« Si cette histoire de la Ligue du LOL n’avait pas explosé dans Libération, ça aurait pu continuer comme ça longtemps ? » « Oui, et je le déplore. » Voici la réponse à la question posée par Sonia Devillers dans l’Instant M sur France Inter à Elisabeth Laborde, directrice générale des Inrocks. Sa parole dans les médias sur cette affaire reste rare. Elle est venue jeudi matin s’exprimer à l’antenne sur le licenciement de deux anciens journalistes de la rédaction mis en cause dans l’affaire de la Ligue du LOL : l’ancien rédacteur en chef David Doucet et son adjoint François-Luc Doyez.
« Moi j’ai suspendu les deux collaborateurs au motif qu’il y avait un risque de dégradation de l’image du journal, dans la mesure où quand vous êtes rédacteur en chef ou son adjoint, vous incarnez le journal à l’extérieur et ses valeurs », a-t-elle ajouté. Suite à une enquête interne, ils ont dans un deuxième temps « été licenciés pour faute grave ».
« Quand la parole se libère, il faut l’entendre »
Mais ce n’est pas tout. Selon des enquêtes menées par Médiapart, l’Obs ou Le Monde, qui parle de « fonctionnement toxique » aux Inrocks, les deux journalistes auraient eu des comportements non-professionnels au sein de la rédaction encore très récemment. Qu’est-ce qui a favorisé cette atmosphère délétère ? Les témoignages rapportent une camaraderie masculine, une impossibilité de s’opposer à ce club sans subir des remarques, des appels à faire craquer des collaborateurs…
Elisabeth Laborde assure n’en avoir pas eu connaissance à cette époque, mais elle affirme bel et bien qu’un travail de sape a été organisé par David Doucet aux Inrocks pour « déstabiliser la personne [Christophe Mollo] que je souhaitais et que j’ai depuis nommé secrétaire général de la rédaction. On est venu m’en parler après que j’ai suspendu les deux personnes dont on parle. C’était un autre argument pour les licencier. »
Le licenciement de David Doucet et de François-Luc Doyez a permis de libérer la parole. « Il faut en tirer des leçons de façon générale, c’est-à-dire qu’on a un problème de libération de la parole dans les entreprises, comme le montre le collectifPrenons la Unequi publie son enquête ce matin. C’est très intéressant. Quand la parole se libère, il faut l’entendre. »
Il s’agit bien sûr de la bande de cybercriminels dits « déconnologues » du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi, laquelle a sévi sur ce site de 2008 à 2017.
Ici, je vous propose de découvrir, dans les trois premières copies ci-dessous d’articles de mon ancien blog « Un petit coucou » chez OverBlog, des extraits de discussions de Rue89 montrant comment le riverain « 98euro » avait tenté de discuter avec cette bande au mois de mars 2009, et dans les trois copies suivantes, d’autres extraits de discussions de Rue89 montrant comment, au printemps 2009, d’autres riverains, excédés par leur pollution quotidienne de nombreux fils de discussions, perdaient patience avec le « Konducator » de ces messieurs dames (cliquer sur les images pour les agrandir et lire les textes) :
Afin d’édifier les foules sur les agissements tant cybernétiques que judiciaires du mythomane, psychopathe et cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi à mon encontre, je publie ci-dessous la page 2 de l’assignation à comparaître devant le juge des référés du Tribunal de Grande Instance de Paris qu’il m’avait fait délivrer en date du 12 juillet 2016, ainsi que l’intégralité de ma pièce 33 en réponse à ses inventions et dénonciations calomnieuses.
Dès que son avocat commence à parler de moi, il prétend en effet que mon compte sur le site Rue89 aurait été « supprimé en 2009 par la modération du site, en raison de l’incohérence et de la violence de ses propos » (sic).
Bien évidemment, c’est totalement faux, aucun des journalistes et modérateurs de Rue89 n’a jamais qualifié de la sorte aucun de mes commentaires sur ce site.
En réalité, ils ont fini par céder aux harcèlements de Pascal Edouard Cyprien Luraghi et de sa bande de « déconnologues » qui en exigeaient tous les jours mon exclusion définitive par divers moyens, dont : signalements systématiques de tous mes commentaires sur le site, appels téléphoniques et envois de messages électroniques à la modération, et même demandes explicites de suppression de mon compte directement dans leurs commentaires sur le site, comme en atteste ma pièce 33 en réponse aux affabulations de Pascal Edouard Cyprien Luraghi sur cette question.
Par ailleurs, par la suite, je ne m’en suis jamais « vengée », j’ai simplement relaté de manière objective, en truffant mes textes de nombreux extraits probants, ce que j’avais subi sur ce site en 2008 et 2009, et aussi sur Le Post en 2009 et 2010, et dans le même temps et sans discontinuer jusqu’à ce jour, sur les blogs du cybercriminel et calomniateur public Pascal Edouard Cyprien Luraghi, ainsi que sur de nombreux autres blogs ou sites où ses complices et lui-même allaient aussi me calomnier.
Jean-Marc Manach s’enferre. Il ne répond toujours pas à mes sollicitations et continue à défendre ses positions indéfendables sur le site d’Arrêt sur Images. Voir ci-dessous sa réponse au dernier commentaire posté sous la vidéo de sa lamentable émission du 22 février 2019.
Du coup, je poste ici celle de l’émission de Daphné Bürki du 15 février 2019, comprenant des témoignages de victimes de la Ligue du LOL faisant notamment état d’agressions physiques, et pour ce qui est des cyberharcèlements que j’ai subis à compter de l’année 2008 de la part du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi et de sa bande de cybercriminels, je colle ci-dessous des copies de trois articles de mon ancien blog « Un petit coucou » sur la plateforme OverBlog montrant un exemple de leurs « raids » numériques à mon encontre sur le site Rue89, devenus quotidiens à compter du mois de février 2009, et qui ont perduré sous cette forme jusqu’à mon bannissement de ce site fin juillet 2009, ses journalistes modérateurs ayant fini par céder aux harcèlements des mêmes personnes en exigeant tous les jours mon exclusion définitive. Il faut cliquer sur les trois images pour les agrandir et lire les textes. Je précise que ne s’y retrouvent pas la totalité des commentaires constituant le harcèlement dont j’étais victime, car ceux-ci étaient régulièrement supprimés par la modération quand j’y répondais. Le même cinéma se reproduisait tous les jours là où j’intervenais, mais aussi là où mes harceleurs se plaisaient à « discuter » entre eux ou harceler d’autres riverains.
Je rappelle mes publications de ces derniers jours sur le même sujet :
Comme beaucoup, écoeurée par l’incroyable partialité de l’émission, magnifiquement illustrée par la presence des deux suppots du LOL en plateau , la harcelée étant tenue à distance. Respect absolu à Florence Porcel.
Une autre chose m’a frappée : Manhack répète en boucle « à l’époque, sur Twitter, il y avait que des journalistes « . PARDON ?!
Je suis arrivée sur Twitter en 2009. Je suis universitaire, j’y ai donc suivi bcp d’universitaires. Si on me demandait, je répondrais probablement « sur Twitter, il n’y a que des universitaires » ! On ne voit que ce que l’on veut voir…
Il y avait déjà pas mal de monde sur Twitter en réalité, même à l’époque. Beaucoup de scientifiques, notamment. Pas mal de féministes aussi, ou de voix alternatives peu relayées dans les grands média. Manach *a choisi* de ne suivre que des journalistes. Dont une bonne partie, via la ligue du LOL, ont systématiquement tenté de faire taire ces voix dissidentes. Ça s’appelle choisir son camp.
