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Affaire PPDA : mauvaise réaction de Cyril Hanouna en réponse à Nathalie Marquay

Personnellement, ce qui me choque le plus dans ce qui s’est dit sur le plateau de TPMP à propos de l’affaire PPDA, c’est cette réaction de Cyril Hanouna « recadrant » Nathalie Marquay :

« Je ne peux pas vous laisser dire ça (…) Florence Porcel c’est pas une folle ! ».

Il est probable qu’il ait voulu bien faire, mais c’est raté.

Pour commencer, les personnes atteintes de troubles mentaux sont aussi bien plus que les autres victimes d’abus divers et variés, et ce pour des raisons absolument évidentes :

1°/ elles sont bien plus fragiles et vulnérables, ce que les abuseurs d’habitude repèrent tout de suite ou très rapidement chez elles, car ils sont toujours à la recherche des proies les plus faciles;

2°/ elles sont donc, aussi, bien plus visées que les autres, par des pervers qui savent pertinemment deux choses : 1/ qu’ils pourront les abuser plus facilement que les autres; 2/ qu’ils n’auront qu’à les traiter de « folles » ou rappeler quels sont leurs troubles psychiatriques éventuels pour discréditer totalement leur parole auprès des autorités judiciaires en cas de plainte.

Comme c’est très souvent le cas, Florence Porcel se présente d’ailleurs comme une jeune femme particulièrement fragile et vulnérable lors de la première agression qu’elle décrit, au sortir d’une adolescence marquée par de lourds problèmes de santé qui ne lui ont pas permis d’évoluer socialement, psychologiquement et mentalement comme les autres filles de son âge.

Dire d’une femme que ses accusations de viol ou autre seraient fausses ou mensongères parce qu’elle serait malade mentale est donc totalement inadmissible.

Mais il est vrai que les autorités judiciaires, qui malheureusement sont très souvent incarnées par des pervers, l’admettent couramment, par pur cynisme, parce que ces magistrats ont décidé de sacrifier cette catégorie de femmes sur l’autel des « besoins » d’une catégorie de messieurs (ou de femmes) qui normalement devraient tous être condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement pour des crimes qu’ils ont commis avec la circonstance aggravante de la particulière vulnérabilité de leur victime, bien connue d’eux.

Tous ceux et toutes celles, fort nombreux, qui pour des raisons diverses et variées se sont retrouvés à tort étiquetés ou désignés à la vindicte populaire comme fous ou folles peuvent bien à cet égard témoigner de la manière dont ils ont alors vu leur vie basculer dans le cortège d’horreurs que subissent aussi, et encore plus fortement, toutes les personnes véritablement atteintes de troubles psychiatriques, ce qui vient d’être rappelé au sujet de ces dernières les concernant aussi en grande partie, quoique leur état psychique originel ne les prédispose pas à subir plus d’abus que la moyenne.

En l’occurrence, l’étiquette, peu important qu’elle soit erronée ou non, constitue par elle-même un très puissant appel au crime.

Si c’est une folle, vous pouvez y aller, elle ne pourra jamais porter plainte…

Cessez donc d’associer des accusations de viol ou autre qui seraient potentiellement sujettes à caution à la « folie » présumée de celle qui les porte, car dans les faits, il s’avère que les personnes atteintes de troubles psychiatriques ou considérées comme telles sont effectivement bien plus souvent que les autres victimes d’abus de toutes sortes et ne mentent pas ni n’affabulent lorsqu’elles s’en plaignent.

En revanche, les violeurs et autres abuseurs mentent et affabulent tous systématiquement et en permanence : d’abord pour ferrer leurs victimes, les attirer dans leurs filets, puis pour échapper aux condamnations qu’ils méritent.

Et eux ne sont généralement pas fous !

Ce ne sont que des pervers.

Les vraies questions à se poser portent donc en priorité sur les faits allégués par l’une et l’autre des deux parties qui s’opposent, puis sur leurs capacités respectives à mentir, affabuler ou avoir commis les faits dont elles s’accusent mutuellement : viols ou autres abus, dénonciations calomnieuses, etc…

 

https://www.public.fr/News/On-peut-pas-dire-ca-Cyril-Hanouna-recadre-sechement-Nathalie-Marquay-apres-un-derapage-sur-l-affaire-PPDA-1667534

« On peut pas dire ça », Cyril Hanouna recadre sèchement Nathalie Marquay après un dérapage sur l’affaire PPDA !

 

20 février 2021 à 06h00

 

L’équipe de TPMP a évoqué les accusations de viol dont fait l’objet Patrick Poivre d’Arvor ce qui a donné débat. Et durant ces échanges, la femme de Jean-Pierre Pernaut a été recadrée !

 

Cyril Hanouna a pris l’animation des TPMP : Week-end. L’occasion d’aborder avec son équipe de nombreux sujets dont l’affaire Patrick Poivre D’Arvor qui a fait couler beaucoup d’encre. Cette semaine, l’ancien présentateur du JT de 20 heures de TF1 est accusé de viols par l’écrivaine Florence Porcel. Celle-ci a indiqué que le journaliste aurait abusé d’elle dans un contexte d’emprise psychologique et d’abus de pouvoir. La première fois en 2004. Et la seconde agression en 2009.

En plateau, le meilleur ami de PPDA, Michel Polacco, et Marjolaine, ex-candidate de Greg, le millionnaire était sur le plateau. Le premier a défendu le journaliste tandis que la deuxième a indiqué avoir été invité au ski, pour le trophée des femmes par l’ex-star de la première chaîne. Celle qui est directrice, d’une agence immobilière a expliqué n’avoir jamais été en danger en sa présence.

Les chroniqueurs ont indiqué qu’il avait la réputation d’être un grand séducteur. Nathalie Marquay-Pernaut a ensuite pris la parole

« Jean-Pierre (Pernaut) est très choqué. Il l’a côtoyé pendant plus de 20 ans et il se dit c’est pas possible », a indiqué l’ex-Miss France avant de continuer en disant : « Moi ce qui me choque, c’est que soi-disant, elle s’est fait violer en 200… », a-t-elle commencé avant d’être interrompu par Cyril Hanouna, absolument pas d’accord avec le début de son propos. « Je ne peux pas vous laisser dire ça (…) Florence Porcel c’est pas une folle ! ».

« Non mais cinq ans après elle le recontacte pour lui demander une interview (…) Si on a été violé, enfin moi si j’avais été violée, j’aurais eu peur de voir mon violeur en face de moi », a-t-elle conclu face à la majorité de ses collègues en désaccord avec elle sur le sujet. Même chose sur les réseaux sociaux, où ses oreilles ont dû siffler !

« Je suis choquée par les propos de Nathalie Marquay qui a quand mm osé dire : Florence qui s’est ‘soit disant’ faite violer par ppda ! », « Sur C8 on a donc Nathalie Marquay, femme de JP pernaut et donc amie de PPDA par extension, qui nous dit qu’on ne peut pas se faire violer plusieurs fois sauf si, en gros, on en a envie… j’ai envie d’hurler et foutre le feu à ma télé, je les hais tous », « Nathalie marquay pourquoi elle a l’air aussi bête comme femme, « Je ne comprends pas la présence de Nathalie Marquay qui n ‘a aucune analyse fondée à part son “ moi je …” je suis déçue Cyril !! J ai bien peur de zapper à chaque fois qu elle sera là », pouvait-on lire en réaction sur Twitter.

À voir également : Affaire PPDA : ce qu’en pense Claire Chazal

La Rédaction

 

Au tour de Patrick Poivre d’Arvor d’être accusé de viols, par une très crédible Florence Porcel

Avec l’affaire d’atteinte aux droits d’auteur et à la vie privée d’Agathe Borne, le public connaissait déjà le sens très particulier du respect de l’autre de PPDA, qu’à l’instar d’un Gabriel Matzneff ou Cyprien Luraghi, il ne s’était pas gêné pour afficher de lui-même – ou en tous les cas, même si la presse s’était faite assez discrète sur cette affaire, pour ma part je l’avais bien remarquée.

Et voilà maintenant que dans la foulée d’une plainte pour viols récemment déposée contre lui par la journaliste, chroniqueuse, animatrice audiovisuelle, actrice et écrivaine Florence Porcel, tout son entourage journalistique déballe à son sujet… et bien entendu, c’est édifiant…

Quant à son accusatrice, ce n’est pas non plus une inconnue pour les innombrables victimes de cyberharcèlements qui comme moi auront suivi avec intérêt l’affaire de la Ligue du LOL, puisqu’elle a fait partie des cibles d’un certain nombre de cyberharceleurs de ce groupe constitué en 2010 alors que le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi et toute sa bande de « déconnologues », après m’avoir déjà harcelée non-stop sur la toile durant deux ans, notamment sur les sites d’information participative Rue89 et Le Post, s’étaient lancés à mon encontre dans de vastes campagnes de calomnies publiques associant viols manifestes de l’intimité de la vie privée, inventions délirantes concernant tous les aspects de cette vie privée et menaces en tous genres.

Ayant donc pu repérer l’existence de liens étroits entre les cyberharceleurs de la Ligue du LOL et les « déconnologues » du cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, dont une soeur de l’ex-vedette de TF1 Roger Zabel, Sylvie Depierre née Zabel, laquelle semble m’avoir toujours piratée en relation avec la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest depuis l’année 2008 au moins, et sachant aujourd’hui que Florence Porcel avait parlé dès 2009 à plusieurs de ses amies de ce qui lui était arrivé avec PPDA, j’émets l’hypothèse que tout comme moi elle ne soit pas devenue par hasard la cible d’un de ces groupes de cyberharceleurs très proches les uns des autres, mais bien en raison de ces « antécédents » qu’elle ne révèle au public qu’aujourd’hui.

 

 
https://www.leparisien.fr/faits-divers/patrick-poivre-d-arvor-vise-par-une-enquete-pour-viols-18-02-2021-8425454.php

Patrick Poivre d’Arvor visé par une enquête pour viols

 

Selon nos informations, une enquête judiciaire pour «viols» a été ouverte cette semaine contre l’ex-star du 20 Heures de TF1. Une écrivaine l’accuse d’avoir abusé d’elle à plusieurs reprises entre 2004 et 2009 dans un contexte d’emprise psychologique et d’abus de pouvoir.

 

 Patrick Poivre d’Arvor est accusé par Florence Porcel de l’avoir violée à deux reprises, en 2004 et 2009.

Patrick Poivre d’Arvor est accusé par Florence Porcel de l’avoir violée à deux reprises, en 2004 et 2009. LP/Olivier Corsan

 

Par Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-Lê

Le 18 février 2021 à 18h22, modifié le 19 février 2021 à 09h52

 

Cette après-midi d’avril 2009, arrivée dans le bureau de l’ex-présentateur du 20 Heures de TF1, Florence Porcel garde son manteau pour, dit-elle, n’adresser à celui-ci aucun signe équivoque. L’étudiante, qui prépare un mémoire sur les livres écrits par des personnalités médiatiques de la télévision dans le cadre de ses études, se méfie de l’homme et connaît sa réputation avec les femmes. Mais l’épaisseur du vêtement n’aurait pas refroidi les ardeurs du journaliste et écrivain Patrick Poivre d’Arvor qui lui aurait imposé une fellation sans protection par la force.

La jeune femme assure aussi que, quatre ans auparavant, le présentateur vedette, de 36 ans son aîné, aurait abusé d’elle dans son bureau après l’avoir invitée à assister aux coulisses du journal du soir. Elle est alors âgée de 21 ans, en convalescence d’une tumeur au cerveau et encore vierge.

Ce récit cru, Florence Porcel vient de le livrer à la justice après avoir gardé le silence pendant seize ans. Cette chroniqueuse et écrivaine âgée de 37 ans aujourd’hui, qui a connu un petit succès sur YouTube avec ses vidéos de vulgarisation scientifique, a déposé plainte contre PPDA auprès du parquet de Nanterre. Ce qui a débouché, selon des sources concordantes, sur l’ouverture cette semaine d’une enquête préliminaire très sensible pour « viols », confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la PJ parisienne.

Une nouvelle affaire de violences sexuelles présumées dans laquelle se mêleraient fascination, emprise, relation toxique et abus de pouvoir. Elle vise une icône cathodique, entrée dans les foyers des Français durant trois décennies, à la réputation de séducteur. Mais depuis plusieurs années, certains n’hésitent plus dans la profession, sous couvert d’anonymat, à décrire une face plus sombre, un homme qui pouvait avoir un comportement lourd, voire très insistant avec les femmes.

Plusieurs appels et une invitation sur le plateau du 20 Heures en 2004

Florence Porcel a rencontré Patrick Poivre d’Arvor à l’automne 2004./DR

Florence Porcel a rencontré Patrick Poivre d’Arvor à l’automne 2004./DR  

 

Florence Porcel, qui n’a pas souhaité s’exprimer pour le moment, a rencontré l’ex-star de l’information au sommet de sa gloire, à l’automne 2004. Apprentie écrivaine inscrite à la Sorbonne à Paris et en école de comédie, elle est admirative du PPDA romancier plus que du journaliste. Dans sa plainte, elle raconte qu’elle lui adresse à l’époque une lettre pour lui témoigner son émotion à la lecture de son dernier ouvrage et y joint quelques écrits amateurs signés de sa plume pour avoir un avis professionnel.

Quelques jours plus tard, l’étudiante reçoit sur le répondeur de son téléphone portable un message d’un numéro masqué. Il s’agit de PPDA qui l’invite à le rappeler à son bureau. Les jours suivants, un numéro inconnu tente de la contacter chaque soir aux alentours de 23 heures. Dans la soirée du 7 novembre 2004, un dimanche, elle finit par décrocher. Au bout du fil, surprise : le présentateur du 20 Heures de TF1 en personne. Après un échange que la jeune femme décrit comme courtois au sujet de sa lettre, PPDA lui demande son âge, une description de son apparence physique avant de lui poser des questions franches et embarrassantes sur sa vie intime : son absence de petit ami, sa virginité, la fréquence à laquelle elle se masturbe, les habits qu’elle porte…

La jeune femme est invitée dès le lendemain à assister au journal télévisé. Gênée par cette conversation à tournure sexuelle mais flattée qu’une telle célébrité s’intéresse à elle, elle se présente à 19h45 dans les locaux de TF1 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), comme l’atteste le badge visiteur qu’elle a précieusement gardé. Elle entend lui demander des conseils pour que ses textes soient publiés par un éditeur.

