Archives pour août 2019

Affaire Joël Le Souarnec : la curée continue…

De nouvelles publications apparaissent tous les jours sur cette affaire mais restent pour la plupart réservées à un public restreint.

Ainsi, hier, de l’article de Marianne.net dont début rapporté ci-dessous, et avant-hier soir, de l’interview par un journaliste du Télégramme des responsables du Conseil de l’Ordre des Médecins du Finistère.

Donnant de nouvelles précisions sur leur intervention dans cette affaire en 2006 et les difficultés qu’ils avaient rencontrées, ceux-ci soulignent l’absence de réaction de la DDASS et son silence à cette époque tout comme encore aujourd’hui, et expliquent que les relations santé-justice se sont améliorées ces dernières années : beaucoup plus réactifs qu’autrefois, les procureurs n’hésitent pas à leur signaler les cas de confrères qui font l’objet d’enquêtes ou de condamnations.

« L’autorité peut aussi agir très vite pour écarter d’un service de soin un médecin dont l’attitude peut être préjudiciable pour les patients », disent-ils.

Encore faut-il qu’elle en ait la volonté… tout comme la DDASS en 2006…

Il est donc très hasardeux d’en conclure que les mêmes faits auraient du mal à se reproduire.

Par ailleurs, les procureurs n’effectuent toujours de signalements que dans les limites du département où ils exercent et s’en abstiennent bien évidemment dans tous les cas où ils se moquent ouvertement des victimes, comme dans le Finistère pour les affaires de moeurs.

 

https://www.marianne.net/societe/enquete-sur-les-trente-ans-d-impunite-du-chirurgien-violeur-d-enfants-joel-le-scouarnec

Le chirurgien de Jonzac, violeur d’enfants : 30 ans d’impunité et une liste de 200 noms

 

Par Laurent Valdiguié

Publié le 30/08/2019 à 09:30

 

Démasqué en 2004 par une première enquête américaine, Joël Le Scouarnec avait berné les enquêteurs. Ses premiers viols remonteraient à 1987. La justice recherche désormais plusieurs centaines de victimes.Combien de viols auraient pu être évités ? En 2004, déjà, Joël Le Scouarnec, le chirurgien de Jonzac aujourd’hui soupçonné de centaines de viols et d’agressions sexuelles, était dans le collimateur… de la justice américaine. A l’époque, avec les débuts d’Internet, il s’agissait d’une des premières traques des pédophiles 2.0.

Cette enquête initiale a commencé le 30 juillet 2003, à Paris, avec l’arrestation de trois Biélorusses suspectés de blanchiment et de diffusion d’images d’enfants à caractère pornographique. Dans la foulée, en Floride, sont saisis les ordinateurs des sociétés Connexion.usa, Regpay ou Trust-bill. Le FBI met la main sur leurs fichiers « clients ». Dans le lot… 2 468 Français. La liste, une des premières listes françaises de « consommateurs » d’images pédopornographiques, est transmise à Paris. Parmi les 2 468 noms, un médecin de Vannes, Joël Le Scouarnec, aujourd’hui âgé de 68 ans. L’enquête américaine démontre sans l’ombre d’un doute que cet honorable chirurgien jusque-là sans histoire, à trois reprises, les 21 février, 7 mars et 19 avril 2003, avait utilisé sa carte bancaire pour accéder à des vidéos interdites.

A l’époque, une perquisition est opérée chez lui par la gendarmerie, mais aucune image n’est retrouvée dans son ordinateur et personne dans son entourage familial ne mentionne quoi que ce soit. Aucune enquête n’est menée dans son milieu professionnel, où le chirurgien digestif opère à tour de bras des appendicites d’enfants. Le 13 octobre 2005, Joël Le Scouarnec se retrouve…

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https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/pedophilie-des-choses-abominables-retrouvees-chez-un-chirurgien-accuse-de-viols-et-agressions-1566383290

 
Pédophilie : « des choses abominables » retrouvées chez un chirurgien accusé de viols et agressions sexuelles 

Mercredi 21 août 2019 à 12:28 – Mis à jour le jeudi 22 août 2019 à 8:35 -

Par , France Bleu, France Bleu La Rochelle, France Bleu Poitou, France Bleu Armorique

 

Des carnets décrivant des « choses absolument abominables » ont été retrouvés au domicile d’un chirurgien accusé de viols et agressions sexuelles sur au moins quatre mineurs. L’homme est incarcéré à Saintes, en Charente-Maritime, dans l’attente de son procès. Il pourrait y avoir jusqu’à 200 victimes.

 

Le chirurgien aurait agressé sexuellement des mineurs en phase de réveil

Le chirurgien aurait agressé sexuellement des mineurs en phase de réveil © Maxppp –

Jonzac, France

Il est en détention provisoire depuis mai 2017 à Saintes, accusé de viols et d’agressions sexuelles sur quatre mineurs, mais ses victimes pourraient être plusieurs dizaines, voire 200 partout en France. Les enquêteurs ont retrouvé au domicile de Joël Le Scouarnec, médecin de 68 ans qui a notamment exercé pendant près de 10 ans en chirurgie viscérale à l’hôpital de Jonzac, en Charente-Maritime, des carnets qui décrivent « des choses absolument abominables« . Cette découverte comprend notamment un « carnet avec deux répertoires« , qui consigne les « noms et prénoms de jeunes filles et garçons mineurs, avec la narration de faits très précis les concernant« .

200 noms, autant de victimes potentielles

C’est le journal La Charente libre qui révèle cette découverte ce mardi. Selon le quotidien, le docteur a exercé dans des hôpitaux bretons, en Touraine, et à Jonzac, et 200 noms figureraient dans ces carnets. Soit autant de victimes potentielles recensées partout en France. Impossible pour l’instant de savoir si ces faits sont avérés ou fantasmés, mais si ces faits étaient confirmés par les victimes, Fransesca Satta, l’avocate de la famille d’une des victimes estime sur Franceinfo que cet homme serait « un pédophile de grande envergure, particulièrement dangereux pour notre société« .

L’avocate évoque aussi « des petits baigneurs retrouvés cachés sous les lattes du plancher« . Ces objets « lui servaient d’exutoires sexuels« , assure-t-elle, évoquant également « des photos de lui dénudé, en érection, portant des perruques« .

Témoignage d’une fillette de 6 ans

Son interpellation est intervenue après le témoignage d’une fillette de 6 ans, voisine du médecin, auprès de son père. La petite fille avait, selon les informations de nos confrères de Franceinfo, raconté à ses parents avoir vu le « zizi » du voisin. Après avoir décrit une scène de masturbation, la fillette a fini par dire à ses parents que le sexagénaire s’est déshabillé et évoque une pénétration.

D’autres investigations sont en cours pour identifier d’autres potentielles victimes. Selon Franceinfo, ces recherches menées par la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers (Vienne) ont permis de récolter de nouvelles plaintes, une petite dizaine pour le moment. Les gendarmes s’attachent à retracer le parcours professionnel et personnel du médecin.

Indre-et-Loire puis Morbihan

Joël Le Scouarnec a débuté sa carrière de chirurgien digestif à Loches, en Indre-et-Loire, où il a fondé la clinique de la Fontaine avec deux confères, avant qu’elle ne ferme en 1988. Le médecin a reconnu lors d’une audition des agressions sexuelles commises à cette époque. Il est ensuite intervenu à l’hôpital de Loches, jusqu’en 1990, avant de partir pour la Bretagne, à Vannes, dans le Morbihan. Là-bas, il avait été condamné en 2005 pour détention d’images pédopornographiques.

Quatre dossiers pour viol sur mineurs

L’homme est aujourd’hui mis en cause dans quatre dossiers pour viol sur mineurs dont une petite fille de sa propre famille. Il est aussi poursuivi pour exhibition et consultation et diffusion d’image pédopornographique. S’il reconnaît les agressions sexuelles, il conteste en revanche, la matérialité de la pénétration.

Concernant la deuxième enquête, son avocat, maître Thibault Kurzawa, assure ne pas être au courant pour l’instant. C’est à la justice de travailler. Mais pour lui, rien ne permet de conclure que son client est l’auteur de viols et d’agressions sexuelles sur 200 victimes, sur la base des carnets. « Ce que je constate, c’est qu’il y a une enquête qui serait menée. Il y a des noms qui ont été cités dans ces fameux carnets. D’une part, on ne sait pas ces personnes existent réellement. D’autre part, on ne sait pas si derrière chaque nom il existe réellement un fait. Mon client, s’il ne conteste pas être l’auteur de ces écrits, en revanche, conteste formellement avoir commis ces faits », assure-t-il.

A aucun moment il n’est possible d’établir avec certitude que tous ces écrits correspondent à des faits » – Maître Thibault Kurzawa

Pour son avocat : « mon client était une personne qui avait de graves problèmes par rapport à l’aspect sexuel de ses idées et de ses fantasmes. C’est quelqu’un qui passe effectivement son temps à retranscrire sur papier l’ensemble de ses rêves, aussi sordide soient-ils. Mais à aucun moment il n’est possible d’établir avec certitude que tous ses écrits correspondent à des faits ». Thibault Kurzawa affirme enfin que son client comprend l’impact psychologique de ses écrits. Il les regrette et les qualifie lui-même d’ignobles, selon son avocat. Il se soigne en prison et voit régulièrement un psychologue.

L’homme de 68 ans a demandé sa radiation de l’Ordre des médecins en 2017. Il comparaîtra fin 2019 ou début 2020 devant la cour d’assises de Charente-Maritime pour ces faits, « susceptibles d’avoir été commis entre 1989 et 2017 » selon le parquet de La Rochelle.

 

https://larochesuryon.maville.com/actu/actudet_-chirurgien-accuse-de-pedophilie.-les-questions-que-pose-ce-dossier_54135-3809276_actu.Htm

logo Ouest-France Mercredi 21 août 2019 21:26

Chirurgien accusé de pédophilie. Cinq questions que pose ce dossier hors norme

photo l'hôpital de quimperlé, où le chirurgien a officié. © ouest-france

L’hôpital de Quimperlé, où le chirurgien a officié.© OUEST-FRANCE

Des carnets décrivant des scènes d’abus sexuels sur des enfants ont été trouvés par les enquêteurs au domicile d’un chirurgien de Jonzac, incarcéré depuis 2017 pour 4 viols et agressions sexuelles présumées. Ce médecin, qui a officié en Bretagne, y mentionne plus de 250 noms. « Des fantasmes », répond son avocat.

 

Ce chirurgien viscéral de 68 ans, incarcéré depuis deux ans et en attente de son procès pour viols sur plusieurs mineurs, est accusé d’être au cœur du plus grand scandale de pédophilie en France.

Combien de victimes ?

Un premier procès sera organisé fin 2019, début 2020, selon le parquet de la Rochelle, pour des faits de viol et agressions sexuelles, exhibition et consultation et diffusion d’image d’un mineur à caractère pornographique, « susceptibles d’avoir été commis entre 1989 et 2017 sur 4 mineures », dont deux nièces et une voisine. L’affaire est partie du père de la petite voisine de 6 ans qui a porté plainte. Le médecin de 68 ans, spécialisé dans la chirurgie digestive, père de famille aujourd’hui séparé, a été placé en détention provisoire en mai 2017.

C’est le premier volet d’un dossier qui pourrait s’avérer beaucoup plus épais. Comme l’indique le parquet, « les investigations se poursuivent sous la direction du parquet de la Rochelle pour identifier et entendre d’autres éventuelles victimes. » Chez le chirurgien, lors de perquisitions, les enquêteurs ont trouvé des carnets décrivant des scènes d’abus sexuels. Plus de 250 noms y seraient mentionnés. Il n’est pas poursuivi pour ces actes aujourd’hui.

Comment les gendarmes ont-ils procédé ?

L’enquête a été confiée aux gendarmes de la section de recherches de Poitiers. L’homme a officié dans différents hôpitaux et cliniques en Touraine, en Charente-Maritimes mais aussi dans le Morbihan, le Finistère, et lors d’un court remplacement aux Sables-d’Olonnes (en 2003), du début des années 90 à 2008, année où il est parti à Jonzac. Les potentielles victimes étant éparpillées en France, ce sont des brigades locales qui les ont contactées et entendues. Les gendarmes utilisent un canevas type d’audition. Un exercice délicat car la plupart des personnes n’ont pas de souvenir d’agression.

Fantasme ou réalité ?

Pour Caroline (prénom d’emprunt), cela ne fait pas de doute. « Ce n’est pas du « fantasme » ce qu’il a raconté sur moi dans son carnet. » Elle a été contactée par les gendarmes le 27 décembre 2017. Quand ils lui ont demandé si elle avait été hospitalisée en août 2003, tout est « remonté à la surface ». « J’avais 10 ans. C’était pour une appendicite. » Caroline a décrit aux gendarmes ce qui lui était arrivé, lors de son séjour de plusieurs jours à l’hôpital, avant qu’ils ne lui lisent l’extrait du carnet du chirurgien la concernant. « Il m’a violée plusieurs fois. J’étais consciente. Je me souviens d’une fois, c’était le lendemain de mon opération. J’étais dans une chambre isolée, au fond du couloir. C’était quelqu’un de très froid. Il ne parlait quasiment pas. J’ai tout gardé pour moi. Je croyais que j’étais folle. »

Comme une autre victime morbihannaise dont nous avons reçu le témoignage, elle l’a reconnu parmi neuf photos d’hommes présentées par les gendarmes. 16 ans après. Elle a déposé plainte pour viol.

L’avocat du chirurgien reconnaît l’existence d’écrits « dans des carnets ou numériques ». « Mon client ne conteste pas être l’auteur de ces écrits mais, pour lui, il s’agit de fantasmes, de rêves. Rien ne prouve aujourd’hui qu’il s’agit de faits avérés », indique Me Thibault Kurzawa, avocat au barreau de Saintes.

« Il est persuadé d’avoir une déviance. Et depuis deux ans et demi, il ne fait que cela : se soigner. Il exprime des regrets profonds et sincères et cherche à comprendre comment il a pu en arriver là. »

Comment réagissent les victimes ?

La révélation de leur nom marqué sur ses carnets et des faits étant décrits a été un véritable choc. Certains se souviennent, d’autres non. Des victimes présumées se sont rapprochées de l’association d’aide aux victimes, qui met à leur disposition des psychologues. Deux frères, victimes présumées, ont créé un groupe Facebook pour rassembler les victimes. Il comptait 39 membres mardi, 75 membres ce mercredi soir. « Personne ne sait trop quoi faire. On n’a pas de réponses à nos questions », indique une Morbihannaise victime présumée.

Comment a-t-il pu continuer d’exercer après une condamnation ?

Comment a-t-il pu continuer d’exercer, auprès d’enfants notamment, après une condamnation pour détention d’images pédopornographiques, en novembre 2005 par le tribunal de Vannes ? Il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis simple, sans aucune autre obligation (soin, interdiction d’approcher des enfants…). « Il a pu reprendre son activité dans la foulée », confirme son avocat.

Nadine BOURSIER et Carine JANIN.   Ouest-France

 

https://www.bfmtv.com/police-justice/les-souvenirs-commencent-a-revenir-un-homme-accusant-le-chirurgien-de-pedophilie-temoigne-1754448.html#xtor=AL-68

« Les souvenirs commencent à revenir »: un homme accusant le chirurgien de pédophilie témoigne

 

23/08/2019 à 17h29
justice
Le chirurgien sera jugé dans les prochains mois par la cour d’assises de Charente-Maritime. – AFP

 

Un jeune homme, dont le nom figure dans les carnets de Joël Le Scouarnec, ce chirurgien soupçonné de pédophilie, a accepté de témoigner pour BFMTV. Il raconte comment il a refoulé les faits qui se sont déroulés, selon son récit, lorsqu’il était hospitalisé enfant dans un établissement de Bretagne. Depuis il a porté plainte.

 

Il s’agit de l’une des 200 voix que les gendarmes recherchent depuis plusieurs mois. Le prénom de ce jeune homme, qui a accepté de témoigner anonymement auprès de BFMTV, figure dans l’un des carnets de Joël Le Scouarnec, ce chirurgien soupçonné de plusieurs cas de pédophilie ces 3 dernières décennies. Pendant plusieurs années, il a refoulé les faits, avant que la réalité remonte à la surface.

Alors enfant, ce jeune homme a consulté Joël Le Scouarnec pour « une opération dans un hôpital breton », raconte-t-il. A cette époque, le chirurgien digestif a exercé dans plusieurs établissements bretons, et ce, jusqu’en 2008 et sa prise de poste à Jonzac, en Charente-Maritime. En 2005, le tribunal de Vannes l’avait condamné à 4 mois de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende pour « détention d’images pédopornographiques ». Les faits dont il accuse le médecin se sont produits lors de son hospitalisation.

« J’ai été victime au rendez-vous post-opératoire et après l’opération », confie ce jeune homme, traumatisé.

Dépôt de plainte

Pendant de longues années, il a refoulé ce qu’il a subi. « Je fais partie des victimes qui ont préféré occulter les actes qu’il m’a infligés. Avec un travail et un accompagnement, petit à petit, les souvenirs commencent à revenir », poursuit le jeune homme. Et l’année dernière, après l’ouverture d’une nouvelle enquête préliminaire par le parquet de La Rochelle sur des potentielles autres agressions sexuelles, les gendarmes le contactent.

« En effet, je fais partie de la liste des personnes présentes dans les carnets (de Joël Le Scouarnec, NDLR). A la suite de ce contact, j’ai porté plainte », explique-t-il.

Ces potentielles autres cas d’abus et d’agressions sexuelles ont été découverts après le dépôt d’une plainte de la famille d’une fillette contre le chirurgien en 2017. A l’époque, la famille était voisine de ce médecin. La petite fille, alors âgée de 6 ans, va raconter à ses parents, qu’alors qu’elle jouait seule au fond du jardin familial, l’homme s’est exhibé nu devant elle, avant de la violer. Cette plainte est alors l’élément déclencheur de cette affaire. Les perquisitions au domicile du médecin vont permettre de découvrir l’existence de ces carnets dans lesquels sont inscrits plus de 200 prénoms de petits garçons et petites filles, ainsi que des descriptions d’abus sexuels.

Le chirurgien, depuis radié par le conseil de l’ordre des médecins, est mis en examen et placé en détention provisoire en mai 2017. Lors de l’instruction, il va reconnaître d’autres attouchements, notamment commis sur ses deux nièces et une autre voisine. Dans quelques mois, il sera jugé pour ces quatre faits par la cour d’assises de Charente-Maritime. Mais les investigations se poursuivent pour identifier et entendre d’éventuelles autres victimes. Selon nos informations, 4 plaintes ont déjà été déposées pour viol ou agression sexuelle.

Amélie Rosique avec Justine Chevalier

 

 

https://www.lci.fr/police/fantasmes-ou-dizaines-de-victimes-les-recits-des-carnets-du-chirurgien-de-jonzac-soupconne-de-pedocriminalite-2130337.html

Fantasmes ou dizaines de victimes ? Les récits des carnets du chirurgien de Jonzac soupçonné de pédocriminalité

 

ENQUÊTE – Les carnets retrouvés dans la maison Joël Le Scouarnec dévoilent de nouveaux éléments et précisent la psychologie du chirurgien accusé de pédocriminalité sur plusieurs mineures, dévoile ce dimanche le JDD.

25 août 2019 11:11 – La rédaction de LCI
Ce sont des récits sordides, contenus dans des carnets auxquels ont eu accès les gendarmes dès le mois de mai 2017. La maison du chirurgien Joël Le Scouarnec, à Jonzac (Charentes-Maritimes), a été fouillée de fond en comble par les enquêteurs, après les accusations de viol  portées contre lui par sa voisine, une petite fille âgée de 6 ans.

Depuis, l’enquête suit son cours, l’accusé est en détention provisoire, et les 200 noms listés dans des cahiers laisseraient penser que ses victimes sont bien plus nombreuses. « Des fantasmes, pas la réalité », répond Thibault Kurzawa, avocat chargé de la défense du chirurgien. Au domicile de ce dernier, les découvertes faites par les gendarmes sont des plus effarantes :  200 noms inscrits dans un répertoire donc, mais aussi des journaux intimes qui décrivent soit des fantasmes soit des violences sexuelles infligées potentiellement à des enfants, des godemichés, des films le mettant en scène coiffé d’une perruque, ou encore une vingtaine de poupées destinées à assouvir ses désirs sexuels.

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De nouvelles plaintes déposées contre le chirurgien soupçonné de pédocriminalité : ce que l’on sait« Elle lui a dit d’arrêter, que cela lui faisait mal » : la famille d’une victime présumée du chirurgien accusé de pédocriminalité témoigne

Outre les faits sur sa petite voisine, le chirurgien a avoué cinq agressions sexuelles, dont certaines correspondent à des noms inscrits dans son répertoire. Les faits de trois d’entre-elles sont prescrits. Joël Le Scouarnec, 68 ans, a été renvoyé en mars dernier devant la cour d’assises de Charente-Maritime, à Saintes, où il devrait être jugé début 2020, pour des viols et des agressions sexuelles sur quatre mineurs de moins de 15 ans. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle pour ces premiers faits. Mais l’affaire n’en est sans doute qu’à ses débuts.