Mon Twitter n’est pas parfait, bien sûr, mais je l’ai construit patiemment avec des gens tout à fait raisonnables et respectueux. Twitter n’est qu’un outil, c’est à nous de construire ce qu’on y met. Il n’y a pas de fatalité du LOL, contrairement à ce que prétend Manhack.
vous avez raison : je me suis auto-intoxiqué à force de lire dans les articles liés à cette affaire que « à l’époque, sur Twitter, il y avait que des journalistes ».
Pour autant, je ne suis pas du tout d’accord quand vous écrivez que « Manach *a choisi* de ne suivre que des journalistes. Dont une bonne partie, via la ligue du LOL, ont systématiquement tenté de faire taire ces voix dissidentes. Ça s’appelle choisir son camp ».
Non seulement parce qu’on ne saurait présenter la ligue du LOL comme « une bonne partie » des journalistes alors présents sur Twitter (ils étaient peut-être plus « influents » parce qu’early adopters, mais il y en avait tout plein d’autres), que le fait de suivre des journalistes ne signifie pas non plus « choisir son camp » (i.e. celui des méchants harceleurs que constituerait -sic- « une bonne partie » des journalistes), mais également parce que les membres de cette ligue n’ont pas *tous* « systématiquement tenté de faire taire ces voix dissidentes », ce que je cherchais donc à expliquer quand j’ai dit qu’on ne pouvait réduire ce groupe Facebook au seul harcèlement : la majeure partie des membres de ce groupe n’ont pas été nommément accusés de harcèlement, et ne sont « coupables » que par « association »..
« Twitter n’est qu’un outil, c’est à nous de construire ce qu’on y met. Il n’y a pas de fatalité du LOL » : on ne saurait non plus réduire le LOL au seul harcèlement (comme indiqué, nombre de mèmes, à commencer par les lolcats, émanent de 4chan et de cette culture du LOL).
Je n’ai nullement voulu « salir » internet, bien au contraire : j’ai voulu rappeler que cette culture en général, et 4chan en particulier, avaient aussi et surtout, malgré certaines dérives, produit & engendré un imaginaire populaire plutôt bon enfant. En retour, on ne me rétorque que le fait que 4chan & la Ligue du LOL ne seraient que des « poubelles du web » composés de « harceleurs misogynes », alors que non, ce que vous semblez par ailleurs confirmer.
Mon Twitter n’est pas parfait lui non plus, mais je l’ai moi aussi « construit patiemment avec des gens tout à fait raisonnables et respectueux ».
Et bien il serait maintenant intéressant de faire une émission sur l’émission tant il y a à dire… Cette fois avec des invité.es qui ont le recul nécessaire à la réflexion. Merci à Florence Porcel, sa présence et ses interventions étaient bienvenues !
Les images parsemant le texte d’origine n’étant plus toutes directement accessibles lors de cette copie, je recolle ci-dessous celles avec lesquelles le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait décidé de me pourchasser de manière systématique sur tout le site Rue89 à compter de cette journée de la femme de l’année 2009 – cela continuera en effet bien au-delà du 8 mars 2009, la modération, incarnée pourtant par une femme, Corinne Antoine, le laissant faire et conservant toutes ces images à la suite de mes interventions :
Une fois n’est pas coutume, je recommande vivement d’écouter cette interview réalisée par Le Média.
Noam Anouar, brigadier de police, ancien membre de la DRPP affecté à la lutte antiterroriste et l’islam radical, dénonce le harcèlement moral dont il est victime de la part de sa hiérarchie, particulièrement depuis 2011.
Entre autres choses, il explique comment à compter de cette année-là, il s’est retrouvé sur écoute, et quelles en furent les conséquences, peut-être d’emblée recherchées : d’une part, toutes ses relations qui en sont averties cessent de le contacter, et d’autre part, ceux qui l’ignorent et continuent à l’appeler sont tous approchés par les auteurs de ces écoutes, apparemment illégales.
Ce fut exactement la même chose pour moi quand je me suis retrouvée sur écoute – illégale – à compter des années 1990 : mes collègues de travail en étant pour la plupart avertis savaient ainsi qu’ils n’avaient pas intérêt à désobéir aux consignes qu’ils recevaient me concernant, dont l’interdiction totale de me parler, seuls harcèlements et agressions à mon encontre étant autorisés, et même vivement encouragés, voire ordonnés. Par ailleurs, toutes mes fréquentations d’ordre privé, hors milieu professionnel, étaient ainsi appréhendées, ce qui permettait à mes harceleurs de rendre visite à mes amis, mes connaissances, après les avoir identifiés, autant pour leur soutirer des renseignements à mon sujet que pour les convaincre de cesser de me fréquenter. En l’espace d’un an, je me suis ainsi retrouvée totalement seule face à mes harceleurs et agresseurs.
Le travail effectué sur la toile par le cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi à compter de l’année 2008 est encore le même : non seulement ses piratages informatiques et écoutes illégales à mon encontre lui permettent de collecter quantité d’informations d’ordre privé à mon sujet, mais il repère aussi tous mes contacts et leur fait savoir à sa manière extrêmement brutale et violente qu’il connaît tous nos échanges pour m’avoir mise sur écoute et me pirater, ce qui les dissuade à peu près tous de continuer à me parler… surtout à compter de l’année 2011, où les menaces à leur encontre ne sont pas légères…
Le psychopathe et ses amis du crime organisé ont en fait commencé à préparer leurs attentats islamistes des années 2012 et suivantes dès le mois de juin 2010.
Pour ce qui est des généralités concernant le harcèlement moral en entreprise, Noam Anouar dit encore une chose intéressante : on lui a fait remarquer que la performance n’était pas forcément bien vue dans la police ou l’administration, où la médiocrité, par contre, est très bien tolérée. Certes, mais contrairement à ce que semblent s’imaginer les policiers, c’est pareil dans la plupart des entreprises du secteur privé où il existe même pour de nombreux postes de vraies primes à l’incompétence. Je pense par exemple à tous les travaux payés au temps passé, pour lesquels de nombreux employeurs évitent absolument de recourir aux services de professionnels compétents ou n’hésitent pas à sanctionner ces derniers quand ils travaillent à un rythme normal ou s’avèrent capables d’effectuer les éventuelles réparations ou opérations de maintenance demandées par la clientèle au lieu de tout saboter pour pouvoir ensuite lui proposer du neuf.
Rappelons donc qu’avant Twitter, il y avait déjà les sites d’information participatifs Rue89 et Le Post, mais surtout le premier, qui n’a jamais pris les mesures adéquates pour faire cesser les harcèlements en bande organisée du malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi et de sa troupe de « déconnologues », en réalité une bande de pirates informatiques violant l’intimité de la vie privée de leurs cibles pour pouvoir ensuite indéfiniment les harceler avec des éléments d’information ainsi illégalement recueillis, qu’ils mêlent très habilement à des montagnes de calomnies, injures et menaces en tous genres, avant de poursuivre ces harcèlements par des dénonciations calomnieuses et tentatives d’escroquerie au jugement de très grande ampleur dès la première tentative de se défendre d’une des victimes.
Je publie beaucoup à ce sujet depuis les révélations du mois dernier, et c’est bien normal, puisque depuis mes tout premiers commentaires anonymes sur le site Rue89 en 2008, j’ai toujours été victime de ces criminels ayant toujours bénéficié de la complicité des journalistes aujourd’hui mis en cause.
La direction du quotidien a annoncé «se séparer» de Vincent Glad et d’Alexandre Hervaud, qui avaient été mis à pied dans cette affaire de harcèlement en ligne. La semaine dernière, deux autres licenciements ont eu lieu aux Inrocks.