Elle n’aurait pas pris conscience d’avoir subi un viol

Après le journal, une assistante conduit Florence Porcel jusqu’au bureau de PPDA. Selon le récit de la jeune femme, la star de l’info lui demande ses impressions sur sa prestation mais se montre peu bavard, occupé à dédicacer des photos. Quand, tout à coup, il ferme la porte, lui propose un verre d’alcool avant de l’agresser sexuellement en l’embrassant puis en introduisant sa main dans sa culotte. Les faits se seraient déroulés rapidement, sans signe annonciateur.

La jeune étudiante, tétanisée par la tournure de la situation, se met alors à exécuter mécaniquement ses demandes qu’elle décrit comme pressantes, comme se déshabiller. Puis vient le rapport sexuel, avec pénétration vaginale, dont elle assure qu’elle n’était pas consentante. Florence Porcel affirme n’être pas parvenue à s’enfuir sous l’effet de la surprise et de la sidération, mais soutient que sa panique était clairement perceptible et qu’elle a émis des cris de douleur. « Est-ce que vous réalisez que vous êtes devenue une femme ? » lui aurait dit son agresseur présumé à l’issue de l’acte. Avant de prendre aussitôt congé de la jeune femme en lui demandant de taire cette relation.

 

Florence Porcel (ici prise en photo en 2014) admet avoir continué à lui écrire après l’agression qu’elle dénonce./AFP/Martin Bureau

Florence Porcel (ici prise en photo en 2014) admet avoir continué à lui écrire après l’agression qu’elle dénonce./AFP/Martin Bureau  

 

A l’époque, l’étudiante n’aurait pas pris conscience qu’elle venait de subir un viol. Il s’agit de sa première expérience sexuelle, elle qui a longtemps été isolée socialement en raison de soucis de santé et de multiples hospitalisations pour opérer sa tumeur. Elle n’a même jamais eu d’histoire amoureuse. Elle décrit un mécanisme d’emprise psychologique dans lequel elle se serait alors enferrée, un système de déni né de l’admiration qu’elle avait pour cet homme célèbre, puissant et bien plus âgé et son désir de percer dans le monde littéraire.

L’aura de cet homme et son inexpérience sentimentale aurait même déclenché chez elle des sentiments amoureux qu’elle juge aujourd’hui créés artificiellement par cette emprise. Partagée entre la colère et la passion, elle admet ainsi avoir continué à lui écrire après l’agression présumée, y compris pour des échanges à caractères érotiques. Plus déstabilisant, elle accepte même une nouvelle relation sexuelle, à laquelle elle consent cette fois, toujours prise dans ce tourbillon sentimental paradoxal. Il s’agissait, dit-elle, de ne plus subir cette relation et d’expérimenter un rapport sexuel sans contrainte.

En 2009, elle envisage de porter plainte

Mais des années plus tard, alors que les liens avec la star se distendent, Florence Porcel aurait à nouveau subi un viol encore plus violent. Elle revoit PPDA en 2009 après l’avoir sollicité pour une interview dans le cadre de son mémoire de master. Le journaliste a quitté son fauteuil de taulier du 20 Heures de TF1 mais a rejoint la société de production A Prime Group, qui produit de émissions littéraires. Il l’accueille à son bureau de Boulogne-Billancourt, où siège l’entreprise.

Une fois sur place, selon la jeune femme, PPDA refuse de se prêter au jeu des questions-réponses. Il entame une conversation intime, cherche à embrasser l’étudiante puis l’entraîne de force, loin des baies vitrées de la pièce, dans un coin à l’écart où il ouvre son pantalon et sort son sexe. Florence Porcel assure que cette fois-ci elle lui fait part oralement de son refus. Elle le repousse et cherche à se dégager mais est maintenue par son hôte par la force sur un canapé. Le journaliste l’aurait ensuite contrainte à une fellation non protégée.

Florence Porcel envisage alors de déposer plainte pour viol mais renonce par crainte de ne pas être crue au regard du statut de PPDA. Elle a conservé des messages de 2009 dans lesquelles elle raconte à des amies du milieu avoir été « forcée » par le journaliste et les met en garde contre son comportement de prédateur.

Un roman cathartique

Après une longue psychothérapie et une discussion au sujet de cette expérience douloureuse avec ses parents en 2018, l’écrivaine trentenaire dit avoir pris conscience tardivement de la gravité des faits. Elle s’est finalement résolue à se tourner vers la justice dans un contexte de libération de la parole sur les violences sexuelles. Avec cette particularité que celle-ci s’est doublée… d’une libération par l’écrit. Car la jeune femme vient de raconter, de manière codée, une partie de son histoire au travers d’un livre publié en janvier intitulé « Pandorini » et publié aux éditions JC Lattès.

Présenté comme une fiction, ce roman à clés narre comment un monstre du cinéma français, présenté comme le Weinstein français, détruit l’innocence d’une jeune femme rêvant de devenir actrice. Et comment leur relation de séduction va basculer dans un système pervers d’abus sexuels, l’héroïne ne comprenant que son consentement a été vicié qu’à la mort de la célébrité. Au moment où Florence Porcel a publié ce livre cathartique, sa propre maison d’édition ignorait qu’elle accusait PPDA de viols entre les lignes. Elle ne l’a appris qu’au moment où la jeune femme a annoncé son désir de déposer plainte.

«PPDA ira répondre aux questions que la justice lui posera»

L’enquête judiciaire, désormais ouverte, va s’attacher à vérifier la réalité des faits dénoncés par l’écrivaine. Contacté, Me Emmanuel Moyne, l’avocat de Florence Porcel, nous confirme que « la justice est saisie et qu’il n’a donc aucun commentaire à faire ». Comme souvent dans ce type d’affaires où il est question d’emprise, une notion complexe à qualifier sur le plan pénal, les investigations vont devoir établir, en plus de l’éventuelle contrainte physique, s’il y a eu une contrainte morale du fait du rapport de domination entre la plaignante et la personne mise en cause.

La trentenaire a d’ailleurs déposé plainte pour viols aggravés par la circonstance que PPDA aurait abusé de l’autorité que lui conférait son statut de star du 20 Heures. Si la première agression présumée de 2004 pourrait être frappée de prescription, ce n’est pas le cas de la seconde.

Contacté à plusieurs reprises, PPDA, qui reste présumé innocent à ce stade, n’a pas donné suite. Dans un SMS, il évoque des « accusations qui ne peuvent être que fantaisistes » et annonce avoir saisi son avocat « pour engager les poursuites judiciaires qui s’imposeraient ». Joint, son avocat, Me François Binet, explique que « comme tout justiciable, Patrick Poivre d’Arvor ira répondre aux questions que la justice lui posera mais qu’il ne transférera pas ce dossier dans la presse. » Et de préciser que le journaliste profiterait également de son déplacement à Nanterre « pour procéder au dépôt d’une plainte poursuivant la dénonciation calomnieuse » de la plaignante.

 

https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/affaire-ppda-je-lui-ai-dit-arretez-patrick-ca-ne-va-pas-19-02-2021-8425488.php

Affaire PPDA : «Je lui ai dit, arrêtez Patrick, ça ne va pas !»

 

A la rédaction de TF1 et plus largement dans le monde de la télévision, l’accusation de viol dont fait l’objet Patrick Poivre d’Arvor ne surprend pas. Certains évoquent l’obsession du journaliste pour les femmes, d’autres relatant même des expériences traumatisantes.

 

 Patrick Poivre d’Arvor, patron du 20 Heures de TF1 entre 1987 et 2008, est décrit comme quelqu’un pouvant se montrer très oppressant avec les femmes.

Patrick Poivre d’Arvor, patron du 20 Heures de TF1 entre 1987 et 2008, est décrit comme quelqu’un pouvant se montrer très oppressant avec les femmes. AFP

 

Par Benoît Daragon, avec Michael Zoltobroda et Jean-Michel Décugis

Le 19 février 2021 à 06h18, modifié le 19 février 2021 à 08h00

 

Dans le petit monde de la télévision, cette affaire PPDA ne surprend personne. Bien au contraire. « A chaque fois qu’un scandale MeToo éclate, je ne peux m’empêcher de me demander Pourquoi rien ne sort sur Patrick Poivre d’Arvor? » lâche une reporter qui a travaillé à ses côtés pendant une décennie. « Poivre », comme le surnomment ses proches, a une solide réputation de collectionneur de femmes. Du tapis rouge du Festival de Cannes aux loges VIP de Roland-Garros, une femme est immanquablement accrochée à son bras. Jeune et jolie, de préférence.

Mais l’entourage de celui qui a présenté sans discontinuer entre 1987 et 2008 le « JT le plus regardé d’Europe » sait que les femmes sont devenues une obsession. PPDA est toujours à l’affût, pour ne pas rater une occasion de conclure. Quitte à se montrer très oppressant avec ses cibles. « C’est un gros dragueur, bien lourd », résume une vieille connaissance qui soupire : « Et je ne suis pas certaine qu’il se soit calmé avec le temps… »

Ses terrains de chasse privilégiés : les salons du livre, les interviews, les voyages de presse au ski entre personnalités influentes, les Chandelles, boîte de nuit de Trébeurden (Côtes-d’Armor) où il sort dès qu’il est en vacances dans sa maison à Trégastel ou les dîners parisiens. « Un soir, chez des amis communs, il m’a proposé 15 fois de me ramener chez moi sur son scooter malgré mes refus répétés… » se rappelle la dirigeante d’un média concurrent.

«Personne ne fait le poids face à l’ancien journaliste préféré des Français»

D’autres ont vécu des expériences bien plus traumatisantes. Il y a plus de dix ans, une ex-journaliste d’une radio nationale a été victime de la vedette de TF1. Après une interview pour sa station, elle propose à la star de TF1 qui l’a raccompagnée jusqu’à son domicile de monter boire un verre, comme il le suggère. Une fois à son domicile, elle doit repousser les assauts du présentateur qui va finalement, faute de mieux, se livrer à un plaisir solitaire sur son canapé. Elle n’a pas voulu directement nous raconter son histoire que nous tenons de l’un de ses proches.

Tous les témoins interrogés par le Parisien ont insisté pour rester anonyme. « Personne ne fait le poids face à l’ancien journaliste préféré des Français… Il connaît tout Paris et bénéficie toujours de puissants soutiens dans les médias, dans le milieu de l’édition et parmi les politiques grâce à ses amitiés créées à l’Elysée sous Mitterrand puis sous Chirac… » soupire une autre reporter de TF1.

Il n’intervient plus que sur l’antenne de CNews, qui vient de mettre un terme à son émission littéraire, mais Patrick Poivre d’Arvor reste influent. Jusqu’à aujourd’hui, le présentateur de 73 ans n’avait été l’objet d’aucune plainte pour viol ou harcèlement sexuel. Un haut dirigeant de la Une de l’époque est catégorique : aucune affaire de harcèlement contre PPDA n’a jamais été signalée aux ressources humaines.

A TF1, les anciennes alertent chaque nouvelle recrue

C’est pourtant à TF1 que les témoignages sont les plus nombreux. Les collègues féminines de « Poivre » n’ont pas échappé à ses avances. Lors de déjeuners en tête-à-tête qu’il sollicite régulièrement, il n’oublie jamais de faire un point sur leurs histoires de cœur, bien avant le café. A la rédaction, les anciennes alertent chaque nouvelle recrue. « Dès qu’une stagiaire arrivait, la première chose qu’on lui disait c’est Fais gaffe, ne monte jamais seule dans l’ascenseur avec PPDA. »

Une journaliste recrutée dès la fin de ses études au milieu des années 2000 raconte : « Un soir, moins d’une heure avant le début du 20 Heures, PPDA passe une tête dans la rédaction. Quelques minutes plus tard, le nom de son assistante s’affiche sur mon téléphone. Il demande à me voir. Un peu surprise, je rentre dans son grand bureau. La lumière était tamisée. Il me demande si mon CDD se passe bien puis enchaîne les questions très personnelles. Il m’a dit que mon conjoint avait de la chance et m’a demandé s’il pouvait me prendre dans les bras. C’était mon supérieur hiérarchique, je le voyais depuis que j’étais gamine à la télévision, je n’ai pas osé dire non. L’étreinte n’a dû durer qu’une poignée de secondes mais elle m’a semblé interminable », explique-t-elle. « Très honnêtement, je ne considère pas avoir été victime d’une agression. Mais ça a été un moment surprenant et perturbant. On n’imagine personne faire ça aujourd’hui… » ajoute ce visage de l’antenne, qui apparaît toujours dans les JT de la chaîne.

« Le McDo de Patrick »

Au deuxième étage du siège de la Une, le bureau de PPDA, avec stores et canapé, a vu défiler un nombre incalculable de femmes. Les étudiantes qui le sollicitent pour une thèse ou un mémoire de fin d’étude reçoivent une invitation manuscrite pour assister au tournage de « Vol de nuit » ou « Ex-Libris ». Idem pour celles qui rêvent de travailler dans la plus puissante chaîne de France. Après le tournage, la visite finit systématiquement dans son bureau.

« J’avais 28 ans quand j’ai rencontré Patrick Poivre d’Arvor lors d’une manifestation. C’était en 2005, je travaillais dans un grand quotidien et j’étais à la recherche d’un nouveau poste », confie Juliette, 44 ans, ancienne journaliste reconvertie dans la communication. « Entre nous, le courant était bien passé. Il avait été flatteur. En partant, il m’a demandé mon 06. Il m’a appelé deux trois fois, toujours de longues discussions. Quand il m’a donné rendez-vous dans son bureau à TF1, j’y ai vu une opportunité professionnelle. C’était le présentateur du 20 Heures ! On m’avait mise en garde sur sa réputation mais je voulais quand même tenter ma chance. J’ai tout de suite senti le malaise quand j’ai croisé le regard de sa secrétaire. Je lui ai donné mon CV. Il l’a jeté à la poubelle sans même le regarder. Je me suis sentie humiliée. Je me suis levée pour partir et lui s’est levé pour essayer de m’embrasser. Je lui ai dit : Arrêtez Patrick, ça ne va pas ! Et ça s’est arrêté là. C’était tellement gênant, j’en étais toute tourneboulée. Quand j’ai raconté la scène à mon copain, il a voulu lui casser la gueule », ajoute-t-elle.

Le témoignage de Juliette confirme le « modus operandi » relaté par Florence Porcel. Qu’elles ne sont pas les seules à avoir connu. Les deux assistantes de Patrick voient défiler ces visiteuses qu’elles surnomment entre elles pour rire « le McDo de Patrick ». « Chaque soir après le JT, on le voyait passer dans les locaux avec des créatures éthérées perchées sur des hauts talons », confie une de ses anciennes collègues.