La rédaction de LCI

Mis à jour : dimanche dernier à 11:11Créé : dimanche dernier à 11:11

 

https://www.letelegramme.fr/bretagne/affaire-le-scouarnec-la-justice-trainait-des-pieds-29-08-2019-12369868.php

Affaire Le Scouarnec. Une série de dysfonctionnements

 

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Publié le 29 août 2019 à 18h30 Modifié le 29 août 2019 à 19h10

Affaire Joël Le Scouarnec : la curée continue... dans AC ! Brest
(Le Télégramme/Didier Déniel)

 

L’affaire Le Scouarnec, ce chirurgien suspecté de viols et agressions sur mineurs, a eu l’effet d’un électrochoc dans le monde médical. Le Conseil de l’Ordre des médecins du Finistère, explique, qu’aujourd’hui, de tels faits auraient du mal à se reproduire.

 

Dans leurs bureaux de la rue de l’Elorn, à Brest, les docteurs Pierre Jourdren et Yvon Balavoine, respectivement président et secrétaire général du Conseil de l’Ordre du Finistère, reviennent sur l’affaire Le Scouarnec. Sur le bureau, une chemise où ils détiennent tous les courriers émis ou reçus par l’Ordre, lors de cette affaire.

« Tout a commencé le 13 juin 2006. Un confrère de Quimperlé nous a appelés nous informant que le docteur Le Scouarnec avait été condamné pour consultation de photos pédophiles. Ce médecin hospitalier était inscrit dans le Finistère depuis le 1er janvier 2005. Il venait du Morbihan », racontent les deux responsables départementaux de l’Ordre.

Une extrême lenteur judiciaire

« Le jour même, nous avons appelé le greffe du TGI de Vannes. Le lendemain, le 14, nous avons expédié un courrier officiel demandant que le jugement nous soit transmis ».

Les jours passent et rien. Le 24 juillet, une secrétaire de l’Ordre relance le greffe de Vannes, par téléphone, sans résultat. « Le 22 septembre, on téléphone à nouveau et on poste une nouvelle lettre. Rien en retour. Début novembre, on réitère notre demande par lettre recommandée. Le 9 novembre, enfin, nous recevons copie du jugement qui nous informe des détails de la condamnation de notre confrère. À l’époque, les médecins hospitaliers dépendaient de la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) et non pas de l’Ordre, dont dépendaient uniquement les libéraux. Les choses ont changé depuis. Mais cette situation nous préoccupait. »

Le jour de la réception du jugement, le docteur Simon qui était président de l’Ordre du Finistère, appelle la DDASS et l’informe de la situation. Aucune réaction de l’organisme de tutelle. « Le 15 novembre, nous prenons la décision d’adresser un courrier à la DDASS assorti d’une copie du jugement ». Réuni le lendemain, à Brest, le Conseil approuvera cette démarche. Il demandera aussi que le docteur Le Scouarnec soit auditionné.

La DDASS ne répond pas

« Nous l’avons rencontré à Brest. Nous étions trois confrères, se souvient le docteur Jourdren. Il n’a pas nié les faits. Nous trouvions étonnant que la décision de justice ne soit pas accompagnée d’une injonction de soins, d’interdiction d’exercice, ou d’une interdiction d’approcher des mineurs dans le cadre de ses fonctions de praticien. Nous n’avions pas les pouvoirs d’agir en ce sens. Seule la DDASS pouvait le faire ».

En décembre de la même année, le Conseil de l’Ordre se réunira à nouveau, confirmant les démarches engagées auprès de la DDASS. « Nous n’avons reçu aucune réponse de cet organisme ». Nous avons voulu en savoir plus sur ce silence, en nous rapprochant de l’Agence régionale de santé (ARS) qui, après 2010, a pris la suite des quatre DDASS bretonnes. Cet organisme, dont le siège est à Rennes, a déclaré ne pas « vouloir communiquer sur cette affaire » ».

Selon les docteurs Jourdren et Balavoine, les relations santé-justice se sont réellement améliorées ces dernières années. « Les procureurs sont beaucoup plus réactifs et n’hésitent pas à nous signaler le cas de confrères qui font l’objet d’enquête ou de condamnations. On nous fait même part des conduites en état d’ivresse quand elles relèvent d’un délit. L’autorité peut aussi agir très vite pour écarter d’un service de soin un médecin dont l’attitude peut être préjudiciable pour les patients », concluent les deux représentants de l’Ordre.

 

Affaire Joël Le Scouarnec : une sanction disciplinaire inappliquée

C’est ce qui se déduit de nouvelles révélations faites hier par des journalistes du Point qui ont eu accès à un PV d’audition mentionnant l’existence d’un dossier disciplinaire du Conseil de l’Ordre des Médecins de Bretagne qui aurait entraîné pour le chirurgien la présence obligatoire d’un autre praticien lors de l’examen clinique de mineurs.

Interrogés par la gendarmerie, ses collègues de l’hôpital de Jonzac disent avoir toujours ignoré cette mesure et ne l’avoir donc pas appliquée.

Le vice-président du Conseil National de l’Ordre des Médecins explique aux journalistes : « Au niveau de l’ordre, il n’y a pas eu de sanction disciplinaire, et pour cause. À l’époque des faits, en 2004, nous n’étions pas compétents pour rechercher une responsabilité disciplinaire envers les médecins hospitaliers. »

Et de poursuivre : « Nous n’avons eu aucun courrier émanant d’une structure publique, tels un centre hospitalier, une DDASS ou un centre national de gestion, à ce sujet. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de sanction disciplinaire, mais, en tout état de cause, nous n’avons pas été informés. »

Quant à la nature de la sanction, elle l’étonne : « Cela me semble difficile à mettre en place ; une restriction d’exercice avec interdiction d’entrer en contact avec des mineurs me semblerait plus facile à appliquer. »

« A l’époque des faits, en 2004″

Rappelons que le chirurgien a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour détention d’images à caractère pédopornographique entre mars 2002 et décembre 2003 au mois de novembre 2005, à Vannes, dans le Morbihan.

Il exerçait alors à l’hôpital de Quimperlé, dans le Finistère, depuis octobre 2004, mais avait auparavant, dans le Morbihan, toujours relevé du secteur privé.

En effet, ce praticien spécialisé en chirurgie viscérale est intervenu dans le Morbihan d’abord à la Polyclinique du Sacré-Cœur, à Vannes, de 1994 à début 2003, puis à l’hôpital de Bodélio, à Lorient, où il a effectué des remplacements sans jamais être recruté de manière définitive, entre 2002 et 2004. Ce n’est qu’au mois d’octobre 2004 qu’il a acquis le statut de médecin hospitalier, à Quimperlé.

La sanction disciplinaire que les journalistes du Point ou leurs interlocuteurs n’ont pu retrouver résulte donc vraisemblablement d’une procédure ordinale dans le Morbihan, où le chirurgien a été poursuivi puis condamné et exerçait lors des faits lui ayant été reprochés.

 

 

https://www.lepoint.fr/justice/affaire-le-scouarnec-l-introuvable-sanction-disciplinaire-28-08-2019-2332206_2386.php

Affaire Le Scouarnec : l’introuvable sanction disciplinaire

 

EXCLUSIF. Le chirurgien pédophile n’aurait plus été autorisé à examiner des mineurs sans la présence d’un autre praticien, après sa condamnation de 2005.

 

Par et Émilie Trevert

Publié le 28/08/2019 à 18:46 | Le Point.fr
L'hopital de Jonzac dans lequel Joel Le Scouarnec a exerce en dernier, avant d'etre incarere en 2017.
L’hôpital de Jonzac dans lequel Joël Le Scouarnec a exercé en dernier, avant d’être incaréré en 2017.© Moritz Thibaud / Moritz Thibaud/ABACAMoritz Thiba

 

Renvoyé aux assises pour viols et agressions sexuelles sur des mineurs de moins de 15 ans et soupçonné d’autres crimes de cette nature — dont le nombre pourrait atteindre plusieurs dizaines si l’on en croit les terribles carnets retrouvés chez lui —, le Dr Joël Le Scouarnec aurait, selon nos informations, fait l’objet d’une mesure disciplinaire après sa condamnation pour détention d’images pédopornographiques, en 2005, à Vannes (Morbihan). Le cas échéant, ces sanctions ont-elles été appliquées ? Ou bien ont-elles été ignorées ?

Difficile d’obtenir une réponse malgré nos appels répétés aux ordres des médecins régionaux et départementaux, à l’agence régionale de santé (ARS), aux centres hospitaliers de Quimperlé (Finistère) et de Jonzac (Charente-Maritime), où le chirurgien viscéral a continué à exercer, entre 2005 et son arrestation, le 2 mai 2017. Et pourtant, il semble bien qu’une instance ait pris des mesures et décidé de sanctions, après la condamnation à quatre mois d’emprisonnement avec sursis (sans suivi ni obligation de soins) du Dr Le Scouarnec, pour les images retrouvées sur le disque dur de son ordinateur, il y a douze ans. C’est en tout cas ce qui ressort d’un procès-verbal d’audition que Le Point a pu consulter.

Je ne suis pas sûr que cette mesure ait été appliquée.

Lire aussi Le Scouarnec : étudiant brillant, mari délaissé, chirurgien et pédophile

Convoqué quelques jours après l’arrestation de Le Scouarnec, le 19 mai 2017, son collègue, le Dr X., est interrogé par les gendarmes de la brigade de recherche de Jonzac.

– « Étiez-vous informé qu’il [Le Scouarnec] avait déjà fait l’objet d’une procédure judiciaire pour détention d’images pédopornographiques, en 2005 ? » lui demande l’enquêteur.

– « Non, mais j’ai appris après son interpellation qu’il avait des antécédents, sans plus de précision », répond le Dr X.

Nouvelle question du gendarme : « Avez-vous eu connaissance qu’il avait fait l’objet d’un dossier disciplinaire par le conseil de l’ordre de Bretagne, et que cela avait entraîné la présence obligatoire d’un autre praticien, lors de l’examen clinique de mineurs ? » Le confrère de Le Scouarnec répond également par la négative :

– « Non, et d’ailleurs je ne suis pas sûr que cette mesure ait été appliquée à son arrivée à Jonzac [en 2008, NDLR] », déclare-t-il.

Qui a pris la mesure ?

Ainsi, donc, une mesure disciplinaire présentant un caractère préventif, qui imposait la présence d’un médecin tiers lors de tout examen clinique que le chirurgien pouvait être amené à effectuer sur des mineurs, aurait été ordonnée. Par qui ? L’ordre régional des médecins, comme le laisse entendre la question du gendarme ? Ou bien la DDASS du Finistère, à l’époque compétente pour poursuivre des médecins hospitaliers sur le plan disciplinaire ? Contactée par Le Point, l’agence régionale de santé (ARS) à Quimper — qui a remplacé la DDASS — refuse de répondre : « La direction de l’ARS a fait le choix de ne pas s’exprimer. »

La sanction que la DDASS s’abstient d’évoquer a-t-elle été suivie d’effets, autrement dit appliquée à l’hôpital de Quimperlé, où Joël Le Scouarnec a travaillé entre 2004 et 2008, puis au centre hospitalier de Jonzac, où il fut affecté ensuite et a terminé sa carrière ? Là encore, la question embarrasse. Le groupe hospitalier Bretagne Sud (GHBS), auquel est rattaché aujourd’hui l’hôpital de Quimperlé, nous a transmis pour seule réponse ce communiqué laconique : « Le centre hospitalier de Quimperlé était autonome à l’époque et ne dépendait pas de [notre] groupe, créé au 1er janvier 2018. De fait, le GHBS n’est pas en mesure de fournir des éléments relatifs à ce dossier, sauf auprès de la justice lorsqu’elle en fera la demande dans le cadre de la procédure en cours. »

Une mesure non appliquée ?

Quant à l’hôpital de Jonzac, il est aux abonnés absents, malgré nos demandes, orale et écrite. La direction se refuse à toute « déclaration » et semble avoir mis la pression sur le personnel afin qu’il s’abstienne de tout commentaire. « On a des instructions », confirme un agent, interrogé par Le Point. Les ordres médicaux régionaux et départementaux n’ont pas davantage répondu à nos sollicitations. Il a fallu que nous interrogions l’Ordre national des médecins, à Paris. Ce dernier vient de recevoir le dossier ordinal du praticien incriminé, et « aucune procédure disciplinaire » n’y figure.

Le Dr Jean-Marcel Mourgues, vice-président du Conseil national de l’Ordre, nous explique : « Au niveau de l’ordre, il n’y a pas eu de sanction disciplinaire, et pour cause. À l’époque des faits, en 2004, nous n’étions pas compétents pour rechercher une responsabilité disciplinaire envers les médecins hospitaliers. » La sanction ne peut donc venir de l’Ordre, mais en a-t-il été informé ? « Nous n’avons eu aucun courrier émanant d’une structure publique, tels un centre hospitalier, une DDASS ou un centre national de gestion, à ce sujet, affirme Jean-Marcel Mourgues. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de sanction disciplinaire, mais, en tout état de cause, nous n’avons pas été informés. » Quant à la nature de la sanction, si elle a existé (obligation de la présence d’un tiers pour tout examen de patients mineurs), elle étonne quelque peu le vice-président de l’Ordre : « Cela me semble difficile à mettre en place ; une restriction d’exercice avec interdiction d’entrer en contact avec des mineurs me semblerait plus facile à appliquer. »

Lire aussi Affaire Le Scouarnec : « Peut-être la plus grande affaire de pédophilie du siècle »

Quant à Me Thibault Kurzawa, l’avocat du chirurgien soupçonné d’actes pédophiles, notamment sur son lieu de travail, il assure « n’avoir pas eu connaissance de cette mesure disciplinaire ». Soit la sanction évoquée dans la procédure n’existe pas, mais, alors, pourquoi l’enquêteur y aurait-il fait allusion ? Soit cette décision a bien été rendue, mais elle n’a pas été appliquée. Ce qui serait autrement plus dommageable quand on sait que Le Scouarnec ne sera confondu que douze ans après sa première condamnation, à la suite de la plainte d’une petite voisine de 6 ans, à laquelle il aurait fait subir un viol et plusieurs agressions sexuelles, en 2017, quelques jours avant son arrestation. Des faits pour lesquels il comparaîtra, avec d’autres de même nature, devant les assises de Charente-Maritime, fin 2019 ou début 2020.

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/chirurgien-soupconne-pedophilie-exerce-18-ans-bretagne-1712909.html

Le chirurgien soupçonné de pédophilie a exercé 18 ans en Bretagne

 

© AFP - F. Five
© AFP – F. Five

Incarcéré depuis mai 2017, Joël Le Scouarnec est un chirurgien accusé d’agressions et de viol sur quatre fillettes. En parallèle, les gendarmes ont ouvert une enquête lorsqu’ils ont découvert des carnets personnels où le suspect décrivait des agressions sur des mineurs depuis 1989.

Par C.B. Publié le 21/08/2019 à 18:53 Mis à jour le 21/08/2019 à 19:26

L’affaire fait grand bruit. Ce chirurgien accusé de pédophilie est aujourd’hui âgé de 68 ans, mais les faits remonteraient à 1989, s’ils sont avérés. Deux enquêtes visent aujourd’hui le praticien, incarcéré depuis mai 2017.La première concerne des accusations d’agressions sexuelles et de viol sur quatre fillettes. Son procès en cour d’assises devrait se tenir en 2020. L’élément déclencheur fut le témoignage de l’une d’entre-elles. En 2017 elle accuse Joël Le Scouarnec d’exhibition et d’attouchements. Le médecin était son voisin à Jonzac en Charente-Maritime.

Déjà condamné en 2005

Auparavant, Joël Le Scouarnec avait exercé 18 ans dans des établissements bretons. D’abord 14 ans à la Polyclinique du Sacré-Cœur à Vannes, puis dans les hôpitaux de Lorient et Quimperlé entre 2004 et 2008. Ce n’est qu’ensuite qu’il a rejoint l’hôpital de Jonzac en Charente-Maritime.

Pourtant, le docteur avait déjà été condamné en 2005 pour « détentions d’images pédopornographiques ». Sa peine : quatre mois de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende.
Contacté par téléphone, la direction du Groupe Hospitalier Bretagne Sud « n’est pas en mesure d’apporter des éléments relatifs à ce dossier » car l’hôpital de Quimperlé « était autonome à cette époque et ne dépendait pas du GHBS. »

200 noms d’enfants sur des carnets

Lors de l’instruction, les enquêteurs tombent sur des éléments troublants au domicile du suspect, au cours d’une perquisition. Comme le révèlent nos confrères de Charente Libre, parmi ces éléments, les gendarmes examinent des carnets personnels.

Sur ces pages manuscrites, une vision d’horreur. Le chirurgien a compilé plus de 200 profils d’enfants dans ses notes. Il y décrit le physique des enfants, les habits qu’ils portent puis les sévices qu’il leur aurait fait subir. Une deuxième instruction est alors ouverte sur la base de ces découvertes accablantes. L’avocat de Joël Le Scouarnec défend son client en déclarant que ces notes relèveraient du « fantasme » de son auteur et que les faits décrits ne sont pas avérés.Pourtant, des témoignages de victimes présumées du chirurgien sont édifiants. La plupart d’entre-elles n’ont aucun souvenir des aggressions mentionnés dans les carnets. Les victimes auraient été abusées alors qu’elles étaient en salle de réveil des hôpitaux où elles avaient été admises. Ces aggressions présumées, les victimes ne les ont apprises que dernièrement lorsqu’elles ont été auditionnés par les enquêteurs, soit bien des années plus tard.

Les extraits des carnets les concernant leur ont été communiqués. Elles sont tombés des nues à l’écoute des écrits rapportés par les gendarmes.

Des propos glaçants

Dans les colonnes du Télégramme, l’une d’entre-elles raconte qu’ « il y écrivait qu’il n’avait qu’une hâte, que ma famille quitte ma chambre pour qu’il se retrouve seul avec moi. Il y a tout décrit : ce qu’il ressentait, le plaisir qu’il prenait. C’est très traumatisant de lire cela. Mais ça m’a conforté aussi dans mon statut de victime. Pour moi, ce type est un grand malade« .

Les enquêteurs ont un long travail devant eux. L’audition de l’ensemble des personnes mentionnées dans les carnets va prendre du temps. Sur les réseaux sociaux, un groupe dédié à rassembler les victimes du chirurgien s’est constitué fin juillet. Pour l’heure, les membres ne souhaitent pas s’exprimer, le temps de digérer et « de se faire aider par un psy » pour certains.

 

https://www.letelegramme.fr/bretagne/pedophilie-deux-temoignages-bretons-accablent-le-chirurgien-21-08-2019-12364814.php

Pédophilie. Deux témoignages bretons accablent le chirurgien

abonné
Publié le 21 août 2019 à 17h02

Le docteur Le Scouarnec a travaillé dans les hôpitaux de Quimperlé (ci-dessus), Lorient et Vannes.
Le docteur Le Scouarnec a travaillé dans les hôpitaux de Quimperlé (ci-dessus), Lorient et Vannes. (Archives Le Télégramme)

 

L’affaire Le Scouarnec, ce chirurgien accusé de viols et violences sexuelles sur mineurs, en Charente-Maritime, a provoqué la stupeur ces dernières heures. Ce praticien est soupçonné d’avoir commis de tels actes dans des cliniques et hôpitaux en Bretagne où il a exercé de longues années. Le Télégramme a recueilli le témoignage de deux victimes présumées, à Vannes et à Quimperlé.

 

L’émoi est grand en France après les révélations qui ont permis de confondre Joël Le Scouarnec, qui a officié en tant que chirurgien dans plusieurs établissements de santé du Grand Ouest. Ce mercredi, nous avons pu contacter une de ses victimes présumées, Sabine (*), une jeune maman qui habite la région de Vannes. « En décembre, j’ai été convoquée par la gendarmerie, à Vannes. Je me demandais ce qu’on me voulait. Un enquêteur m’a présenté neuf photos, dont une qui représentait le chirurgien. On m’a demandé si je connaissais un de ces hommes. Sans hésiter, j’ai montré le visage de Joël Le Scouarnec et j’ai su tout de suite pourquoi j’étais là ».

Les faits qui concernent Sabine remontent à une vingtaine d’années. « J’avais onze ans à l’époque. J’avais été hospitalisée à la clinique du Sacré-Cœur, à Vannes, pour une péritonite. J’y suis restée dix jours. À plusieurs reprises, j’ai été victime des agissements de Joël Le Scouarnec. Je les qualifie de viols. Je n’osais rien dire. Du haut de mes onze ans, j’avais du mal à discerner la gravité de ces actes. C’était un adulte, et un chirurgien de surcroît. Quelqu’un qui me voulait du bien ».

« On avait confiance »

Durant son audition, Sabine explique qu’elle a eu accès aux écrits la concernant, consignés par le chirurgien dans des carnets glaçants – sur lesquels apparaissent plus de 200 noms d’enfants – où il notait avec force détails les actes commis sur ses victimes. « Il y écrivait qu’il n’avait qu’une hâte, que ma famille quitte ma chambre pour qu’il se retrouve seul avec moi. Il y a tout décrit : ce qu’il ressentait, le plaisir qu’il prenait. C’est très traumatisant de lire cela. Mais ça m’a conforté aussi dans mon statut de victime. Pour moi, ce type est un grand malade ».