Le temps des sanctions est venu dans l’affaire de «la Ligue du LOL». Lundi, la direction de Libération a fait savoir par un communiqué qu’elle «a décidé de se séparer de deux journalistes de la rédaction qui faisaient partie de cette ligue, l’un comme fondateur, l’autre comme membre actif.» Il s’agit de Vincent Glad, pigiste régulier pour le quotidien, et d’Alexandre Hervaud, rédacteur en chef adjoint de Liberation.fr. Cette décision a fait suite à «une enquête interne approfondie». «Les faits rendus publics, qui ont causé des dommages graves à plusieurs personnes, se situent à l’exact opposé des valeurs que le journal défend depuis sa fondation, créant un trouble grave et caractérisé pour Libération», explique le quotidien.
La semaine dernière, c’est la direction des Inrocks qui a annoncé le licenciement de son rédacteur en chef, David Doucet, et de son adjoint, François-Luc Doyez, pour leur participation à la «Ligue du LOL». Il leur est aussi reproché «des comportements non-professionnels dans l’exercice de leur fonction hiérarchique», révélés par des enquêtes publiées par Médiapart, l’Obs et Le Monde. François-Luc Doyez a indiqué à l’AFP «contester les motifs invoqués mais aussi la méthode pour [le] licencier.»
De nombreux témoignages de victimes
L’affaire de la «Ligue du LOL» a éclaté le mois dernier, après la publication d’une enquête du service CheckNews de Libération. L’article confirmait l’existence de ce groupe Facebook, créé il y a plus de dix ans, et rassemblant une trentaine de jeunes journalistes et de communicants. Plusieurs de ses membres ont harcelé, parfois durant des années, des internautes, notamment des blogueurs ou des militantes féministes. Certaines victimes ont dû subir des photomontages pornographiques ou antisémites.
Après la publication de l’enquête, des témoignages de victimes ont inondé Twitter, soulignant les dommages psychologiques durables de cet acharnement, mais aussi l’effet sur la carrière professionnelle des cibles de la Ligue. Certaines victimes, notamment des jeunes femmes, se sont ainsi détournées du journalisme, les membres de la Ligue du LOL étant présents dans plusieurs magazines et quotidiens nationaux. Les employeurs des membres de la Ligue ont dans leur grande majorité décidé de mettre à pied ces salariés, ou de cesser toute collaboration avec eux.
Par ricochet, l’affaire a aussi permis de délier les langues sur le sexisme prégnant dans les rédactions. Au HuffPost, trois journalistes avaient été licenciés fin 2018 pour des propos sexistes, violents et insultants tenus sur la messagerie professionnelle Slack à l’encontre de leurs collègues féminines. Une affaire similaire a eu lieu à l’été 2017 dans la rédaction de Vice France. Les associations féministes Prenons la une, Nous toutes et Paye ton journal ont lancé une grande enquête sur le sexisme et le harcèlement sexuel dans les rédactions et les écoles de journalisme, dont les résultats devraient être dévoilés dans les prochaines semaines.
Publié le 01/03/2019. Mis à jour le 01/03/2019 à 13h02.
Si les comportements de la Ligue du LOL ont pu prospérer, c’est qu’un terreau favorable à la moquerie et à l’entre-soi a été rendu possible. Retour sur ce qu’étaient Twitter et le journalisme web au début des années 2010.
Ne faites pas comme Vincent Glad ! » Cette phrase, qui résonne encore en nous, a été glanée aux alentours de novembre 2010, en cours de journalisme web dispensé à l’Institut de journalisme Bordeaux-Aquitaine (IJBA). « Dans mes cours, je me servais de lui comme d’une tête de Turc car, à l’époque, je m’étonnais des dérives de ce qu’on pouvait appeler le journalisme LOL et de l’aptitude de certains à blaguer de tout sur Twitter », réagit aujourd’hui Jean-Charles Bouniol, responsable de cette unité de l’école bordelaise.
Le journalisme web et les comportements sur les réseaux sociaux durant les premières années de la décennie 2010 sont particulièrement scrutés à la lumière des révélations d’agissements sordides (harcèlement, insultes, etc.) commis par certains membres de la Ligue du LOL (1), ce groupe Facebook ayant réuni d’influents jeunes journalistes et communicants parisiens à partir de 2009. Les témoignages de leurs victimes, comme les excuses successives des harceleurs, ont presque tous mis en avant le contexte de l’époque, propice aux moqueries, à un certain cynisme sur les réseaux sociaux balbutiants comme Twitter, où rien n’était pris au sérieux. Mais quel était ce fameux terreau mis en avant pour expliquer ces agissements injustifiables ?
Une espèce naissante
Fin des années 2000. L’ambiance est au choc des cultures : d’un côté, la presse papier est déjà en crise. De l’autre, les sites Internet (lancés par les journaux et magazines à la fin du siècle précédent, ou par des médias en ligne, plus neufs, innovants mais économiquement instables, comme Rue89, LePost.fr, Owni, Quoi.info, Newsring…) gagnent en audience. Conjointement les réseaux sociaux, eux aussi, sont en plein boom. Facebook se développe en France à partir de 2007, Twitter voit ses premiers gazouillis francophones envoyés l’année suivante. Sur ce réseau de « microblogging » – selon le terme de l’époque –, quelques aficionados des nouvelles technos et des blogueurs confirmés côtoient des journalistes, souvent jeunes, qui y décèlent un intérêt professionnel. Ils y découvrent une grammaire bizarre, voire répulsive, pour le grand public (140 signes composés de RT, @ et #), une interface sommaire très éloignée des fonctionnalités actuelles (voire de Facebook au même moment), un univers plutôt masculin, une tendance à l’entre-soi (comme le montre cette infographie datée de 2011)… L’élection présidentielle française de 2007, l’élection américaine l’année suivante, le crash de l’avion sur l’Hudson en 2009, les premiers fact checkings politiques en France, le printemps arabe en 2010… autant d’événements suivis grâce à Twitter et Facebook, qui donnent l’impression que l’actualité s’accélère et se déporte sur le Web.
Mais, derrière les écrans des rédactions, des journalistes, jeunes, mal rémunérés et peu considérés paient les pots cassés d’un métier qui se cherche, avec ses formats encore en friche : écriture en direct, vidéos, datajournalisme, etc. « La forme était malléable, les façons de faire nouvelles, rédhibitoires pour certains, mais elles suivaient l’évolution d’un métier qui a toujours été technique », raconte Philippe Couve, créateur de l’Atelier des médias sur RFI. « On percevait une utopie dans le journalisme web », explique Samuel Laurent, salarié du site du Figaro à l’époque et aujourd’hui responsable des Décodeurs au Monde. « En pleine sinistrose à propos de l’avenir du papier, on sentait que quelque chose allait se passer », note Pierre Savary, directeur de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille dont il a dirigé les études dès 2008.