Avec ses compagnes, la séparation prend parfois un tour conflictuel, houleux. « Il ne supporte pas qu’on le quitte », regrette une de ses ex. Les plus anciens salariés de la Une se souviennent de sa fureur lors de sa rupture avec Claire Chazal, avec qui il a eu un fils en 1995. A la machine à café, on se raconte cette anecdote confirmée par un témoin direct de la scène : quand il a appris que son ancienne compagne débutait une liaison avec Xavier Couture, l’un des grands patrons du groupe TF1, PPDA est monté dans le bureau de Claire Chazal et a uriné sur le canapé où elle avait l’habitude de faire la sieste.

En 2008, son histoire avec Agathe Borne se termine devant les tribunaux. « Poivre » est condamné à lui verser 33 000 euros pour avoir porté atteinte à ses droits d’auteur et à sa vie privée dans un roman intitulé « Fragments perdus de la vie d’une femme ». En 2011, lors du procès, Agathe Borne était revenue cette relation, qui s’est terminée par une dispute dans la rue, paparazzée par le magazine « Entrevue ».

« J’avais déjà porté plainte pour harcèlement, car il me persécutait au téléphone, m’espionnait, me disait qu’il pouvait avoir les fiches RG de tel ou tel ami que je voyais. Il m’avait volé pas mal de carnets, de journaux intimes. Cela m’a fait un choc, quand j’en ai revu des passages entiers dans son livre », déclare-t-elle à l’époque dans l’Obs, évoquant une « vengeance » après leur rupture. A l’époque, rare étaient les médias qui avaient couvert ce procès.

 

https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/livres/pandorini-le-livre-qui-accuse-ppda-de-viol-sans-le-nommer-18-02-2021-8425461.php

«Pandorini», le livre qui accuse PPDA… sans le nommer

 

Dans son premier roman, Florence Porcel raconte l’histoire d’une jeune femme de 19 ans tombée sous l’emprise d’une star de cinéma. Pour décrire l’abus de pouvoir, les violences sexuelles, le traumatisme, l’autrice s’est inspirée, selon elle, de sa relation avec Patrick Poivre d’Arvor.

 

 Dans son livre, Florence Porcel (prise ici en photo en 2014) raconte l’histoire d’une jeune comédienne qui tombe sous la coupe toxique d’un célèbre acteur.
Dans son livre, Florence Porcel (prise ici en photo en 2014) raconte l’histoire d’une jeune comédienne qui tombe sous la coupe toxique d’un célèbre acteur.  Archive/AFP/Martin Bureau

 

Par Sandrine Bajos

Le 18 février 2021 à 19h12, modifié le 19 février 2021 à 06h33

 

C’est l’histoire d’un homme, monstre sacré du cinéma et prédateur sexuel. C’est aussi celle d’une jeune fille de 19 ans qui voulait être comédienne et va tomber sous l’emprise de Pandorini, acteur de 40 ans son aîné. Quand l’artiste meurt, la parole se libère. De nombreuses victimes témoignent. Ce roman, prévient Florent Porcel, elle l’a puisé au plus profond d’elle-même. Sauf que celui qui l’a brisée n’est pas comédien. C’est, selon elle, l’ancienne star du 20 Heures de TF1, Patrick Poivre d’Arvor, contre qui elle vient de porter plainte pour viol.

« J’ai écrit ce livre dès le moment où je suis sortie du déni. Il m’aura fallu 14 ans pour comprendre que ce n’était pas normal et pour mettre les mots justes dessus », prévient l’écrivaine sur les réseaux sociaux. Sur 250 pages, d’une écriture fluide et sincère, une femme raconte son traumatisme. Comment l’étudiante en théâtre de 19 ans, naïve et vierge, est tombée sous la coupe de la plus grande star du cinéma français. Alors qu’elle commençait sa vie d’adulte en douceur, elle va provoquer la rencontre avec cet homme qui va lui voler ses rêves et sa virginité.

Leur relation ne durera qu’un court moment mais le mal est fait. Elle tombera folle amoureuse. Elle en parle à ses amies, s’invente une grande histoire. Malgré la différence d’âge, la célébrité, elle est grisée, assoiffée, étourdie. Insouciante. Elle se meut avec « la légèreté niaise d’une princesse Disney » même si « l’entrée des enfers ressemblait au paradis sur Terre ». Quand le téléphone ne sonne plus, elle harcèle l’acteur, lui envoie des poèmes. Il n’en a cure et elle bascule du côté obscur. Elle veut même mourir. Il faudra la disparition de celui qu’elle a aimé pour accepter l’indicible.

Florence Porcel, 37 ans, entrecoupe son récit d’extraits d’articles de presse dans lesquels les victimes lèvent le voile sur le personnage de son livre. L’affaire Pandorini devient notre affaire Weinstein. Si tout le monde savait, personne ne parlait, dénoncent ses détracteurs. C’était un amoureux des femmes, en 50 ans de carrière, jamais il n’a été accusé et aucune plainte n’a été déposée, répondent ses proches…

Une descente aux enfers décortiquée

Avec beaucoup de justesse, l’autrice décortique la descente aux enfers de la jeune étudiante, l’emprise de son amant, sa sidération au moment de ce premier rapport sexuel qu’elle n’a pas souhaité et aussi son déni. Son incapacité à oublier un homme médiatique omniprésent et adulé.

Le roman « Pandorini » est paru en janvier./DR
Le roman « Pandorini » est paru en janvier./DR  

 

Si on ne savait pas que Florence Porcel avait porté plainte contre Patrick Poivre d’Arvor, on n’aurait jamais fait le lien avec l’ex-journaliste vedette de la Une. Une fois les clés du livre connues, on réalise que Pandorini a pratiquement le même âge que PPDA et que leurs deux pères travaillaient dans la même branche, l’un était représentant de chaussures, l’autre cordonnier. Ils ont aussi donné un prénom breton à leurs enfants. Tous deux sont engagés dans des associations. Pour le présentateur, c’est « la Maison de Solenn », projet porté avant tout par Véronique Courcoux, son ex-femme, en souvenir de leur fille anorexique qui s’est suicidée à 19 ans. Dans le roman, Pandorini défend… la cause des femmes battues.

 

Mis en examen pour harcèlement et agressions sexuelles, François Asselineau se défend

 

 

Après le fétichiste des pieds qui fait quelques erreurs d’anatomie (il faudrait que son avocat se dévoue pour lui expliquer, enfin, où s’arrête le pied d’une femme), voilà celui qui se jette sur les messieurs…

C’est encore assez original.

Et il s’agit encore d’un vieux routier de la politique passé par le gouvernement Balladur, mais il ne voit pas le rapport… Etrange… d’autant plus étrange qu’il n’est pas homme à craindre de se faire taxer de complotisme…

 

Georges Tron a passé sa première nuit en prison

Ouais ! Super !

Bravo aux plaignantes et à toutes les autres femmes qui ont eu le cran de témoigner contre lui.

A noter : domicilié dans le XVème arrondissement de Paris où il bénéficiait d’un loyer super sympa au titre du 1% logement, tout comme l’un de mes harceleurs des années 1993 et 1994, il était alors très proche d’Edouard Balladur et avait même été son directeur de campagne en 1995.

Puis il deviendra assez bizarrement ou peut-être très opportunément « villepiniste ».

 

https://www.francetvinfo.fr/societe/justice/proces-de-georges-tron/l-ancien-secretaire-d-etat-georges-tron-est-condamne-en-appel-a-cinq-ans-de-prison-dont-trois-ans-ferme-pour-viol-et-agression-sexuelle_4300909.html

L’ex-secrétaire d’Etat Georges Tron condamné en appel à cinq ans de prison, dont trois ans ferme, pour viol et agression sexuelle

 

Accusé par deux anciennes employées municipales de la mairie de Draveil, Georges Tron avait été acquitté en première instance en 2018. Cette fois, la cour d’assises de Paris l’a reconnu coupable de viol et d’agression sexuelle sur l’une des deux plaignantes.

Article rédigé par

Georges Tron a passé sa première nuit en prison dans Corruption francetv-info-36b69ec8
France Télévisions

 

Publié le 17/02/2021 22:23 Mis à jour le 18/02/2021 08:52

L'ancien maire de Draveil (Essonne), Georges Tron, lors de son procès en appel pour viols et agressions sexuelles, le 17 février 2021, à la cour d'assises de Paris. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)
L’ancien maire de Draveil (Essonne), Georges Tron, lors de son procès en appel pour viols et agressions sexuelles, le 17 février 2021, à la cour d’assises de Paris. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

 

Un verdict rendu après plus de 11 heures de délibération. La cour d’assises de Paris a condamné en appel Georges Tron, mercredi 17 février, à cinq ans de prison, dont trois ans ferme. L’ex-secrétaire d’Etat était jugé pour viols et agressions sexuelles sur deux anciennes employées municipales à la mairie de Draveil (Essonne). La cour d’assises de Paris l’a reconnu coupable de ces faits sur l’une des deux plaignantes. Georges Tron écope également d’une peine d’inéligibilité de six ans et d’une inscription au fichier automatisé des délinquants sexuels.

Son ex-ajointe à la Culture, Brigitte Gruel, également accusée, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis pour complicité de viol et d’agression sexuelle en réunion. La cour a en revanche acquitté les deux accusés de faits similaires que leur reprochait une deuxième plaignante. George Tron et Brigitte Gruel avaient été acquittés le 15 novembre 2018, en première instance. Le parquet avait fait appel quelques jours plus tard.

Les deux accusés dénonçaient des « mensonges »

Le viol et l’agression sexuelle en réunion sur l’une des plaignantes à deux occasions, en novembre 2009 et en janvier 2010, « sont établis par les déclarations constantes et circonstanciées de la victime », a indiqué la présidente de la cour en lisant le verdict de la cour. A sa lecture, l’autre plaignante, a quitté la salle. Les deux accusés niaient en bloc les faits reprochés et soutenaient que les « mensonges » des plaignantes participaient d’un « complot » fomenté par les adversaires politiques de Georges Tron dans l’Essonne.

Ce verdict va au-delà des réquisitions du ministère public en ce qui concerne Georges Tron. L’avocat général avait requis cinq ans de prison, dont trois avec sursis, contre l’édile de 63 ans et demandé que la peine ferme soit plutôt effectuée sous bracelet électronique. En costume sombre, l’ex-secrétaire d’Etat a écouté la sentence impassible, sans laisser transparaître la moindre émotion. Dans un silence lourd, il a alors remis sa montre à son avocat, puis est allé se placer dans le box vitré des accusés. Escorté par des gendarmes, il est parti en prison.

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2010/03/30/d-apres-le-canard-enchaine-georges-tron-loue-bien-un-appartement-a-loyer-modere_1326564_823448.html

D’après le « Canard enchaîné », Georges Tron loue bien un appartement à loyer modéré

 

La construction de cet immeuble, situé rue Mademoiselle dans le 15e arrondissement de la capitale, « a été subventionnée par la Mairie de Paris avec des crédits HLM », selon le journal.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 mars 2010 à 19h05 – Mis à jour le 30 mars 2010 à 20h01

 

Le secrétaire d’Etat à la fonction publique, Georges Tron, serait bien locataire à Paris d’un appartement à loyer modéré, contrairement à ce qu’il affirme, selon l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné à paraître mercredi. D’après le journal, l’ancien député UMP de l’Essonne loue depuis 1992 un appartement de 118 m2 disposant d’une terrasse de 20 m2 et de deux parkings à la société Domaxis, « une société HLM contrôlée par le 1 % logement ».

La construction de cet immeuble, situé rue Mademoiselle dans le 15e arrondissement de la capitale, « a été subventionnée par la Mairie de Paris avec des crédits HLM », explique le journal. En échange, la municipalité dirigée à l’époque par Jacques Chirac avait « le droit de choisir des locataires pour une partie des 146 logements sociaux » qui composent l’immeuble. Le loyer mensuel de cet appartement est de 1 401,88 euros auxquels s’ajoutent environ 600 euros de charges dont 81,53 euros par parking et 150 euros de consommation d’eau chaude, précise le Canard.

La semaine dernière, Georges Tron, déjà pris à partie par l’hebdomadaire satirique, avait répliqué qu’il ne s’agissait pas d’un HLM mais bien d’un ILN (immeuble à loyer normal). « Ce qui signifie, avait-il précisé dans un communiqué, qu’il n’y a aucun système de conventionnement, aucun seuil, ni plafond de loyer à l’entrée dans les lieux ».

Le Canard considère que George Tron bénéficie néanmoins d’un loyer de 11,88 euros le mètre carré, au lieu de 25 euros « pour un appartement privé de ce standing dans un pareil quartier », souligne le journal. De nouveau interrogé, le service de presse du secrétaire d’Etat a rappelé que ce dernier avait été « totalement transparent sur cette affaire et était toujours disposé à faire parvenir toutes ses quittances de loyer à tout journaliste qui les lui demanderait ».

Pour en savoir plus :

- Lire l’enquête, publiée samedi dans Libération.

Le Monde avec AFP

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Tron

Georges Tron

  1. « Georges Tron condamné en appel à de la prison ferme pour viol et agression sexuelle en réunion », Le Monde.fr,‎ 18 février 2021 (lire en ligne [archive], consulté le 18 février 2021)

Voir aussi

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Littérature

      • Olivier Adam, dans son roman La Renverse, s’inspire librement de l’affaire Georges Tron, sans s’y référer explicitement, pour créer une fiction qui s’en éloigne.

Article connexe

Liens externes

:

 

Jean-Claude Gaudin, ex « Trottinette », en garde à vue

J’en parlais justement dans cet article du 27 janvier dernier :

http://petitcoucou.unblog.fr/2021/01/27/quand-francois-leotard-etait-encornet/

Et hop ! le v’là en garde à vue…

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/02/17/jean-claude-gaudin-en-garde-a-vue-dans-le-cadre-d-une-enquete-pour-detournement-de-fonds_6070288_823448.html

Jean-Claude Gaudin en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour détournement de fonds

 

La chambre régionale des comptes avait critiqué dans un rapport une « gestion des départs en retraite pour le moins coûteuse » à la Ville de Marseille, avec plusieurs maintiens en fonctions jugés « illégaux » au cabinet du maire.

Le Monde avec AFP

Publié aujourd’hui à 13h28, mis à jour à 14h40

 

Jean-Claude Gaudin lors d’une visite de la future base nautique olympique à Marseille, en juin 2020.