Pendant toutes ces années, Sabine a enfoui ces faits et n’a rien dit à ses proches. « Ma mère s’en veut à présent. Elle dit qu’elle n’a pas su me protéger. Mais à l’époque, on avait confiance en ce chirurgien. Seul mon grand-père s’en méfiait. Il disait qu’humainement, il ne le sentait pas ».

Durant les années qui ont suivi, Sabine dit avoir souffert de très fortes angoisses. « J’ai toujours eu peur du noir. Que quelqu’un m’agresse. Pendant longtemps, j’ai garé ma voiture au plus près de la porte de mon logement, pour y prendre place le plus vite possible. J’avais toujours peur d’être agressée ».

Après cette audition dans les locaux de la gendarmerie, Sabine dit avoir « vrillé ». « Tout est remonté à la surface. J’ai complètement perdu les pédales. Il m’était impossible de travailler. J’en ai parlé à mes employeurs et je suis restée à la maison pendant deux semaines ». Sabine a porté plainte et a pris un avocat.

Un garçon de 7 ans

Dans le pays de Quimperlé (29), Alexandra (*) accepte aussi de confier ce qu’a vécu son fils, il y a vingt ans. « Il avait sept ans à l’époque. Il était tombé et s’était blessé à la cuisse. Je l’avais conduit aux urgences de l’hôpital de Quimperlé. Il avait été pris en charge par le Docteur Le Scouarnec, qui lui avait fait trente points de suture. Je me souviens qu’il avait utilisé un gaz pour ne pas que mon garçon sente la douleur. Le médecin m’avait demandé de sortir de la salle de soins. Après l’intervention, j’avais récupéré mon fils et nous étions rentrés à la maison ».

Il y a quelques mois, le fils d’Alexandra est convoqué à la gendarmerie. Il n’a aucune idée de ce qu’on attend de lui. « Les enquêteurs lui ont lu ce qui était consigné dans les carnets du médecin. Mon fils est tombé de haut. Il avait des flashs, comme des mauvais rêves. Mais rien de bien précis. À la lecture des notes, il a été extrêmement choqué. Dès lors, on a compris pourquoi notre fils, depuis des années, avait parfois un comportement déroutant. Il était souvent déprimé. Ses relations avec les filles n’étaient pas évidentes, et il avait pris l’habitude de consommer du haschich. Désormais, nous connaissons l’origine de ces problèmes. Il se reconstruit à présent. Mais il a beaucoup souffert ».

On en sait peu sur la personnalité du docteur Le Scouarnec. Un praticien qui a travaillé à ses côtés en Bretagne-sud, parle « d’un bon technicien qui connaît bien son travail. Mais un type un peu bizarre. Un peu cru ». « On ne se doutait de rien car ce confrère n’avait fait l’objet d’aucun signalement ».

* Il s’agit de prénoms d’emprunt, afin de préserver l’anonymat des témoins qui étaient mineurs quand les faits ont été commis.

 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/lorient-le-chirurgien-soupconne-de-pedophilie-bien-travaille-bodelio-6488521

Le chirurgien soupçonné de pédophilie a bien travaillé à Bodélio, à Lorient

 

L’ancien hôpital de Bodélio juste avant les débuts du chantier de démolition. Aujourd’hui, l’hôpital public de Lorient se trouve près du Scorff.
L’ancien hôpital de Bodélio juste avant les débuts du chantier de démolition. Aujourd’hui, l’hôpital public de Lorient se trouve près du Scorff. | ARCHIVES

 

Ouest-France Publié le 22/08/2019 à 18h10

 

Un spécialiste de chirurgie digestive, incarcéré depuis mai 2017 à Saintes (Charente-Maritime), est soupçonné de viols et d’agressions sexuelles, qui pourraient concerner près de 200 victimes, surtout des mineurs. Il a exercé dans le Morbihan du début des années 1990 à 2008. Il a bien travaillé à Lorient entre 2002 et 2004.

Déjà renvoyé devant la cour d’assises de Saintes pour quatre viols et agressions sexuelles sur mineurs, un chirurgien viscéral de 68 ans est soupçonné d’être impliqué dans une grande affaire de pédophilie, pour des faits qui ont pu être commis entre 1989 et 2017.

Chez lui, des carnets intimes ont été retrouvés. Il a noirci des pages avec des récits d’agressions sexuelles concernant des patients. Plus de 200 noms y sont mentionnés. Les enquêteurs recherchent, contactent et auditionnent ces potentielles victimes, dont certaines localisées en Bretagne, où le patricien a travaillé du début des années 90 à 2008.

Difficile de savoir précisément où et de quand à quand il a exercé dans le Morbihan. Le conseil de l’ordre des médecins du Morbihan précise juste que « ce confrère a quitté, en octobre 2004, le département du Morbihan pour le département du Finistère. » Se refusant à en dire plus. Le chirurgien a en effet été employé par le centre hospitalier de Quimperlé du 4 octobre 2004 au 30 juin 2008. Avant de partir à Jonzac (Charente-Maritime).

Revirement

Après avoir affirmé que ce praticien « n’a jamais été en activité à l’hôpital de Bodélio (à Lorient) », le GHBS (groupe hospitalier Bretagne Sud) se ravise. Comme nous l’indiquions mercredi 21 août, le médecin a bien opéré à Bodélio (hôpital aujourd’hui démoli, transféré sur les bords du Scorff). Une victime et un membre du personnel nous l’assuraient. Dans un communiqué de presse envoyé jeudi 22 août à midi, la direction du GHBS le confirme : « une recherche approfondie effectuée ce jour dans les archives de l’hôpital de Bodélio a permis de déterminer que ce médecin avait réalisé des remplacements à l’hôpital de Bodélio entre 2002 et 2004. La Direction de l’époque n’avait pas souhaité prolonger cette période par un recrutement définitif. »

 

Affaire Joël Le Scouarnec : comment le chirurgien pédophile a-t-il pu sévir aussi longtemps ?

C’est la question qu’aujourd’hui tout le monde pose publiquement, à l’exception notable des journalistes du site 20minutes.fr, bien entendu, lesquels ont pour l’heure arrêté leurs publications sur cette affaire avec celle de l’interview de l’avocat du mis en cause, en date du 22 août 2019.

Conseils de l’Ordre des Médecins, DDASS, directeurs hospitaliers et collègues médecins, tous connaissaient les antécédents du pédophile après sa condamnation pour détention d’images pédopornographiques de 2005 et tendent aujourd’hui à se renvoyer mutuellement la balle sur la question de leurs responsabilités, ou à se couvrir avec la décision de justice prononcée à Vannes, qui fut comme toujours en la matière assez légère : comment ont-ils pu laisser le chirurgien continuer à exercer et ne jamais soupçonner l’existence de faits plus graves alors qu’au minimum une vigilance accrue à son égard s’imposait et qu’aujourd’hui, précisément, les témoignages affluent sur les comportements pour le moins inappropriés du médecin hospitalier ?

Pour ma part, j’observe que le fautif a changé deux fois de département : d’abord au mois d’octobre 2004, sa condamnation à venir dans le Morbihan étant très probablement attendue; il est allé se réfugier à Quimperlé, dans le Finistère, un département qui a toujours accusé plusieurs décennies de retard dans le traitement des affaires de moeurs et où il devait bien savoir qu’il serait tranquille; puis au mois de juin 2008; il a alors carrément changé de région, d’où cette question : lui aurait-on demandé de s’éloigner à la suite d’éventuelles plaintes de victimes ?

Son directeur hospitalier était à cette époque Etienne Morel dont je connais bien les méthodes pour l’avoir vu à l’oeuvre du temps où il était directeur de l’hôpital psychiatrique de Bohars, un poste qu’il a occupé à compter de la révocation de la fonction publique de son prédécesseur au mois d’août 1999 et jusqu’au mois de juin 2007, correspondant à sa mutation à l’hôpital de Quimperlé.

Je vais donc en parler un peu, en précisant que je dispose de tous les éléments de preuves nécessaires pour justifier mes dires.

Commençons par son prédécesseur, Christian Barthes, originaire de Rodez et ayant fait des études de droit à Toulouse, tout comme Richard Ferrand.

Après avoir été révoqué de la fonction publique à la suite d’un conflit violent avec son directeur général Louis Rolland, il a fait l’objet de poursuites et condamnations judiciaires toutes confirmées en appel en 2004 pour une multitude de faits comprenant diverses violences, jusqu’à une tentative d’assassinat, des faits de proxénétisme aggravé, de faux et usage de faux, d’escroquerie, de faux témoignages et dénonciations calomnieuses, d’usurpations de titres ou de fonctions, l’individu s’étant présenté mensongèrement comme commissaire de police ou ayant fait usage d’une qualité de directeur hospitalier qu’il n’avait plus, afin d’impressionner des tiers.

Cette dernière condamnation se basait notamment sur la plainte du responsable d’un Foyer de l’enfance du Finistère l’ayant dénoncé pour des faits de détournement et harcèlement de mineures et de menaces à son encontre après qu’il eut découvert son manège auprès des jeunes filles dont il avait la garde, certaines s’étant plaintes d’être harcelées par l’individu tandis que d’autres étaient régulièrement ramenées au foyer par lui après de soi-disant « fugues » qui n’en étaient pas, vu qu’il en était toujours l’instigateur.

Christian Barthes avait été poursuivi et condamné pour usurpation de titre par le Tribunal de Grande Instance de Brest pour s’être présenté comme directeur hospitalier auprès de ce responsable… dont la plainte pour détournement de mineures, harcèlement de mineures et menaces à son encontre n’avait, quant à elle, jamais donné lieu à l’ouverture d’aucune enquête… La même condamnation était également justifiée par deux plaintes de femmes, l’une pour une tentative d’internement psychiatrique arbitraire, et l’autre pour des faits de pressions, manipulation ou tromperie ayant entraîné une grave et irréversible détérioration de son état de santé, Christian Barthes ayant à chaque fois usé d’une qualité de directeur hospitalier qu’il n’avait plus pour obtenir ce qu’il voulait.

Ces deux autres plaintes n’avaient pas davantage que la première donné lieu à l’ouverture d’une quelconque enquête. Directeurs hospitaliers et magistrats locaux les utilisaient pour régler leurs comptes entre eux au mépris de tous les faits dénoncés, pourtant graves (les mineures « détournées » se retrouvaient par la suite prostituées dans des bars à hôtesses locaux, leur fournisseur de drogue étant bien entendu toujours le même Christian Barthes, lequel était aussi toujours tenté de régler divers problèmes en faisant interner et traiter par ses amis psychiatres hospitaliers ceux ou celles qui le dérangeaient), et de leurs différentes victimes véritables, les uns et les autres étant restés totalement ignorés tout au long de la procédure ayant vu le seul Directeur Général du CHU de Brest se constituer partie civile et réclamer et obtenir un euro de dommages et intérêts pour les usurpations de titre commises par le délinquant.

En effet, c’est Etienne Morel qui assumait désormais toutes ses fonctions hospitalières passées et gérait à sa manière toutes les hospitalisations psychiatriques abusives de la région brestoise : femmes et enfants victimes de viols, à faire taire pour protéger violeurs et pédophiles contre leurs velléités de poursuites judiciaires, victimes d’aléas thérapeutiques ou d’erreurs médicales des autres services de l’hôpital, à finir en psychiatrie afin d’éviter toute condamnation pour le CHU de Brest, réduction à l’état de légume de toute personne dérangeant un de ses copains, notamment ceux de la fonction publique, etc, etc…

Ce traitement psychiatrique généralisé à de très nombreux problèmes relevant en principe de la justice est la cause du nombre ahurissant de « schizophrènes » enregistrés dans le département du Finistère, où leur prévalence dépasse les 2% de la population, alors qu’elle est invariablement de 1% partout ailleurs dans le monde. Il a toujours été cautionné par le médecin-inspecteur de la DDASS Françoise Largeau, promue au grade de médecin général de santé publique par arrêté du 24 avril 2008 :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000018764098&categorieLien=id

Dans les années 2000, l’un et l’autre s’étaient montrés si brillants dans leurs fonctions respectives qu’à compter du mois d’octobre 2002, la communauté médicale brestoise avait été frappée par toute une série de suicides, notamment ceux de quatre étudiants en médecine de 4ème année entre octobre 2002 et mars 2003 (ils avaient effectué leurs premiers stages hospitaliers en psychiatrie au cours du printemps 2002), puis celui d’un infirmier psychiatrique qui les connaissait bien, le 31 décembre 2004. Ces cinq suicidés avaient tous été retrouvés pendus à l’identique et le psychiatre hospitalier qui les suivait, une femme contre laquelle pleuvaient les plaintes de diverses victimes depuis des années, fut sanctionné par une mutation à Saint-Brieuc. Elle aura donc été « éloignée » par son directeur Etienne Morel qui par ailleurs n’hésitait pas à décrocher son téléphone pour appeler à leur domicile et les menacer de plaintes pour des faits imaginaires des victimes de ces hospitalisations psychiatriques abusives causes de suicides en série dont il était responsable. C’étaient alors à leur intention des hurlements similaires à ceux dont il gratifiait aussi très régulièrement son personnel ou ses collaborateurs hospitaliers, tous tenus d’obéir à tous ses ordres illégaux et illégitimes en vue d’éviter des poursuites judiciaires sinon quasi certaines.

 

https://www.lepoint.fr/justice/affaire-le-scouarnec-peut-etre-la-plus-grande-affaire-de-pedophilie-du-siecle-27-08-2019-2331795_2386.php

Affaire Le Scouarnec : « Peut-être la plus grande affaire de pédophilie du siècle »

 

https://www.letelegramme.fr/dossiers/pedophilie-affaire-le-scouarnec/affaire-le-scouarnec-la-ddass-avait-ete-informee-26-08-2019-12367772.php

Affaire Le Scouarnec. « La DDASS avait été informée »

Publié le 26 août 2019 à 19h56 Modifié le 26 août 2019 à 20h00

Le Conseil de l’Ordre des médecins assure avoir informé la DDASS du Finistère d’une condamnation du praticien, qui exerçait alors au centre hospitalier de Quimperlé.
Le Conseil de l’Ordre des médecins assure avoir informé la DDASS du Finistère d’une condamnation du praticien, qui exerçait alors au centre hospitalier de Quimperlé. (Photo Stéphane Guihéneuf)

 

Le Conseil national de l’Ordre des médecins dit ne rien avoir à se reprocher dans l’affaire Le Scouarnec, du nom de ce chirurgien soupçonné de viols et attouchements sur plus de 200 patients mineurs. Actes qui auraient été perpétrés en Charente-Maritime et en Bretagne. Selon l’Ordre, la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) du Finistère avait été informée d’une première condamnation à Vannes.

 

Rappelons que le docteur Le Scouarnec avait été condamné en novembre 2005, par le tribunal de Vannes, à la peine de quatre mois de prison avec sursis pour consultation d’images pédopornographiques et ce, sans injonction de soins. « Le Conseil de l’Ordre des médecins du Finistère avait été informé par un médecin, d’une manière informelle, que ce praticien, qui exerçait dans le département (à Quimperlé, NDLR) avait été condamné dans le Morbihan. Mais mes confrères ne connaissaient pas la raison pour laquelle ce chirurgien avait eu des démêlées judiciaires » explique le docteur Jean-Marcel Mourgues, vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins, que nous avons pu contacter ce lundi.

« L’Ordre des médecins est allé vers le tribunal pour aller chercher cette information. Je suis formel. L’information n’ayant pas été immédiate, la demande a été réitérée » poursuit le docteur Mourgues. Une copie du jugement a enfin été confiée, début novembre 2006, soit un an après le jugement. Désormais, la justice est tenue d’informer les autorités compétentes de jugements concernant des personnes exerçant une profession exposée (santé, éducation, etc.).

« Nous sommes allés jusqu’au bout de notre démarche »

Deux semaines plus tard, et après s’être réunis en assemblée plénière, les membres du Conseil finistérien avaient décidé d’informer de ces faits la DDASS du Finistère. « À l’époque, nous étions juridiquement incompétents. Il a fallu attendre la loi de 2009 de réorganisation du système de santé, pour que soit reconnue la compétence de l’Ordre de poursuivre, sur le plan disciplinaire, des médecins. Nous sommes allés jusqu’au bout de notre démarche, de ce que nous devions faire » insiste le vice-président de l’Ordre national.

Ensuite, le docteur Le Scouarnec n’a pas été inquiété. Après Quimperlé, il a rejoint Jonzac où il a pu intégrer sans le moindre problème un autre établissement hospitalier. À nos confrères de France Info, Pascal Revolat, président du Conseil des médecins de Charente-Maritime, expliquait récemment que le casier judiciaire du chirurgien avait été consulté avant son inscription au tableau de l’Ordre. « Cette condamnation pour détention d’images pédopornographiques était connue. Sauf que la Justice avait pris une décision qui n’ordonnait aucune suspension. De plus, à l’époque, les faits qui sont actuellement reprochés à Joël Le Scouarnec (des viols et agressions sexuelles) n’étaient pas les mêmes, se défend Pascal Revolat. Il s’agissait de détention d’images pédopornographiques ».

Des infractions, pas un délit

Reste que ce procès vannetais n’avait pas fait l’objet d’une publicité tapageuse. À l’origine, Joël Le Scouarnec, père de trois enfants, avait été confondu suite à une commission rogatoire internationale. Aux États-Unis, des ordinateurs de plusieurs sociétés diffusant des images pédopornographiques avaient été saisis, levant le voile sur les adresses informatiques de leurs « clientèles ». 2 468 internautes français avaient été inquiétés. Dont Joël Le Scouarnec et un autre professionnel de santé morbihannais. Le tribunal avait décidé de disjoindre ces deux cas ainsi qu’un autre concernant un troisième prévenu.

Suivant un arrêt de la Cour de cassation datant du 5 janvier 2005, le tribunal de Vannes avait qualifié les faits d’infractions et non de délit : la simple consultation de sites pornographiques mettant en scène des mineurs ne suffit pas à caractériser le délit de détention d’images pornographiques.

 

https://www.charentelibre.fr/2019/08/26/chirurgien-pedophile-l-ordre-des-medecins-avait-connaissance-de-son-passe-judiciaire,3476395.php

Chirurgien pédophile: l’Ordre des médecins avait connaissance de son passé judiciaire

 

Chirurgien pédophile: l’Ordre des médecins avait connaissance de son passé judiciaire
Le Dr Le Scouarnec a officié à l’hôpital de Jonzac entre 2008 et 2017. Il est incarcéré depuis cette date.

Capture d’écran Google Street View
Par charentelibre.fr, publié le 26 août 2019 à 23h17.

 

Joël Le Scouarnec, l’ex-chirurgien de 68 ans soupçonné d’être l’auteur de nombreux actes pédophiles, avait bel et bien été signalé à l’Ordre des médecins ainsi qu’à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) du Finistère, contrairement à ce que Pascal Revolat, le président de l’Ordre des médecins de Charente-Maritime, expliquait dans nos colonnes vendredi. Et ce, après sa condamnation en 2005 à Vannes (Morbihan) à quatre mois de prison avec sursis pour détention d’images pédo-pornographiques.

En 2005, il était ensuite allé travailler dans le Finistère. Le conseil départemental de l’Ordre des médecins avait alors eu vent de cette condamnation et avait demandé le compte rendu du jugement à la justice. L’instance ordinale l’avait ensuite transmise à la Ddass « qui n’a apparemment pas réagi », note sur France Info Pascal Revolat.

En 2008, Joël Le Scouarnec a de nouveau changé de département pour venir travailler à Jonzac. Et l’Ordre des médecins de Charente-Maritime était au courant de la condamnation de 2005 du chirurgien. C’est ce qu’indiquait vendredi Pascal Revolat à France Info.

« Il y a eu un entretien entre le président du conseil de l’Ordre de Charente-Maritime et ce médecin. Ensuite, en séance plénière, le conseil a décidé qu’il n’était pas justifié d’aller au-delà, sachant que la justice ne l’avait pas suspendu. À l’époque, ce n’était pas du tout les faits actuels qui étaient en cause, il s’agissait de détention d’une image pédo-pornographique. »

Pascal Revolat précise également que jusqu’en 2009, les médecins hospitaliers étaient sous l’autorité des Direction départementale des affaires sanitaires et sociales.

 

https://www.sudouest.fr/2019/08/26/chirurgien-de-jonzac-accuse-de-pedophilie-l-ordre-et-la-ddass-connaissaient-sa-condamnation-de-2005-6485924-1368.php

Chirurgien de Jonzac accusé de pédophilie : l’Ordre et la Ddass connaissaient sa condamnation de 2005

 

Publié le 26/08/2019 à 20h15. Mis à jour le 27/08/2019 par Eric Chauveau.
Chirurgien de Jonzac accusé de pédophilie : l’Ordre et la Ddass connaissaient sa condamnation de 2005

Joël Le Scouarnec a exercé de 2008 à 2017 au centre hospitalier de Jonzac

Gobin Marie-Laure

 

Condamné pour détention d’images pédo-pornographiques en 2005, Joël Le Scouarnec a continué d’exercer jusqu’en 2017.