“On ne nous considérait plus comme des réparateurs d’imprimante, mais comme des journalistes qui pouvaient être utiles”
Dans les écoles, c’est aussi le Far West : « Il y avait des écarts de compétences inédits entre étudiants classiques et d’autres, au profil plus geeks, qui maîtrisaient les outils et ce langage », se souvient encore Pierre Savary. Dans l’école lilloise, on regroupe, « durant deux ou trois promos », les élèves par niveau de compétences 2.0. Au programme, recommandations d’usage (« comment se servir de Twitter comme outil journalistique ») ou introduction au LOL journalisme (comme on peut le lire sur ce tweet de Christophe Carron, membre de la Ligue du LOL et futur rédacteur en chef de Slate, à destination de Vincent Glad, formateur à l’ESJ, et retweeté, fait remarquable, par… l’étudiant d’alors Hugo Clément). Mais l’enseignement était encore très sommaire, et donnait surtout l’impression d’être réalisé avec les moyens du bord. « La responsabilisation des étudiants sur les réseaux sociaux était prioritaire et l’est toujours, explique Jean-Charles Bouniol, enseignant à Bordeaux. Mais c’étaient des considérations que j’exprimais en cours, elles ne faisaient pas nécessairement partie des sujets discutés en réunion pédagogique. »
Dans les rédactions, on commence doucement à ne plus considérer ces geeks remisés dans un coin « comme des réparateurs d’imprimante, mais comme des journalistes qui peuvent être utiles », dit Alice Antheaume, passée par les sites de Télérama, 20 Minutes et aujourd’hui directrice exécutive de l’Ecole de journalisme de Sciences Po Paris. Entre-temps, en 2009, un article du Monde, « Les forçats de l’info », a fait l’effet d’une bombe : les sites d’information sont animés par des « journalistes “low cost” », des « Pakistanais du Web » ou encore des « esclaves consentants », écrit Xavier Ternisien – qui a par ailleurs refusé de répondre à nos questions. « J’étais comme un fou quand j’ai lu ça », fulmine encore Eric Mettout, directeur adjoint de la rédaction de L’Express, rattaché à son site depuis 2000. « Ce papier a au moins permis de mettre le doigt sur le fait que tous les journalistes web connaissaient les mêmes problèmes : précarité, manque de considération de leurs pairs… Ça nous a fédérés », mesure Samuel Laurent. « Cela a jeté une forme de désolation parmi nous. Alors, nous nous sommes rencontrés, avons commencé à échanger, à nous organiser pour valoriser nos métiers », raconte la journaliste Mélissa Bounoua dans Télérama. Dans la foulée, un groupe informel, le Café des OS – pour ouvriers spécialisés, pied-de-nez au vocabulaire de l’article du Monde – est créé, afin de faire connaître leurs conditions de travail, mais permet surtout de se rencontrer entre « Pakis du Web ». Et parmi ces « forçats », on trouve la « crème » de Twitter de l’époque, composée de journalistes sortant d’école, en stage, pigistes ou déjà en poste : certains membres de la Ligue du LOL (créée par Vincent Glad la même année), mais pas seulement. « L’ambiance était bon enfant, on se croisait, se souvient Steven Jambot, ex-étudiant de Toulouse embauché à France 24 (avant un crochet à la tête de Mashable France et aujourd’hui à RFI), avec un compte Twitter déjà bien garni en abonnés. Une bande de jeunes gens bossant sur le Web s’est rapidement constituée, qui a petit à petit imposé un ton vachard et s’est posée comme ambassadrice de la coolitude et de l’influence. »
La force du réseau (social)
Pour un jeune journaliste arrivant sur le marché du travail, sans réseau dans le métier et sans – trop – d’expérience en rédaction, les places sont chères et rares. « Dans les écoles de journalisme, c’est en général le directeur qui aide à entrer en contact avec les médias parisiens, dit Steven Jambot. Twitter permettait d’avoir directement accès aux rédacteurs en chef, avec une carte de visite à présenter assez complète : quels sujets nous intéressaient, comment on interagissait avec les autres, à quoi ressemblaient nos productions. »
Dans un dossier intitulé « Toi aussi, deviens un twitto » daté de 2011, Télérama observait le fonctionnement en vigueur : « Suivre les gros comptes dans l’espoir qu’ils vous suivent en retour. Leur envoyer des messages brillants, risquer le clash. Se faire remarquer, sans en faire trop. Une blague ratée et hop, vous voilà tout unfollowé. En revanche, si vous êtes malin… Vincent Glad, à 26 printemps, est déjà suivi par tous les journalistes qui comptent. » Nombreux étaient ceux qui pensaient alors obligatoire de prendre la parole, d’interagir, pour sortir du lot et pouvoir obtenir un petit poste quelque part. Se faire discret, c’était prendre le risque de passer sous les radars des rédactions. Sur cet espace sans barrière hiérarchique que semblait être Twitter, on pouvait avoir la logorrhée facile, avec le risque d’en faire trop. Claire (2), aujourd’hui journaliste de 34 ans dans un hebdo parisien, explique dans Téléramaque « l’aptitude à manier Twitter était alors plus importante que les qualités journalistiques ». « Je mourais d’envie de faire partie de ces “cool kids”, explique aujourd’hui Sophie (2), ancienne journaliste sortie de Sciences Po Lille au début des années 2010. Ils discutaient en public avec les chefs, des “darons”, cool eux aussi, et ils squattaient les places dans toutes les rédacs qui nous faisaient rêver. Mais en les rencontrant, je me suis rendue compte que ce n’étaient pas eux qui allaient me donner du boulot. Pire : ils galéraient aussi dans ce métier, entre piges et contrats précaires. »
N’empêche : nombre de recruteurs semblaient séduits par ces beaux parleurs. « Certains rédacteurs en chef s’en défendent aujourd’hui, mais ils ont pu recruter sur le nombre de followers. Ça a pu servir de valeur marchande autant que ça a pu freiner des débuts de carrière », dit Samuel Laurent du Monde.fr. Les tweets postés avec le mot-clef #FollowFriday, qui indiquaient, le vendredi, quels étaient les comptes intéressants à suivre, ou encore l’appli Klout, système de calcul de l’influence et de la popularité de son compte Twitter, passent aujourd’hui pour des aberrations narcissiques, mais étaient alors pris au sérieux. Eric Mettout de L’Express le confesse : « C’est sur Twitter qu’on suivait le travail des journalistes 2.0, on les scrutait, on se les piquait entre nous. » Les gens interrogés pour cet article disent tous avoir été repérés via un tweet, voire « un article qui a buzzé et m’a valu un entretien pour un poste sur le site de 20 Minutes », plus que pour leurs écrits journalistiques.
Dérapages incontrôlés
L’affaire de la Ligue du LOL a mis en lumière l’existence des leviers de cooptation dans ce tout petit milieu, notamment parce que certains de ses membres sont passés par plusieurs rédactions innovantes et attractives comme Slate, Owni, Le Mouv’, Libération, 20 Minutes... Leurs chefs, d’ailleurs, y allaient eux aussi de leurs tweets rigolos – ils sont aujourd’hui peu enclins à assumer l’ambiance instaurée à l’époque, et n’ont, pour la plupart, pas souhaité répondre à nos questions.
Ce contexte d’« un petit milieu concentré sur un petit réseau » (Samuel Laurent) renforçait le sentiment d’appartenance à « un village gaulois peuplé de gens irascibles », comme le décrit Eric Mettout : « Si on ne répondait pas aux attaques, notamment de la vieille garde journalistique, on se faisait bouffer tout cru. Avec le recul, aller au (tweet)clash était en fait une perte de temps. » Tout le monde semblait y utiliser, comme le dit Alice Antheaume de Sciences Po Paris, « le même jargon » et « développer un esprit de corps », que l’on soit membres de la Ligue du LOL ou journalistes plus discrets ou sérieux. « On cherchait simplement des journalistes capables de maîtriser ces techniques, qui manipulaient les réseaux sociaux, qui pouvaient certes créer des fakes grossiers pour faire rire, mais qui savaient aussi ne pas se faire avoir, défend toutefois Eric Mettout. On n’a pas su voir certains signaux. A force de leur répéter qu’ils étaient les meilleurs, on a créé des monstres. On les a sûrement fait grandir trop vite… »
Comment une Ligue du LOL a pu prospérer si cette communauté de jeunes 2.0 adoubés par leurs aînés était au centre de toutes les attentions ? « Je suis sûr que les rédacteurs en chef de l’époque savaient très bien ce que leurs employés/amis faisaient sur Twitter. Mais ça les arrangeait bien d’avoir des ambassadeurs de leur média très populaires », nous dit l’un de nos interlocuteurs en off. Il faut cependant se souvenir qu’à l’époque Twitter ne comportait pas de fils de conversation, pas d’outil de recherche ou ne faisaient pas apparaître les échanges de personnes que l’on ne suivait pas, pouvant créer des angles morts propices aux dérives. Et quand des dérapages ont été signalés, ils sont restés « lettre » morte.
