 17 juillet 2015
La place du Vieux-Marché est la plus typique de la commune, avec ses anciennes...

La place du Vieux-Marché est la plus typique de la commune, avec ses anciennes maisons à colombages.

 

Petite cité de caractère, Saint-Renan s’est forgé une solide réputation grâce à son marché, l’un des plus importants du Finistère, et à ses lacs, très courus des Brestois qui peuvent même y trouver un téléski nautique. Entourée par les villes de Guilers, Milizac, Lanrivoaré et Plouzané, elle a conservé quelques vestiges de l’époque médiévale.

 

Selon la légende, un ermite irlandais du nom de Ronan, venu évangéliser la région, accosta sur les rivages bretons pour y fonder une ville. Saint-Renan-des-Marais, qui doit son nom aux prés marécageux qui l’entourent alors, est né au Ve siècle et a continué à se développer tout au long du Moyen Âge. Ses marais feront de la ville, bien des siècles plus tard, la capitale européenne de l’étain, bouleversant du même coup le paysage. Des gisements exploités jusqu’à la dernière pierre, il ne reste plus que des lacs, dont celui de Ty Colo. Situées à proximité immédiate du centre-ville, ses rives sont désormais des lieux de balade pour ses habitants. Les plus aventureux peuvent même tester le téléski nautique, une attraction à sensations fortes où les initiés enchaînent les figures de wake-board sur les modules flottants. Les Renanais sont plus de 7.700 à habiter et profiter de la position de leur ville, à 20 minutes de Brest.

Un marché de caractère !

Trésors de la mer, saucisses fumées aux algues de Molène, kig-ha-farz, far et autres lichouseries sont à marchander et déguster sur l’imposant marché de Saint-Renan, l’un des plus importants du département depuis fort longtemps. L’été, les rues du bourg peuvent dépasser les 300 exposants, en toute légalité… Ce qui n’a pas toujours été le cas ! Un peu d’histoire : Saint-Renan disposait auparavant d’une cour de justice, établie en 1321 par le duc de Bretagne. Cette barre ducale, qui devient par la suite siège de la justice royale, fut transférée en 1681 à Brest, sur l’ordre de Louis XIV. Ce décret concernait aussi les foires et marchés, qui n’étaient donc plus légitimes dans la ville, au grand dam des commerçants et des villageois des alentours. Pendant huit ans, soutenus par le seigneur du Curru, les marchands, malgré les procès et les interdictions, continueront à vendre leurs produits dans le bourg, assumant la fronde avec fierté. Finalement, les marchés seront rétablis en 1689. Rendez-vous le samedi matin, tout au long de l’année, pour profiter des produits à l’étal.

Le long du parcours

La place du Vieux-Marché est emblématique de cette petite cité de caractère qui conserve quelques maisons anciennes, datant pour certaines des XVe et XVIe siècles, ornées de grotesques bariolés de couleurs, ces figures caricaturales sculptées en frise. Les promeneurs peuvent se balader dans la ville et suivre le parcours ponctué de plaques de lave émaillées frappées du blason de la ville (voir ci-contre). Placées à des points stratégiques, elles expliquent la vie d’autrefois, du lavoir de la Place-aux-Chevaux, le plus grand encore existant, ou à celui du Pont-de-Bois. On peut imaginer le quotidien des Renanaises d’antan ou s’extasier des truculents noms de rue. La rue Casse-la-Foi en est un exemple, à l’origine rue « Torefheiz », l’adaptation du breton au français a vu se glisser une petite erreur d’interprétation… Elle aurait dû s’appeler, de sa traduction littérale, « Versant de la foi », en raison de sa proximité avec la chapelle Notre-Dame-de-Liesse et de la forte inclinaison de la voie.