Comme le révélait « Sud Ouest » en février 2019, le chirurgien Joël Le Scouarnec, soupçonné de plusieurs viols et agressions sexuelles sur mineurs, avait été condamné en novembre 2005 à quatre mois de prison avec sursis pour détention d’images à caractère pédopornographique entre mars 2002 et décembre 2003. On sait aujourd’hui que cette condamnation était connue de l’Ordre des médecins et de la Ddass, ce qui ne l’a pas empêché de continuer d’exercer jusqu’en 2017.

À la suite de la condamnation de 2005, il a en effet été signalé à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) du Finistère. C’est le conseil de l’ordre des médecins du Finistère, département où a travaillé le docteur, qui a « fait connaître cette situation à la Ddass qui n’a apparemment pas réagi », a assuré, à FranceInfo, Pascal Revolat, président du Conseil de l’Ordre des médecins de Charente-Maritime.

« Je peux parler de ce qui s’est passé au Conseil de l’Ordre de Charente-Maritime. Pour toute inscription ou transfert [d’un médecin dans notre département], nous consultons le casier judiciaire. Cette condamnation [pour détention d’images pédopornographiques] était connue, sauf que la justice avait pris une décision qui n’ordonnait aucune suspension« , indique Pascal Revolat. Et d’ajouter qu’il y avait eu « un entretien entre le président du Conseil de l’Ordre de Charente-Maritime et ce médecin. Ensuite, en séance plénière, le Conseil a décidé qu’il n’était pas justifié d’aller au-delà, sachant que la justice ne l’avait pas suspendu ».

Pas d’obligation de soins

La peine infligée au médecin l’avait été par le tribunal correctionnel de Vannes (Morbihan), ville où le praticien exerçait alors à l’hôpital. Le praticien, né en 1950, avait exercé d’abord, en Touraine, à Loches, à hôpital et au sein d’une clinique de 1984 à 1989. Il exerce en Bretagne de 1994 à 2003 à Vannes Sacré Coeur, de 2002 à 2004 à Lorient, puis à Quimperlé de 2004 à 2008. Pour finalement prendre un poste à l’hôpital de Jonzac en 2008 et jusqu’en 2017.

« Avec cette condamnation en 2005, il n’y a pas eu d’obligation de soins », indiquait, en février dernier, Me Thibault Kurzawa, l’avocat saintais du médecin, en détention provisoire de mai 2017 à la suite de sa mise en examen pour deux viols et deux agressions sexuelles (ce dossier fera l’objet d’un procès devant les assises de Saintes, sans doute début 2020 ).

L’avocat se demandait alors si une telle obligation n’aurait pas pu permettre d’éviter les agissements sur une fillette jonzacaise, sa voisine de domicile. Domicile où les gendarmes retrouvaient de sinistres carnets contenant le récit (réel ou fantasmé ?) de 150 agressions sexuelles et 50 viols sur des patients et un attirail d’objets à caractère sexuel. Ce deuxième volet de l’affaire Le Scouarnec fait toujours l’objet d’une enquête préliminaire de la gendarmerie.

 

Affaire Joël Le Scouarnec : nouvelles révélations sur le chirurgien pédophile

Les différents médias cités ci-dessous ne sont pas 20minutes.fr.

Pour preuve : ils font de nouvelles révélations sur cette affaire… autant sur les faits de pédophilie et la personnalité de leur auteur que sur l’étonnante mansuétude des autorités dont il aura bénéficié après une première condamnation pour détention d’images pédopornographiques en 2005.

Notons que le chirurgien pédophile a exercé à l’hôpital de Quimperlé sous la direction d’Etienne Morel durant un an, de juin 2007 à juin 2008, et donc après cette condamnation, dont les autorités compétentes étaient bien informées.

 

A lire ou à relire :

http://petitcoucou.unblog.fr/2017/12/21/lhopital-de-quimperle-epingle-par-la-chambre-regionale-des-comptes-de-bretagne/

http://petitcoucou.unblog.fr/2017/12/25/etienne-morel-ancien-directeur-hospitalier-de-brest-les-iles-kerguelen-apres-wallis-et-futuna/

http://petitcoucou.unblog.fr/2019/08/21/joel-le-scouarnec-chirurgien-accuse-de-pedophilie-peut-etre-250-victimes/

 

https://www.charentelibre.fr/2019/08/25/nouvelles-revelations-sur-le-chirurgien-pedophile,3475831.php

Nouvelles révélations sur le chirurgien pédophile

 

Nouvelles révélations sur le chirurgien pédophile

Le Journal du Dimanche rapporte le témoignage de la femme d’un médecin, collègue de Joël Le Scouarnec à Jonzac. Elle évoque un «comportement déplacé envers leur petite fille de huit ans» à qui il aurait «caressé les jambes».

repor CL
Par charentelibre.fr, publié le 25 août 2019 à 17h09.

 

Depuis les premières révélations mardi de Charente Libre sur Joël Le Scouarnec, le médecin retraité de 68 ans, soupçonné d’avoir agressé sexuellement 200 enfants depuis la découverte de ses carnets en 2017, les précisions sur le profil de l’accusé et de nouveaux témoignages de victimes présumées se multiplient.

Ce week-end, « Le Journal du Dimanche » et « Libération » ont consacré deux longs papiers sur cette affaire hors-norme.

« Le JDD » explique que, selon le médecin lui-même, sa première victime remonte à « 1985–1986 » et qu’il s’agit de sa nièce par alliance. A l’époque, il exerçait en Touraine, à Loches.

Des victimes d’abord dans le cercle familial

Les faits sont prescrits mais sa nièce aujourd’hui âgée d’une quarantaine d’années a été entendue par les enquêteurs. Les assauts de son oncle auraient duré entre ses 5 et 13 ans.

« Il trouvait n’importe quel prétexte pour se retrouver seul avec moi. Il en profitait pour me toucher le sexe et a fini par y introduire son doigt. Tous ces abus avaient lieu systématiquement, à chaque fois que nous nous voyons ».

L’accusé a reconnu de lui-même cinq agressions. Trois sont prescrites mais deux autres, concernant également deux nièces, seront jugées aux assises à la fin d’année ou début 2020.

Une autre victime de cette époque a expliqué avoir subi une agression sexuelle lors de son hospitalisation.

Les deux journaux cherchent également à cerner un peu plus le profil du « pédophile », comme il se qualifie lui-même. Un homme capable de cacher sous le plancher de son domicile jonzacais « des petits baigneurs (qui) portaient des chaînes et étaient mis en scène dans des positions sado-masochistes », explique l’avocate saintaise Me Francesca Satta, à Libération.

« L’enfant-objet lui permet d’exercer sa mégalomanie »

L’expertise psychologique du 1er juillet 2017, deux mois après le témoignage de sa voisine de six ans qui a permis de déclencher l’affaire, décrit un homme qui n’évoque « aucun remord, aucune culpabilité (avec) un fort sentiment d’impunité ».

L’enfant n’est ainsi qu’un moyen d’assouvir ce qu’il appelle « sa sexualité préférentielle ». « L’enfant-objet lui permet d’exercer sa mégalomanie, sa toute-puissance », précise l’expertise.

Nouveaux témoignages à Jonzac

La recherche d’images pédopornographiques sur internet au début des années 2000 est rapidement devenue « une vraie addiction, une boulimie », raconte également le médecin aux enquêteurs. Ce qui lui vaudra sa première condamnation à Vannes en 2005. Quatre mois avec sursis pour la détention de ces images.

« Le JDD » rapporte le témoignage de la femme d’un médecin, collègue de Joël Le Scouarnec à Jonzac. Elle évoque un « comportement déplacé envers leur petite fille de huit ans » à qui il aurait « caressé les jambes ».

Des victimes du médecin pédophile pendant qu’il exerçait à Jonzac de 2008 à 2017, seraient en passe de se manifester et de porter plainte.

 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morbihan/chirurgien-soupconne-de-pedophilie-comment-t-il-pu-continuer-d-exercer-6492110

Chirurgien soupçonné de pédophilie : « Il y a eu un manquement quelque part »

 

L’ancien hôpital de Bodélio juste avant les débuts du chantier de démolition. Aujourd’hui, l’hôpital public de Lorient se trouve près du Scorff.
L’ancien hôpital de Bodélio juste avant les débuts du chantier de démolition. Aujourd’hui, l’hôpital public de Lorient se trouve près du Scorff. | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Ouest-France Nadine BOURSIER. Publié le 26/08/2019 à 15h07

 

Comment un chirurgien, condamné pour avoir détenu des images pédopornographiques, a-t-il pu continuer ? L’Ordre des médecins répond.

Un chirurgien de 68 ans est soupçonné d’actes pédophiles qui pourraient concerner près de 200 victimes, parmi lesquelles des jeunes patients. Les gendarmes s’attellent toujours à recueillir les témoignages des personnes mentionnées dans ses carnets, notamment en Bretagne où il a exercé. Ce praticien spécialisé en chirurgie viscérale est intervenu à la clinique du Sacré-Cœur à Vannes de 1994 à début 2003, à l’hôpital de Lorient de 2002 à 2004, à l’hôpital de Quimperlé d’octobre 2004 à juin 2008, avant de partir en Charente-Maritime.

En novembre 2005, il a été condamné par le tribunal de Vannes à quatre mois de prison avec sursis pour détention d’images pédopornographiques. Comment a-t-il pu continuer d’exercer jusqu’en 2017 ?

Sa condamnation n’était assortie d’aucune obligation (soin, interdiction d’exercer ou d’entrer en contact avec des mineurs, inscription au fichier des délinquants sexuels…). Pour Jean-Marcel Mourgues, vice-président du conseil national de l’Ordre des médecins, « la condamnation n’a pas été portée à la connaissance de l’Ordre, par l’autorité judiciaire (N.D.L.R., ce qui est une obligation depuis une loi de 2002). Le conseil départemental du Finistère a eu écho par un médecin que ce chirurgien avait eu des démêlés judiciaires ». L’Ordre a donc demandé au tribunal de Vannes de lui communiquer cette décision. « Il a fallu quatre sollicitations. Dès réception, le 9 novembre 2006, le président du conseil départemental a saisi la DDASS, autorité compétente à l’époque pour prendre des sanctions. Jusqu’à une loi de 2009, l’Ordre n’était pas compétent pour sanctionner des médecins exerçant en établissement hospitalier. »

Pour Yves Crespin, avocat de l’association Enfant Bleu, « il y a eu un manquement quelque part. Ce chirurgien a, semble-t-il, bénéficié d’un laxisme, d’une défaillance des autorités. »

 

https://brest.maville.com/actu/actudet_-Quimperle.-etienne-Morel-le-directeur-de-l-hopital-part-a-Mayotte_-2265202_actu.Htm

logo Ouest-France Mercredi 19 décembre 2012 21:55

Quimperlé. Étienne Morel, le directeur de l’hôpital part à Mayotte

photo étienne morel, le directeur de l'hôpital de quimperlé, partira mi-janvier à mayotte. © ouest-france

Étienne Morel, le directeur de l’hôpital de Quimperlé, partira mi-janvier à Mayotte.© Ouest-France

 

Étienne Morel est arrivé à Quimperlé en juin 2007 après avoir passé treize ans à Brest. Il quittera le centre hospitalier mi-février.

«Un nouveau défi»

A 56 ans marié, père de trois enfants, cet ancien inspecteur des impôts est né à Paris puis a grandi entre Rennes et Vitré. Il a ensuite effectué l’essentiel de son parcours comme directeur adjoint des hôpitaux de Brest.

Ouest-France  

 

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/le-chirurgien-soupconne-de-pedophilie-avait-ete-signale-a-la-ddass-apres-une-premiere-condamnation_3587897.html

Le chirurgien soupçonné de pédophilie avait été signalé à la Ddass après une première condamnation

 

Condamné en 2005 pour détention d’images pédopornographiques dans le Finistère, ce médecin qui s’est ensuite installé en Charente-Maritime est aujourd’hui soupçonné de viols et d’agressions sexuelles.

 

Le palais de justice de Saintes (Charente-Maritime), où le chirurgien de Jonzac devrait être jugé début 2020 pour viols et agressions sexuelles sur mineur. (image d\'illustration)

Le palais de justice de Saintes (Charente-Maritime), où le chirurgien de Jonzac devrait être jugé début 2020 pour viols et agressions sexuelles sur mineur. (image d’illustration) (DOMINIQUE PARIES / MAXPPP)

Le chirurgien, de nouveau soupçonné de pédophilie sur de jeunes patients, avait été signalé à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) du Finistère, après une première condamnation pour détention d’images pédopornographiques en 2005. C’est le Conseil de l’ordre des médecins du Finistère, où a travaillé le docteur, qui a « fait connaître cette situation à la Ddass qui n’a apparemment pas réagi », assure vendredi 23 août sur franceinfo Pascal Revolat, président du Conseil de l’Ordre des médecins de Charente-Maritime où le chirurgien exerçait avant sa mise en examen pour viols et agressions sexuelles en mai 2017.

Ce médecin, qui a exercé en Bretagne et en Touraine avant de s’installer à Jonzac (Charente-Maritime) en 2008, est soupçonné de plusieurs viols et d’agressions sexuelles sur mineurs par au moins quatre victimes présumées. Mais la liste pourrait s’allonger.

franceinfo : Étiez-vous au courant de cette condamnation pour détention d’images pédopornographiques ?

Pascal Revolat : Le casier judiciaire, oui, puisqu’il était écrit, sauf qu’il n’était pas sous l’autorité de l’Ordre des médecins parce qu’il était médecin hospitalier. Jusqu’à la loi de Roselyne Bachelot en 2009, les médecins hospitaliers étaient sous l’autorité de la Ddass de l’époque, puis des Agences régionales de santé (ARS).

Aucune décision n’a été prise à son sujet ?

En 2006, le Conseil de l’Ordre des médecins du Finistère, qui avait péniblement réussi à obtenir le jugement, a signalé le cas à la Ddass qui n’a apparemment pas réagi.

Comment expliquez-vous ce manque de réactivité ?

À la Ddass, je ne sais pas. Je peux parler de ce qui s’est passé au Conseil de l’Ordre de Charente-Maritime. Pour toute inscription ou transfert [d'un médecin dans notre département], nous consultons le casier judiciaire. Cette condamnation [pour détention d'images pédopornographiques en 2005] était connue, sauf que la justice avait pris une décision qui n’ordonnait aucune suspension.

Il y a eu un entretien entre le président du Conseil de l’Ordre de Charente-Maritime et ce médecin. Ensuite, en séance plénière, le Conseil a décidé qu’il n’était pas justifié d’aller au-delà, sachant que la justice ne l’avait pas suspendu. À l’époque, ce n’était pas du tout les faits actuels [des soupçons de viols et d'agressions sexuelles] qui étaient en cause, il s’agissait de détention d’une image pédopornographique.

Il n’y a donc pas eu de vigilance particulière, alors que ce médecin était amené à travailler avec des enfants ?

Le problème, c’est que la vigilance ne peut absolument pas relever de l’Ordre des médecins. Elle peut relever de la justice, peut-être de la Ddass, mais pas de l’Ordre des médecins. L’Ordre peut simplement autoriser ou non l’exercice.

Y a-t-il eu des signalements lorsqu’il exerçait au centre hospitalier de Jonzac ?

Depuis son installation, quel que soit le Conseil de l’Ordre départemental [dont il dépendait, en fonction de son lieu d'exercice], il n’y a jamais eu la moindre plainte, la moindre doléance de qui que ce soit.

La seule chose qui nous a fait réfléchir [en Charente-Maritime], c’est ce qui s’est passé en mai 2017 lorsque la gendarmerie s’est présentée au Conseil de l’ordre sur réquisition du juge d’instruction pour saisir le dossier ordinal. Nous avons appris qu’il s’était passé des choses beaucoup plus graves que ce qui s’était passé en 2004. Aussitôt, le médecin a demandé à être radié pour convenance personnelle et le Conseil départemental de l’Ordre n’avait plus autorité sur ce médecin.

 

https://www.liberation.fr/france/2019/08/23/pedophilie-a-jonzac-un-chirurgien-pervers-et-tout-puissant_1746944

Le chirurgien Joël L. a exercé à l’hôpital de Jonzac (Charente-Maritime) de 2008 à 2017, année de son incarcération. Photo Thibaud Moritz

 

Accusé de viols et d’agressions sexuelles sur quatre mineures, Joël. L doit comparaître aux assises en 2020. «Libération» révèle de nouveaux éléments sur la personnalité du sexagénaire qui aurait pu faire plusieurs dizaines d’autres victimes.

 

  • Pédophilie : à Jonzac, un chirurgien «pervers» et «tout-puissant»

En passant au crible la vie de Joël L., un chirurgien retraité de Charente-Maritime accusé de faits de viols et d’agressions sur quatre mineures, les enquêteurs ne s’attendaient sûrement pas à devoir remonter jusqu’à des dizaines d’autres victimes potentielles. Une sordide découverte leur a permis de tirer le fil d’Ariane : des carnets intimes manuscrits ont été saisis à son domicile. Ils relatent en détail, depuis la fin des années 80, des abus sexuels commis sur des mineurs dans plusieurs départements du centre et de l’ouest de la France. Le praticien, qui a exercé à Jonzac, mais aussi en Touraine et en Bretagne, y désigne plus de 200 noms d’enfants.

Révélés en début de semaine parla Charente libre, ces nouveaux éléments donnent une tout autre ampleur à l’affaire. Le quotidien indique par ailleurs que le médecin pourrait avoir «agressé sexuellement des mineurs, parfois en phase de réveil lors de séjours à l’hôpital». Les investigations se poursuivent pour établir si les faits décrits ont réellement existé, auquel cas il pourrait s’agir de l’un des plus importants scandales pédophiles jamais révélés en France. Toujours présumé innocent, le sexagénaire est incarcéré depuis 2017 dans l’attente d’être jugé d’ici début 2020 devant la cour d’assises de Saintes. De nouveaux éléments révélés par Libération permettent cependant de cerner un peu mieux la personnalité du suspect.

Une expertise psychologique datée du 1er juillet 2017 et versée au dossier semble ainsi décrire un profil pour le moins trouble et inquiétant. Dans un résumé, le psychologue décrit un homme doté d’une intelligence «au-dessus de la moyenne», dont «les émotions ne colorent pas ses propos» et qui «n’a pas de signe évocateur d’une quelconque maladie mentale». En revanche, selon l’expertise, le chirurgien «ne reconnaît pas l’autre comme un sujet mais comme un objet sur lequel il cherche à avoir une emprise. Il semble s’envisager comme un objet d’études, il prend un plaisir évident à détailler le parcours qu’il devait suivre pour visionner des images pédopornographiques. La transgression est elle-même érotisée, et il jubile à l’idée d’échapper à la psychologie et à la psychiatrie […] L’enfant-objet lui permet d’exercer sa mégalomanie, sa toute-puissance». Présenté comme «pervers» et «narcissique», l’homme semble aussi, selon l’expert, être «habité par un sentiment d’impunité et de toute-puissance […] Il n’évoque aucun remord, aucune culpabilité». Il ne réfute d’ailleurs pas son attirance sexuelle pour les enfants : «Au contraire, il la présente comme une sexualité préférentielle […] Selon ses propres termes, il se dit et se sait lui-même pédophile.»

«Poupées, perruques et godemichés»

Avant la découverte de ce qui s’apparente à un journal intime tenu sur plusieurs décennies, c’est le précieux témoignage d’une enfant de 6 ans qui a permis de briser le silence. L’histoire remonte au mois d’avril 2017. Après avoir recueilli ses confidences, sa mère se rend à la brigade de gendarmerie de Jonzac pour porter plainte. Sa fille lui a révélé un peu plus tôt qu’un voisin, avec qui la famille n’entretient aucun lien, a exhibé son sexe devant elle et s’est masturbé à travers la clôture grillagée qui sépare leurs deux jardins. La scène s’est déroulée sous les yeux de son petit frère de 2 ans. Avec ses mots d’enfant, la fillette confirme aux enquêteurs avoir vu «le zizi du voisin» et reproduit ses gestes. Les gendarmes placent rapidement Joël L. en garde à vue. Né en 1950, le chirurgien viscéral est alors en poste à l’hôpital de Jonzac depuis 2008. Lorsqu’il officiait en Bretagne, le tribunal correctionnel de Vannes l’avait déjà condamné en 2005 à quatre mois de prison avec sursis pour détention d’images à caractère pédopornographique.

Lors de la perquisition de son domicile en mai 2017, les enquêteurs accumulent les trouvailles effrayantes. Sous le plancher, ils exhument «de nombreux supports numériques renfermant des contenus pédopornographiques, des poupées, des perruques et des godemichés», rapporte l’ordonnance de mise en accusation dont Libération a pu consulter des extraits. Selon l’avocate de la famille, Me Francesca Satta, «des petits baigneurs portaient même des chaînes et étaient mis en scène dans des positions sado-masochistes». C’est lors de ces fouilles que sont retrouvés les carnets intimes du docteur. Remplis de textes et de dessins, ces journaux ultra détaillés – où figurent aussi des numéros de téléphone – évoquent sans ambiguïté des récits pédophiles : «Avec mes petites danseuses, mes lettres pédophiles, petite fille précoce, petites filles de l’île de Ré.»