« Twitter était un parcours non fléché. Si les médias et les grands chefs n’avaient pas déserté les réseaux sociaux, on aurait pu éviter cette situation. Certaines sorties repérées à l’époque et les comportements mis en lumière aujourd’hui sont des fautes journalistiques », juge Jean-Charles Bouniol, enseignant à l’IJBA. Aurait-il fallu édicter des règles ? « Je n’étais pas spécialement pour la création d’une charte des médias sur les réseaux sociaux. Avec le recul, c’est vrai que des garde-fous auraient été bienvenus », complète Samuel Laurent, qui indique toutefois que « l’usage de Twitter chez les journalistes s’est très vite normalisé, notamment à partir de 2012 : l’élection présidentielle a ouvert le réseau à d’autres personnes, dont les militants politiques ». Qui ont repris, avec brio, le flambeau du harcèlement 2.0.
En 2019, Twitter a changé, les journalistes se sont policés et le web-journalisme est enfin mieux considéré. Les questionnements sur l’encadrement et la formation parcourent aujourd’hui la profession. Ce n’est pas ce qui résoudra tous les problèmes mis en lumière par l’affaire de la Ligue du LOL, mais c’est déjà ça : « Sexisme, cyberharcèlement et responsabilisation sont des thématiques que nous abordons ou allons aborder frontalement dans les formations que je donne, notamment avec le collectif Prenons la une », précise Philippe Couve. Et dans les cours de journalisme web donnés à l’école de journalisme de Bordeaux, l’exemple à ne pas suivre de Vincent Glad a été remplacé par celui de Donald Trump. Au moins son compte Twitter ne souffre pas d’ambivalence.
(1) Un journaliste de Télérama a fait partie de ce groupe. Une procédure Ressources humaines interne est en cours.
Une femme tunisienne, une marraine libanaise, un parrain martiniquais… Arnaud Aubron, le nouveau patron de « Courrier international » (Groupe Le Monde) semble prédestiné à son poste. L’hebdomadaire francophone, qui offre une sélection d’articles de la presse mondiale, va comme un gant à ce fou de voyages, né à Palaiseau. A bientôt quarante ans, il a visité 40 pays…
Après Sciences po Paris et le Centre universitaire d’enseignement du journalisme (Strasbourg), Arnaud Aubron fait ses premières armes au secrétariat de rédaction de « Libération ». « Je rêvais de Libé. J’ai vécu la grande aventure de la presse à l’ancienne « , sourit-il. Neuf ans à réécrire des articles, jusqu’à devenir rédacteur en chef adjoint édition. Il écrit aussi, se spécialisant sur la drogue. Ce fils d’un directeur informatique, qui a eu son premier ordinateur à six ans, plonge en 2006 dans les abîmes de l’Internet, en lançant le blog Drogues News.
De Rue89 au festival déjanté Burning Man
Un an plus tard, il crée Rue89 avec Pierre Haski, Laurent Mauriac et Pascal Riché après leur départ de « Libé « . Vingt heures de travail par jour, plusieurs « gros coups » et une ambiance de cour de récréation qui sied bien à ce fan de Burning Man, le festival déjanté dédié à la création qui se déroule fin août dans le désert du Nevada, fréquenté notamment par les patrons de Google.
Serge July et Pierre Haski sont ses pères spirituels, tout comme Louis Dreyfus (aujourd’hui patron du « Monde »), qui l’arrache à Rue89 et le nomme rédacteur en chef numérique des « Inrockuptibles ». Propulsé codirecteur aux côtés d’Audrey Pulvar, il ne tiendra que deux mois. « Je n’ai pas grandi dans une ambiance de coups tordus », commente-t-il sans rancune. « Une grande bosseuse, mais un tel appétit de pouvoir… »
Après quelques missions de conseil, Louis Dreyfus l’appelle à la tête de « Courrier international » pour développer le numérique, enrayer la baisse des ventes (172.821 exemplaires) et diversifier les revenus. Un plan social est en cours. « « Courrier international », c’est la curation avant Internet : on traduit des articles de journaux divers. Demain, on pourrait devenir un traducteur de vidéos », esquisse-t-il. Avant d’ajouter : « Quand on referme ce journal, on a l’impression d’avoir voyagé. » Comme après une conversation avec son patron.
C’est en fait l’affaire du possible financement occulte de la campagne d’Edouard Balladur en 1995 via un mécanisme de rétrocommissions qui sera examinée au mois d’octobre prochain.
Pour celle de l’attentat proprement dit, il faudra encore attendre…
Personnellement, je ne demande pas mieux que de parler, c’est-à-dire de témoigner de ce que je sais et d’expliquer aussi ce que j’ai pu comprendre de manière rétrospective après avoir recollé quelques morceaux de puzzle, le tout, bien évidemment, éléments de preuves à l’appui.
Je l’ai déjà dit à de multiples reprises.
Cependant, les magistrats brestois, ultra CORROMPUS, y sont violemment opposés…
Affaire Karachi : procès sur le volet financier en octobre
Par Le Figaro.fr avec AFP
Mis à jour le 02/03/2019 à 19:12
Publié le 02/03/2019 à 18:39
Le procès de six protagonistes du volet financier de l’affaire Karachi, concernant des soupçons de commissions occultes en marge de la campagne présidentielle d’Édouard Balladur en 1995, se tiendra au tribunal correctionnel de Paris du 7 au 31 octobre, révèle l’AFP d’après des sources concordantes.
Ce procès pour «abus de bien sociaux» sera le premier à se tenir dans cette affaire hors norme, née après l’attentat de Karachi qui avait fait quinze morts, dont onze ouvriers français de la Direction des chantiers navals (DCN), le 8 mai 2002.
L’enquête terroriste privilégiait au départ la piste du groupe Al-Qaïda avant de s’en éloigner en 2009 et d’explorer celle de représailles menées après l’arrêt par la France du paiement de commissions en marge de contrats de ventes de sous-marins au Pakistan (contrat Agosta) et de frégates à l’Arabie saoudite (contrat Sawari II).
Dans ce premier volet, dit terroriste, de l’affaire Karachi, toujours entre les mains des juges d’instruction du tribunal de Paris, aucune mise en examen n’a été prononcée à ce jour.
Trois hommes politiques, trois hommes d’affaires
Mais cette affaire a aussi conduit à révéler un possible financement occulte de la campagne de M. Balladur en 1995, via ce mécanisme de rétrocommissions.
Pour examiner ce nouveau volet financier, une seconde enquête avait été ouverte en 2011, déclenchée par des plaintes de familles représentées par l’avocat Olivier Morice. En juin 2014, les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire avaient ordonné le renvoi en correctionnelle des principaux protagonistes.
Cinq ans après et de nombreuses péripéties judiciaires plus tard, six prévenus sont finalement convoqués pour être jugés pour « abus de biens sociaux » et « recel ».