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Plouzan%C3%A9

Plouzané

20px-Confusion_colour.svg dans Folie Ne pas confondre avec la commune limitrophe de Locmaria-Plouzané.
Plouzané
Phare du Petit Minou.
Phare du Petit Minou.
Blason de Plouzané
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Brest
Canton Brest-3
Intercommunalité Brest métropole
Maire
Mandat
Bernard Rioual
2014-2020
Code postal 29280
Code commune 29212
Démographie
Gentilé Plouzanéens
Population
municipale
12 263 hab. (2014en augmentation de 4.59 % par rapport à 2009)
Densité 370 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 22′ 55″ nord, 4° 37′ 17″ ouest
Altitude Min. 0 m – Max. 102 m
Superficie 33,14 km2
Localisation

Géolocalisation sur la carte : France

Voir la carte topographique de France

City locator 14.svg
Plouzané
Liens
Site web ville-plouzane.fr [archive]
modifier Consultez la documentation du modèle

Plouzané [pluzane] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Sommaire

Géographie

Localisation

La commune est située en limite de l’agglomération de Brest, à l’ouest. Elle constitue la rive nord du goulet de Brest.

Communes limitrophes

Géologie, relief et hydrographie

La superficie de la commune est de 3 314 hectares ; son altitude varie entre 0 et 102 mètres1.

L’intérieur appartient à l’ensemble physique appelé Plateau du Léon, entaillé de profondes et parfois larges vallées. Celle de l’Aber-Ildut, démesurément élargie, est particulièrement remarquable. Autrefois, avant que le Goulet ne se soit creusé, l’Aulne et l’Élorn se déversaient vers le nord-ouest à travers la basse vallée de la Penfeld (en sens inverse du courant actuel) et la vallée de l’Aber-Ildut. C’était il y a 35 millions d’années.

Urbanisme

Morphologie urbaine

La façade maritime, d’une longueur de 9 km environ, est située sur la rade de Brest et plus précisément sur le Goulet qui relie cette rade à l’océan Atlantique. Succession de pointes (du Diable, du Minou) et d’anses plus ou moins abritées (Dellec, plage du Minou), la côte a été préservée, en grande partie, d’une urbanisation sauvage grâce à l’intérêt stratégique qu’elle représentait pour la Marine nationale. La plupart des terrains situés en bordure de mer sont propriétés de l’État.

Logement

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 4 550, alors qu’il était de 4 066 en 1999I 1.

Parmi ces logements, 95,4 % étaient des résidences principales, 0,9 % des résidences secondaires et 3,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 83,7 % d’entre eux des maisons individuelles et pour 15,2 % des appartementsI 2.

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 78,1 %, comme en 1999 (78,0 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 8,3 % contre 8,1 % en 1999I 3.

Projets d’aménagements

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Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ploesanaevers 13302, Ploesannay en 1407, Ploesane en 1440, Ploesané en 1481, Ploesanne, Guysane en 1544 et Guic-Sané en 16363.

Le nom en breton de la commune est Plouzane, il provient du mot breton plou signifiant paroisse et de saint Sané3.

Histoire

Héraldique

Blasonnement : De gueules à la tour d’or, ouverte au champ, ployée, accompagnée d’un microscope à dextre et d’un épi de blé à senestre ; au chef d’argent crénelé de quatre merlons meublés de trois mouchetures d’hermine de sable.

Époque moderne

Du XVe siècle et au XVIIIe siècle, la paroisse de Plouzané était, avec sa trève de Locmaria, l’une des plus riches en noblesse rurale de l’évêché de Léon. Pas moins de 41 manoirs ont existé sur le territoire de la commune.

Au XVIe siècle, Plouzané faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan4.

Le hameau de Quillimerrien, bien que situé tout près du bourg de Saint-Renan, faisait partie de la commune de Plouzané jusqu’en 1955 (cf. plus bas). Il passe pour avoir été autrefois un village de cacous ou lépreux. Le village ne ressemblait à aucun autre aux alentours. Il est resté très tard « d’apparence moyenâgeuse avec ses cabanes couvertes de chaume, sa rue pavée de galets, sa croix de pierre et sa fontaine lavoir dans laquelle jamais femme des alentours n’eut oser tremper son linge »5. Les cacous exerçaient la profession de cordiers.