Tandis que l’enquête se poursuit, différentes auditions avec l’enfant et un examen gynécologique permettent de conclure que la petite fille de 6 ans a été violée. A nouveau entendue, elle révèle que son voisin lui a aussi introduit un doigt dans le sexe. Interrogé, le chirurgien nie farouchement les accusations de pénétration digitale mais admet lui avoir montré son pénis et ses fesses et lui avoir demandé de baisser sa culotte. «Depuis ce jour, la petite et les parents sont suivis psychologiquement, précise Me Satta. C’est très difficile pour eux, ils attendent le procès avec impatience. Personne dans la famille ne connaissait ce chirurgien. C’était seulement bonjour, bonsoir. La mère et le père de la petite m’ont d’ailleurs indiqué que ce dernier semblait ne pas avoir de vie sociale. Il rentrait chez lui le soir et paraissait très isolé. Quand il sortait dans son jardin, il avait aussi tendance à se dénuder, m’ont rapporté mes clients. Grâce à son témoignage, cette petite fille a ouvert le volet d’un dossier qui serait peut-être resté dans le silence total si elle n’avait pas parlé.»

Cran supplémentaire dans l’horreur, lors d’un nouvel interrogatoire, Joël L. avoue de lui-même être déjà passé à l’acte sur d’autres enfants lorsqu’il exerçait à Loches, en Touraine. Toujours «sans aucune pénétration», martèle-t-il. En 2017, six autres victimes sont ainsi identifiées et localisées par les enquêteurs. Pour trois d’entre elles, les faits dénoncés sont prescrits. Les témoignages des trois autres victimes – ainsi que celui de l’enfant de 6 ans – seront au cœur du procès qui se tiendra en 2020 aux assises de Saintes.

Plusieurs chefs d’accusation ont été retenus : «Viol sur mineur par personne ayant autorité», «viol sur mineur de moins de 15 ans», «agression sexuelle par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions», «agression sexuelle incestueuse sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité», «exhibition sexuelle» et «consultation et diffusion d’images d’un mineur à caractère pornographique». Domiciliées en Touraine à l’époque des faits, deux victimes – nées en 1985 et 1990 – se trouvent être les propres nièces du chirurgien. La quatrième enfant, née en 1989, a subi une agression sexuelle lors de son hospitalisation à Loches. «Les histoires de ces trois autres enfants ont été consignées dans les carnets, assure Me Satta. Cela tend à montrer que ces récits ne sont pas uniquement de l’ordre du fantasme.» D’autant que, selon l’avocate, de nouvelles plaintes seraient venues nourrir le dossier depuis le début de la semaine.

«Journaux nauséabonds»

De son côté, l’avocat du chirurgien, Thibaut Kurzawa, contacté par Libération, appelle à la plus grande prudence : «Des centaines, voire des milliers de pages, ont effectivement été retrouvées. Mon client ne conteste pas les avoir rédigées, mais selon lui, ces descriptions seraient uniquement de l’ordre du fantasme. Certaines remontent à très loin et sont écrites au futur, au conditionnel, au passé ou au présent. Aucun élément objectif ne vient affirmer que ce qu’il a écrit s’est réellement produit. Ces journaux sont nauséabonds mais pour autant est-ce qu’ils relèvent de faits réels ? Personne ne peut le savoir à ce jour», pointe l’avocat, qui met en avant la présomption d’innocence du chirurgien et souligne que «200 noms ne font pas 200 faits». D’après lui, son client vivrait même depuis son arrestation «un extrême soulagement» : «Il s’était enfermé dans une spirale depuis une dizaine d’années. Car s’il nie avoir commis les agressions détaillées dans les carnets ainsi que des viols dont il est accusé, il ne conteste pas avoir commis les atteintes sexuelles – sans pénétration – pour lesquelles il a été renvoyé devant la cour d’assises de Saintes. Il regrette aujourd’hui profondément son comportement», précise-t-il.

Dans l’attente du procès, le parquet de La Rochelle atteste que «les investigations se poursuivent pour identifier et entendre d’autres éventuelles victimes, dans l’entourage proche ou professionnel de l’accusé». A ce stade, les magistrats n’ont souhaité donner aucun autre détail sur le nombre ou la nature des faits. «L’enquête est en cours, elle a été confiée à la section de recherches de Poitiers.» En attendant, plus de 80 personnes s’organisent sur les réseaux sociaux pour se défendre. Les membres d’un groupe privé Facebook, qui se désignent eux-mêmes comme les «victimes» du docteur, recueillent les témoignages et appellent «à se battre ensemble pour que cela cesse et ne plus avoir peur».

Eva Fonteneau Correspondante à Bordeaux

Le site 20minutes.fr en symbiose totale avec les pédocriminels

Dans la foulée de l’affaire du pédocriminel Jeffrey Epstein, celle d’un chirurgien breton aux tendances pédophiles avérées et dont les victimes pourraient se compter par centaines commence à faire des vagues, comme je le rapportais il y a deux jours dans cet article :

http://petitcoucou.unblog.fr/2019/08/21/joel-le-scouarnec-chirurgien-accuse-de-pedophilie-peut-etre-250-victimes/

Or, tandis que les témoignages de victimes présumées de ce prédateur ou de leurs parents se multiplient dans les médias (cf. ci-dessous), le site 20minutes.fr a pour sa part fait le choix de publier une interview de l’avocat de cet homme « tempérant » toutes les accusations très précises portées contre son client en rappelant qu’il nie tout fait de viol ainsi que toute agression sexuelle sur son lieu de travail et prétend n’avoir noirci ses immondes carnets secrets que de fantasmes.

Datant d’hier, elle se trouve ici :

https://www.20minutes.fr/justice/2587391-20190822-affaire-pedophilie-jonzac-jamais-etabli-200-noms-accoles-200-faits-tempere-avocat-chirurgien

Cependant, le renvoi aux assises du dénommé Joël Le Scouarnec pour des faits de pédocriminalité est déjà acté et n’a pu se décider à la légère.

Et l’interview de son avocat est livrée aux lecteurs du site 20minutes.fr sans aucune contradiction, notamment en provenance des victimes, dont les témoignages sont ignorés par les journalistes de ce site de désinformation qui s’était déjà fait remarquer comme tel au mois de janvier dernier en publiant le soi-disant « témoignage » à mon encontre du malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, soit une montagne d’affabulations délirantes, comme toutes les prétentions de ce mythomane me concernant – étant toujours sous le choc de cette saloperie « journalistique » signée Hélène Sergent, je prends le temps qu’il faut pour y réagir et y reviendrai plus tard de manière détaillée.

La voilà :

https://www.20minutes.fr/high-tech/2435127-20190128-cyberharcelee-centaines-articles-liaient-histoires-sordides-pedophilie-nom-partout

Le cybercriminel qui viole l’intimité de ma vie privée, me harcèle, me menace et me met en danger de toutes les manières possibles et imaginables avec toute sa bande de « déconnologues » comprenant la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest depuis maintenant onze ans s’y présente mensongèrement comme une de mes « victimes », tous ses complices étant eux aussi mensongèrement présentés comme mes « victimes », à l’égal de ce qu’ils ont déjà fait plusieurs fois dans le cadre de procédures abusives et de dénonciations calomnieuses constituant toutes tentatives d’escroqueries au jugement plus ou moins réussies, ce harcèlement judiciaire venu prolonger et amplifier le cyberharcèlement ayant notamment pour but d’empêcher de prospérer mes propres plaintes à leur encontre, celles-là parfaitement justifiées.

Autrement dit, mes harceleurs ont vraiment déployé les grands moyens pour aboutir et y font régulièrement concourir des médias aux dirigeants et « journalistes » sans aucun scrupule, notamment Jean-Marc Manach en 2013, mais Hélène Sergent est bien la première à avoir ainsi publié en lui conférant tout le crédit de sa carte de presse un texte émanant entièrement, exclusivement et directement de l’un d’entre eux, à savoir le cybercriminel et mythomane notoire Pascal Edouard Cyprien Luraghi.

Des centaines d’articles le liant à des histoires sordides de pédophilie étant alléguées dans le titre même de son prétendu « témoignage » de « cyberharcelé » par moi-même, j’ai commencé à y répondre sur cette unique question dans une page dédiée, celle-ci :

http://petitcoucou.unblog.fr/pascal-edouard-cyprien-luraghi-et-la-pedophilie/

Avant l’infâme publication d’Hélène Sergent du 28 janvier dernier, je n’avais donc jamais publié que deux articles évoquant la relation particulière de Pascal Edouard Cyprien Luraghi à la pédophilie, le premier le 12 janvier 2015, soit plus de quatre ans plus tôt, et le second très précisément la veille, 27 janvier 2019.

Entre autres choses, suite au procès qu’il m’a fait à Paris entre 2016 et 2018, j’y expliquais pièces à l’appui comment Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait tenté de faire supprimer un blog contenant de nombreux articles relatifs à la pédophilie en arguant que s’y trouvaient rapportés ceux que j’avais consacrés entre 2010 et 2012 à l’affaire de l’ancien psychiatre brestois Serge Rodallec, ces textes primitivement publiés sur mon ancien blog « Un petit coucou » chez OverBlog étant selon lui « manifestement illicites ». Lui et ses amis, se posant tous en défenseurs acharnés de tous les pédophiles de la planète, me harcelaient depuis 2008 pour avoir notamment relayé sur le site Rue89 des articles de la presse locale sur cette affaire. Ils avaient obtenu en 2010 la suppression de mon compte sur le site Le Post pour avoir encore publié sur cette affaire alors que le pédophile venait tout juste d’être retrouvé en Thaïlande, et m’avaient ensuite tous attaquée sur OverBlog du fait que j’y avais republié sur mon tout nouveau blog « Un petit coucou » les mêmes articles concernant Serge Rodallec, et continuais à publier sur cette affaire.

Tous ces articles s’étant retrouvés copiés sur un nouveau blog en 2013, Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait donc tenté d’en obtenir la suppression après la suspension préventive de mon propre blog par mon hébergeur OverBlog, au motif que mes écrits concernant Serge Rodallec auraient été « manifestement illicites »; non plus simplement « diffamatoires » comme au cours des années passées, le pédophile n’ayant été condamné pour viols et agressions sexuelles sur plusieurs de ses jeunes patients que deux fois en 2007, mais bien « manifestement illicites », puisqu’ils évoquaient sa pédophilie à travers toutes les poursuites et condamnations dont il avait fait l’objet après toute une nouvelle série de procès organisés à son encontre depuis son retour en France en 2010 : plus le pédophile est condamné et donc reconnu comme tel, et moins il est licite d’en parler selon Pascal Edouard Cyprien Luraghi…

Seulement voilà, le blog en question avait finalement été supprimé par son hébergeur Google le 8 janvier 2015 au motif tout à fait valable de l’apologie de la pédophilie, non pas en raison de ces textes dont je n’étais que partiellement l’auteur, mais pour d’autres écrits se trouvant rapportés sur le même blog, et dont l’auteur était Pascal Edouard Cyprien Luraghi lui-même – c’est ce que j’avais expliqué sitôt après dans mon tout premier article portant sur la relation particulière de cet individu à la pédophilie, le 12 janvier 2015.

J’en ai publié un troisième le 10 mai 2019, après que Cyprien Luraghi soit derechef intervenu sur le sujet de la pédophile, cette fois sur Twitter, toujours sur le même mode anti « puritains ».

Et je viens de mettre en évidence quelques similitudes entre Pascal Edouard Cyprien Luraghi et Jeffrey Epstein dans deux articles en dates des 11 et 20 août 2019.

Avec celui-ci, cela fait six, pas un de plus.

Où sont donc les centaines d’articles dans lesquels je l’aurais lié à des histoires sordides de pédophilie ?

La mauvaise foi d’Hélène Sergent dans cette affaire est évidente, il ne lui était pas bien difficile de procéder à un minimum de vérifications. Elle m’a d’ailleurs refusé tout droit de réponse ou de commentaire sur son article après que je lui eus expliqué par courrier électronique de quoi il retournait réellement. Elle refuse également de le supprimer ou de le modifier. Et bien évidemment, elle n’a que faire de mon témoignage de vraie victime de vrais harceleurs, ses amis Pascal Edouard Cyprien Luraghi et consorts.

Le nouveau témoignage publié hier exclusivement sur le site 20minutes.fr, à savoir celui de l’avocat de Joël Le Scouarnec défendant son client accusé de pédophilie, apporte un éclairage intéressant sur la publication totalement hallucinante d’Hélène Sergent du 28 janvier 2019 : elle est en symbiose totale avec le défenseur des pédophiles Pascal Edouard Cyprien Luraghi et estime comme lui et ses amis nécessaires et parfaitement justifiés tous leurs harcèlements à mon encontre depuis mes tout premiers commentaires concernant l’ancien psychiatre et pédophile brestois Serge Rodallec, un saint homme que j’aurais toujours « diffamé » en postant des liens menant aux articles de la presse locale portant sur ses procès et condamnations de 2007.

Naturellement, cette pseudo « journaliste » adhérant sans aucune réserve à tous les propos de son maître ou « Konducator » le « déconnologue » Pascal Edouard Cyprien Luraghi, qu’elle fait siens et appuie quels qu’ils soient, soutient donc tout comme lui :

Je sais : c’est tout à fait inconvenant de dire ça, mais pourtant ça existe, des bombasses de 13 balais. J’insiste lourdement sur ce point… alors évidemment, les mecs devraient se cramponner les couilles, mais dans les faits, ce n’est pas ce qui se passe.

Propos publiés le 9 octobre 2009 sur le site Rue89, extraits de la discussion intégralement rapportée ci-dessous, et rejoignant tout à fait ceux des pédocriminels Jeffrey Epstein et consorts.

 

 
http://www.rue89.com/2009/09/28/affaire-roman-polanski-la-polemique-traverse-latlantique#comments-start

A la une 28/09/2009 à 18h04
Affaire Roman Polanski : la polémique traverse l’Atlantique

 

  • Numerosix

    Numerosix
    Prisonnier dans le village (…)
    Quelle ambiance , sur ce fil ..
    • Yvon le Zébulon

      Yvon le Zébulon répond à Numerosix
      L’homme d’esprit n’est pas seul (…)
      Ouille Ouille ! …
      Chlorophylle devrait bientôt s’appeler « Vaseline » !
  • muji

    muji
    français
    Oeuvre artistique et moeurs ne font pas toujours bon ménage. Encore une polémique qui va sans aucun doute diviser l’opinion : ceux qui appellent à la morale et la justice contre ceux qui excusent et appellent au pardon.
    Polanski n’a-t-il pas déjà purgé sa peine (32 ans d’exil) ?
    • Tout ça n’a strictement rien à voir avec la « morale ». Le viol est un crime, le viol d’une mineure de 13 ans est un crime pédophile. Il a échappé à la justice par la fuite, la procédure court donc toujours et il est totalement légitime et légal qu’il ait été arrêté pour être extradé.
      Ce qui fait polémique, ce qui est un scandale et une honte pure, c’est la levée de boucliers et la pétition de soutien dont bénéficie un membre de l’« élite » de la « caste » qui s’affirme ainsi intouchable. Que des ministres de la république s’indignent publiquement d’une arrestation parfaitement légale et légitime.
      Cet appel à une justice à deux vitesses choque, et c’est heureux, car on est censé avoir aboli les privilèges, en France.
  • dulconte

    dulconte répond à Compte supprimé le 4 janvier 3
    Mordu par un fachogarou
    La justice à deux vitesses c’est le juge qui voulait se faire de la pub en accrochant la peau de Polanski sur son grand totem qui en est responsable.
    Polanski a plaidé coupable, un accord avait été trouvé le juge a décidé de revenir en arrière…

     

    • Tokani

      Tokani répond à dulconte
      Oldmole
      Parfaite intox cher Dulconte … Le génial Polanski a pris la fuite craignant que cet accord soit dénoncé ulterieurement , puis a bénéficié dans sa cavale dorée d’un Laxisme incroyable que lui confére l’appartenance à une « caste d’intouchables “
 Compte supprimé le 4 janvier 3

 Compte supprimé le 4 janvier 3 répond à dulconte

    • « Polanski a plaidé coupable, un accord avait été trouvé le juge a décidé de revenir en arrière… »

      Non, ce n’est pas comme ça que ça s’est passé. Polansky avait passé un accord de « plaider coupable » avec le procureur (c’est comme ça que ça se passe, pas avec le juge) sous réserve comme toujours que le juge l’entérine. Cet accord ne lui évitait pas du tout d’aller en prison, il pouvait seulement alléger la peine. Le juge a accepté l’accord à certaines conditions que Polansky n’a pas respectées. L’accord est donc tombé et Polansky s’est enfui avant d’être jugé. Car entre temps, il avait été relâché en attendant la décision, parce que la justice US n’applique pas systématiquement la détention préventive comme la justice française.
      En outre, ce n’est pas le juge qui décide de la culpabilité ni de la peine lorsqu’il y a procès, c’est le jury populaire. La justice à deux vitesses, c’est bien d’exiger que les riches et célèbres ne soient pas soumis à la même procédure que le commun des mortels.
      Citation de polansky à un journaliste en 1979 : « I like fucking young girls ».
      • Vos potes beaufs font du zèle à ce que je vois ? Ils se précipitent pour nazer ? Vous n’avez pas honte de ce genre de procédé ?
        Eh, les beaufs – les cyp, les numéro machin, les tilou, et autres navrants : je vous emmerde. Je n’ai pas fini d’écrire une intervention que vous m’avez déjà nasée, vous me suivez à la trace, vous êtes OBSEDES par ma petite personne – faut-il que vous soyez de pauvres lamentables obsédés pervers et minables. C’est pathologique : vous devriez consulter.
23694

cyp répond à 23692

Le 9 octobre 2009 à 15:01 | Permalien
J’aime pas Finkelkraut. Annie l’a entendu ce matin sur Inter et elle m’a raconté. Je suis d’accord avec lui pourtant, sur ce point précis : des bombasses chaudes du cul de treize ans, j’en ai connu un bon paquet. Assez d’angélisme ! Côté putes, j’ai tout ce qu’il faut en stock dans ma famille… et pas que ma tata Rolande…
C’est à se demander dans quel monde vivent tous ces blancs-becs et ces pieds-tendres, prompts à dégainer leur clavier pourri. Z’ont vraiment aucun notion de la réalité.
23730

cyp répond à 23715

Le 9 octobre 2009 à 18:39 | Permalien
Je sais : c’est tout à fait inconvenant de dire ça, mais pourtant ça existe, des bombasses de 13 balais. J’insiste lourdement sur ce point… alors évidemment, les mecs devraient se cramponner les couilles, mais dans les faits, ce n’est pas ce qui se passe.
Je dis ça alors que moins libidineux que moi, c’est dur à trouver : même tout jeune, je n’ai jamais marché avec la bite en avant.
Je dis : il y a des milieux – quart-monde, business, culture – par lesquels des lolitas frivoles sont attirées, pour tout un tas de raisons. L’ambition, le strass et les paillettes… et le cul. Nier ça, c’est être aveugle. Je sais de quoi je parle, vraiment. Je l’ai touché du doigt dans ma propre famille ; je ne peux pas décemment en parler plus en public, mais ceux qui me connaissent vraiment savent que je ne mens pas, ni ne frime. Je m’en serais bien passé, pour tout dire.
Nier ça, c’est faire comme cette éditrice qui, en 99, m’avait souligné au rouge une scène – vécue – dans laquelle je décrivais une famille de trapanelles craignos, et où la Maria de service déclarait haut et fort faire un mioche par ans pour les allocs. Elle en était à son huitième. Mais ça ne se dit pas, ces choses-là… sauf chez les fachos. Je me suis battu pour conserver cette scène, et elle y est toujours.
Alors oui : j’en ai jusque là de l’angélisme. Désolé.
61789

dodu répond à 61788

Le 3 mai 2010 à 15:52 | Permalien
Je n’ai pas envie de continuer à discuter de ce sujet avec toi , bientôt tu vas nous expliquer que c’est la fille qui a violé ce pauvre adulte traumatisé..;tu sais comme moi que Polanski a payé , très cher , les parents de la fille pour que soit abandonné l’accusation de viol. Et c’est légal .
  • 61791

    cyp répond à 61789

    Le 3 mai 2010 à 15:59 | Permalien
    Ben écoute : il a raison sur le fond… je connais des mères véritablement indignes et des nénettes à peine pubères hyper chaudasses. Je n’entre pas dans les détails, mais c’est dans ma famille même que ça s’est passé.
    Lemmy avait écrit dans la Rue (de merde) il y a un vieux bail que c’était hallucinant que cette nénette n’ait pas été suivie par son chaperon de l’agence sur le plateau… et il sait de quoi il cause, le petit père.
    J’ai déjà tout dit sur ce sujet autrefois et n’ai pas envie d’en rajouter, sinon qu’on foute enfin la paix à la fois à Polanski et à cette femme qui réclame à cor et à cris qu’on la laisse vivre en paix et oublier cette fâcheuse affaire.
    • 61794

      dodu répond à 61791

      Le 3 mai 2010 à 16:13 | Permalien
      Lemmy connaît peut-être bien les milieux du cinéma mais je doute fort qu’il soit vraiment à même de saisir toutes les « subtilités » qui entourent ce genre de traumatisme.
      Sur ce je suis d’accord qu’on arrête d’en parler , mais c’est bien Polanski lui-même qui relance l’affaire avec sa lettre à faire pleurer Margot dans les chaumières .
  • 61803

    cyp répond à 61794

    Le 3 mai 2010 à 16:32 | Permalien
    OK : je reste avec ma tata pute, ma frangine violemment allumée du brugnon et la cousinerie en rut, alors…
    Ras le cul de ce genre de discussion à sens unique !
    • 61829