Jean-Claude Gaudin lors d’une visite de la future base nautique olympique à Marseille, en juin 2020.CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

 

Sept mois après avoir quitté son fauteuil de maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, 81 ans, a été mis en garde à vue mercredi 17 février, selon des sources proches du dossier, confirmant une information du site local Marsactu. Le domicile de l’ancien homme fort de Marseille, qui a dirigé la deuxième ville de France pendant vingt-cinq ans, avait été perquisitionné la veille, « dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 11 juin 2019 des chefs principaux de détournement de fonds publics par une personne chargée d’une mission de service public et de recel de ce délit », avait alors précisé le Parquet national financier (PNF).

« Cette information judiciaire concerne la situation de personnes qui ont poursuivi leur activité en ayant dépassé l’âge légal de départ à la retraite », selon une source judiciaire. Elle porte sur des faits datant de la période où M. Gaudin était en fonctions.

Contactés par l’Agence France-Presse, l’avocat de M. Gaudin n’a pas immédiatement répondu et plusieurs membres de son entourage n’ont pas souhaité réagir.

Lire aussi Gestion des emplois municipaux à Marseille : Jean-Claude Gaudin se rapproche d’un procès

 

Un préjudice de plus d’un million d’euros par an

Dans un rapport au vitriol rendu à la fin de 2019, la chambre régionale des comptes avait critiqué la gestion de la ville par M. Gaudin, des finances au personnel en passant par l’immobilier. La chambre s’était notamment étonnée d’une « gestion des départs en retraite (…) pour le moins coûteuse » à la Ville de Marseille, avec plusieurs maintiens en fonctions jugés « illégaux » au cabinet du maire. Pour les magistrats de la chambre régionale des comptes, la Ville avait « sciemment » enfreint les règles légales sur la retraite et ainsi causé un préjudice de plus d’un million d’euros par an au contribuable.

Les faits ont été révélés dans le cadre d’une autre enquête préliminaire menée par le PNF sur la gestion du temps de travail des agents municipaux de Marseille, terminée en décembre, et pour laquelle M. Gaudin pourrait être renvoyé devant un tribunal correctionnel, ainsi que six de ses proches. Ce dossier est actuellement en phase contradictoire, a appris l’AFP de source proche du dossier, et « aucune orientation n’a été prise pour l’instant ». Dans ce volet, le PNF lui reproche notamment l’existence d’heures supplémentaires indues et un absentéisme injustifié des agents, notamment au Samusocial.

Après plus de vingt ans aux mains de la droite et alors que M. Gaudin se retirait de la vie politique, la mairie de Marseille a été remportée par la coalition de gauche du Printemps marseillais en juillet. Le nouveau maire socialiste de la ville, Benoît Payan, a fustigé au début du mois un héritage financier « catastrophique », estimant que « l’argent public [avait] été gaspillé, jeté, bradé ».

Lire aussi : Du coup de sang de la docteure Rubirola à la prise de la mairie, les épisodes marquants de la campagne municipale
 
Le Monde avec AFP

 

Une loge franc-maçonne dissoute pour cause de complots criminels…

Affaire intéressante où l’on retrouve le même genre de « complots » assassins auxquels j’ai toujours été confrontée quasiment depuis le début des harcèlements dont j’ai été victime d’abord dans le travail, puis de manière systématique dans tous les domaines et absolument partout, quoi que je fasse ou ne fasse pas… la comploteuse en chef pour les Brestois étant la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest depuis de très nombreuses années…

L’on notera qu’elle est associée dans le Finistère à un frontiste ou lepéniste de très longue date qui a écrit sur ses pages Facebook personnelles :

 

https://www.facebook.com/jacques.fornes/friends

DGSE

C’est bien tout s’organise avec des gens compétents Souvenir de mes début au FN il y as très longtemps ou on s’organisait au jour le jour !!!!

 

L’un et l’autre sont issus des rapatriés d’Algérie en raison de la guerre de 1954 à 1962.

La première avait un père gendarme en poste à Orléansville à cette époque, comme indiqué ici :

http://petitcoucou.unblog.fr/2020/01/06/deces-de-paul-brenterch-du-npa-de-brest-le-22-decembre-2016/

Elle doit toujours y avoir des amis, car mon lecteur ou mes lecteurs algériens les plus réguliers ont toujours été de Chlef, depuis 2010.

Par ailleurs, un certain nombre de tous ses grands amis et complices, surtout ceux de l’extrême-gauche qui à l’instar du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi se targuent d’avoir réussi à échapper au service militaire, qui en se faisant passer pour un malade mental, qui en se présentant comme objecteur de conscience à défaut d’avoir réussi à berner le médecin militaire, seront certainement très heureux d’apprendre qu’elle a fait son service militaire sans y être aucunement obligée, celui-ci n’ayant jamais été obligatoire pour les femmes en France – c’est une possibilité qui ne s’est offerte à elles qu’à compter de l’année 1970, tout comme celle de faire son service dans la gendarmerie.

 

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/cellule-criminelle-de-barbouzes-une-loge-franc-maconne-dissoute-20210213_A56BIVKQQJFPVF6RB4WZVUAECA/

Cellule criminelle de barbouzes : une loge franc-maçonne dissoute

 

Alors que les investigations se poursuivent à une cadence soutenue depuis cet été sur le projet d’assassinat impliquant membres de la DGSE, anciens du contre-espionnage et agents de la sécurité privée, le ménage est en cours dans la loge qu’ils fréquentaient.

Une loge franc-maçonne dissoute pour cause de complots criminels... dans AC ! Brest UTFVJOOIJ5FDFP2RTOOXPMCLR4

Dans l’affaire, sont impliqués des membres de la DGSE, des anciens du contre-espionnage et des agents de la sécurité privée. (Aimee THIRION/Libération)

par Laurent Léger

publié le 13 février 2021 à 9h00

 

Vertigineuses ou profondément désolantes, c’est selon : les découvertes de la police judiciaire, chargée par deux juges parisiens de faire depuis l’été 2020 la lumière sur les agissements d’une cellule criminelle réunissant agents de l’Etat dévoyés et freelances œuvrant dans la sécurité privée, s’accumulent. Dans cette officine figureraient des gardes de sécurité de la DGSE, employés sur le site du service Action à Cercottes, ainsi que d’anciens membres de la DGSI passés dans le privé.

Les conditions financières étaient ridicules : autour de 50 000 euros, que les assassins et leurs complices devaient se partager, pour tuer une coach en entreprise sur instruction d’un concurrent. Les enquêteurs sont toujours en train d’approfondir un contrat destiné à priori à secouer la famille d’une ancienne associée, avec à la clé un incendie de voiture qui dégénère, un autre projet criminel ayant conduit à l’élimination d’un coureur automobile, ainsi que des plans foireux de vente de pierres précieuses ou de trafics d’armes. Les projets criminels étaient évoqués avec la même indifférence que les autres missions…

Les faits remontent au 24 juillet. Les policiers prévenus par un riverain contrôlent deux hommes dans une voiture à Créteil (Val-de-Marne). A l’intérieur du véhicule volé, les agents découvrent des couteaux de l’armée et un sac contenant une arme prête à servir. Les deux occupants sont placés en garde à vue. Ils «semblaient s’apprêter à mettre à exécution un projet criminel au préjudice d’une femme âgée de 54 ans» habitant à proximité, avait précisé le parquet. En l’occurrence, Marie-Hélène Dini, coach en entreprise.

Chaîne de recrutement

Dans le dossier, neuf personnes sont mises en examen, dont quatre militaires des services secrets en activité. Huit dorment sous les verrous. Et l’affaire, qui secoue la DGSE comme le milieu du renseignement privatisé, a également mis en émoi une obédience franc-maçonne : la Grande Loge de l’alliance maçonnique française (GL-AMF).

A lire aussi

Pourquoi trois militaires de la DGSE ont été mis en examen pour «tentative d’homicide»

5 août 2020

Créée au printemps 2012 à la faveur d’une scission d’une autre obédience, la GL-AMF compte quelque 15 000 membres et 680 loges en France. Mais l’une d’entre elles n’existe plus depuis le 4 février : Athanor – ainsi s’appelaient au Moyen Age les fourneaux des alchimistes -, installée à Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, a été fermée fissa par le nouveau «grand maître» (le chef) de l’obédience, qui a pris ses fonctions en décembre. Quatre des membres de cette officine du crime que la justice démantèle actuellement en étaient membres – du moins jusqu’à l’année dernière -, ce qui pourrait selon la justice expliquer la hiérarchie mise en place dans la chaîne de recrutement des éventuels assassins et de leurs complices. Le commanditaire supposé de la tentative de meurtre de la coach Marie-Hélène Dini avait été en tout cas le «vénérable» d’Athanor, c’est-à-dire son patron, mais «il n’a pas payé sa cotisation depuis un an, donc il n’était plus membre», souligne un ancien responsable.

«Ils y ont comploté»

Doté du matricule 8980 au sein de l’obédience, un autre protagoniste de l’affaire, dont le rôle était selon les enquêteurs celui d’un recruteur, est lui aussi un ex-vénérable de la loge. Il aurait joué un rôle pivot dans l’assassinat du coureur automobile, probablement exécuté à cause de ses dettes, et dans un projet visant un syndicaliste. Un autre des recruteurs, commandant retraité de la DGSI après avoir effectué son parcours aux renseignements généraux de la préfecture de police puis de la direction centrale des RG, suivait lorsqu’il était en activité le secteur de l’extrême gauche puis le dossier des sectes. Ancien du Grand Orient, il avait finalement rejoint Athanor avec ses comparses, endossant le matricule 12475, au moment de la création de la GL-AMF. Tous ont été suspendus de l’obédience en même temps que la loge a été fermée.

«Ils s’y sont rencontrés, ils y ont comploté, ils ont déshonoré ce qui à la base est une entreprise d’élévation philosophique. Cela démontre qu’aucune institution n’est à l’abri de ceux qui la détournent à leur seul profit – armée, police, sociétés de sécurité», analyse Joseph Cohen-Sabban, avocat de Marie-Hélène Dini, sollicité par Libération. Dans un communiqué, la GL-AMF rappelle «qu’en tant qu’obédience maçonnique, elle prône le respect strict et absolu de toutes les lois en vigueur dans notre République ainsi que la pratique de toutes les vertus morales et civiques». Les protagonistes de l’affaire sont suspendus, poursuit le communiqué, «jusqu’à ce que la justice établisse la vérité quant aux faits et à la participation de ces membres à cet acte criminel».

 

Une plainte de Corinne Lepage contre François Bayrou en décembre 2019

Je n’avais pas vu celle-là.

Ils sont hallucinants…

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/12/15/corinne-lepage-veut-porter-plainte-contre-francois-bayrou-pour-denonciation-calomnieuse_6022924_823448.html

Corinne Lepage veut porter plainte contre François Bayrou pour « dénonciation calomnieuse »

 

L’ex-députée européenne reproche au président du MoDem d’avoir mis en cause sa probité en déclarant à des policiers qu’elle avait essayé d’« escroquer » des élus.

Le Monde

Publié le 15 décembre 2019 à 06h02 – Mis à jour le 15 décembre 2019 à 10h55

 

Corinne Lepage et François Bayrou, le 15 juin 2008 à Nanterre.
Corinne Lepage et François Bayrou, le 15 juin 2008 à Nanterre. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

 

Les sujets de discorde sont récurrents entre le président du MoDem, François Bayrou, et Corinne Lepage, qui fut élue sous les couleurs du parti centriste au Parlement européen entre 2009 et 2014.

Cette fois-ci, Mme Lepage a décidé de porter plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre M. Bayrou, comme le révèle le Journal du dimanche du 15 décembre. L’ancienne ministre de l’environnement (1995-1997) considère avoir été injustement mise en cause devant la police.

Interrogé le 11 septembre dans le cadre de l’enquête sur les assistants parlementaires du MoDem, dans laquelle il est mis en examen, François Bayrou a accusé Corinne Lepage d’avoir essayé d’« escroquer » des élus dont elle assurait la défense lors du procès de l’Amoco-Cadiz.

« Je n’admets pas que ma probité soit mise en cause »

L’avocate avait réclamé et obtenu des honoraires supplémentaires au moment de son désengagement auprès d’eux. Une décision de la Cour de cassation l’avait effectivement obligée à rembourser ce supplément, chiffré à un peu plus de 600 000 euros. Mais Mme Lepage avait obtenu gain de cause devant la Cour européenne des droits de l’homme en 2005 (sans récupérer néanmoins les fonds).

« Je n’admets pas que ma probité soit mise en cause dans cette affaire où les décisions de justice m’ont été favorables », a-t-elle déclaré, preuves à l’appui. Son avocat devrait déposer la plainte en début de semaine.

Lire aussi Après la mise en examen de François Bayrou, le point sur l’affaire des assistants parlementaires du MoDem

Le Monde

 

François Asselineau en garde à vue, François Bayrou tombe du lit… c’est la fête aux François !

Une enquête préliminaire est ouverte depuis le 15 mai dernier, et c’est maintenant qu’on le met en garde à vue… tandis que quantité d’autres n’ont jamais été inquiétés de leur vie par des plaintes similaires ou pour des faits bien plus graves…

François Léotard a dû agacer un peu avec ses histoires de moutons.

Il faut bien dire qu’il n’y est pas allé avec le dos de la cuiller : cela commence dès l’ouverture du procès avec tout un troupeau ayant bien failli l’empêcher d’y arriver, mais qui lui aura finalement permis de s’y présenter hilare pour y être jugé pour une bagatelle avec laquelle, de toute façon, tout comme son collègue Balladur, il n’a rien à voir (à propos, combien étaient-ils, ces moutons, tout juste six ou huit, comme ceux du 9 août dernier, ou bien 84, comme ceux de Nice le 14 juillet 2016 ? ces signes du destin ont toujours tendance à rendre nerveux, et paf ! on s’esclaffe au moment le plus inopportun… parce que bien entendu, le berger était introuvable, comme celui de Kasserine…), et cela se termine au dernier jour alors qu’ayant brutalement sorti de sa manche Me Brigitte Longuet épouse de Gérard pour le représenter, il fait savoir que tout son patrimoine se limite à la possession de cat mouton…

Et voilà l’autre qui se réveille… et que dit-il ? Ah oui, c’est vrai, il a contribué à l’élection de Macron, lequel a bien tort de l’oublier, parce qu’il sait des choses, lui aussi…

Personne n’a rien à lui coller pour une garde à vue surprise, à celui-là ?