C’est vers 1630 que Richelieu fonde, à l’abri de la rade de Brest, un arsenal et un important port militaire. Le goulet qui sépare la rade de la mer d’Iroise doit donc être défendu. C’est Vauban qui se chargera de définir les lignes de défense. Quatre forts ont été construits sur le territoire de la commune puis modernisé et adapté à l’évolution des techniques militaires : Diable (aujourd’hui disparu), Dellec (1747), Mengant (ou Léon – 1687) et Minou (1697). En 1763, une garnison de 250 hommes occupaient le fort du Mengant, servant 42 canons.

En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plouzanné [Plouzané] de fournir 59 hommes et de payer 387 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »6.

La Révolution française

Sous la Révolution, la paroisse de Plouzané et sa trève de Locmaria résistèrent à la Constitution civile du clergé. En 1792, la messe était toujours célébrée par des prêtres insermentés, sous la protection de 40 ou 50 hommes armés. Le 14 avril, le district de Brest dut envoyer un détachement de 600 soldats pour venir à bout de la population récalcitrante.

Le XIXe siècle

En 1896, un document indique que les sœurs de l’Immaculée Conception de Saint-Méen assistaient et soignaient gratuitement les malades de Plouzané à domicile7.

Plouzané a cédé des hameaux et terres environnantes à Saint-Renan, à deux autres reprises : en novembre 1850 et en juillet 19708.

Le XXe siècle

La Belle Époque

Le 9 janvier 1903, Le Merdy, curé de Plouzané, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements9 sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu’ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l’enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton10.

En 1904, un décret du gouvernement Combes, pris en vertu de la loi sur les congrégations, entraîne la fermeture de l’école congréganiste tenue par les Frères des écoles chrétiennes à Plouzané11.

La Première Guerre mondiale

L’Entre-deux-guerres

Entre juillet 1903 et octobre 1932, la vie des habitants de hameau de La Trinité était réglée sur les heures de passage (fixes) du tramway électrique qui reliait Brest au Conquet.

La Seconde Guerre mondiale

Plouzané a été libérée des Allemands par les Américains le 13 septembre 1944 après plus de 15 jours de rudes combats. Le bilan est lourd pour la commune.

L’après-Seconde-Guerre-mondiale

Rurale à l’origine, Plouzané a connu un développement exponentiel seulement à partir de 1960. En 1962, la population de Plouzané s’élevait à seulement 2 066 habitants alors qu’elle comptait 100 habitants de plus avant la Seconde Guerre mondiale. Il faut dire qu’entre-temps (décret du 25 mai 195512), elle a perdu un peu de sa superficie – et de ses habitants – au bénéfice de Saint-Renan.

C’est en effet à cette époque que s’implantèrent à proximité un établissement industriel (Thomson-CSF, devenu depuis Thales) et un centre de recherches (Cnexo, aujourd’hui devenu Ifremer). C’est également de la fin des années que datent les premiers lotissements construits à la Trinité, dans les quartiers de Keramazé et du Gonio, qui permettent l’implantation à Plouzané de nouvelles familles issues de milieux ouvriers, et en particulier de l’Arsenal.

Le tournant des années 1970 et l’émergence de Castel-Nevez

La croissance rapide de ce pôle excentré de la commune (le Bourg, avec la mairie, la Poste et l’église se trouve à environ 4 km) amenant à Plouzané une population aux aspirations en rupture avec celles du vieux Plouzané rural et tourné vers Saint-Renan, ne se fait pas sans remous.

Deux décisions vont alors profondément transformer la commune. D’une part, en 1974, Plouzané fonde, avec Brest et six autres communes périphériques, la Communauté urbaine de Brest qui fait figure de précurseur en matière d’intercommunalité. Dès lors, Plouzané se tourne résolument vers Brest. La Communauté urbaine ayant, dès sa création, bénéficié de larges compétences transférées par les communes en matière d’urbanisme et d’aménagement, la commune offrant de vastes espaces aménageables, se construit à grande vitesse. D’un point de vue institutionnel, c’est également dans les années 1970 que Plouzané quitte le canton de Saint-Renan pour constituer, avec les quartiers de l’ouest brestois, le canton de Brest-Plouzané.

Seconde grande décision: face à une commune écartelée entre les deux pôles du Bourg et de la Trinité et devant les besoins nouveaux de logements et d’infrastructures, il est décidé en 1975, de créer à mi-chemin entre ces deux pôles, un nouveau quartier central, Castel-Nevez où s’installe dès 1976 une nouvelle mairie qui accueille également la Poste et la gendarmerie et dans la foulée une école, un gymnase et le premier collège public de la commune.