      Mon-Al répond à 61803

      Le 3 mai 2010 à 18:28 | Permalien
      Je radote, mais la mère est coupable d’avoir utilisé sa fille et probablement de l’avoir vendue pour un plat de lentilles ! La gamine veut oublier, Polanski a 76 ans, on en a plein le cul de cette affaire, le juge lui veut être réélu par les puritains amerlocks, et les gamines chaudasses sont légions …
      Ça va-t-y Cypounet ?
  • 61839
    cyp répond à 61829
    Le 3 mai 2010 à 18:42 | Permalien
    Tout baigne dans l’huile à la Maison de l’Horreur©, Mamama… à part que je suis en train de réparer une bécane épouvantablement bruyante et que c’est chiant ;-)
    Hé oui, les lolitas bombasses à croupion frétillant sont légions… y en a nettement plus que des femmes en burqa et dans la plupart des cas c’est la faute des parents, qui sont totalement amoraux. J’en sais quelque chose. Mais va expliquer ça à des gens ‘normaux’ : c’est une tâche impossible.
    Comme d’expliquer la grande misère à un gros rupin : il ne *peut* pas piger.
    Bon et puis pour l’affaire Polanski, je sais pas si tu te souviens, mais il avait tout de même été méchamment secoué par le meurtre sauvage de sa femme (Sharon Tate) par la ‘Family’ de Charles Manson quelques années plus tôt, hein. Il en avait abondamment parlé, à cette époque, et je m’en souviens très bien… d’autant plus que je connais l’histoire de Manson et compagnie sur le bout des doigts.
    Abonder dans le sens d’un sale con de petit juge de merde en bois brut (ricain, de surcroît), c’est alimenter le Décervelage.
    • 61845

      Mon-Al répond à 61839

      Le 3 mai 2010 à 18:55 | Permalien
      La vie de Polanski, depuis le ghetto de Cracovie (je crois), en passant par l’horreur de Sharon Tate, peut en effet être un facteur de fragilité face à une tentation. Il ne fait pas oublier non plus la liberté qui régnait dans ces années et surtout dans ce milieu. Evidemment, ça ne fait pas pardonner le fait qu’il ait eu des relations sexuelles avec une mineure (le lien donné par Riché, le CR de Match de l’époque, donne une image bien différente de la mineure en question et de sa mère), mais c’est pour ces raisons bassement électorales que le juge veut son triomphe médiatique. C’est dégueulasse. Et je me demande quand même, Polanski étant français, si une juridiction française ne pouvait pas réclamer aussi l’extradition d’un ressortissant risquant une peine injuste aux USA ? Mais ça, je ne suis pas suffisamment férue en juridique pour savoir …
      • 61847

        Hulk répond à 61845

        Le 3 mai 2010 à 19:02 | Permalien
        Vu les réactions de la populace, c’est compréhensible que Sarkozy n’ait pas trop insisté, il n’avait pas envie de perdre encore cinq points…
        J’ajoute au sujet de la fuite de Polanski que pour survivre dans le ghetto de Cracovie, il avait dû développer un instinct de survie qui fait que devant le danger on en réfléchit pas, on se sauve sans se retourner. Je suis sûr que c’est ça qui l’a fait partir en urgence des USA à l’époque au lieu de rester et de se battre avec son staff d’avocats.
        • 61850

          Mon-Al répond à 61847

          Le 3 mai 2010 à 19:06 | Permalien
          Je ne parlais pas de Sarkozy dans ma question sur une éventuelle demande d’extradition vers la France. Je parlais d’un pouvoir de justice, genre MAM (mais celle-là pour remuer son cul !). Il doit bien exister quelque chose au niveau juridique. Car une demande d’extradition vers la France mettrait en balance celle des States !!
          Surtout pas Sarkozy, c’est voué à l’échec !

 

 

https://www.lci.fr/justice/video-chirurgien-soupconne-de-pedocriminalite-pedophilie-viol-agressions-sexuelles-ce-que-l-on-sait-jonzac-bretagne-charente-maritime-touraine-2130119.html

De nouvelles plaintes déposées contre le chirurgien soupçonné de pédocriminalité : ce que l’on sait

 

FAIT DIVERS – Un chirurgien de 68 ans, ayant exercé en Bretagne, en Touraine et en Charente-Maritime a-t-il violé et agressé sexuellement plus de 200 mineurs ? Où en est l’enquête ? Quel est le profil de ce spécialiste en chirurgie viscérale ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette affaire de pédocriminalité.

22 août 16:25 – La rédaction de LCI

 

Plus de 200 victimes. C’est ce qu’aurait fait un chirurgien de 68 ans au cours des trente dernières années, dans l’exercice de ses fonctions mais aussi en dehors. Cette affaire de pédocriminalité a pris une nouvelle ampleur cette semaine, après des révélations de la Charente-Libre. Retour sur les faits.

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Charente-Maritime : un chirurgien accusé d’atteintes sexuelles et de viols sur mineurs, plus de 200 victimes potentielles

Incarcéré depuis 2017

L’homme de 68 ans, spécialiste en chirurgie viscérale, est incarcéré depuis mai 2017 à la maison d’arrêt de Saintes. Un procès doit s’ouvrir dans les prochains mois devant les assises de la ville pour des faits de viols et d’agressions sexuelles sur quatre mineurs. Le chirurgien sera jugé pour le viol d’une voisine âgée de 6 ans en 2017 et d’une de ses nièces dans les années 1990, mais aussi pour des atteintes sexuelles sur une autre fillette de sa famille ainsi qu’une personne hospitalisée dans son service lorsqu’il exerçait à l’hôpital de Loches (Indre-et-Loire).

La première plainte à son encontre est venue de ses voisins à Jonzac (Charente-Maritime). Alors que la petite fille de 6 ans rentre d’une promenade avec son père, ils croisent le chirurgien. La fillette raconte que ce dernier lui a montré son sexe à travers le grillage du jardin familial, un jour où elle s’y amusait avec son frère. Ses parents portent plainte, le voisin est placé en garde à vue, et l’enquête révèle que la petite fille a également subi un viol, sous les yeux de son cadet âgé de 2 ans. Un examen gynécologique montre que son hymen a été abîmé, selon l’avocate de sa famille.

« Je vois ma fille comme un héros aujourd’hui, de faire tomber un prédateur comme ça », raconte le père de la fillette à franceinfo. « Il avait une maison modeste et ne parlait à personne. Il n’accueillait personne chez lui, il vivait seul. (…) Il avait un comportement bizarre mais je n’imaginais pas avoir un prédateur comme ça à côté de chez moi », continue-t-il, alors que la famille a depuis déménagé.

A la suite de cela, les deux nièces du chirurgien ont également révélé avoir été agressées. Puis l’un ou l’une de ses patient(e)s. L’enquête démarrée suite à ces plaintes a permis de découvrir, caché sous le parquet du domicile du chirurgien, des poupées, des perruques, des objets sexuels, des photos de lui nu, et un carnet sur lequel il racontait, en texte et en dessin, les agressions qu’il aurait fait subir à plus de 200 mineurs.

Un carnet recensant les noms de plus de 200 victimes potentielles

Le chirurgien tiendrait ces « journaux » depuis les années 1990. Ils contiennent les noms de plus de 200 enfants, qui sont autant de potentielles victimes. Ces carnets répertorient les garçons d’un côté, et les filles de l’autre avec les noms et les prénoms, et parfois les coordonnées, a précisé une source proche du dossier à l’AFP.

L’avocate de la petite fille de 6 ans violée en 2017, a pu les parcourir. Elle raconte à La Charente Libre : « Vous ouvrez le cahier et vous le refermez aussitôt, dès la première page. C’est énorme de perversion. Il considère l’enfant comme un objet sexuel, comme s’il parlait d’une rencontre faite dans le quartier de Pigalle. » A 20 Minutes, elle raconte : « J’ai été écœurée, pour tout vous dire il m’est arrivé de refermer le dossier à la lecture de certains passages. On est dans l’horreur la plus totale quand on voit comment un enfant est devenu aux yeux d’une personne un simple objet sexuel. » Mais selon Thibault Kurzawa, l’avocat du chirurgien, certains faits consignés dans le carnet pourraient relever de fantasmes plutôt que d’aveux.

L’enquête a également permis de retrouver des victimes potentielles, aujourd’hui adultes, dont certaines ont déposé plainte ces derniers mois. « Elles se souviennent parfaitement de ce qu’elles ont subi et n’en ont jamais parlé parce qu’elles ont eu peur. Elles racontent ce qui est mentionné dans le carnet », a indiqué à l’AFP Me Francesca Satta, qui défend des victimes du procès charentais prévu en 2020. « De nouveaux dépôts de plaintes ont eu lieu en juin et d’autres il y a à peine une semaine. J’ai été contactée par certaines familles, des victimes du nord de la France », a poursuivi l’avocate, qui dit ne pas connaître le nombre total de plaintes déposées. »

Ainsi, un jeune trentenaire opéré en 2004 à Lorient, à 14 ans, a été contacté par les gendarmes. « Au début, j’avais du mal à comprendre. Puis j’ai été choqué, dégoûté, mais surtout en colère contre lui », explique-t-il à La Charente Libre.

Certains s’organisent sur les réseaux sociaux et essayent de se regrouper pour échanger et s’organiser. Un groupe Facebook privé a été créé, et compte à ce jour 82 membres.

Il a déjà été condamné

Le chirurgien, qui a officié de 2008 à 2017 à Jonzac, mais également en Bretagne et en Touraine, avait déjà été condamné en 2005 par le tribunal correctionnel de Vannes pour détention et importation de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique, révèle La Charente Libre. Il avait écopé de quatre mois de prison avec sursis, et d’aucune obligation de soins.

La rédaction de LCI

Mis à jour : Hier à 20:27Créé : Hier à 16:25

 

https://www.lci.fr/police/elle-lui-a-dit-d-arreter-que-cela-lui-faisait-mal-la-famille-d-une-victime-presumee-du-chirurgien-accuse-de-pedocriminalite-temoigne-pedophilie-charente-maritime-bretagne-touraine-jonzac-2130164.html

« Elle lui a dit d’arrêter, que cela lui faisait mal » : la famille d’une victime présumée du chirurgien accusé de pédocriminalité témoigne

 

PÉDOPHILIE – En Charente-Maritime, un chirurgien de 66 ans, ayant également officié en Bretagne et en Touraine, est soupçonné d’être un prédateur sexuel de grande ampleur, avec une liste potentielle de 200 victimes mineures retrouvée dans un de ses carnets. Pour TF1, la famille d’une des victimes présumées témoigne.

22 août 22:40 – La rédaction de LCI

 

Ces derniers jours, une affaire de pédophilie de très grande ampleur a fait son apparition dans les journaux, notamment après un article publié par La Charente Libre mardi. Selon le média régional, un chirurgien âgé de 66 ans, et ayant exercé en Touraine, en Bretagne et à Jonzac, en Charente-Maritime, est soupçonné de viols et d’agressions sexuelles sur des enfants, avec plus de 200 victimes potentielles, selon les carnets retrouvés chez lui.

Pour TF1, les parents d’une victime présumée, une enfant de six ans, ont accepté de livrer leur témoignage. « Je lui ai donné une poupée, pour qu’elle me fasse voir vraiment les gestes qu’il avait eu, et qu’elle me précise comment cela a été fait. Elle lui a dit d’arrêter, que cela lui faisait mal. Il lui a dit « Merci », explique la mère de la fillette.

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Un « prédateur sexuel à très grande échelle »

« On a déménagé, elle a eu beaucoup de mal à l’école, ça l’a tellement perturbé qu’elle a pris un retard malheureusement. Elle est suivie par une psychologue », ajoute le père. Leur avocate, Me Fransesca Satta, parle d’un « prédateur sexuel à très grande échelle, et qui est particulièrement dangereux pour la société. »

Pour Thibaut Kurzawa, l’avocat du suspect, également interrogé par TF1, les écrits découverts ne sont en aucun cas des preuves : « La position de mon client, c’est de dire : ‘Je ne conteste pas être l’auteur de ces écrits, quoiqu’il en soit il s’agit de fantasmes’. Il sera condamné, certainement reconnu coupable de certaines infractions, après, il est hors de question pour lui de reconnaître des faits qu’il n’a pas commis. »

La rédaction de LCI

Mis à jour : Hier à 22:40Créé : Hier à 22:40

 

Joël Le Scouarnec, chirurgien accusé de pédophilie : peut-être 250 victimes

Est-ce un effet de l’affaire Epstein ?

A la suite des journaux locaux lundi et mardi, c’est aujourd’hui toute la presse nationale qui se fait l’écho de cette affaire de pédophilie aussi effarante qu’effrayante.

Le chirurgien accusé de pédophilie est incarcéré pour ces faits depuis mai 2017, soit depuis plus de deux ans, mais personne n’en avait parlé jusque-là, hormis un des journaux locaux dans un article du 16 février dernier réservé à ses abonnés et passé totalement inaperçu.

Or, 24 heures seulement après la publication de lundi, nombre de nouvelles victimes se sont déjà manifestées…

Celle-ci ne pouvait-elle avoir lieu beaucoup plus tôt ?

Qui aura encore protégé un tel prédateur ?

Notons qu’il est d’origine bretonne et a d’abord sévi dans plusieurs hôpitaux bretons, notamment celui de Quimperlé, épinglé en 2017 par la Chambre régionale des comptes de Bretagne pour avoir rémunéré durant 30 ans un médecin absent…

Cet hôpital avait été dirigé de 2007 à 2013 par Etienne Morel, ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de Bohars, un établissement où il s’était déjà rendu complice de nombreux faits de viols, pédophilie et proxénétisme…

 

A lire ou à relire :

http://petitcoucou.unblog.fr/2017/12/21/lhopital-de-quimperle-epingle-par-la-chambre-regionale-des-comptes-de-bretagne/

http://petitcoucou.unblog.fr/2017/12/25/etienne-morel-ancien-directeur-hospitalier-de-brest-les-iles-kerguelen-apres-wallis-et-futuna/

 

https://www.charentelibre.fr/2019/08/19/pedophilie-200-victimes-dans-toute-la-france-pour-l-ex-chirurgien-de-jonzac,3473207.php

Pédophilie: 200 victimes dans toute la France pour l’ex-chirurgien de Jonzac ?

 

Pédophilie: 200 victimes dans toute la France pour l’ex-chirurgien de Jonzac ?
Me Francesca Satta, du barreau de Saintes, défend les parents d’une petite fille, victime du chirurgien de Jonzac.

Photo CL
Par Antoine BENEYTOU, publié le 19 août 2019 à 19h30, modifié le20 août 2019.

 

Un chirurgien de Jonzac est renvoyé devant les assises pour des actes pédophiles. Durant des années, il aurait agressé sexuellement des enfants. On recenserait plus de 200 victimes à travers la France.

Ce sont des carnets glaçants qui dessinent et narrent par le menu le plus sordide, ce qui pourrait être le plus grand scandale pédophile de France. Ces carnets, ce sont ceux du Dr Joël Le Scouarnec, spécialiste en chirurgie viscérale à l’hôpital de Jonzac de 2008 à 2017. Durant des décennies, ce médecin, aujourd’hui incarcéré, a raconté dans le détail les abus sexuels commis sur des enfants, ses fantasmes, mis des mots sur ses excitations nauséeuses. À l’intérieur de ces sordides journaux intimes tenus depuis les années 90, les enquêteurs ont retrouvé près de 200 noms d’enfants, qui auraient subi les sévices de ce docteur, aujourd’hui sexagénaire.

Spécialisé en chirurgie digestive, il a officié dans des hôpitaux bretons, en Touraine, mais aussi plus près de nous, à Jonzac, aux portes de la Charente. Et aurait agressé sexuellement des mineurs, parfois « en phase de réveil », lors de leur séjour à l’hôpital. « C’était un vivier facile pour lui », déplore une source. Selon nos informations, 200 noms figureraient à l’intérieur de ces journaux intimes. Soit autant de victimes potentielles.

Réalité ou fantasmes ?

Si ce chiffre se confirme, si toutes ces pages sont le récit de trente ans de pédophilie et non d’actes et de fantasmes mêlées, ce serait l’un des plus gros dossiers de pédophilie de France. Voire le plus gros. Car c’est justement en partant de ces écrits que les enquêteurs remontent jusqu’aux patients qui auraient croisé la route du docteur. Dont certains ont vécu dix, quinze, vingt ans, sans savoir qu’ils avaient été abusés.

C’est le cas de ce jeune trentenaire, opéré en 2004 à Lorient, 14 ans à l’époque. Ce sont les gendarmes qui lui ont appris en juin dernier que son nom apparaissait dans le journal intime du docteur… et que donc, il avait probablement été agressé. « Au début, j’avais du mal à comprendre. Puis après, j’ai été choqué, dégoûté, mais surtout en colère contre lui… » Maintenant, il tente de reprendre le dessus. « On doit vivre avec… » Il a déposé plainte.

Francesca Satta, l’avocate saintaise des parents d’une victime, confirme le côté insoutenable de ces carnets. « Vous ouvrez le cahier et vous le refermez aussitôt, dès la première page. C’est énorme de perversion. Il considère l’enfant comme un objet sexuel, comme s’il parlait d’une rencontre faite dans le quartier de Pigalle. Il n’y a pas de prise en considération de la personnalité des gens en face. C’est un récit où il relate les excitations qui sont les siennes », raconte l’avocate qui a pris soin de ne pas montrer ce carnet à ses clients pour les protéger.

L’avocat saintais du docteur confirme l’existence de ces carnets. « Il écrivait beaucoup », avance Thibault Kurzawa, qui précise que son client bénéficie de la présomption d’innocence. Mais selon le conseil du chirurgien, il ne s’agit pas pour autant d’aveux circonstanciés. Certains textes correspondraient davantage à des fantasmes et non à la réalité. « Il y a des noms qui sont donnés. Après, est-ce que cela correspond à des agressions? On n’en sait rien. On ne peut pas dire qu’il y ait autant de victimes que de noms. »

Poupées, vidéos, photos, perruques…

Selon nos informations, c’est ce que vérifient les enquêteurs, notamment en Bretagne. Sur les réseaux sociaux, des victimes tentent de se réunir, en recherchant dans l’ouest de la France, mais aussi en Saintonge, « toutes les personnes qui ont été entendues par la gendarmerie en lien avec cette affaire », écrit un homme, contacté par les services de gendarmerie récemment, tout comme un de ses proches. « Selon la gendarmerie, on serait 250 à avoir été victimes de ce chirurgien », ajoute-t-il.

Aujourd’hui, et depuis mai 2017, ce chirurgien dort derrière les murs de la maison d’arrêt de Saintes. Parce qu’une petite fille de 6 ans, voisine du docteur, a brisé le silence (lire ci-dessous). C’est là que l’enquête a démarré. Garde à vue, perquisition, saisie des carnets. Mais aussi de poupées cachées sous le parquet, que les enquêteurs ont évacuées à grand renfort de camions. Des perruques, des objets sexuels, des photos du mis en cause, nu… Et puis des images à caractère pornographique retrouvées dans l’ordinateur du médecin. « Un prédateur », souffle Me Satta qui décrit un homme « à l’intelligence au-dessus de la moyenne ».

Le 25 mars dernier, une ordonnance de mise en accusation d’un juge d’instruction rochelais l’a renvoyé devant la cour d’assises de Saintes. Pour deux faits de viols commis sur des petites filles (sa voisine et une petite de sa famille), ainsi que pour trois atteintes sexuelles, notamment sur une jeune patiente. Le procès, pourrait se tenir l’an prochain. En attendant que le reste de l’enquête ne permette de recenser davantage de victimes.