Enfin bon, pour autant que je sache, c’est tout le gouvernement Balladur qui était bien au courant, et tous mes harceleurs aussi, bien évidemment.

Et Cuicui, que dit-il ?

Ah ben non, lui ne dit rien pour l’instant, il se tient tranquille… il a déjà son épine dans le pied avec une information judiciaire dont on n’entend plus parler depuis le décès d’Alain Masson le 4 novembre dernier.

 

https://www.lefigaro.fr/politique/le-president-de-l-upr-francois-asselineau-en-garde-a-vue-pour-harcelement-et-agressions-sexuelles-20210203

Le président de l’UPR François Asselineau en garde à vue pour harcèlement et «agressions sexuelles»

 

Le parquet de Paris avait ouvert le 15 mai une enquête préliminaire à l’encontre de l’homme politique.

Par Le Figaro avec AFP

Publié hier à 21:48, Mis à jour hier à 21:58

 

Le président du parti pro Frexit UPR, François Asselineau, a été placé en garde à vue ce mercredi des chefs de harcèlement moral, harcèlement sexuel et agressions sexuelles, a appris l’AFP auprès du Parquet de Paris, confirmant une information du Point.

«La mesure est toujours en cours», a précisé cette source à l’AFP. M. Asselineau est gardé à vue à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, selon une autre source proche du dossier. Le parquet de Paris avait ouvert le 15 mai une enquête préliminaire des chefs de «harcèlement sexuel» et «agression sexuelle», confiée à la BRDP.

Deux plaintes pour ces mêmes chefs avaient été déposées par deux victimes présumées et anciens salariés de l’UPR, l’une dans l’Allier, l’autre à Paris, et un ancien cadre avait fait un signalement au procureur de la République. Ces accusations révélées par Libération avaient alors été qualifiées de «calomnies» par M. Asselineau. Selon l’entourage du chef de l’UPR (Union populaire républicaine) mercredi soir, François Asselineau est «actuellement entendu dans le cadre de la procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l’UPR par une poignée d’adhérents».

François Asselineau «a toujours fermement démenti ces accusations, qui, pour l’essentiel, allèguent des faits qui auraient prétendument eu lieu avant même leur embauche», ajoute l’entourage. Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient réclamé au printemps sa démission, évoquant «l’existence de relations particulières et plus qu’insistantes de (la) part» de M. Asselineau à l’égard de salariés de l’UPR, «source de graves souffrances psychologiques». Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé que le président de l’UPR se mette «en retrait» de ses fonctions pendant les procédures judiciaires.

François Asselineau avait néanmoins convoqué un congrès virtuel en juillet lors duquel il avait été réélu haut la main à la tête du parti souverainiste. Partisan d’une sortie de la France de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan, il avait réuni 0,92% des voix à la présidentielle de 2017.

 

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François Léotard, le temps de la défense

Paris Match | Publié le 24/01/2021 à 06h55 |Mis à jour le 24/01/2021 à 08h46

Passer inaperçu, c’est le vœu de François Léotard depuis qu’il a délaissé le pouvoir. Mais le procès de l’affaire Karachi remet l’ex-golden boy de la droite dans la lumière.
Passer inaperçu, c’est le vœu de François Léotard depuis qu’il a délaissé le pouvoir. Mais le procès de l’affaire Karachi remet l’ex-golden boy de la droite dans la lumière. Aurore Marechal/ABACAPRESS.COM
Vingt-cinq ans après les faits, alors que la Cour de justice de la République ouvre le procès de l’affaire Karachi, l’ancien ministre plaidera sa cause lui-même. Sans avocat. Paris Match lui a parlé.

Comme si le destin voulait l’empêcher d’assister à son procès, son train Nice-Paris a failli ne jamais arriver. Après s’être arrêté pour exfiltrer un passager en coma éthylique, le conducteur est tombé sur un troupeau de moutons. Il a failli s’esclaffer en expliquant au micro que le berger était introuvable. L’image a dû plaire à François Léotard, pâtre corse à sa façon. Engoncé dans un blouson de cuir, plongé dans la lecture du journal, il gardait près de lui son pique-nique dans un sac en plastique. A Paris, le taxi qui l’attendait avait écrit son nom sur un écriteau. Depuis son retrait de la vie publique, l’ancien ministre n’a pas cherché à faire parler de lui. Au contraire, il a donné l’image d’un ermite vivant au milieu de ses livres, dans sa propriété encaissée sur les hauteurs de Fréjus.

Lire aussi:Affaire Karachi : le difficile interrogatoire de François Léotard

Dans la ville dont il a été maire pendant vingt ans, «on voit sa silhouette», dit un élu. On raconte qu’il s’est «enfermé». Certains assurent qu’il n’a pas supporté la mort de son frère, l’acteur et poète Philippe Léotard, en 2001. D’autres évoquent les fausses accusations autour de l’assassinat de la députée Yann Piat dans les années 1990, les affaires de la mairie de Fréjus ou celle du financement du Parti républicain (pour laquelle il a été condamné). Il avait alors démissionné de tous ses mandats pour se présenter à la justice. «C’était pour apparaître en “homme nu”. Il voulait être jugé comme un simple citoyen, pas comme un homme politique», se souvient Philippe Michel-Kleisbauer, son ancien assistant parlementaire, aujourd’hui député (MoDem) du Var.

Lire aussi:François Léotard – « J’ai retrouvé un peu de paix personnelle »

Simple citoyen, François Léotard le restera. Ministre de la Culture de 1986 à 1988 puis de la Défense de 1993 à 1995, il se retire de la vie publique et se consacre à sa passion, l’écriture. En 2008, il publie un brûlot contre la présidence «bling-bling» de Nicolas Sarkozy, puis disparaît des écrans radars. Lorsqu’une escouade de policiers vient perquisitionner sa maison, quatre ans plus tard, il apparaît comme un animal blessé. Il déverse un torrent d’insultes qui lui vaudra une condamnation pour «outrage à agents publics ». Il s’insurge contre « la police judiciaire qui n’existe pas mais seulement la police politique».

 

Avec les forces de l’Onu à Sarajevo, en 1994, l’année où sont signés les deux contrats d’armement. Il est ministre de la Défense depuis un an.
Avec les forces de l’Onu à Sarajevo, en 1994, l’année où sont signés les deux contrats d’armement. Il est ministre de la Défense depuis un an. © Duffour/ANDBZ/ABACAPRESS.COM

 

Huit ans après cette descente de flics, c’est encore un «homme nu» qui se présente devant la Cour de justice de la République (CJR), la juridiction qui juge les faits commis par des ministres pendant l’exercice de leurs fonctions. Mais il parle sur un ton policé, calme. C’est un homme qui a lu, écrit et réfléchi. Installé depuis samedi 16 janvier dans un appart-hôtel près du tribunal judiciaire de Paris, il travaille sa plaidoirie car il a décidé d’être son propre avocat. «Le problème, nous dit-il dimanche soir au téléphone, c’est que je ne sais pas quand elle est prévue. Ce n’est pas normal, ça!»

« Le pouvoir politique doit être soumis au contrôle du Parlement, pas celui des juges ! » s’indigne-t-il

A deux jours de l’ouverture du procès, il ne semble pas perturbé par l’interrogatoire qu’il va subir. Ce qui l’intéresse, c’est la plaidoirie, sa dernière envolée, son ultime discours pour la France qu’il compare à l’Italie des années 1990. A l’époque, les juges de «Mani pulite» mettaient en examen à tour de bras et prononçaient les verdicts à la chaîne (1 200 condamnations); un président du Conseil partait en exil, un député se suicidait. C’est toute une génération de politiques qu’on envoyait à la casse.

Mais ce grand ramdam politico-judiciaire a accouché de l’élection de Silvio Berlusconi. «C’est constitutionnel, s’insurge Léotard. Le pouvoir politique doit être soumis au contrôle du Parlement, pas à celui des juges!» Et de citer la perquisition des domiciles de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe et de l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, dans l’enquête sur la gestion de l’épidémie de Covid-19. A 78 ans, l’ancien dirigeant de l’UDF n’a pas perdu de sa verve. «Ses qualités oratoires sont hors normes, c’est pour ça que je me suis engagé à ses côtés», se rappelle David Martinon, aujourd’hui ambassadeur de France à Kaboul. Reste à savoir si les trois magistrats et les douze parlementaires qui composent la CJR seront sensibles à son discours.

 

Edouard Balladur au tribunal le 20 janvier.
Edouard Balladur au tribunal le 20 janvier. © AP Photo/Thibault Camus

 

Pas encore jugée, l’«affaire Karachi» est déjà entrée dans l’Histoire. Elle a fait l’objet de plus de 6000 articles de presse et a servi de trame à une série télé. Le scénario : en 1994, Edouard Balladur caracole au sommet des sondages et va se présenter à l’élection présidentielle. Pressés de trouver un financement pour la campagne, ses conseillers sont soupçonnés d’avoir monté un circuit de rétrocommissions autour de la vente de deux frégates à l’Arabie saoudite et de trois sous-marins au Pakistan. Après avoir imposé le «réseau K» (piloté par l’intermédiaire Ziad Takieddine), les balladuriens se seraient constitué un trésor de guerre.

Mais en 1995, Jacques Chirac est élu. Il fait interrompre le versement des commissions. Tout finira par nourrir d’autres réseaux, non moins crapuleux. Les officiers pakistanais, victimes collatérales de ce micmac franco-français, voient une partie de l’argent attendu leur passer sous le nez. Le 8 mai 2002, une bombe explose sous le bus des techniciens français de la DCNI chargés de construire les sous-marins. Bilan : 11 morts. L’attentat est-il la conséquence des pots-de-vin impayés? C’est la thèse des familles des victimes, représentées par l’avocat Olivier Morice qui va déclencher l’affaire Karachi. Voilà pour l’histoire, telle qu’elle est souvent relatée. Mais, dix-huit ans après l’attentat, la justice n’a pas établi le lien entre ce drame et l’interruption du versement des commissions. «Le nouveau juge d’instruction chargé du dossier concernant les causes de l’attentat n’a toujours pas clôturé son instruction», rappelle Félix de Belloy, un des avocats d’Edouard Balladur, qui évoque une note de synthèse de la sécurité intérieure (DGSI) de 2019 selon laquelle «la piste islamiste reste privilégiée».

Les magistrats veulent savoir pourquoi il a introduit Ziad Takieddine et son « réseau k » dans les négociations avec le Pakistan

Quant à savoir si les commissions ont servi à financer la campagne de Balladur, c’est l’objet du procès qui s’ouvre cette semaine. Des mouvements de cash entre Ziad Takieddine, principal bénéficiaire des sommes, et les balladuriens ont déjà donné lieu en juin 2020 à des condamnations de deux à cinq ans de prison. Tous ont fait appel. Toutefois, sur près de 1 milliard de francs versés au fameux «réseau K», seuls 10 millions ont été identifiés dans le financement de la campagne d’Edouard Balladur. Et encore, selon la défense de l’ancien Premier ministre, les billets retirés en Suisse ne sont pas ceux qui ont été déposés sur les comptes de campagne.

Concernant le rôle de François Léotard, ministre de la Défense à l’époque des faits, les magistrats attendent qu’il explique pourquoi il a imposé Takieddine et ses associés dans le circuit des négociations de ces contrats. Les deux hommes s’étaient rencontrés à Isola 2000, la station de ski que dirigeait alors l’homme d’affaires franco-libanais. Léotard était jeune, brillant, promis à un grand avenir. A Isola 2000, il avait rencontré sa femme, Ysabel, avec qui il a eu un fils, Marc-Antoine, en 1993. «Tout ce dont on m’accuse est faux », jure l’ancien ministre. Reste que le berger corse devra dire pourquoi il a fait entrer le loup Takieddine dans la bergerie.

 

https://www.lepoint.fr/politique/le-commissaire-bayrou-a-t-il-un-plan-04-02-2021-2412603_20.php

Le commissaire Bayrou a-t-il un plan ?

 

Dette, nucléaire, médicaments essentiels… Le patron du MoDem François Bayrou planche sur la France des prochaines décennies. Non sans arrière-pensées.

François Asselineau en garde à vue, François Bayrou tombe du lit... c'est la fête aux François ! dans AC ! Brest btnClose

Par Géraldine Woessner

Publié le 04/02/2021 à 07h00

 

La macronie n’avait pas vu venir le coup. Ce 26 janvier, alors que la rumeur d’un reconfinement enfle, l’allié François Bayrou, qui observait la crise en surplomb depuis l’orbite du haut-commissariat au Plan, décide subitement d’une plongée sur Terre en piqué, habillé de sa cape de patron du MoDem. Son urgence ? La proportionnelle, qu’Emmanuel Macron lui avait promise en échange de son ralliement en 2017 et que l’exécutif se prépare à enterrer. « Pourquoi ne pas demander aux Français ce qu’ils en pensent par référendum ? » assène Bayrou. En deux interviews, l’opiniâtre propulse le débat sur…

 

Balladur, Léotard ou affaires d’Etat les plus sales : adope ton mouton…

… pour le faire tondre à ta place le moment venu…

Non, mais moi, ça va, hein, j’ai déjà donné 36000 fois pour des tas de malfrats et tous leurs complices magistrats et autres fonctionnaires corrompus uniquement pour avoir toujours fait mon boulot correctement, en refusant d’obéir à des ordres illégitimes ou de tremper dans de sales histoires…

A ce stade, étant donnée la migraine qui me frappe encore aujourd’hui, je n’en dirai pas plus, sauf que contrairement à d’autres, je ne m’amuse pas du tout : je ne suis pas la seule à avoir perdu la vie pour une bande de salopards, certains de mes proches aussi, c’est en réalité toute une famille de « moutons » ou d’ingénieurs tous réputés pour leur intelligence hors norme qu’ils ont détruite – entre autres.

- Dessine-moi un mouton…

- Pffff… va me chercher le dossier Karachi.

 

 

https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/au-proces-balladur-les-surprenantes-requisitions-contre-edouard-balladur-et-francois-leotard

Au procès Balladur, les surprenantes réquisitions du procureur Molins

 

Justice

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Publié le 02/02/2021 à 22:13

 

Après une démonstration accablante sur « la gravité des faits », le procureur François Molins réclame des peines d’un an et deux ans avec sursis contre Édouard Balladur et François Léotard. Un grand écart complet avec les peines requises contre leurs collaborateurs devant le tribunal correctionnel.