Trois sont issus du monde politique: Nicolas Bazire, ex-directeur de campagne d’Édouard Balladur et aujourd’hui un des dirigeants du groupe de luxe LVMH ; Renaud Donnedieu de Vabres, ex-conseiller du ministre de la Défense François Léotard ; Thierry Gaubert, alors membre du cabinet du ministre du Budget Nicolas Sarkozy.
Les trois derniers viennent du monde des affaires: Dominique Castellan, ancien patron de la branche internationale de la DCN (maintenant Naval Group) ; l’homme d’affaire franco-libanais Ziad Takieddine et l’intermédiaire espagnol d’origine libanaise Abdul Rahman Al Assir.
Dans cette enquête, les cas d’Édouard Balladur et de François Léotard, qui relèvent de la Cour de justice de la République (CJR), ont été disjoints. L’ancien premier ministre et son ministre de la Défense ont été mis en examen en mai et juillet 2017 pour « complicité d’abus de biens sociaux ». Nicolas Sarkozy, ex-ministre du Budget, a pour sa part été entendu comme témoin par la CJR.
Procès dans l’affaire Karachi : une « première victoire » pour l’avocat des victimes
« Des protagonistes pourraient dire des choses extrêmement compromettantes pour ceux qui étaient au pouvoir lorsque cet attentat a eu lieu », a expliqué maître Olivier Morice, avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi.
L’avocat Olivier Morice, à la Cour européenne des droits de l’homme, le 23 avril 2015 à Strasbourg. (PATRICK HERTZOG / AFP)
« C’est une première victoire », s’est félicité dimanche 3 mars sur franceinfo Olivier Morice, avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi, alors que s’ouvrira en octobre un premier procès. Des protagonistes du financement de la campagne d’Édouard Balladur comparaîtront pour abus de bien sociaux. L’avocat souligne également la « pugnacité des familles » des victimes de l’attaque, qui avait fait 14 morts en 2002.
franceinfo : Êtes-vous satisfait de l’annonce de ce premier procès ?
Olivier Morice : C’est une première victoire. Je rappelle que lorsque nous avons déposé plainte en 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le procureur de la République de Paris s’était empressé d’expliquer que ce dossier n’aboutirait pas, qu’il n’y avait pas eu de rétrocommission. Et que de toute manière, s’il y avait quelque chose, les faits étaient prescrits.
Aujourd’hui, nous avons énormément avancé, grâce la pugnacité des familles. Ce procès va se dérouler à partir du mois d’octobre, il a fallu batailler dur et ferme pour éviter toutes les procédures qui ont été mises en place pour retarder ce procès et la tenue de cette audience. Les véritables responsabilités ne se tiendront pas exclusivement devant le tribunal correctionnel, puisqu’Édouard Balladur et François Léotard sont également mis en examen par la Cour de justice de la République et nous espérons qu’un jour le Premier ministre, qui va bientôt avoir 90 ans, puisse enfin répondre devant la justice des faits qui lui sont reprochés.
Ce procès d’octobre va-t-il servir à déterminer des responsabilités dans cet attentat ?
Ce que nous dénonçons, c’est le fait que des rétrocommissions sont susceptibles d’avoir permis le financement de la campagne d’Édouard Balladur. L’arrêt du versement de ces commissions, décidé par Jacques Chirac, aurait pu avoir des conséquences sur la décision prise par des commanditaires de faire des représailles et de toucher des salariés français, pour signaler à la France qu’elle n’avait pas tenu sa parole. Ce que nous dénonçons aussi à travers cette procédure, c’est le fait que l’État n’ait pas mis tout en œuvre pour que les commanditaires et les exécutants de cet attentat absolument odieux puissent être jugés devant la justice.
Vous attendez des juges qu’ils fassent ressortir certaines évidences ?
Oui, nous attendons aussi peut-être que certaines voix se délient. Par exemple monsieur Takieddine, qui fait partie des six personnes renvoyées devant le tribunal correctionnel, aurait beaucoup de choses à dire. Des protagonistes pourraient dire des choses extrêmement compromettantes pour ceux qui étaient au pouvoir lorsque cet attentat a eu lieu.
Péter les plombs avec des fonctionnaires qui ne font que leur travail le plus correctement possible, ce n’est pas bien malin ni très recommandé…
Pour Jean-Luc Mélenchon, la convocation en justice subséquente était attendue depuis les perquisitions mouvementées d’octobre dernier.
Mais pour Jean-Marc Donnadieu, le problème est tout récent.
Manifestement, il aura voulu à tout prix faire la démonstration que mes prédictions du début de l’année étaient tout à fait sérieuses et fiables.
En effet, il vient de réitérer publiquement sur sa page Facebook des menaces pour lesquelles il a reçu par courrier recommandé un premier avertissement en date du 21 février 2019 :
Je vais répondre et demander la plainte contre moi, parce que c’est un recommandé remis en :mains propres quand même.
Quand on a une connasse au téléphone qui ne vous laisse pas parler alors que je lui demande poliment de me laisser parler, qui vous dit « les trucs qu’ils nous ont mis là … », « il ne faut pas croire ce que disent les journaux », « on s’en fout des heures que vous faites », « c’est pas possible d’être aussi borné » moi je m’énerve et je lui dis d’aller se faire enculer, et en hurlant …
Alors que je demandai pourquoi alors qu’une hausse de la prime d’activité est annoncée, pourquoi moi elle se réduit et que je perd de l’argent par rapport au mois d’avant …
Donc je le redis qu’elle aille se faire enculer avec du papier verre, du fil barbelé, et du piment!
Jean-marc Donnadieu En plus c’est faux parce que j’ai fait les calculs pendant qu’on parlé et j’ai dis « c’est vrai vous avez raison c’est bien le bon montant », conversation enregistrée je vais lui mettre le sum à cette connasse…
Pour Jean-Luc Mélenchon, le gouvernement veut lui « pourrir la vie »
Le leader de La France insoumise dénonce sa convocation en justice après les accrochages qui avaient émaillé la perquisition de son domicile et du siège du parti.
Source AFP
Modifié le 03/03/2019 à 08:07 – Publié le 02/03/2019 à 19:27 | Le Point.fr
Jean-Luc Mélenchon n’a pas franchement apprécié d’être convoqué par la justice quelques mois après des perquisitions mouvementées en octobre dernier. Il qualifié samedi « d’abus de pouvoir » d’un régime « autoritaire qui a décidé de [lui] pourrir la vie » avec cette convocation. Le parquet de Bobigny a annoncé vendredi soir avoir convoqué le chef de file de la France insoumise (LFI) ainsi que plusieurs cadres de son parti, dans le cadre de l’enquête ouverte pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Ces investigations portent sur les accrochages qui ont émaillé les perquisitions visant son domicile et le siège de LFI en octobre 2018.
« Ça va être comme ça jusqu’au moment où ils me mettront en prison, ou bien ils décideront que je suis inéligible. Ils font ça dans tous les pays, alors pourquoi pas ici ?Macron est une sorte de pointe avancée des trouvailles autoritaristes des libéraux », a déclaré le député de Marseille, convoqué la semaine prochaine. « Tout ça n’a rien à voir avec la justice. C’est un abus de pouvoir, ça fait partie des mesures autoritaires d’un régime qui est lui-même autoritaire et a décidé de me pourrir la vie en me convoquant à intervalles réguliers sous un prétexte ou un autre », a-t-il dénoncé en marge d’une avant-première à Marseille de J’veux du soleil !, le documentaire de son collègue LFI de l’Assemblée François Ruffin.