De l’autre côté de la route qui relie le bourg à la Trinité est créée la zone d’activité de Mescouézel qui accueille artisans et professionnels du bâtiment principalement et le complexe sportif de Trémaïdic.

Plus tard, Castel-Nevez accueille également un centre commercial et, au cours des années 1980, lorsque parallèlement à la population municipale, les services administratifs de la commune montent en puissance, la Poste et la gendarmerie quittent leurs locaux de la mairie et se voient construire à quelques dizaines de mètres, une nouvelle Poste et une gendarmerie permettant le logement de la brigade. À la même époque, le quartier est également doté d’un centre culturel réunissant sous un même toit la bibliothèque, l’école de musique et une salle de spectacle.

Au fil des années, l’urbanisation se poursuit autour de l’axe qui irrigue les différents pôles de la commune. Le bourg et Castel-Nevez se rejoignent au début des années 2000 avec l’urbanisation du secteur de Kerbleust. Le secteur agricole entre la Trinité et Castel-Nevez quant à lui doit faire l’objet d’une opération d’aménagement sous forme d’une ZAC dite ZAC de Kerarmerrien.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

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Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1801 1830 Paul Louzaouen
1830 1865 Jean François Malaboux
1865 1888 Yves Marie Lareur
1889 1925 Jean François Lareur
1925 mars 1935 Joseph Lareur
mars 1935 mars 1971 Paul Lareur
mars 1971 mars 1977 Jacques Du Buit
mars 1977 mars 1989 Jo Melennec PS
mars 1989 mars 2001 Yvette Duval PS
mars 2001 mars 2008 Yves Pagès UDFMoDem Cardiologue
mars 2008 en cours Bernard Rioual PS Retraité

Intercommunalité

Depuis 1974, la commune est membre de la Communauté Urbaine de Brest, devenue Brest Métropole, le 1er janvier 201513.

Jumelages

Au 5 mars 2015, Plouzané est jumelée avec14 :

Ces jumelages sont gérés par l’association « Office Pour les échanges à Plouzané » (OPEP)15.

Démographie

Évolution démographique

L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du 1er janvier 2009, les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d’un recensement qui repose désormais sur une collecte d’information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d’une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d’une enquête par sondage auprès d’un échantillon d’adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans16,Note 1.

En 2014, la commune comptait 12 263 habitants, en augmentation de 4,59 % par rapport à 2009 (Finistère : 1,32 % , France hors Mayotte : 2,49 %)

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 050 2 325 2 242 2 175 2 209 2 341 2 353 2 370 2 312
           Évolution de la population  [modifier], suite (1)
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 977 2 264 2 240 2 229 2 293 2 255 2 326 2 299 2 267
           Évolution de la population  [modifier], suite (2)
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 424 2 401 2 399 2 132 2 206 2 104 2 166 2 075 2 172
           Évolution de la population  [modifier], suite (3)
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
2 026 3 002 5 167 8 845 11 400 12 045 11 742 11 928 12 263
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu’en 199917 puis Insee à partir de 200618.)

Histogramme de l’évolution démographique

ceb3eb9af8d028aef2333d88f6ab9198 dans LCR - NPA

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d’un âge supérieur à 60 ans (17,8 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (24,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,7 % contre 48,4 % au niveau national et 48,4 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d’âge est, en 2007, la suivante :

  • 51,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,8 %, 15 à 29 ans = 24,2 %, 30 à 44 ans = 17,5 %, 45 à 59 ans = 20,7 %, plus de 60 ans = 15,7 %) ;
  • 48,3 % de femmes (0 à 14 ans = 18,9 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 21,1 %, 45 à 59 ans = 21,8 %, plus de 60 ans = 20 %).
Pyramide des âges à Plouzané en 2007 en pourcentage19
Hommes Classe d’âge Femmes
0,1
90  ans ou +
0,6
3,3
75 à 89 ans
4,8
12,3
60 à 74 ans
14,6
20,7
45 à 59 ans
21,8
17,5
30 à 44 ans
21,1
24,2
15 à 29 ans
18,3
21,8
0 à 14 ans
18,9
Pyramide des âges du département du Finistère en 2007 en pourcentage20
Hommes Classe d’âge Femmes
0,3
90  ans ou +
1,2
6,7
75 à 89 ans
11,6
13,6
60 à 74 ans
15,3
21,4
45 à 59 ans
20,2
20,8
30 à 44 ans
18,9
18,4
15 à 29 ans
16,1
18,7
0 à 14 ans
16,7