 

Les deux fauteuils du premier rang sont vides. Ultime surprise dans ce procès où rien ne se passe comme prévu. À droite de l’allée centrale, Edouard Balladur, 91 ans, est absent. À gauche, François Léotard, 78 ans, n’a pas non plus pas fait le déplacement. Ni l’un ni l’autre n’ont eu envie de venir assister aux réquisitions du parquet, ce moment de tout procès où l’accusation résume ses charges, réclame des peines et où, sur le banc des prévenus, les dents grincent. Aujourd’hui, les oreilles de l’ancien Premier ministre et de son ministre de la Défense vont donc siffler à distance.

Autre bizarrerie, François Léotard, qui depuis cinq ans est resté farouchement sans avocat, a finalement désigné pour le représenter Me Brigitte Longuet. Certes, épouse à la ville de Gérard Longuet, lui-même ancien ministre de l’Industrie du gouvernement Balladur, Brigitte Longuet ne découvre pas l’affaire depuis la veille… Mais quand même. Là encore du jamais vu.

À LIRE AUSSI :Procès Balladur : le vieillard sublime, le retraité grincheux et le témoin gênant

Dans un courrier à la Cour de Justice, Léotard évoque pour justifier son absence « des raisons de santé », celles qui à la veille du procès avaient failli l’empêcher d’assister à l’audience. « Nous avons un même certificat médical de janvier », note le président Dominique Pauthe, faisant aussi lecture du patrimoine que l’ancien ministre a bien voulu détailler à la Cour. Sa maison de Fréjus est propriété de son épouse. Son appartement de Paris de son fils. Il ne possède, décrit-il sans rire, que « les quatre moutons » de son jardin. La Cour de justice est ainsi prévenue en cas de condamnation de François Léotard, faute de patrimoine, ce sont ces bêtes qu’il faudra tondre… Décidément drôle d’audience, devant cette Cour de justice solennelle, dans cette salle du vieux palais de justice de Paris du procès Pétain, où un ancien ministre manie l’ironie avec autant de désinvolture.

« Il y a dans ce dossier des menteurs »

Passé cet intermède, François Molins se lève. Le procureur général près la Cour de Cassation, le plus haut poste du parquet en France, entame le réquisitoire. Il campe le décor de ce « procès hors norme ». Il pose le « double écueil », de s’en prendre « aux lampistes » ou de « déduire des décisions d’un cabinet que le ministre était forcément au courant ». Il souligne « le sentiment de malaise et d’inachevé » de cette audience où « seulement une partie immergée du dossier Karachi » a pu être traitée. Le procureur général n’hésite pas à railler l’attitude des deux illustres prévenus qui, à cette barre, ont louvoyé, préférant les « digressions politico diplomatiques générales » plutôt que d’aborder les questions du dossier. Il regrette des absences. « Il y a dans ce dossier des menteurs » qui ont préféré user « de stratégies de déni et d’évitement ». François Molins a un débit de mitraillette. Il lit son texte sans temps mort et les formules fusent, roulent comme un feu nourri d’artillerie qui pilonne le banc de la défense.

« Il y a dans ce dossier des rétro commissions ce qui n’est guère contestable, mais qui est pourtant contesté. » Le procureur tance « la gravité des faits », évoque « l’ampleur des sommes » et rappelle l’attentat de Karachi de 2002 qui plane comme une ombre noire. « L’enquête antiterroriste sur cet attentat est toujours en cours », prévient François Molins, un oeil vers Me Olivier Morice, l’avocat d’une des familles de victimes présent dans la salle.

Autre précision d’entrée, le magistrat estime que les juges de la Cour de justice, trois juges professionnels et douze parlementaires, devront tenir compte de « l’impressionnant jugement correctionnel de 446 pages » qui s’est conclu par la condamnation des collaborateurs de François Léotard et Edouard Balladur à 5 ans ans de prison dont trois ferme. Sur le banc de la défense, les avocats de l’ancien Premier ministre s’échangent des regards inquiets après cette introduction incisive.

Le cas du réseau K.

Le procureur annonce 4 parties. Il commence par la « prescription », un épineux sujet juridique, puisque les abus de biens sociaux dont il est question, commis en 1994, se prescrivent en théorie au bout de trois ans. Mais selon François Molins, comme avant lui plusieurs juridictions déjà saisies, la prescription ne commence qu’au moment de la découverte des faits jusque-là dissimulés, donc en septembre 2006.

Pied à pied, le magistrat balaye les autres arguments juridiques développés par Édouard Balladur au premier jour de son procès dans une longue déclaration initiale, « une complainte », estime François Molins. Puis il en vient aux infractions commises en marge de cinq contrats d’armement entre 1993 et1995, pour un montant total de sept milliards d’euros. En marge de ces ventes d’armes, l’accusation reproche au tandem Léotard-Balladur d’avoir introduit le « réseau K », de Ziad Takieddine, « sans aucune efficacité démontrée ». Non seulement ce « réseau K » aurait volé au secours de la victoire de contrats déjà signés mais il aurait exigé, et obtenu, que des énormes commissions lui soient versées, en dehors de tous les usages, dès la signature des contrats, sans attendre les versements des pays acheteurs. Selon le procureur, en acceptant le versement de ces commissions exorbitantes autant qu’injustifiées, le ministre de la Défense et le Premier ministre ont « fait courir des risques à l’État », et « in fine sur le contribuable ». Dans le détail, le réseau K, introduit par François Léotard, a dégagé, via des montages complexes, et des comptes suisses, plus de 72 millions de francs en espèces ! « François Léotard a dit ici qu’il ne s’occupait pas d’épicerie, mais pourtant il ne parlera que de ça avec son successeur au ministère de la Défense, signe que ce réseau K n’était pas inutile au financement de son activité politique », glisse François Molins.

« Elles existent ces preuves »

Le second procureur, Philipe Lagauche, en vient à l’ancien Premier ministre « sans les interventions duquel rien ne se serait produit ». « Tous les arbitrages pris à Matignon ont confirmé les choix du ministère de la Défense dans un sens favorable à l’inutile réseau K », insiste le magistrat. Au dossier, une note avec en marge « me faire des propositions » de la main du Premier ministre, témoigne de sa connaissance « des sommes astronomiques » des commissions Takieddine. L’accusation détaille les liens entre cet intermédiaire et Nicolas Bazire, le directeur de cabinet d’Edouard Balladur à Matignon, puis Thierry Gaubert, qui travaillera à la campagne présidentielle. Devant les enquêteurs, les épouses Gaubert et Takieddine ont fait état de nombreux voyages en Suisse pour des remises d’espèces. « Nicolas Bazire et Édouard Balladur ne voulaient pas connaître les modalités, mais simplement récupérer l’argent », a déclaré l’ex Mme Gaubert…

« On nous oppose une absence de preuve, mais elles existent ces preuves ! poursuit Philipe Lagauche. Les faits sont têtus. Des commissions pharaoniques ont été versées en urgence à des intermédiaires douteux  et dans le but de faire revenir des sommes immédiatement en France ». Lui aussi raille la posture de François Léotard à la barre, « qui a adopté l’attitude de l’homme détaché des contingences… mais l’intérêt supérieur de la France, c’était aussi la défense de l’intérêt public ! »

« Il ne reste que la piste des rétro commissions »

Le procureur cite à plusieurs reprises le jugement du tribunal correctionnel et reprend à son compte ses conclusions. Philippe Lagauche décortique le cheminement des espèces retrouvées sur le compte de campagne d’Edouard Balladur. Une dizaine de millions de francs alors que dans les semaines précédentes, une somme équivalente a été retirée par Takieddine en Suisse. Pourtant, selon les avocats de l’ancien Premier ministre, Takieddine retire des billets de 500 francs neufs alors que les sommes déposées sur le compte de campagne sont surtout des billets usagés. « Entre le 7 et le 26 avril, des billets usagers ont pu être subtilisés à des billets neufs, des receleurs font cela très bien », assène le procureur, qui note aussi que des liasses de billets de 500 francs neufs ont bien été déposées sur le compte de campagne. Dès 1995, les enquêteurs du conseil constitutionnel avaient tiqué sur ces dépôts d’espèces inexpliqués et inexplicables. « Un voile pudique a été ensuite jeté là-dessus par le Conseil constitutionnel, et on est loin d’une quelconque validation de l’origine des fonds », analyse Philipe Lagauche. En aucune façon, selon lui, et contrairement à ce que prétend Edouard Balladur, ces 10 millions en liquide disposés au lendemain du premier tour perdu ne peuvent provenir de la vente de gadgets pendant la campagne. « Ces espèces ont bien une origine frauduleuse », conclut le procureur.

Dans un courrier adressé à la cour de Justice juste avant l’ouverture du procès, Nicolas Bazire suggère aujourd’hui qu’il puisse s’agir de fonds secrets de Matignon. Ce que Pierre Mongin, le chef de cabinet d’Eduard Balladur, en charge de ces fonds, a longuement démenti à la barre sous serment… « On se demande bien pourquoi M. Bazire est venu soutenir cette thèse, qu’il avait nié jusque-là. Comprenne qui pourra », siffle le procureur pour lequel « il ne reste que la piste des retro commissions » pour expliquer la remise de ces fonds de dernière minute venus miraculeusement renflouer une campagne ratée et déficitaire. D’ailleurs, durant l’instruction, Ziad Takieddine, aujourd’hui en cavale après sa condamnation à 5 ans ferme, a reconnu avoir versé 7 millions de francs en espèces à Thierry Gaubert… « Edouard Balladur ne peut ignorer l’origine frauduleuse des fonds utilisés pour consolider son compte de campagne », termine Philipe Lagauche.

Trésor de guerre

François Molins reprend la parole. « Le propre de la délinquance astucieuse est justement de ne laisser aucune trace matérielle », explique-t-il, justifiant ainsi « une construction juridique et intellectuelle », faite à partir d’éléments matériels dans le but d’asseoir une démonstration. « On ne peut contester que ce réseau inutile, le réseau K, a bénéficié de commissions exorbitantes et a fait revenir en France des rétro commissions en espèces, à un moment où se jouait une campagne présidentielle. »

Le procureur s’approche de sa conclusion. La salle l’a senti. Le silence se creuse. Molins rappelle la décision de Jacques Chirac, en 1996, de faire cesser les versements de commissions au réseau K après des vérifications de la DGSE. « La seule explication crédible de cette décision est bien la volonté de tarir le trésor de guerre des balladuriens qui avaient trahi leur parole en se présentant finalement à la présidentielle de 1995 »…

Impression étrange

François Molins ne marque pas de pause. Il enchaîne : « Je vous demande de déclarer François Léotard et Edouard Balladur coupables.» Le procureur général demande à la Cour de justice de tenir compte de « la gravité des faits », qui ont « porté préjudice aux intérêts de l’État et au contribuable ». Il souligne « que ces financements électoraux étaient contraires à la loi de 1995, qu’Edouard Balladur avait fait voter ». François Molins demande aussi aux juges de tenir compte de « l’ancienneté des faits », « de la personnalité des deux prévenus », et considère que « dans la répartition des rôles, celui de François Léotard est plus engagé ». Il ne dit rien des peines de prison ferme prononcées en première instance à l’encontre de leurs collaborateurs. Mais réclame sans s’étendre « contre Edouard Balladur, un an avec sursis et 50 000 euros d’amende et contre François Léotard deux ans avec sursis et 100 000 euros d’amende ». François Molins se rassoit devant les deux fauteuils vides en face de lui. Sur leur banc, même les avocats du camp Balladur semblent surpris.

Ces réquisitions se terminent en queue de poisson sur une impression étrange. Pourquoi les deux procureurs se sont-ils échinés à démontrer la « gravité des faits » pour requérir in fine des peines aussi légères ?

Autre sentiment curieux, le grand écart entre ces deux peines réclamées et les réquisitions du parquet de Paris au procès correctionnel contre les collaborateurs, réquisitions suivies ensuite à la lettre par le tribunal correctionnel qui a condamné Nicolas Bazire et Renaud Donnedieu de Vabre à cinq ans de prison dont trois ans ferme ? Est-ce parce qu’aux yeux du procureur général les sous-fifres devraient porter une responsabilité plus grande dans la mise en place du réseau K et la récupération des rétro commissions ? François Molins, après s’être pourtant appuyé à plusieurs reprises sur le jugement correctionnel, n’a pas livré d’explication sur ce point.

Plaidoirie improvisée

Nul doute que lors de leur futur procès en appel, les collaborateurs des deux élus vont pouvoir s’appuyer sur ce grand écart entre les réquisitions devant la cour de justice et les réquisitions devant le tribunal correctionnel. En attendant, ce sont les juges de la Cour de justice qui vont devoir trancher, sachant que François Léotard et Edouard Balladur n’auront pas la possibilité de faire appel…

Dans la foulée de ces réquisitions, Me Brigitte Longuet, dans une plaidoirie improvisée, leur a demandé de relaxer son client d’un jour. Les avocats d’Edouard Balladur devraient plaider la relaxe aujourd’hui. Puis le jugement sera mis en délibéré.

A LIRE AUSSI :Un menteur au procès Balladur

 

 

Procès de Balladur et Léotard : que des menteurs !

Ouh la, les vieux… à 90 ans passés ou presque, ils mentent encore comme des arracheurs de dents après avoir dit « Je le jure » à la plus haute cour de justice de la République, lui donnant pour le coup des allures de cour de récré…

Galy-Dejean, au piquet !

Tu reviendras quand tu auras cessé ton cirque !

A noter : un de mes harceleurs des années 1993 et 1994 est un de ses proches du groupe RPR du XVème arrondissement de Paris.

 

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Un menteur au procès Balladur
Edouard Balladur
AFP

 

Un menteur au procès Balladur

 

Récit

Par

Publié le 28/01/2021 à 9:11

 

Même si l’ancien Premier ministre se dit étranger à tout financement occulte de sa campagne, son ancien trésorier et son ancien chef de cabinet s’écharpent à distance. Une ombre de dix millions de francs en cash d’argent sale pèse sur les débats.

 

Il y a un menteur dans la salle. Des deux témoins du jour au procès Balladur, un des deux ment. Il ment avec aplomb. Il ment comme un arracheur de dent. Et il ment sous serment. Là, droit dans les yeux de la Cour de Justice de la République, ses trois juges  professionnels et ses douze juges parlementaires, après avoir levé la main droite et dit « Je le jure ». Il ment pour cacher quelque chose. C’est une certitude. Et l’écho de ce mensonge, dans cette salle d’audience solennelle du vieux palais de justice de Paris, claque comme un aveu de culpabilité.