« Ça va être à répétition, chaque fois qu’on va s’approcher d’une élection. Chaque semaine, il y a quelque chose. La semaine dernière, j’étais un antisémite ; cette semaine, un repris de justice ; la semaine prochaine, il y aura autre chose. » Avant la projection, l’ancien membre du PS est brièvement revenu sur la mobilisation des Gilets jaunes, estimant la réaction du gouvernement digne d’une « dictature ». « Seize semaines d’insurrection dans un pays avancé, c’est un fait absolument et radicalement nouveau », a salué Jean-Luc Mélenchon, s’attendant à « un très gros événement » le 16 mars, date citée par de nombreux Gilets jaunes pour intensifier leur mouvement.
Perquisitions LFI : Mélenchon convoqué par la justiceCoignard – Le naufrage de Jean-Luc MélenchonEuropéennes : les « holovans » des Insoumis recalés par plusieurs villesCoignard – L’art du mensonge en politique, de Marine Le Pen à Mélenchon
Ouah… quelle formation il a celui-là… six mois et demi comme « animatrice de Minitel rose »… et c’est leur référence à tous…
Et l’on s’étonne du résultat… et de le voir monter au créneau pour défendre ses petits… et comment…
On le qualifie désormais sans hésiter de « misogyne » dans les commentaires sur sa dernière émission TV pour ASI, comme par exemple dans celui-ci qui est un des plus récents :
Drôle d’émission, drôle de titre. C’est la première fois que je suis autant outrée et choquée par les propos tenus dans une émission d’ASI et la première fois aussi que j’éprouve le besoin de laisser un commentaire. DS, malgré plusieurs réactions justes, étonne par moment par la complicité qu’il semble avoir avec les invités. Je pense notamment à ce moment hyper gênant où il est question des jeunes filles préados qui se lacèrent les bras. Les sourires des invités, leur amusement à ce sujet m’a laissée et continue à me laisser sans voix.
Les rires, les rires de complicité sont de la violence. La bande du lol, une bande de petits cons arrogants et manipulateurs. Les invités de l’émission, deux misogynes.Daniel S trop complaisant et donc complice. Alerte alerte !!!!!
Merci de vous réveiller un peu et de mieux choisir vos invités à l’avenir. Ce n’est pas normal d’avoir une telle émission sexiste de la part d’un média alternatif. Et puis aussi, puisque j’y suis, il me semblerait pertinent d’être plus sur un mode de coanimation. Les assistantes de DS que l’on voie sur le plateau sont toujours des femmes, jeunes et la plupart du temps très effacées. Merci de permettre à ces journalistes d’avoir plus de place dans le débat en apportant elles aussi la contradiction aux invités. On sent bien qu’elles n’y sont pas autorisées.
Je ne connaissais pas ses début de « webjournaliste » jusqu’à ce jour et viens tout juste de les découvrir, d’abord ici :
Etant toujours très occupée à me défendre contre ses protégés Pascal Edouard Cyprien Luraghi (dont la tata Rollande, prostituée à Strasbourg, s’est installée en Tunisie avec son dernier souteneur quand elle a pris sa retraite, lui-même s’étant fait connaître sur le net avec de nombreux écrits pornographiques et sado-masochistes dont un traduit de l’anglais sur des pratiques BDSM), et Jean-Marc Donnadieu (orphelin de père élevé aux films pornographiques qu’il regardait avec sa tata quand il était petit, puis devenu échangiste adepte de BDSM, ayant eu pour beau-frère le patron de l’unique boîte gay de Béziers, etc, etc…), je n’avais jamais pensé à fouiller le net à la recherche de renseignements sur le soi-disant « journaliste » qui le 10 septembre 2013 s’était permis de faire une émission à mon sujet sans avoir jamais cherché à me contacter au préalable, émission au cours de laquelle il n’avait bien évidemment exposé à son public que la version entièrement fausse, mensongère, du cybercriminel, harceleur et mythomane Pascal Edouard Cyprien Luraghi concernant nos différends.
Pour le coup, je commence à comprendre qu’avec ma formation d’ingénieur informaticien ayant débuté par les classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs (maths sup et maths spé), je suis complétement has been, juste bonne à jeter chez les fous… Ce n’est pas du tout ce qu’il faut pour être crédible chez les journaleux dans le vent, mieux vaut avoir bouffé de la pornographie à toutes les sauces dès le plus jeune âge et terminé par un CAP de coiffure décroché assez péniblement à l’âge de 19 ans (cas de Jean-Marc Donnadieu de Béziers) ou quitté l’école à 14 ans en situation d’échec et sans aucun diplôme (cas du psychopathe Pascal Edouard Cyprien Luraghi).
C’est donc ici que Jean-Marc Manach raconte son expérience selon lui très formatrice d’ »animatrice de Minitel rose » :
J’ai bien connu, et pratiqué, le Minitel, qui sera définitivement débranché ce 30 juin 2012. J’ai même été payé pour ça. Etudiant, au mitan des 90′s, j’avais besoin de gagner de l’argent : le mercredi, j’étais animateur dans des centres de loisirs pour enfants, la nuit, j’étais « animatrice » minitel rose.
France Telecom a décidé de débrancher le minitel ce 30 juin 2012. En 2011, 420 000 personnes “seulement” se sont connectées, contre 25 millions à son apogée. 3615 Ulla, la plus connue des messageries roses, totalise encore 21 000 connexions par mois, contre 2 millions il y a 10 ans.
Je n’ai pas travaillé pour Ulla, mais pour un de ses concurrents. J’ai plusieurs fois eu l’occasion d’en parler autour de moi, et les réactions amusées de ceux à qui j’expliquais comment je me faisais passer pour JFbi21ans, et/ou Jacqueline69 me poussent à faire ce “coming out” télématique. C’était il y a près de 20 ans, j’avais besoin d’argent, c’était un petit job pour étudiant, ça m’a permis de faire mes premiers pas sur les réseaux (en étant payé pour communiquer), et même si ce n’était pas très bien payé, j’ai vraiment beaucoup appris.
J’avais quatre ou cinq minitel devant moi afin de pouvoir mener autant de “chats” en simultané. J’avais un minitel dédié aux scénarios coquins -ou messages généraux- que j’envoyais à l’ensemble des connectés (qui pensaient, pour la plupart, que je ne discutais qu’avec eux, en privé), et je me servais des quatre autres minitel pour avoir des conversations individualisées, notamment pour ceux qui avaient l’impression de ne discuter qu’avec des “animatrices” ou des robots. J’ai fait ça pendant un peu plus de 6 mois, et ce fut… passionnant, vraiment.
Je ne vendais pas mon corps, mais mes mots
J’y ai d’abord appris à taper sur un clavier (discuter en temps réel avec des dizaines de gens sur cinq minitel en même temps, ça vaut tous les cours de secrétaire), mais aussi et surtout que la “télématique“, les réseaux, le “virtuel“, c’est pas une question de tuyaux ni de technologie : ça sert aussi, d’abord et avant tout à connecter des êtres humains entre eux (même s’ils avaient l’impression de causer avec JFbi21ans ou Jacqueline69 :~). D’aucuns l’ont découvert avec le web2.0, moi, ce fut avec le minitel rose, au milieu des années 90.