Déjà condamné en 2004 à du sursis

Incarcéré depuis le début du mois de mai 2017 à la maison d’arrêt de Saintes, le chirurgien jonzacais « conteste les faits de pénétration », dixit son avocat saintais, Me Thibault Kurzawa. « Il reconnaît des comportements déplacés et il travaille depuis son placement en détention provisoire. C’est presque un soulagement pour lui d’avoir été interpellé car il était dans un engrenage, il n’arrivait plus à faire autre chose que ça. » Par ailleurs, il n’est pas étranger de la justice. En 2005, alors qu’il officiait en Bretagne, il a en effet été condamné par le tribunal correctionnel de Vannes pour détention et importation de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique. Sa peine: quatre mois de prison avec sursis. Sans obligation de soins. « Je ne peux que m’étonner de cela », glisse Me Thibault Kurzawa. « Je m’étonne aussi de l’attitude de l’Ordre des médecins, même si on ne veut rejeter la faute sur personne. »

« Ma fille a fait tomber un phénomène »

Jamais ils n’auraient imaginé tant d’horreurs. C’est en rentrant d’une promenade avec sa fille de 6 ans que ce jeune papa, voisin du chirurgien de Jonzac, a recueilli ses confidences. À son père, elle évoque à tout le moins une exhibition sexuelle de la part du docteur. Puis les examens gynécologiques et les auditions de la petite fille par les gendarmes font penser qu’il y a sans doute eu davantage: un viol, commis près du grillage qui sépare les deux jardins. « Les gendarmes nous ont dit qu’on avait eu de la chance de la trouver vivante », se souvient la maman. « Elle a eu le courage de le dire tout de suite », souligne Me Francesca Satta, l’avocate des parents.

C’est donc de là qu’est partie l’enquête. Garde à vue, perquisition, découverte des carnets… « Ma fille, c’est devenu mon héros. Elle a fait tomber un gros phénomène, je suis si fier d’elle », confie son papa, la gorge nouée. Aujourd’hui, elle voit régulièrement un psychologue pour l’aider à avancer. Leur fils, âgé de 2 ans à l’époque des faits, a également été perturbé par ces actes commis sur sa sœur… sous ses yeux. Depuis, la famille a déménagé. « Pour ma fille, revoir ce grillage tous les matins quand elle se levait, c’était insupportable, explique le père, qui se rappelle de l’attitude de son voisin. C’était quelqu’un d’assez snob, il ne parlait à presque personne. On ne se connaissait pas plus que ça, on se disait juste bonjour/au revoir. C’était quand même un chirurgien, je ne pensais pas qu’il avait ça dans la tête. » Désormais, la famille attend le procès. « Je ne sais pas comment je vais réagir, confie le papa. Là, on a pris une grosse claque, on doit se relever, on n’a pas le choix. On s’est même fait traiter de menteurs. De plus, personne n’en parle! On ne comprend pas pourquoi. »

À l’hôpital de Jonzac, la plaque du médecin a été retirée en 2018. À Saintes, devant la cour d’assises, le chirurgien sera aussi jugé pour le viol d’une de ses nièces (âgée de 4 ans) dans les années 90. Mais aussi des atteintes sexuelles sur une autre petite fille de sa famille, en Touraine, ainsi que sur une autre, hospitalisée dans son service, à l’hôpital de Loches en Indre-et-Loire.

 

https://www.charentelibre.fr/2019/08/20/pedophilie-deux-victimes-de-l-ex-chirurgien-de-jonzac-temoignent,3473746.php

Ex-chirurgien de Jonzac: pour les victimes, « c’est une descente en enfer »

 

Ex-chirurgien de Jonzac: pour les victimes, "c’est une descente en enfer"
Le Dr Le Scouarnec a officié à l’hôpital de Jonzac entre 2008 et 2017. Il est incarcéré depuis cette date.

Capture d’écran Google Street View
Par Antoine BENEYTOU, publié le 20 août 2019 à 19h43, modifié à19h46.

 

Les carnets rédigés par le Dr Le Scouarnec, soupçonné d’actes pédophiles, permettent de remonter jusqu’à de nombreuses victimes. Deux d’entre elles racontent leur effroi.

« Les gendarmes m’ont dit que c’était la première fois en vingt ans de carrière qu’ils voyaient ça… » Vingt-quatre heures après la révélation par CL de l’ampleur inédite du scandale de pédophilie impliquant le docteur Joël Le Scouarnec, ce chirurgien qui a officié au centre hospitalier de Jonzac entre 2008 et 2017, d’autres témoignages recueillis donnent de l’épaisseur à un dossier jamais vu.

Pour rappel, les enquêteurs ont retrouvé chez ce sexagénaire des dizaines de carnets…

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https://www.sudouest.fr/2019/08/20/charente-maritime-l-enquete-sur-le-medecin-soupconne-de-pedophilie-toujours-en-cours-6463990-1368.php

Charente-Maritime : l’enquête sur le médecin soupçonné de pédophilie toujours en cours

 

Publié le 20/08/2019 à 17h12. Mis à jour à 17h16 par Eric Chauveau.
Charente-Maritime : l’enquête sur le médecin soupçonné de pédophilie toujours en cours
Joël Le Scouarnec exerçait à l’hôpital de Jonzac

Archives Marie-Laure Gobin

 

Il s’agit toujours de déterminer le nombre exact de victimes du praticien spécialisé en chirurgie viscérale en poste à l’hôpital de Jonzac entre 2008 et 2017.

En février, « Sud Ouest » faisait état de l’instruction du pôle criminel du tribunal de grande instance de La Rochelle et de l’enquête de gendarmerie concernant les viols et agressions sexuelles pour lesquels un chirurgien de Jonzac né en 1950 a été mis en examen et incarcéré en mai 2017, sous le régime de la détention provisoire. L’homme, Joël Le Scouarnec, est toujours présumé innocent.

A lire aussi. Charente-Maritime : à Jonzac, un médecin très inquiétant [Abonnés]

Nous indiquions alors que ce dossier comprenait quatre victimes identifiées : une fillette de 7 ans domiciliée dans le secteur de Jonzac, pour des faits subis en avril 2017 ; deux autres victimes – les propres nièces du médecin aux racines bretonnes -, respectivement nées en 1985 et en 1990, et domiciliées à Loches (Touraine) à l’époque des faits qui remontent, dans un cas, à la fin des années 1980 et à la moitié des années 1990, dans l’autre cas. La quatrième enfant, née en 1989, a subi une agression sexuelle en février 1993, également en Touraine.

Il était aussi écrit que l’enquête visait à déterminer si, au regard de cahiers trouvés au domicile du praticien, d’autres enfants, peut-être 200, n’avaient pas aussi été victimes. L’enquête est toujours en cours à ce sujet.

Un premier procès fin 2019 ou début 2020

Ce que confirme ce jour le parquet de La Rochelle via un communiqué où il est aussi précisé « qu’un premier procès sera organisé fin 2019 ou début 2020 dans cette affaire ».

Julien Wattebled, procureur adjoint, précise par ailleurs que « le 25 mars 2019, un juge d’instruction de La Rochelle a en effet ordonné la mise en accusation du praticien devant la cour d’assises de Charente-Maritime des chefs de : viol sur mineur par personne ayant autorité, viol sur mineur de 15 ans, agression sexuelle par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions, agression sexuelle incestueuse sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, exhibition sexuelle, consultation et diffusion d’image d’un mineur à caractère pornographique ». Il encourt une peine de vingt ans de réclusion.

 

https://www.sudouest.fr/2019/02/16/un-medecin-tres-inquietantdes-carnets-personnels-deroutants-5826707-1368.php

Charente-Maritime : à Jonzac, un médecin très inquiétant

 

Publié le 16/02/2019 à 10h00. Mis à jour le 18/02/2019 par Eric Chauveau.
Charente-Maritime : à Jonzac, un médecin très inquiétant
Si le nom du médecin spécialisé mis en examen pour viols et agressions sexuelles figure toujours sur le site Internet de l’hôpital de Jonzac, sa plaque a été enlevée, il y a environ un an, de la façade.

Marie-Laure Gobin
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La plainte d’une mère de famille a permis aux gendarmes d’identifier trois autres victimes, toutes fillettes lors de viols et agressions sexuelles. Reste la part d’ombre de ce praticien incarcéré depuis mai 2017.

Le nom du médecin spécialisé en chirurgie viscérale et digestive, né en 1950, est toujours présent sur le site Internet de l’hôpital de Jonzac. En poste depuis 2008, cet homme n’y travaille plus.La cause principale n’est pas le départ en retraite du praticien, depuis mai 2017 il est en détention provisoire en maison d’arrêt. Cette mesure découle de la décision du juge des libertés et de la détention du tribunal de grande instance de…

 

https://www.ouest-france.fr/faits-divers/pedophilie/pedophilie-un-chirurgien-soupconne-de-multiples-viols-et-agressions-notamment-en-bretagne-6486040

Pédophilie. Un chirurgien soupçonné de multiples viols et agressions, notamment en Bretagne

Le centre hospitalier de Quimperlé, le 21 décembre 2017
Le centre hospitalier de Quimperlé, le 21 décembre 2017 | JEAN-MARC PINSON / OUEST-FRANCE
Ouest-France Nadine BOURSIER. Modifié le 21/08/2019 à 07h49 Publié le 20/08/2019 à 16h43

 

Un chirurgien, qui a exercé à Vannes, Lorient et Quimperlé, dans les années 1990 et 2000, est renvoyé devant les assises de Saintes pour viols sur mineures. À l’intérieur de carnets terrifiants, les enquêteurs auraient retrouvé près de 200 noms d’enfants.

Un chirurgien de Jonzac (Charente-Maritime), qui a exercé en Bretagne, est en détention provisoire depuis mai 2017 pour des faits de viols et agressions sexuelles sur mineures à la maison d’arrêt de Saintes. C’est ce qu’a révélé, lundi 19 août, le quotidien La Charente libre.

Un premier procès doit se tenir d’ici la fin de l’année ou en début d’année prochaine, concernant quatre jeunes victimes, selon le journal Sud-Ouest. Une de ses nièces « âgée de 4 ans » dans les années 1990 ; une autre enfant de la famille, en Touraine ; une autre alors hospitalisée dans son service de Loches en Indre-et-Loire et une autre fillette par laquelle l’affaire est partie : une voisine de Jonzac, âgée de 6 ans à l’époque.

Le médecin pourrait être impliqué dans le plus grand scandale pédophile de France. Tenus depuis les années 1990, ses journaux intimes contiendraient plus de 200 noms, selon La Charente Libre . Autant de victimes potentielles. Il y racontait dans le détail et dessinait des abus sexuels, commis sur des enfants, mais aussi ses fantasmes.

250 victimes ?

Grâce à ces écrits, les enquêteurs remontent jusqu’à ces patients. Certains ont vécu des années sans savoir qu’ils avaient été abusés. C’est le cas de ce trentenaire morbihannais, contacté par la gendarmerie fin juin 2019. « On m’a dit que quand j’avais 11 ans, un médecin chirurgien avait abusé de moi, écrit-il sur un groupe qu’il a créé sur Facebook. Je me suis senti sali, très mal, et je pose des tas de questions sur mes blocages, mon caractère… Il a pris des notes personnelles sur des carnets sur chacune de ses victimes. » Son frère aurait lui aussi été contacté par la gendarmerie, victime du même chirurgien. Ensemble, ils ont créé un groupe pour tenter de rechercher et de rassembler les autres victimes. Actuellement, le groupe compte 39 membres. « On serait 250 personnes à avoir été victimes selon la gendarmerie. »

« Il écrivait beaucoup »

Incarcéré depuis mai 2017 à la maison d’arrêt de Saintes, à la suite d’une plainte pour viol sur une petite fille de 6 ans (sa voisine), le sexagénaire était spécialisé en chirurgie viscérale à l’hôpital de Jonzac de 2008 à 2017. Auparavant, il a officié en Touraine, mais aussi dans des hôpitaux bretons, notamment à Vannes, Lorient et Quimperlé. Il aurait exercé à Vannes de 1990 à 2004, à Quimperlé et Lorient de 2004 à 2008.

Il aurait agressé sexuellement des mineurs, parfois « en phase de réveil », lors de séjour à l’hôpital.

Si toutes ces pages noircies sont le récit de trente ans de pédophilies et non de fantasmes, ce serait l’un des plus gros scandales pédophiles en France.

Dans La Charente Libre, l’avocat saintais du docteur confirme l’existence de ces carnets et de noms inscrits. « Il écrivait beaucoup », avance à nos confrères Thibault Kurzawa, qui rappelle la présomption d’innocence de son client. Selon lui, il ne s’agit pas forcément d’aveux circonstanciés.

Y a-t-il autant de victimes que de noms ? C’est ce à quoi s’attellent les enquêteurs, notamment en Bretagne.

Déjà condamné à Vannes en 2005

Des poupées en nombre, des perruques, des objets sexuels, des photos du mis en cause nu auraient été retrouvées chez lui lors de perquisitions.

En 2005, le chirurgien a déjà été condamné par le tribunal de Vannes pour détention d’images à caractère pédopornographique, mettant en scène des mineurs sur des sites internet illicites, entre 2002 et 2004. Il avait écopé de 4 mois de prison avec sursis.

Le 25 mars dernier, une ordonnance de mise en accusation d’un juge d’instruction rochelais l’a renvoyé devant la cour d’assises de Saintes, pour deux faits de viols commis sur des petites filles (sa voisine et une enfant de sa famille) ainsi que pour trois atteintes sexuelles, notamment sur une jeune patiente. Le procès pourrait se tenir l’an prochain. Selon son avocat, toujours cité dans la Charente-Libre, il « reconnaît des comportements déplacés. C’est presqu’un soulagement pour lui d’avoir été interpellé car il était dans un engrenage. »

« Mon nom figurait dans ces cahiers »

Ouest-France a pu s’entretenir avec une victime potentielle mardi 20 août. La première, qui a près de trente ans aujourd’hui, réside près de Lorient. Elle a été contactée et auditionnée par les gendarmes fin juin. « Ils m’ont parlé de mon opération d’une péritonite en 2002 par ce chirurgien. » C’était à la polyclinique du Sacré cœur à Vannes. Elle avait alors 11 ans. « Mon nom figurait dans ces cahiers. Le passage me concernant raconte très en détails de quelle façon il m’a violée et sa déception de ne pouvoir recommencer car je ne suis pas seule. Je n’ai pas de souvenir de ces actes. Il y a beaucoup de questions auxquelles j’attend aussi des réponses. » Cette audition a été un « vrai choc » pour elle. « De voir l’ampleur que ça commence à prendre est un nouveau choc, ça rend l’horreur de ce qui s’est passé vraiment réelle. » Elle a déposé plainte pour viol sur mineure.

Une autre victime potentielle, qui avait été opérée par lui à l’hôpital Bodélio de Lorient en 2004, a été auditionnée en novembre 2018 par les gendarmes de Lorient.

 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/l-inquietant-profil-du-chirurgien-accuse-de-pedophilie-21-08-2019-8136660.php

L’inquiétant profil du chirurgien accusé de pédophilie

Ce praticien en retraite, bientôt jugé pour viols et agressions sexuelles sur quatre fillettes, est soupçonné d’avoir fait des dizaines d’autres victimes.

 

 C’est au palais de justice de Saintes que le procès aux assises devrait avoir lieu en début d’année prochaine.
C’est au palais de justice de Saintes que le procès aux assises devrait avoir lieu en début d’année prochaine. PhotoPQR/« Sud Ouest »/Dominique Paries
Par Pascale Égré et Jérémie Pham-Lê

Le 21 août 2019 à 06h29
Les mots de son enfant, l’image du grillage qui séparait leur jardin de celui de son agresseur présumé, hantent ce père de famille. C’était au printemps 2017, à Jonzac (Charente-Maritime), au retour d’une promenade, se souvient Pierre*. Alors qu’ils croisent leur voisin, sa petite fille de 6 ans le presse de rentrer à la maison pour « voir les photos de la balade », avant de lui confier : « Papa, tu sais que le monsieur m’a fait voir son zizi… »
Ainsi a commencé l’instruction visant Joël Le Scouarnec, médecin alors âgé de 66 ans, en poste comme chirurgien digestif à l’hôpital de Jonzac, déjà condamné en 2005 à Vannes (Morbihan) à quatre mois de prison avec sursis pour détention d’images pédopornographiques.
Incarcéré depuis mai 2017, le praticien a depuis été renvoyé aux assises, en mars dernier, pour des agressions sexuelles et des viols commis sur quatre fillettes – « des faits susceptibles d’avoir été commis entre 1989 et 2017 », a précisé le parquet de La Rochelle. Son procès devrait se tenir début 2020. Mais une autre enquête à son encontre, ouverte en parallèle en 2018 et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Poitiers (Vienne), se poursuit.

Poupées, perruques et sextoys à son domicile

Elle se fonde sur des carnets découverts chez lui en perquisition, où plus de 200 noms apparaissent, comme l’a révélé La Charente Libre. « Des dizaines de victimes potentielles ont été identifiées et entendues, pour des faits parfois très anciens », indique une source proche de l’enquête. Avec cette difficulté : « Toutes ne se souviennent pas de ce qu’elles ont subi, et certaines n’ont pas encore déposé plainte. »
Retour à Jonzac, il y a deux ans. Très vite, le soupçon d’une affaire d’exhibition sexuelle laisse place à celui de violences sexuelles sur sa petite voisine. Car l’enfant révèle des gestes perpétrés à travers le grillage, dont une pénétration, que corroborent les constatations médicales. En garde à vue, Joël Le Scouarnec – qui nie tout viol — admet son attirance pour les mineures et évoque sans détour sa première condamnation.
La perquisition de son domicile révèle qu’il possède de nombreux contenus pédopornographiques, mais aussi des poupées, cachées sous un plancher, des perruques, des sextoys… Et ces carnets, où il écrit et dessine, dont les titres évoquent sans ambiguïté des récits pédophiles : « Avec mes petites danseuses, mes lettres pédophiles, petite fille précoce, petites filles de l’île de Ré ».
De lui-même, lors d’un interrogatoire, le médecin avoue d’autres agressions sexuelles, commises notamment à l’époque où il exerçait à Loches, en Touraine. Certaines sur ses nièces et une voisine, d’autres sur des enfants hospitalisés dans son service – des scènes de ce type figurent dans ses carnets. Six victimes, nées entre 1977 et 1990, sont identifiées et localisées mais les faits sont prescrits pour trois d’entre elles. Les fillettes étaient âgées de 4 à 10 ans au moment des faits.

Retrouver les autres victimes

Confronté à leurs témoignages, voire à des photographies qu’il a prises, Joël Le Scouarnec reconnaît les agressions sexuelles, pas les pénétrations. Une position qu’il entend défendre au procès, avance son avocat, Me Thibaut Kurzawa : « Il ne conteste pas le caractère déviant de son comportement. Il assume ses responsabilités et cherche à comprendre ses actes et à se soigner en prison. »
Pour l’heure, dans le cadre de l’instruction initiale, Joël Le Scouarnec n’a été que brièvement entendu sur ses carnets. « Il affirme qu’il s’agit d’écrits romancés de ses fantasmes, aussi nauséabonds soient-ils », rapporte son conseil. La localisation des personnes qui y figurent reste le premier défi posé aux enquêteurs de Poitiers.
Convaincue de l’existence d’autres victimes, Me Francesca Satta, avocate de la famille de la fillette de Jonzac, souligne aussi que « les faits remontent dans le temps » et qu’« il est parfois compliqué de vouloir entrer dans le processus judiciaire ».
Pierre, lui, se félicite que la chape de plomb sur ce dossier se fissure, afin que d’autres paroles se libèrent. Et se dit « fier » de sa petite fille : « Qu’elle ait réussi à parler, à dénoncer, c’est un exploit ! Sans elle, cet homme serait encore en liberté. »
* Pierre, dont le prénom a été changé, tient à garder l’anonymat pour préserver sa fille.

 

Pascal Edouard Cyprien Luraghi ou Jeffrey Epstein ?

Le pédocriminel Jeffrey Epstein, retrouvé mort dans sa dernière demeure il y a tout juste dix jours, n’était pas le seul à aimer se représenter ou se faire peindre dans son environnement familier (cf. article ci-dessous).

En effet, le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi s’adonne lui aussi très régulièrement à ce genre d’exercice, comme le savent bien tous ceux qui le suivent depuis longtemps – pour ma part, depuis ses premières agressions à mon encontre sur le site Rue89 en 2008.

La preuve avec cette capture d’écran que je viens d’effectuer sur Twitter, correspondant à la dernière image qu’il y a postée, aujourd’hui même :

 

Pascal Edouard Cyprien Luraghi ou Jeffrey Epstein ? dans AC ! Brest

 

 

Les deux précédentes sont celles-ci :

 

 dans Attentats

 

 dans Calomnie

 

 

A comparer à celles-ci :

 

A la fin des années 1990, il achète Petit Saint-James. Et y bâtit un drôle de temple au sommet. En médaillon : Bienfaiteur de Harvard, dont il porte l’écusson, Jeffrey Epstein, ici en 2004, a versé 30 millions de dollars à l’université via sa fondation.

 

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Mêmes motifs géométriques, mêmes couleurs pour les deux premières, toutes deux emblématiques des deux personnages qui les affichent.

Idem pour les secondes : même corps bleu électrique, mêmes pointes rouges.

Deux teintes qui se retrouvent encore dans ces illustrations de deux billets de blog que le malade mental m’avait consacrés en juin 2010 et février 2011, l’éclat en moins, éteintes par la mort des sujets :

 

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Ceux-là évoquent la poupée grandeur nature pendue à un chandelier et les animaux empaillés qui ont également impressionné tous les visiteurs de la résidence new-yorkaise d’Epstein, de ses divers invités jusqu’aux policiers qui l’ont récemment perquisitionnée.