Oui, même 25 ans après, même si le conseil constitutionnel a validé ses comptes, même si Edouard Balladur en personne, avec un aplomb intact de chef d’État, vient dire qu’il ignorait tout, de ce mensonge naît une conviction : les comptes de sa campagne présidentielle de 1995 étaient inexacts. Ils ont été grossièrement renfloués en dernière seconde puisque l’origine des dix millions et deux cent cinquante mille francs en espèces qui ont été déposés au lendemain de la défaite du premier tour, reste inconnue.

Mais lequel des deux témoins est le menteur ? René Galy-Dejean, l’ancien chef de cabinet de Georges Pompidou, ex-maire RPR du XVe arrondissement de Paris, et trésorier de l’association de financement de la campagne Balladur en 1995 ? Ou Pierre Mongin, énarque, ancien préfet, ancien patron de la RATP, et ancien chef de cabinet à Matignon entre 1993 et 1995 ? Qui de l’ancien élu ou de l’ancien haut fonctionnaire ment sous serment ?

À LIRE AUSSI :« C’était lui, Léotard ? » : au début du procès Balladur, premier inventaire d’une époque révolue

Ce mercredi, Edouard Balladur s’avance le premier à la barre. À 91 ans, en huit petits pas, l’ancien Premier ministre vient s’agripper des deux mains au pupitre en plexiglas qui fait face au président de la Cour de Justice. « Matignon a été pour moi une période heureuse », confie-t-il d’entrée dans une conversation préliminaire où il évoque à haute voix les coulisses de sa vie politique. De l’histoire ancienne pour les moins de cinquante ans, mais la moindre de ses anecdotes aurait fait les délices de la presse des années 90. Voire la une des journaux.

« En 1993, François Mitterrand m’a nommé sans qu’il n’y ait eu la moindre négociation préalable avec qui que ce soit », jure Edouard Balladur, tordant le cou à l’idée d’un accord préalable avec celui qui deviendra son rival de 1995, Jacques Chirac. « Au début avec François Mitterrand, les choses étaient faciles, il était coopérant et aimable… » Mais quand le Premier ministre empiète sur les prérogatives présidentielles, au sujet de la vente de frégates à Taïwan, il se fait taper sur les doigts : « Monsieur Mitterrand m’a dit que j’étais allé trop vite, que j’aurais dû lui en parler, et que les virages diplomatiques ne se prenaient pas en épingle à cheveux ». L’ombre de l’ancien président flotte sur la salle. Edouard Balladur se souvient aussi du « conseil » du vieux président malade quand sa courbe des sondages a commencé à baisser : « Il m’a dit de faire trois déplacements par jour ! »

Autre digression préliminaire, Edouard Balladur se confie sur sa conception du travail en équipe : « Mon seul désir était de ne pas entendre parler de disputes. Je ne suis pas de ceux qui ont besoin d’organiser des rivalités dans leur entourage pour pouvoir montrer ensuite qu’ils ont de l’autorité.  C’est à mes yeux une sorte de faiblesse. »

« De l’épicerie »

Entre les digressions, le juge Pauthe tente de revenir au dossier. « La malveillance y est constante », siffle l’ancien chef du gouvernement estimant que cette affaire est « un ramassis de complications infinies, de dates, de sigles, de contrats » dans lequel il est « bien incapable de se retrouver ». « Le Premier ministre n’avait pas vocation à s’occuper de tout, mais doit se limiter à l’essentiel. » En clair, Edouard Balladur ignorait tout des intermédiaires désignés en marge des contrats de vente d’armes au Pakistan et Arabie saoudite, Ziad Takieddine en tête. « Il faudrait d’ailleurs écrire un opuscule sur la façon d’interpréter les déclarations de Monsieur Takieddine », ironise-t-il, raillant les multiples versions tenues par l’intermédiaire libanais aujourd’hui en cavale.

À l’entendre, Edouard Balladur ne s’est jamais occupé le moins du monde ni de ces contrats, ni de leur cuisine. « De l’épicerie », a résumé son ancien ministre de la Défense, François Léotard avec la pointe de mépris que la formule charrie dans la bouche d’un ministre concernant les tâches déléguées à son entourage.

Ventes de tee-shirt et briquets

Seul hic pour Balladur ces 10,250 millions de francs déposés au lendemain du premier tour de 1995 sur son compte de campagne. Selon l’accusation, ces fonds en espèces sont liés à Takieddine, qui a retiré des sommes équivalentes sur un compte suisse quelques jours auparavant. Mais Edouard Balladur s’accroche à sa version, celle qu’il a d’ailleurs présentée au conseil constitutionnel en 1995 : ces fonds en liquide provenaient des ventes de tee-shirt et briquets réalisées lors de ses meetings. « J’aurais pris le risque de participer à des opérations frauduleuses de 610 millions de francs, pour que me fussent alloués ces dix millions ? », ironise-t-il. « Et puis ces 10 millions, si on y réfléchit, cela représente 15.000 euros par département. »

Autre axe de défense, « le conseil constitutionnel a avalisé cette thèse », insiste l’ancien candidat, suggérant qu’il n’y aurait pas lieu aujourd’hui d’en reparler. Le président Pauthe n’insiste guère et ne revient pas sur les intenses discussions de l’époque au sein du conseil présidé par Roland Dumas, optant pour n’invalider ni le compte Balladur ni le compte de Jacques Chirac…

« Campagne désordonnée »

À la barre, Edouard Balladur admet néanmoins que sa campagne s’est conduite de façon « un peu désordonnée ». Il se souvient avoir été alerté sur une explosion des dépenses et des recettes insuffisantes. « J’avais davantage le souci des dépenses, pour les recettes, j’étais confiant. Mais vous croyez que c’était à moi de m’occuper de tout cela ? » Sur tous ces détails, il est « incapable de répondre ». Et si aucune pièce justificative n’est jamais venue justifier le moindre dépôt d’espèce ou la vente du moindre tee-shirt, cela résulte selon lui « davantage d’un certain désordre que d’une intention maligne ».

Au micro aujourd’hui, sa voix est la même celle des documentaires d’époque. Cette voix calme et posée de son célèbre « Je vous demande vous arrêter », réclamant le silence, ce 23 avril 1995 à ses supporters sifflant Chirac… Mais interrogé par le procureur général François Molins sur l’hypothèse selon laquelle ces 10 millions suspects en espèces proviendraient des fonds spéciaux de Matignon, Edouard Balladur, cette fois-ci, hausse le ton. Il se souvient d’avoir utilisé les fonds spéciaux lors de la prise d’otage à Neuilly, quand « Human Bomb » réclamait une rançon de 43 millions de francs et le jour où « les autorités du pays où se cachait le terroriste Carlos sollicitaient des espèces pour son arrestation ». « Voilà à quoi servaient les fonds spéciaux », insiste-t-il. Pas à financer sa campagne !

Conscience tranquille et mains blanches

Pourtant, c’est ce que suggère désormais son ancien directeur de cabinet, Nicolas Bazire (condamné dans ce même dossier à cinq ans de prison dont trois ferme par le tribunal correctionnel) dans un courrier adressé à la Cour de Justice. « Un jeu de coïncidences et de rapprochements », se défend Edouard Balladur. « Je me sens pour ma part la conscience totalement tranquille. »

Son audition a duré un peu moins de deux heures. Il s’est rassis, a posé délicatement ses mains sur la table devant lui. Des mains blanches sans tache, très longues et très fines de quelqu’un qui plaide justement les mains propres. Puis il demande à rentrer chez lui. L’âge lui permet d’échapper à ce qui va suivre : un violent désaccord sur des questions d’épicerie qui pourtant le concernent tant.

Le ton se tend

Dans le match qui se joue à la barre, le premier à monter sur le ring s’appelle René Galy-Dejean. « Je vais avoir 89 ans dans quelques semaines », commence celui qui fut maire RPR de l’arrondissement le plus peuplé de Paris de 1983 à 2008. Il connaît Edouard Balladur depuis 1967 et leur passage au cabinet du Premier ministre d’alors Georges Pompidou. Puis en 1995, René Galy-Dejean est désigné trésorier de l’association de financement du grand favori de tous les sondages. « J’ai été plaqué sur un système qui existait déjà, prévient-il d’entrée, la voix lente et hésitante. Nicolas Bazire m’avait prévenu que ma mission ne consistait pas à s’occuper des recettes ».

Puis assez vite, en mars 1995, René Galy-Dejean demande à voir le candidat : « C’est d’ailleurs la seule fois où je l’ai vu durant la campagne, pour attirer son attention sur la dérive exponentielle des dépenses. » Galy-Dejean décrit un fonctionnement « désordonné » avec des dépenses de campagnes plafonnées à 90 millions de francs, qui dérivent, d’autant plus incontrôlées que le favori commence sa dégringolade. Même coté recettes, selon lui, les choses se grippent. « Pendant la campagne, il n’y avait pas de don anonyme », jure-t-il. « On avait les recettes que j’appelle celles du 2e étage, parce qu’au 2e étage du QG de campagne il y avait l’étage dirigé par Brice Hortefeux qui s’occupait des meetings, et il leur arrivait de nous apporter des sommes de l’ordre de 100 000 ou 200 000 francs. » Mais René Gally-Dejean admettra aussi n’avoir « jamais cru » que ces fonds provenaient réellement des meetings. Petit à petit, le ton de cette audience se tend. Comme toujours dans ces procès politiques, c’est le passage en cuisine qui change la donne. Quand les billets se comptent…

« Des liasses toutes neuves sorties des caisses de la banque de France »

À la barre, Galy-Dejean se tortille. La voix du président Pauthe s’est raffermie. Le magistrat détaille les « thèses » avancées jusque-là par l’ancien trésorier sur ces fameux 10 millions deux cent cinquante mille francs en espèces déposés le 26 avril 1995 sur le compte de campagne du candidat battu. « Le lendemain du premier tour, l’immeuble de campagne s’est vidé. Seule la cellule du 4e étage, où j’étais, est restée en place, commence René Galy-Dejean. Pierre Mongin m’appelle et me demande de venir le voir. » Ce lundi 25 avril, vers 11 heures, le trésorier se retrouve à Matignon, dans le bureau du chef de cabinet du Premier ministre.

La suite a des allures de thriller : « Pierre Mongin me dit qu’il y a lieu de faire un important dépôt d’espèces sans quoi Edouard Balladur va se retrouver dans une situation grave et terrible pour lui à titre personnel ». Le candidat a en effet contracté un emprunt de 31 millions de francs, garanti sur ses propres deniers. En clair, explique Galy-Dejean, si le compte de campagne n’est pas renfloué en urgence, alors qu’il est déficitaire d’environ dix millions de francs, Edouard Balladur risque de tout perdre. « J’ai dit à Pierre Mongin que j’étais d’accord pour déposer une forte somme mais j’y mets une condition. J’espère qu’on ne va pas me faire déposer des liasses toutes neuves sorties des caisses de la banque de France en me demandant de dire ensuite que ce sont des fonds des militants ! »  L’ancien trésorier l’assure, dans ce bureau du chef de cabinet du Premier ministre, celui en charge des fonds spéciaux, il a immédiatement flairé un piège. « Pierre Mongin était embarrassé, il m’a dit qu’il me rappellerait à 15 heures. C’est ce qu’il a fait. Il m’a alors demandé de venir chercher une somme de trois millions de francs en coupures usagées ».

Une valise pleine de cash sort de Matignon

Nous y voilà dans le vif du sujet. Cette fois-ci, alors qu’aucun des parlementaires n’a posé la moindre question à l’ancien Premier ministre, la plupart se mettent à prendre des notes. Tous interrogeront tout à l’heure les deux témoins. Ont-ils estimé que le procès était en train de se jouer là, sur ces espèces, cet argent sale de la campagne ?

Galy-Dejean raconte la suite, détaille cette valise en faux cuir marron d’un mètre de long et cinquante centimètres de large, pleine de cash en sortant de Matignon. L’ancien trésorier transporte l’auditoire de la salle d’audience dans une épicerie de Palerme : « J’ai ramené les billets au 4e étage de l’immeuble de campagne, je les ai étalés sur des tables, et il a fallu recompter, cela a pris des heures. » Il est formel, il n’y avait pas 10 millions, mais « seulement » trois millions de francs. Ce soir du 25 avril, « ces trois millions enliassés proprement » sont ensuite déposés dans une armoire forte du QG. Puis le lendemain, le trésorier et son assistant parlementaire transportent la valise au siège du Crédit du Nord, où dans un sous-sol, les machines à compter les billets effectuent « en un quart d’heure » un nouveau calcul. « Il y avait trois millions », insiste Galy-Dejean.

L’embarras de la banque

Sauf que le directeur du Crédit du Nord assure que le dépôt du 26 avril est de 10 250 000 francs. « Qui aurait déposé les sept millions restants ? »interroge le président Pauthe. « Ils ont été déposés à mon insu, on ne m’en a pas parlé », maintient Galy-Dejan qui raconte d’ailleurs avoir ensuite été mis à l’écart. Il n’a pas signé les comptes définitifs. Et Edouard Balladur a finalement désigné quelqu’un d’autre pour aller détailler les factures de la campagne devant le conseil constitutionnel. « Cette personne ne m’a jamais appelé, elle a tout traité avec Nicolas Bazire », poursuit l’ancien trésorier, comme amer. Pressé de questions sur l’identité du dépositaire des sept millions, il hésite à formuler ses suppositions. « C’est une personne qui avait accès au Premier ministre et au banquier », raisonne-t-il. Du bout des lèvres, René Galy-Dejean cite les noms de Nicolas Bazire et de Pierre Mongin. Il évoque aussi « l’embarras de la banque ». « Pour le Crédit du Nord, il valait mieux un gros versement que deux versements en espèces, sinon elle aurait dû faire une déclaration à Tracfin », avance-t-il, évoquant l’organisme en charge de la lutte contre le blanchiment.

Accroché à son pupitre, Galy-dejean se tortille de plus en plus et revient en arrière. « À partir du 15 mars 1995, je n’ai plus été convoqué aux réunions, j’ai eu un passage difficile », raconte-t-il la voix basse. « Effectivement, j’aurais pu prendre une décision, et la gravité d’une telle décision ne pouvait pas m’échapper, elle anéantissait la campagne », poursuit-il. Entre les lignes, l’ancien trésorier est en train d’avouer qu’il était conscient d’un malaise concernant le financement de cette présidentielle qui, s’il le révélait, aurait provoqué « la défaite du candidat » dont il « souhaitait la victoire ». « A partit du moment où j’ai fait savoir que je ne maîtrisais plus rien, la campagne s’est continuée sans moi. Et à partir du moment où un dépôt a été effectué ensuite sans moi à la banque, c’est qu’on a considéré qu’on pouvait se passer de mes services », estime-t-il.