Enseignement

Plouzané compte environ 1 500 écoliers entre écoles maternelles et primaires. Environ un millier d’entre eux est scolarisé dans les quatre groupes scolaires publics de la commune (école du Bourg, école de Kroas-Saliou, école de Coat-Edern, école Anita-Conti – anciennement école de la Trinité), les autres étant scolarisées dans les deux écoles privées (Sainte-Anne, au Bourg et Saint-Thérèse à la Trinité).

À la rentrée 2016, 104 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 6,6 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)21.

La commune compte également trois collèges : les collèges publics Victoire-Daubié (Kroas-Saliou) et de Kerallan et le collège privé Saint-Michel au Bourg.

Il n’y a pas de lycée à Plouzané, les élèves de l’enseignement public en filière générale étant scolarisés au lycée Amiral-Ronarc’h de Brest. En revanche Plouzané, grâce à la présence du technopole Brest-Iroise accueille plusieurs établissements d’enseignement supérieur : IMT Atlantique (anciennement Télécom Bretagne), l’ENIB, l’ESIAB et l’IUEM.

Économie

C’est sur le territoire de la commune qu’est installé le technopôle Brest Iroise.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

De nombreux édifices anciens parsèment la commune. En plus de l’église actuelle qui date de 1779, deux chapelles anciennes se trouvent sur la commune : celle de La Trinité, qui a donné son nom à l’agglomération qui l’entoure et celle de Bodonou, dans la campagne au nord de la commune. La chapelle de Kerangoff, plus récente date du début du vingtième siècle.

Pas moins de 41 manoirs ont existé sur la commune. À ce jour, il n’en reste que six : Poncelin, Halégot (autrefois Le Halgouët), Coadénez, Kerlambars, Le Nevent et celui plus récent, de Kerangoff.

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Monument aux morts de 1914-1918.

Quatre forts ont, autrefois, été construits sur le littoral. Il s’agit des forts de la Pointe du Diable (aujourd’hui disparu), du Dellec, du Mengant et du Minou.

Parmi les fontaines de la commune, deux sont particulièrement remarquables : celle du Cloître, dite aussi de saint Sané et celle de La Trinité.

Il existe aussi une quinzaine de croix remarquables sur le territoire communal. Parmi elles, celles de Bodonnou, Kerandantec, Coadénez, Poncelin

Le monument aux morts de 1914-1918 se situe près de l’église.

La commune possède également sur son territoire un vélodrome, rue Jacques Anquetil. Construit en 1988, à l’initiative de 15 communes 22, il accueille régulièrement des compétitions23.

Langue bretonne

L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 15 décembre 2008. Le 12 mars 2009 a été remis à la commune le label Ya d’ar brezhoneg de niveau 1 et le 22 mars 2013 le label de niveau 2.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l’ensemble des communes.

Références

Insee

  1. LOG T1M – Évolution du nombre de logements par catégorie.
  2. LOG T2 – Catégories et types de logements.
  3. LOG T7 – Résidences principales selon le statut d’occupation.