Ah ben moi, à cette époque, j’avais déjà une expérience conséquente et assez variée d’ingénieur d’études en informatique et discutais avec mes collègues via messageries professionnelles. Personne n’est parfait, hein… J’utilisais aussi le Minitel, mais pas pour discuter… Suis-je nulle, quand même… A propos, savez-vous ce qu’est le Minitel ? C’est une de ces escroqueries faramineuses dont l’administration française a le secret, France Télécom qui disposait alors du monopole d’Etat sur les télécommunications ayant réussi à vendre très cher en l’habillant de son fameux Minitel ce qui n’était en fait que le réseau… Internet… ce qui aura énormément retardé son accès direct pour le public français, et uniquement celui-là… Passons…
Je m’arrête là dans la recopie du texte de M. Manach, dont la suite devient salace, pour faire remarquer qu’à ce stade, outre qu’on est quand même, déjà, assez éberlué de savoir quels sont ses débuts de journaliste web, on a bien du mal à dépasser cette phrase : « discuter en temps réel avec des dizaines de gens sur cinq minitel en même temps, ça vaut tous les cours de secrétaire ». Personnellement, je bute complètement là-dessus, et n’aurais certainement pas poursuivi ma lecture si je n’avais cherché à en savoir un peu plus sur son auteur, et même en étant très motivée, j’ai dû me forcer… C’est dire à quel point ça choque : il est bien profondément misogyne et n’en est même pas conscient !
Voici, pour l’exemple, le programme d’une formation au secrétariat de direction :
Un ou une secrétaire ne doit pas seulement savoir taper sur un clavier, mais comme la plupart du temps, c’est encore une femme, M. Manach méprise son travail et réduit toutes ses compétences à celle-là, faisant notamment l’impasse sur des qualités humaines et relationnelles qui lui font totalement défaut, à lui, prétendument « journaliste d’investigation », qui ne voit même pas l’intérêt de recueillir les versions des différentes parties en cause avant de faire une émission sur un conflit ayant déjà donné lieu à plusieurs procès… mais l’une d’elles n’étant qu’une femme, il peut ou doit la mépriser comme toutes les autres…
La suite du texte est intéressante. On y apprend comment le Minitel rose réunissait en fait beaucoup d’hommes passant leur temps à satisfaire mutuellement leurs fantasmes les plus débridés… M. Manach comme les autres, car il y trouvait bien son compte lui aussi, il le dit assez clairement.
Il s’est donc plu à cette époque à jouer des personnages de femmes parmi les plus méprisées de la gent masculine, à s’imaginer ce qu’elles pouvaient être, penser, ressentir, afin de leur faire tenir des propos qui étaient en fait les siens, ou à leur conférer des personnalités de son point de vue plus évoluées que celles des vraies femmes également animatrices du même service, qui elles n’avaient sans doute pas autant de patience que lui avec les clients, ou ne prenaient avec eux aucun plaisir, n’étant nullement perverses…
Il n’est pas tombé dans cette marmite-là par hasard.
Tous les étudiants ayant besoin de gagner de l’argent pour vivre n’ont pas fait ce job. Le panel des possibles est tel qu’il faut bien des prédispositions ou inclinations particulières pour s’arrêter à celui-là, de nature à faire fuir la plupart des demandeurs d’emploi, hommes et femmes.
J’ose à peine faire remarquer qu’il était aussi, le mercredi, animateur dans des centres de loisirs pour enfants, il va m’accuser de le traiter de pédo, m’enfin, c’est bien lui qui le dit, je n’invente rien.
Sur ce, je termine par le début de cette interview ou conférence de mai 2014 où il rappelle lui-même que le net de la fin des années 1990 était le royaume des pédophiles, des terroristes et des nazis – mais il s’en moquait et surtout, dit-il, se « moquait » de cette prétendue « diabolisation d’Internet », étant déjà dans le déni de ses phénomènes pervers ou de la perversité de ceux qu’il y côtoyait (no comment…) :
Jean-Marc Manach, pionnier du journalisme d’investigation sur le web, nous parle des hackers des débuts d’Internet, de datajournalisme et nous rélève la liste des centres d’écoute de la DGSE.
Lundi 12 mai au Numa (link is external) – Jean-Marc Manach qui raconte 15 ans de métier dans une conférence, c’est une liste sans fin de « trucs rigolos » – c’est comme ça qu’il qualifie ses scoops, découverts à force de bidouille et de bon sens. « Animatrice de Minitel rose et vidéaste expérimental », Manach est devenu journaliste, « par hasard », à 29 ans. Quelques connaissances en programmation web plus tard, il devient @manhack (link is external), journaliste-hacker que le manuel « de recherche sur Internet » de la NSA (link is external) fait bien rigoler :
« En fait, toutes les techniques présentées par la NSA pour faire de l’open source intelligence, on les connaissait déjà, c’est plutôt rassurant ! »
Aux débuts d’internet, des « pédo-nazis » et des hackers
« A la fin des années 1990, on parlait d’Internet au 20 heures pour dire que c’était vachement bien, qu’il y avait la bibliothèque du Congrès et les œuvres du Louvre en ligne, mais qu’il y avait des pédophiles, des terroristes et des nazis. C’est à ce moment-là qu’on a inventé cette expression de « pédonazi », pour se moquer de cette diabolisation d’Internet (link is external) et des hackers.
Ce blog a été créé le 6 janvier 2015 pour prendre le relais du Petitcoucou venant d'être suspendu sans préavis ni avertissement en milieu de journée. Ayant eu cette fonction jusqu'au 1er février 2015, il devient un doublon du Petitcoucou suite à la réouverture de ce dernier après trois semaines de suspension, et sa reprise d'activité à compter du 2 février 2015.
Les statistiques de ce blog sont bloquées depuis le 21 janvier 2015. Plus aucun compteur n'est incrémenté, ceux des visites du jour restent à zéro, les mises à jour ne se font plus.
Avis du 24 janvier 2015
Mes statistiques "avancées" sont de retour et font apparaître un record de visites le 21 janvier 2015 - record très modeste, mais néanmoins record pour ce blog nouveau-né.
En revanche, les statistiques "basiques" sont toujours bloquées.
Tout cela m'évoque bien évidemment les petites manies de Cyprien Luraghi qui n'a jamais pu supporter de voir s'envoler le nombre de mes lecteurs, qu'il surveille comme le lait sur le feu depuis la création de mon premier blog, sur Le Post, début septembre 2009.
Avis du 26 janvier 2015
Mes statistiques "basiques" sont de retour. Tout se passe normalement. Le Chinois de Thaïlande est inactif sur ce blog.
Avis du 31 janvier 2015
Mes statistiques "basiques" sont de nouveau bloquées depuis le 29 janvier.
Avis du 1er février 2015
Retour de mes statistiques "basiques".
Avis du 3 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 1er février.
Avis du 6 février 2015
Mes statistiques "basiques" sont de retour. Tout fonctionne.
Avis du 11 février 2015
Mes statistiques "basiques" sont de nouveau bloquées depuis le 8 février.
Avis du 26 février 2015
Statistiques "basiques" enfin débloquées !
Avis du 27 février 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt...
Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !
Avis du 4 mars 2015
Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 1er mars. Merci de les débloquer et ne plus les bloquer ou les oublier en cet état à l'avenir.
Avis du 7 mars 2015
Statistiques "basiques" bien débloquées. Merci.
Avis du 25 mars 2015
Statistiques "basiques" bloquées depuis le 14 mars.
Avis du 2 avril 2015
Mes statistiques "basiques" sont de retour.
Avis du 26 avril 2015
Les statistiques "basiques" de ce blog sont encore bloquées, depuis le 10 avril 2015.
Avis du 28 avril 2015
Statistiques de retour. Merci.
Avis du 7 mai 2015
Je n'ai de nouveau plus de statistiques "basiques" depuis le 2 mai. Comme pour Petitcoucou, les statistiques "avancées" ont également disparu depuis deux jours.
Avis du 10 mai 2015
Statistiques "basiques" débloquées. Merci. Me manquent encore les statistiques "avancées".
Avis du 14 mai 2015
Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.
Avis du 3 octobre 2015
Les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro depuis le 1er octobre. Merci de me les rendre.
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