« Je ne peux pas dire qui »

L’ambiance s’est alourdie dans la salle. « Qui vous a manipulé ? » insiste une des juges. Le trésorier observe un long silence. Cherche ses mots. Hésite. La juge revient à la charge à plusieurs reprises. « Je pense le responsable de la campagne », avance-t-il, désignant Nicolas Bazire, puis reculant aussitôt, modulant d’un « je ne peux pas dire qui ». Une tempête semble s’agiter sous le crâne du témoin. Il se ravise : « J’ai tout lieu de penser qu’Edouard Balladur n’était pas au courant de tout cela. »

A tour de rôle, les juges se disputent le micro. Les questions fusent de chaque côté, autour d’un ancien trésorier qui semble comme épouvanté des perspectives qu’il a ouvertes. « Oui, les fonds en espèce, je me doutais bien que cela ne venait pas des collectes dans les meetings », admet-il. « À mon avis, le vrai patron de la campagne était Nicolas Bazire, et Pierre Mongin détenait les fonds », reconnait-il. « J’ai considéré que je ne pouvais pas démissionner en pleine campagne, je sabordais la campagne je n’en avais pas le droit. » Il maintient sa ligne : jamais il n’a été informé du dépôt de sept millions, et pour lui, les trois millions reçus à Matignon dans le bureau de Pierre Mongin provenaient des fonds spéciaux, ces fameuses espèces mises à disposition du Premier ministre. « Ce n’était pas illicite », tente de nuancer Galy-Dejean, puisque le Premier ministre était selon lui libre d’en faire ce qu’il voulait. « Mais alors pourquoi avoir refusé des billets neufs de la banque de France si ce n’était pas illicite ? » s’étonne le président Pauthe. « Devant le conseil constitutionnel, cela aurait été invraisemblable de dire que de l’argent des meetings était en billets de 500 francs neufs », se défend René Galy-Dejean.

Le président sort une lettre, celle adressée à la Cour par Nicolas Bazire. Dans ce courrier, il estime que René Galy-Dejean a bien exercé « la plénitude de ses fonctions de trésorier » et qu’il a validé le dépôt total de treize millions en espèces, dont les dix millions du 26 avril. « Il est bien bon Nicolas Bazire, ironise Galy-Dejean, après avoir dit que j’étais totalement incompétent, il vient dire maintenant que j’étais un trésorier extraordinaire ! » Mais il persiste et signe : Pierre Mongin lui a bien remis trois millions en espèces, des coupures usagées à sa demande, qu’il pensait provenir des fonds spéciaux.

« Cette histoire est une fable »

Il est 18 h 30. Arrive à la barre, depuis la salle des témoins où il est enfermé depuis 14 heures, Pierre Mongin. « J’ai 66 ans, je suis préfet honoraire », dit-il avant de prêter serment à son tour. Oui, il était en charge à Matignon, comme les 41 chefs de cabinet entre 1946 et 2002 date de leur suppression, de l’utilisation des fonds spéciaux, ces billets neufs qui servaient à faire tourner la machine administrative. « Je n’avais aucune marge de manœuvre, prévient-il, juste la procuration sur le compte. Je sortais les fonds et je les remettais à qui on me disait de les remettre. » Autant à ce micro, René Galy Dejean parlait à voix basse et lentement, autant Pierre Mongin, a la voix qui porte et débite des phrases à la mitraillette.

Après avoir écouté ses explications générales, façon exposé de l’ENA, le président avance une première question concrète : « Est-ce que la campagne d’Edouard Balladur a bénéficié de fonds spéciaux ? » « Pas à ma connaissance », réplique l’ancien préfet. Le président détaille le récit que vient de faire à la Cour, lui aussi sous serment, René Galy-Dejean… Cette fois-ci, Pierre engin s’emporte : « Je n’ai jamais donné d’argent à M. Galy-Dejan ! Cette histoire est une fable. C’est absurde. Cela n’a aucune base rationnelle. Je suis exaspéré et indigné de cette histoire. Elle est sortie du chapeau de M. Galy-Dejean. Cela ne tient pas la route. »

« Les bras m’en tombent »

À lui aussi, le juge Pauthe lit la lettre de Nicolas Bazire envoyée à la Cour. Dans ce courrier, l’ancien directeur de campagne énumère tout ce qu’a pu faire Pierre Mongin lors de la présidentielle, choisissant le trésorier, rémunérant certains permanents, à son initiative, à l’aide de fonds spéciaux et se chargeant même de faire « nettoyer » ensuite les ordinateurs … « Comment ça ? réagit l’intéressé, comme médusé. Les bras m’en tombent ! » Pressé de questions sur des retraits en espèces de fonds spéciaux début 1995, l’ancien préfet semble avoir du mal à reprendre ses esprits. Pierre Mongin ne se souvient ni des montants, ni des détails, mais il jure sur tous les tons qu’il n’a jamais remis de fonds à René Galy-Dejean. « Je trouve cela déraisonnable… indamissible. » Il certifie aussi que les billets en provenance de la banque de France étaient exclusivement « des billets neufs ». « Les fonds spéciaux ont bon dos, raille l’ancien chef de cabinet. Ce n’est pas la première fois dans l’histoire de la République qu’on les évoque. Mais je le redis devant votre Cour sous serment, je n’ai pas financé M. Galy-Dejean, ni cette campagne. »

Une autre juge vient à la charge : « Nous sommes dans une affaire rocambolesque. Y a-t-il eu un cambriolage à Matignon et une disparition de fonds ? »  « Non » , réplique du tac au tac le témoin. « D’autres que vous avaient accès au coffre des fonds spéciaux ? » Cette fois-ci, alors qu’avec Pierre Mongin les réponses fusent, un long silence se fait. Il semble hésiter et réfléchir à ce qu’il va dire. « Je ne crois pas », répond-il finalement. « Enfin j’espère », nuance-t-il aussitôt. Pierre Mongin semble désarçonné. Et l’ombre de ces 10 millions en cash, même si le principal intéressé a quitté l’audience depuis plusieurs heures, a maintenant tout envahi. Comme une odeur d’arrière-cuisine sale…

 A LIRE AUSSI : Procès Balladur : le vieillard sublime, le retraité grincheux et le témoin gênant

 

 

https://www.lejdd.fr/Societe/Justice/au-proces-balladur-la-note-qui-peut-tout-changer-4022080

Au procès Balladur, la note qui peut tout changer

 

09h04 , le 31 janvier 2021

ABONNÉS

 

Le trésorier de la campagne de 1995 jurait avoir tout ignoré des versements en espèces. C’était faux.

 

L'ancien député (RPR) René Galy-Dejean.

L’ancien député (RPR) René Galy-Dejean. (Christophe Morin / IP3/MAXPPP)

 

Un seul être vous ment et tout est dérangé. Le procès d’Edouard Balladur devant la Cour de justice de la République (CJR) pour le financement de sa campagne présidentielle de 1995 a soudain dévié de sa route, mercredi, quand un document oublié a placé l’un des principaux témoins à charge devant ses contradictions. Le témoin confondu est l’ancien député (RPR) René Galy-Dejean, 88 ans, qui fut le trésorier de ladite campagne. Quant à la pièce décisive, c’est une note signée par lui le 13 juin 1995, peu avant la clôture des comptes du candidat, dont il avait la charge.

« Avez-vous adressé une note à Edouard Balladur? », a demandé le président de la CJR à l’ancien parlementaire. « Non », a-t-il répondu… avant qu’on lui mette la note sous les yeux. « C’est ce que je considérais devoir faire, je n’ai plus en mémoire les éléments », a-t-il alors concédé, embarrassé.

Un « nettoyage » des disques durs

D’où vient ce document? C’est Nicolas Bazire, jadis directeur du cabinet de Balladur à Matignon (et à présent haut dirigeant du groupe LVMH) qui l’a fait remettre à la justice, comme l’a révélé cette semaine Le Canard enchaîné. Que contient-il? Le bilan des opérations financières effectuées pour le candidat avant la présentation des comptes officiels au Conseil constitutionnel. « A détruire après lecture, est-il précisé par Galy-Dejean. Il n’en existe qu’un autre exemplaire, sous coffre, et qui sera prochainement détruit par mes soins. » Le courrier – dont le JDD détient une copie – indique aussi que « les disques durs des ordinateurs utilisés ont fait l’objet d’un ‘nettoyage’ par les soins d’un spécialiste du ministère de l’Intérieur », signe que la plus grande discrétion s’imposait.

Surtout, dans le récapitulatif des « ressources » annexé à la note figure la somme de 13,2 millions de francs, présentée comme le produit de « collectes et ventes » durant les meetings du candidat. Or René Galy-Dejean a toujours affirmé, durant l’enquête, n’avoir pas eu connaissance d’un tel versement. Interrogé à plusieurs reprises, l’ex-trésorier n’a revendiqué qu’un seul dépôt d’argent liquide de 3 millions de francs, extraits selon lui des « fonds spéciaux » du gouvernement et remis par le chef du cabinet de Balladur, Pierre Mongin, qui animait aussi la « cellule trésorerie » du Premier ministre-candidat.

A l’en croire, les 10,2 millions restants auraient été apportés sans qu’il le sache peu après la défaite, pour mettre le compte à l’équilibre. Galy-Dejean a même soutenu avoir été tenu dans l’ignorance des recettes de la campagne, a fortiori de tout versement d’espèces, et carrément « écarté de l’achèvement des comptes de campagne ». Et c’est seulement en 2010, par deux journalistes du site Mediapart, qu’il aurait appris les mouvements qu’on lui avait cachés. La note exhumée de 1995 prouve qu’il n’en était rien.

Une relecture de l’affaire?

Outre qu’il compromet l’ancien trésorier, pris en flagrant délit de mensonge sous serment, le document pourrait donc imposer une relecture de l’affaire. En effet, les protestations de René Galy-Dejean ont nettement contribué à faire naître le soupçon originel : si l’apport des fonds était dissimulé au trésorier lui-même, n’était-ce pas en raison de leur origine inavouable? D’où la thèse selon laquelle les millions de la campagne devaient provenir de commissions sur la vente de sous-marins au Pakistan. A la même époque, l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine retirait de son compte à Genève une somme avoisinante ; le rapprochement était tentant.

Maintenant que les déclarations du trésorier ont pris l’eau, l’hypothèse d’un financement puisé dans la réserve des « fonds spéciaux » peut refaire surface. Dans sa lettre à la CJR, Nicolas Bazire souligne qu’entre mars et avril 1995, à la veille du premier tour de la présidentielle, 29,74 millions de francs avaient été retirés « du compte de ces fonds spéciaux ». Condamné dans le volet non ministériel de cette affaire (il a interjeté appel), il désigne Pierre Mongin, son ancien subordonné, comme l’opérateur de ces retraits et la cheville ouvrière du financement de la campagne.

« Je n’ai eu strictement aucun rôle », a répondu l’intéressé devant la CJR, se disant « exaspéré et indigné ». Pour la justice, l’utilisation de fonds secrets dans une campagne pourrait être aussi illégale que celle de commissions occultes. Mais si la CJR en venait à valider ce scénario, les poursuites lancées contre Edouard Balladur auraient emprunté la mauvaise voie. Elles pourraient alors s’achever sur une impasse.

 

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Yin

cuy gracioso 3

Aime le potage

Avis du 3 février 2015

Ce blog a été créé le 6 janvier 2015 pour prendre le relais du Petitcoucou venant d'être suspendu sans préavis ni avertissement en milieu de journée. Ayant eu cette fonction jusqu'au 1er février 2015, il devient un doublon du Petitcoucou suite à la réouverture de ce dernier après trois semaines de suspension, et sa reprise d'activité à compter du 2 février 2015.

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Les statistiques de ce blog sont bloquées depuis le 21 janvier 2015. Plus aucun compteur n'est incrémenté, ceux des visites du jour restent à zéro, les mises à jour ne se font plus.

Avis du 24 janvier 2015

Mes statistiques "avancées" sont de retour et font apparaître un record de visites le 21 janvier 2015 - record très modeste, mais néanmoins record pour ce blog nouveau-né. En revanche, les statistiques "basiques" sont toujours bloquées. Tout cela m'évoque bien évidemment les petites manies de Cyprien Luraghi qui n'a jamais pu supporter de voir s'envoler le nombre de mes lecteurs, qu'il surveille comme le lait sur le feu depuis la création de mon premier blog, sur Le Post, début septembre 2009.

Avis du 26 janvier 2015

Mes statistiques "basiques" sont de retour. Tout se passe normalement. Le Chinois de Thaïlande est inactif sur ce blog.

Avis du 31 janvier 2015

Mes statistiques "basiques" sont de nouveau bloquées depuis le 29 janvier.

Avis du 1er février 2015

Retour de mes statistiques "basiques".

Avis du 3 février 2015

Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 1er février.

Avis du 6 février 2015

Mes statistiques "basiques" sont de retour. Tout fonctionne.

Avis du 11 février 2015

Mes statistiques "basiques" sont de nouveau bloquées depuis le 8 février.

Avis du 26 février 2015

Statistiques "basiques" enfin débloquées !

Avis du 27 février 2015

Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !

Avis du 4 mars 2015

Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 1er mars. Merci de les débloquer et ne plus les bloquer ou les oublier en cet état à l'avenir.

Avis du 7 mars 2015

Statistiques "basiques" bien débloquées. Merci.

Avis du 25 mars 2015

Statistiques "basiques" bloquées depuis le 14 mars.

Avis du 2 avril 2015

Mes statistiques "basiques" sont de retour.

Avis du 26 avril 2015

Les statistiques "basiques" de ce blog sont encore bloquées, depuis le 10 avril 2015.

Avis du 28 avril 2015

Statistiques de retour. Merci.

Avis du 7 mai 2015

Je n'ai de nouveau plus de statistiques "basiques" depuis le 2 mai. Comme pour Petitcoucou, les statistiques "avancées" ont également disparu depuis deux jours.

Avis du 10 mai 2015

Statistiques "basiques" débloquées. Merci. Me manquent encore les statistiques "avancées".

Avis du 14 mai 2015

Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.

Avis du 3 octobre 2015

Les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro depuis le 1er octobre. Merci de me les rendre.

Avis du 5 octobre 2015

Statistiques "avancées" de retour ce soir. Merci.

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