Autres sources

  1. Répertoire géographique des communes, publié par l’Institut national de l’information géographique et forestière, [lire en ligne [archive]].
  2. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, coll. « Universels Gisserot » (no 22), 2000, 126 p. (ISBN 978-2-877-47482-5, OCLC 44926369, lire en ligne [archive]), p. 97
  3. a et b http://www.infobretagne.com/plouzane.htm [archive]
  4. Jean Kerhervé, Anne-Françoise Perès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d’après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.
  5. d’après Louis Le Guennec, 1907
  6. > »Ordonnance… portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne », 1759, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan [archive]
  7. La France charitable et prévoyante : tableaux des œuvres et institutions des départements, numéro 1, 1896, Gallica [archive]
  8. Par la loi du 28 novembre 1850, et elle a été diminuée d’un quartier rattaché à Saint-Renan par arrêté préfectoral du 29 juillet 1970 Archives du Finistère [archive]
  9. En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l’État
  10. Journal La Croix no 6064 du 18 et 19 janvier 1903, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2199243/f1.image.r=Pouldreuzic.langFR [archive]
  11. Journal Le Radical no 194 du 12 juillet 1904, consultable http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7623019f/f3.image.r=Plouguerneau.langFR [archive]
  12. Journal du 2 juin 1955, page 5603 [archive]
  13. http://www.lagazettedescommunes.com/274559/creation-des-metropoles-de-nantes-toulouse-et-brest/ [archive]
  14. « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures » [archive], sur le site du ministère des Affaires étrangères (consulté le 5 mars 2015).
  15. Les jumelages de Plouzané [archive].
  16. L’organisation du recensement [archive], sur le site de l’Insee
  17. Des villages de Cassini aux communes d’aujourd’hui [archive] sur le site de l’École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee – Populations légales de la commune pour les années 2006 [archive]2007 [archive] 2008 [archive] 2009 [archive] 2010 [archive] 2011 [archive]2012 [archive]2013 [archive]2014 [archive] .
  19. « Évolution et structure de la population à Plouzané en 2007 » [archive], sur le site de l’Insee [archive] (consulté le 22 novembre 2010)
  20. « Résultats du recensement de la population du Finistère en 2007 » [archive], sur le site de l’Insee [archive] (consulté le 22 novembre 2010)
  21. http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm [archive]
  22. http://www.letelegramme.fr/local/finistere-nord/brest/ville/cyclisme-quel-avenir-pour-le-velodrome-de-plouzane-20-02-2009-257837.php [archive]
  23. Voir par exemple http://www.cotebrest.fr/2015/09/04/le-velodrome-accueille-la-coupe-de-bretagne-de-cyclisme-sur-piste/ [archive]

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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Exécution de 26 administrateurs du Finistère sous la Terreur

image illustrant le Finistère image illustrant la Révolution française

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Lors de la montée en puissance de la Montagne dans le gouvernement révolutionnaire, les administrateurs du conseil général du Finistère crurent pouvoir s’insurger contre la Terreur naissante. Vingt-six d’entre eux, à la suite d’un procès mené principalement à charge, furent condamnés à la peine capitale par un tribunal révolutionnaire et guillotinés à Brest le 22 mai 1794 (3 prairial an II).

Sommaire

La question du choix du chef-lieu du département

L’établissement du chef-lieu du département fut un enjeu considérable durant la Révolution1. Trois villes furent en compétition : Quimper, Landerneau et Carhaix.

« La faiblesse de cette dernière ville l’écarte sans retour ; aucune des deux autres n’est centrale, mais le plus grand nombre d’administrés, le voisinage de Brest, la surveillance qui doit toujours être active sur ce premier dépôt des forces navales du royaume ont déterminé le comité en faveur de Landerneau2 ».

La cause quimpéroise était singulièrement compromise, mais les esprits des députés de l’Assemblée constituante furent retournés par l’intervention de l’abbé Denis Bérardier.

Élu député suppléant du clergé de Paris aux États généraux de 1789, Bérardier fut appelé à siéger à la Constituante en 1790 et se servit de cette position pour défendre les intérêts de sa ville natale, dans laquelle il avait de la famille et, en tout cas un frère.

Sa plaidoirie évoquait la pauvreté cornouaillaise : « La côte de Quimper est aussi pauvre que celle de Landerneau est opulente ; vous ne pouvez donner toutes les faveurs à une même ville et, si Quimper perdait le chef-lieu, vous prononceriez sa ruine totale ». Faisant le siège des députés les plus influents, il réussit à faire triompher la cause quimpéroise « contre toute probabilité ».

La décision fut rendue en ces termes : « l’Assemblée nationale a décrété que le chef-lieu du département du Finistère resterait définitivement fixé à Quimper2 ».

La rébellion contre la Convention nationale

Mais Quimper, en se ralliant à l’insurrection fédéraliste girondine, allait provoquer sa destitution administrative temporaire donnant l’avantage à Landerneau qui était dans la mouvance immédiate de Brest, port militaire directement contrôlé par la capitale et, donc, plus en phase avec les pulsions montagnardes.

En effet, le 6 janvier 1793, certains administrateurs dénoncent à la Convention nationale « les factieux qui dominent la ville de Paris3 ».

Lorsque les Girondins furent expulsés de la Convention le 2 juin 1793, à l’instigation des Montagnards et sous la menace des canons de la Garde nationale, les administrateurs du Finistère firent lever une force de six cents hommes devant se rendre à Paris pour rétablir une république plus modérée.

Les fédérés furent battus le 13 juillet 1793 à Pacy-sur-Eure. La Convention victorieuse décréta la mise en accusation et l’arrestation des administrateurs du Finistère. Ils furent remplacés par une commission administrative de neuf membres siégeant à Landerneau3. Les trente administrateurs furent inculpés pour « avoir conspiré contre la République ».

Le procès et l’exécution

Le tribunal révolutionnaire de Brest avait été établi à « l’instar de celui de Paris, pour juger tous les citoyens accusés de délits contre la liberté du peuple, la sûreté du gouvernement républicain, l’unité et l’indivisibilité de la république, de tout vol, de dilapidation tendant à opérer son dépérissement, en un mot de tout crime contre l’intérêt national’ »4. Il ne laissait peu de temps et possibilité de défense aux accusés.

Il était composé de :

  • Pierre-Louis Ragmey, ancien avocat à Lons-le-Saulnier, nommé le 6 septembre 1793, juge au tribunal révolutionnaire de Paris, puis président du tribunal révolutionnaire de Brest établi à l’instar de celui de Paris5 ;
  • l’accusateur public Joseph Donzé-Verteuil, un ancien jésuite, né à Belfort, ancien substitut au tribunal révolutionnaire de Paris auprès de Fouquier-Tinville ;
  • le substitut Bonnet, ex-procureur au Châtelet et ancien secrétaire de Fouquier-Tinville ;
  • le greffier Cabon arrivant du tribunal révolutionnaire de Paris ;
  • l’huissier Le Lièvre arrivant du tribunal révolutionnaire de Paris.

Parmi les douze jurés :

  • Trois officiers du vaisseau l’America ;
  • Trois membres du bataillon des Montagnards de Paris dont le caporal Combar, âgé de 21 ans ;
  • Deux membres du Comité révolutionnaire de Brest.

La défense des accusés étaient assurée par :

  • les avocats Le Hir et Riou-Kersalaun

Le procès

Le 3 prairial an II (22 mai 1794), en représailles de cette fronde girondine, vingt-six administrateurs du département du Finistère étaient guillotinés à Brest, place du Château à l’époque rebaptisée : « Place du triomphe du Peuple ». Les quatre autres, absents du département au moment du procès, eurent la vie sauve3.

L’accusateur public Donzé-Verteuil tenta de justifier ces exécutions : il écrivit le 6 prairial an II, au Journal de Paris, n° 520, une lettre où on lit qu’« Avant-hier, vingt-six administrateurs du Finistère ont porté leurs têtes sur l’échafaud. Ces Messieurs voulaient donner la ci-devant Bretagne aux Anglais. »1

L’exécution

À mesure que les condamnés sortaient du tribunal, le bourreau Ance6, arrivé de Rochefort, leur faisait couper les cheveux, leur liait les mains derrière le dos et les entassait dans les charrettes. Le cortège se dirigea vers la place du château où devait avoir lieu l’exécution.

La liste des guillotinés est la suivante7,8 :

  • François Louis de Kergariou du Cosquer, ancien maréchal de camp et chevalier de Saint-Louis, né le 13 juin 1725 à Plounévez-Moëdec, arrondissement de Lannion. Il avait présidé l’administration départementale depuis les élections de 1790. Il fut le premier guillotiné9 ;
  • Yves-Joseph Le Denmat de Kervern, avocat au Parlement de Bretagne, maire de Morlaix en 1790, né en 1751 à Callac, demeurant à Morlaix, âgé de quarante-trois ans ;
  • Olivier-Jean Morvan, avocat et poète, né le 15 mai 1754 à Pont-Croix ;
  • Louis Derrien, cultivateur, illettré, premier maire de Saint-Thurien ;
  • Louis-Joseph-Marie Le Prédour, ancien notaire royal, ancien avocat au Parlement, juge au tribunal de Châteaulin, député suppléant de la Convention, né à Pleyben le 2 juillet 1758 ;
  • Mathieu Michel Marie Brichet, homme de loi et ex-procureur général syndic du département du Finistère, âgé de trente-six ans, né à Landerneau, demeurant à Quimper ;
  • Jacques Rémy Aymez, négociant, ex-secrétaire général de l’administration départementale, né à Brest, le 14 juin 1764, demeurant à Quimper ;
  • Louis Guillier du Marnay, négociant, officier municipal de Douarnenez, membre du Directoire du Finistère de 1790 à 1793 ;
  • Pierre Marie de Bergevin, homme de loi, né à Brest le 2 janvier 1750, demeurant à Lanildut, conseiller du roi, son procureur au siège de Brest10, membre de l’Heureuse Rencontre, une loge maçonnique11 ;
  • Joseph Marie Dubois, juge au tribunal12 ;
  • Thomas Bernard Doucin, avocat né en 175513 ;
  • Yves Postic, cultivateur, illettré, né le 19 juin 1754 à Keriquel, Scaër, âgé de trente-neuf ans ;
  • Antoine Cuny, ancien capitaine d’artillerie, négociant, âgé de quarante-cinq ans, né à Bordeaux, demeurant à Quimperlé ;
  • Guillaume Le Roux, marchand de toile, âgé de vingt-sept ans, né à Pleyber-Christ, domicilié à Landivisiau ;
  • Yves Daniel Kersaux, âgé de quarante-cinq ans, né et demeurant à Penmarch ;
  • Guillaume Herpeu, avocat, juge au tribunal du district de Pont-Croix, né et demeurant dans cette ville, âgé de quarante-six ans ;
  • Jean Louis Mérienne, sous-chef des vivres de la Marine à Brest, né à Fougères (Ille-et-Vilaine), demeurant à Brest (Recouvrance), âgé de trente-neuf ans ;
  • Charles François Malmanche, né à Verteuil, dans l’ancien Angoumois, âgé de quarante-six ans, chirurgien, ancien maire de Brest (1790-1791), demeurant à Lambézellec, membre de l’Heureuse Rencontre, une loge maçonnique11 ;
  • Charles François Banéat, marchand et cultivateur, né à Carhaix, y demeurant, âgé de quarante-trois ans ;
  • Jean Marie Le Pennec, homme de loi, né et domicilié à Carhaix, âgé de cinquante ans ;
  • Julien Le Thoux, juge au tribunal du district de Quimper, y demeurant, né à Nouillac, district de Pontivy, âgé de soixante-douze ans ;
  • François Marie Déniel, ancien maire de Lannilis9, marchand et cultivateur, né à Landerneau, demeurant à Lannilis, âgé de trente-six ans ;
  • Julien Moulin, militaire réformé ;
  • Yves Le Gac, homme de loi ;
  • Louis Piclet, homme de loi, juge à Pont-Croix, y demeurant, né à Locronan-du-Bois, âgé de soixante-quatre ans ;
  • Louis-Alexandre Expilly de La Poipe, Évêque constitutionnel de Quimper, né le 24 février 1742 à Brest, fut le dernier supplicié9 et donna l’absolution à chacun avant leur exécution.

On a prétendu que le guillotineur Ance arrangea ces vingt-six têtes en couronne14. Ce qui est certain c’est que l’exécution eut lieu entre six heures et sept heures du soir, et que les actes de décès avaient déjà été rédigés à cinq heures.

Mémoire

Un mausolée en granite de l’Aber-Ildut dans le cimetière Saint-Martin de Brest fut érigé en 1865 à la mémoire ces hommes15.

Bibliographie