Et cette dernière image, à votre avis, d’où provient-elle ?

 

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Décor mural chez Epstein ou blog Luraghi ?

 

 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-jeffrey-epstein-l-etrange-decoration-de-sa-residence-new-yorkaise-17-08-2019-8134785.php

Affaire Jeffrey Epstein : l’étrange décoration de sa résidence new-yorkaise

Après une perquisition menée au domicile du multimillionnaire, la police a fait part de ses trouvailles. Des éléments confirmés par plusieurs témoins.

 

 La résidence principale de Jeffrey Epstein se trouve dans l’Upper East Side, un quartier très chic de Manhattan, à New York
La résidence principale de Jeffrey Epstein se trouve dans l’Upper East Side, un quartier très chic de Manhattan, à New York AFP/Kevin Hagen

Par Marie Zafimehy

Le 17 août 2019 à 13h47, modifié le 17 août 2019 à 14h13
Quarante pièces, sept étages et près de 2000 mètres carrés. C’est la taille de la résidence principale de Jeffrey Epstein, homme d’affaires multimillionnaire accusé de trafic sexuel et retrouvé pendu dans sa cellule de prison le week-end dernier. Après une perquisition, la police a pu fournir des détails sur la décoration de cet hôtel particulier situé dans l’Upper East Side, le très chic quartier de l’île de Manhattan.
La maison, estimée entre 56 millions et 77 millions de dollars, est l’une des plus grandes de la ville de New York. Elle était le lieu des activités suspectes de Jeffrey Epstein. Il y rencontrait aussi certaines personnalités puissantes de la scène internationale qui foulaient régulièrement le seuil et son trottoir chauffé (pour mieux faire fondre la neige l’hiver).

Portrait de Bill Clinton et autre œuvres extravagantes

Bill Clinton, robe bleue et talons rouges (célèbre tenue de Monica Lewinsky mais qui ressemble également à une robe de Hillary Clinton), assis de travers sur un siège dans le Bureau ovale. C’est l’un des tableaux qu’il était possible d’apercevoir pour quiconque entrait dans la demeure de Jeffrey Epstein. « Il était ostensiblement accroché, juste à l’entrée, dans une pièce à droite », a confié une source policière au New York Post. Le journal n’a cependant pas pu se faire confirmer l’identité de l’artiste, à l’origine de l’huile sur toile.

60wfGe9e_normal dans LCR - NPA

New York Post @nypost
2 967 personnes parlent à ce sujet

uYNAYCaq_normal dans Le Post

Guy Benson @guypbenson

oh, it gets weirder, gang https://www.dailymail.co.uk/news/article-7353967/Did-Jeffrey-Epstein-portrait-Bill-Clinton-blue-dress-red-heels-NYC-mansion.html …

 dans Luraghi

Jeffrey Epstein had portrait of Bill Clinton in blue dress in his home

The painting was snapped inside convicted pedophile Jeffrey Epstein’s $56m New York mansion in 2012, seven years before his suicide in the wake of new charges of sex trafficking.

dailymail.co.uk

264 personnes parlent à ce sujet
Autre œuvre d’art citée à plusieurs reprises dans l’inventaire de la maison : une fresque représentant Epstein lui-même, entouré de surveillants de prison, sur fond de barbelés. « C’est moi, et j’ai commandé ce tableau parce qu’il y a une possibilité que ce soit de nouveau moi un jour », avait confié Epstein à un visiteur dont le témoignage est retranscrit par le New York Times.
Plusieurs témoins rapportent également l’existence d’une poupée grandeur nature pendue à un chandelier ou encore un mur couvert de « rangs d’yeux de verre en provenance d’Angleterre, fabriqués pour les soldats blessés ». Au pied de l’escalier se trouve aussi un jeu d’échecs dont les pions ont été inspirés des membres du personnel de la maison, « habillés de manière suggestive ».

Des animaux empaillés

L’extravagance de Jeffrey Epstein ne s’arrêtait pas aux tableaux et sculptures. L’homme d’affaires possédait ainsi deux animaux empaillés. L’un, un caniche noir, se trouve debout sur un piano. « Aucun décorateur ne vous dirait de faire ça, confiait Epstein à Vanity Fair en 2011. Mais je veux que les gens pensent à ce qu’empailler un chien signifie ».

agzF7NLt_normal dans NEMROD34

Megha Mohan @meghamohan

Photos obtained by the New York Post supposedly inside Jeffrey Epstein’s New York home. Yes, that’s a stuffed tiger and a painting of Bill Clinton in a dress.

50 personnes parlent à ce sujet
Une fascination qui s’étend aux félins. The New York Post s’est ainsi procuré la photo d’un tigre empaillé qui décorait le bureau de Jeffrey Epstein. Celle-ci a été fournie par un investisseur venu s’entretenir avec l’homme d’affaires pour un projet. « Le bureau était le plus grand bureau que je n’ai jamais vu, et le tigre le faisait paraître petit », témoigne-t-il au journal américain.

« Excentrique » et « impersonnel »

Dans le portrait publié par Vanity Fair en 2011, la journaliste Vicky Ward décrivait déjà l’appartement d’Epstein comme à la fois « excentrique » et « impersonnel », « celui d’un homme qui veut être célèbre pour l’étendue de tout ce qu’il possède ».
Elle raconte y avoir été reçue dans la « salle en cuir » où les sièges sont couverts de tissus léopard, puis dans le « bureau » (différent de « la salle d’ordinateurs »). Là sur le sol se trouve un tapis. « Le plus grand tapis perse que vous verrez dans une maison de particulier, tellement grand qu’il doit provenir d’une mosquée », lui précise l’homme d’affaires.
Dans ce même bureau, se trouve un « Mur des célébrités » affichant les portraits de Woody Allen ou Mohammed Ben Salmane, prince héritier aujourd’hui à la tête du royaume d’Arabie Saoudite.
L’hôtel particulier d’Epstein n’est qu’une petite partie de son patrimoine immobilier. L’homme d’affaires est entre autres aussi propriétaire d’une île privée, un ranch, mais aussi une maison à Palm Beach en Floride, où il est accusé d’avoir recruté certaines jeunes filles pour en faire ses esclaves sexuelles.

Mort mystérieuse du pédocriminel Jeffrey Epstein au lendemain de révélations embarrassantes…

Il s’agit d’un « suicide apparent », comme pour David Hamilton, le photographe du Cap d’Agde, où Jean-Marc Donnadieu de Béziers s’adonne régulièrement à ses plaisirs favoris dans un « donjon » : échangisme, BDSM, etc…

… mais aussi comme pour les terroristes non reconnus Sébastien Sarron et Karl Foyer, lesquels ont tous deux laissé pour leurs actes criminels des explications qualifiées de « délirantes ». Rappelons ici que le premier avait vécu quelques années entre le Cap d’Agde et Béziers, où il avait eu maille à partir avec la justice, et avait bizarrement commis son attentat du 22 décembre 2014 au soir contre un marché Noël dans une ville où il n’avait strictement aucune attache, Nantes, après y avoir passé l’après-midi dans des établissements du quai de la Fosse, haut lieu de la prostitution locale où exerçait notamment l’ancien proxénète nantais José Antonio Freitas de Jesus, devenu voisin de cellule d’Amedy Coulibaly à la prison de Fleury-Mérogis à la suite de l’assassinat de l’ancien proxénète brestois Bernard Algret au mois de décembre 2005 (ils y avaient ensemble réalisé un film sur leurs conditions de détention en 2008, l’assasssin présumé de la personnalité brestoise étant soumis à l’isolement). Tout juste quinze jours avant le début des attentats organisés à Paris par le même Amedy Coulibaly, jamais interrogé par la justice pour des faits de détention de photos pédopornographiques pourtant connus de ses juges dès 2010, Sébastien Sarron, décrit comme un ours ne quittant jamais son domicile de Berneuil en Charente-Maritime, avait donc brutalement parcouru plus de 200 km pour se rendre à Nantes où il n’avait encore jamais mis les pieds, afin de foncer dans la foule du marché de Noël avec son véhicule, un mode d’attentat préconisé dès 2009 par le cybercriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, et avait laissé après son acte des écrits semble-t-il assez confus dans lesquels il se plaignait tout à la fois de sa famille qui l’aurait diffamé sur Internet et d’un professeur de l’Education nationale qui aurait pu exercer des pressions à son encontre.

Le pédocriminel Jeffrey Epstein avait été le même genre de professeur que certains de mes harceleurs :

Les étudiants lui trouvent un côté Robin Williams du « Cercle des poètes disparus ». En long manteau de fourrure noire, chaîne en or sur chemise largement ouverte, « brillantissime » pendant ses cours, même s’il regarde les filles de manière insistante, il est à la fois copain et gourou. Invité à des boums chez les élèves, il est le seul prof présent. Ça détonne. Il finit par se faire virer mais ne reste pas longtemps au chômage.

Il affectionnait les mêmes motifs bizarres :

A la fin des années 1990, il achète Petit Saint-James. Et y bâtit un drôle de temple au sommet. En médaillon : Bienfaiteur de Harvard, dont il porte l’écusson, Jeffrey Epstein, ici en 2004, a versé 30 millions de dollars à l’université via sa fondation.

Et Donald Trump le décrivait en 2002 comme «un type génial avec qui on s’amuse bien».

C’est ce que disent aussi de mes harceleurs tous leurs amis ou complices.

 

https://www.liberation.fr/planete/2019/08/10/la-mort-de-jeffrey-epstein-evite-un-proces-embarrassant-pour-de-nombreuses-personnalites_1744740

Le procureur du district sud de New York énonce les charges contre Jeffrey Epstein le 8 juillet. AFP

 

Le milliardaire poursuivi pour exploitation sexuelle de mineurs a été retrouvé pendu dans sa cellule d’une prison de New York. Il fréquentait le gratin et son procès promettait des révélations.

 

  • La mort de Jeffrey Epstein évite un procès embarrassant pour de nombreuses personnalités

Son arrestation début juillet, et son inculpation pour exploitation sexuelle de mineures, avait ouvert la porte à un procès d’ampleur et promettait un séisme politico-judiciaire. Mais le milliardaire et ami des puissants Jeffrey Epstein, 66 ans, a été retrouvé pendu dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center à Manhattan (New York), au petit matin samedi. Un «suicide apparent», selon un communiqué de l’administration pénitentiaire, sur lequel enquête le FBI. Il est mort peu après dans un hôpital des environs. Au lendemain de la publication, par le tribunal fédéral de New York, de centaines de pages de documents, révélant de nouveaux détails sur l’affaire et les noms de plusieurs complices présumés. Il encourait jusqu’à 45 ans de prison.

A lire aussi Pédocriminalité : le séisme judiciaire de l’affaire Jeffrey Epstein

«Vaste réseau de victimes mineures»

Inculpé pour trafic sexuel de dizaines de jeunes filles mineures, Jeffrey Epstein avait plaidé non coupable, et attendait son procès, prévu l’an prochain, depuis début juillet en prison. Craignant une éventuelle fuite à l’étranger, le milliardaire possédant un jet privé et plusieurs résidences (notamment une île privée aux Iles Vierges et un domicile à Paris), le bureau du procureur avait obtenu son maintien en détention. Le 23 juillet, il avait été retrouvé sans connaissance dans sa cellule avec des marques sur le cou, laissant croire à une possible tentative de suicide – Epstein aurait lui affirmé qu’il avait été agressé. Sa mort met déjà sous le feu des critiques la gestion, par l’administration pénitentiaire américaine (Bureau of Prisons), des conditions de détention et de surveillance de ce type de détenus très médiatisés. «La mort de M. Epstein soulève des questions graves auxquelles il faudra répondre», a indiqué dans un communiqué le ministre de la Justice, William Barr, annonçant une enquête en plus de celle du FBI. D’autant qu’Epstein avait été récemment retiré du programme de surveillance préventive pour les détenus suicidaires, affirme l’agence AP.

Le financier américain était accusé d’avoir, au moins entre 2002 et 2005, fait venir des jeunes filles, dont certaines seulement âgées de 14 ans, dans sa résidence de l’Upper East Side à New York, et celle de Palm Beach en Floride, pour «se livrer à des actes sexuels avec lui» contre rémunération, précisait l’acte d’accusation. «Afin d’augmenter son approvisionnement en victimes, Epstein a également payé certaines de ses victimes pour qu’elles recrutent d’autres filles, qui étaient à leur tour abusées», ajoutait la justice, pour qui le milliardaire avait «créé un vaste réseau de victimes mineures», avec la complicité de certains employés et associés.

Carnets d’adresse

La justice américaine s’intéressait également aux proches d’Epstein qui fréquentait les élites des milieux politiques, financiers, universitaires, de la mode et du divertissement depuis qu’il a fait fortune dans les années 1980 et 90. Dans ses carnets d’adresse, truffés des puissants du monde entier et épluchés par la presse, on trouve l’ancien président démocrate Bill Clinton, le Prince Andrew ou encore l’homme d’affaires Leslie Wexner. Après avoir longtemps côtoyé Epstein, «un type génial avec qui on s’amuse bien», disait-il en 2002, le président américain Donald Trump avait affirmé récemment qu’il «n’était pas un grand fan» du financier.

A lire aussi Epstein : une affaire embarrassante pour l’administration Trump

Les accusations contre Epstein n’étaient pas nouvelles. Le riche investisseur avait été inculpé pour des faits similaires en Floride en 2007. Accusé de recourir aux services de mineures pour des «massages» et des relations sexuelles tarifées dans sa propriété de Palm Beach, il avait plaidé coupable en 2008 dans le cadre d’un accord, longtemps resté confidentiel, passé avec le procureur fédéral de Miami de l’époque, Alexander Acosta. Ministre du Travail de Donald Trump, Acosta avait dû démissionner mi-juillet, vivement critiqué pour cet accord jugé très favorable à Epstein: le milliardaire avait accepté d’être inscrit au registre des délinquants sexuels, en échange d’une peine réduite et aménagée. Il n’avait passé que treize mois derrière les barreaux, avec l’autorisation exceptionnelle de pouvoir continuer à travailler, et donc de quitter la prison douze heures par jour, six jours par semaine.

Maquerelle

Les 2000 documents rendus publics vendredi par le tribunal de New York apportent de nouveaux détails sinistres sur l’affaire. Dépositions, rapports de police, photos…  Entre autres, sur les tactiques de recrutement de jeunes filles, notamment dans un lycée de Floride, et sur le rôle d’une complice, Ghislaine Maxwell, décrite comme sa maquerelle dans la première moitié des années 2000.

Les documents soulèvent de nouvelles questions sur l’accord de plaider coupable de 2008, qui aurait également permis de protéger d’autres personnes dans l’entourage d’Epstein. Dans une interview accordée en 2017 au Miami Herald, en pointe sur les révélations de l’affaire, l’une des victimes d’Epstein, Virginia Roberts Giuffre, affirmait que le financier américain lui avait demandé d’avoir des rapports sexuels avec des hommes influents pour qu’Epstein connaisse leurs «excentricités sexuelles et puisse les utiliser comme levier, si besoin», écrit le quotidien de Floride. Dans les documents publiés par la justice américaine, Giuffre affirme avoir eu des rapports sexuels, commandités dans ce cadre par Epstein, avec de nombreux hommes politiques (dont l’ancien sénateur du Maine George Mitchell et l’ex-gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson, tous deux démocrates), et hommes d’affaires (le magnat Tom Pritzker, entre autres président des hôtels Hyatt, ou encore le gestionnaire de fonds spéculatifs Glenn Dubin). Lors de déclarations précédentes, Virginia Roberts Giuffre avait également affirmé avoir eu des rapports sexuels avec l’avocat d’Epstein, Alan Dershowitz, et le prince Andrew.

Tous ces hommes ont publié des communiqués pour démentir les affirmations de Guiffre et Epstein était le seul accusé dans l’affaire. Les documents révélés vendredi ne livrent pas de preuve directe des accusations de Giuffre, mais la jeune femme, aujourd’hui âgée de 36 ans, a fourni de nombreux éléments pour corroborer le système mis en place par Epstein et Ghislaine Maxwell. Photographies, carnet de vol, et même un dossier médical du Presbyterian Hospital de New York, où elle avait été admise après un épisode d’abus sexuel particulièrement violent.

Dans ses dépositions sous serment, Giuffre a également affirmé avoir rencontré l’ancien vice-président Al Gore, Bill Clinton et Donald Trump (ces deux derniers ayant été visés par d’autres accusations d’abus sexuels, dans des affaires distinctes), mais n’avait pas eu de rapports sexuels avec eux. «Nous savons que ces hommes étaient associés à Epstein à différentes périodes et pour différentes raisons, mais de ce que nous savons, il n’y a pas d’indication qu’ils aient fait quoi que ce soit de déplacé», avait affirmé l’avocat de Virginia Roberts Giuffre. Bill Clinton avait reconnu avoir fait plusieurs séjours à bord de l’avion privé d’Epstein, mais indiqué qu’il ne savait «rien des crimes terribles pour lesquels Jeffrey Epstein avait plaidé coupable il y a quelques années en Floride, ni de ceux pour lesquels il a été récemment inculpé à New York», selon une déclaration de son porte-parole, publiée en juillet.

Egalement dans les documents, la déposition d’une ancienne assistante de Maxwell, Johanna Sjoberg, dont le rôle était de fournir à Epstein plusieurs jeunes filles quotidiennement. «Il m’avait expliqué que, à son avis, il devait avoir trois orgasmes par jour, avait affirmé Sjoberg lors d’une déposition sous serment, en 2015. Que c’était biologique, comme le fait de manger». La mort de Jeffrey Epstein court-circuite un procès qui aurait pu impliquer de nombreuses personnalités puissantes, et met fin à toute possibilité de justice pour ses dizaines de victimes.

Isabelle Hanne correspondante à New York

 

 

https://francais.rt.com/international/64937-affaire-epstein-premiers-noms-reveles-documents-rendus-publics

Affaire Epstein : les premiers noms révélés dans des documents rendus publics

 

10 août 2019, 14:51

Affaire Epstein : les premiers noms révélés dans des documents rendus publics© Shannon Stapleton Source: Reuters
Le procureur de New York Geoffrey Berman pointe du doigt une photographie du milliardaire Jeffrey Epstein lors de l’inculpation de ce dernier, le 8 juillet.

 

Plusieurs hommes politiques américains, des hommes d’affaires et le prince Andrew, fils d’Elisabeth II, sont accusés par une «esclave sexuelle» du milliardaire Jeffrey Epstein d’avoir eu des relations sexuelles avec elle alors qu’elle était mineure.

Les premiers documents liés à l’affaire Epstein, inculpé le 8 juillet pour «exploitation sexuelle de mineures», ont été rendus publics le 9 août. Ils concernent une plainte en diffamation déposée en 2015 par Virginia Roberts Giuffre – qui se décrit elle-même comme une ancienne «esclave sexuelle» du milliardaire – contre la complice présumée de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell.

Dans ces documents, Virginia Roberts Giuffre accuse Ghislaine Maxwell d’avoir aidé Jeffrey Epstein à la contraindre à participer, avec d’autres filles mineures, à des orgies sexuelles dans les nombreuses résidences du milliardaire. La jeune femme, mineure au moment des faits, donne également les noms de plusieurs personnalités publiques qui auraient pris part à ces activités.

«Ils m’ont demandé d’aller voir George Mitchell [un homme politique américain], Jean-Luc Brunel [qui tient une agence de mannequins], Bill Richardson [un homme politique américain], un autre prince dont je ne connais pas le nom», a notamment déclaré la jeune femme dans sa déposition. «Un type qui possède un hôtel, une très grande chaîne d’hôtels, je ne me souviens plus de quel hôtel il s’agissait», a-t-elle ajouté. Et de poursuivre : «Il y avait un autre président étranger, vous savez, je ne me souviens plus de son nom. Il y en a tout un tas, il m’est difficile de me souvenir de tous.»

Plus loin dans sa déposition, Virginia Roberts Giuffre a été interrogée sur les détails de sa prétendue relation sexuelle avec Glenn Dubin, un homme d’affaires américain : «Quels termes a employé Ghislaine Maxwell pour vous demander d’avoir une relation sexuelle avec Glenn Dubin ?» «C’était la même chose tout le temps. Ils voulaient que j’aille « faire un massage » à ces hommes», a-t-elle répondu.

Le mot «massage» est devenu un code pour «sexe», a-t-elle poursuivi dans sa déposition. «Toute ma vie a consisté simplement à plaire à ces hommes et à rendre heureux Ghislaine et Jeffrey», a-t-elle encore déclaré.

Hormis Jeffrey Epstein, aucun des accusés n’est à l’heure actuelle poursuivi en justice pour les faits dénoncés par Virginia Roberts Giuffre. Plusieurs d’entre eux, ont par ailleurs catégoriquement réfuté ces accusations.

Prince Andrew

Dans cette masse de documents rendus publics, se trouvent également des photographies, des reçus, les journaux de vol du «Lolita express» ou encore un mémoire écrit par une femme qui dit avoir été victime d’exploitation sexuelle par Jeffrey Epstein et ses connaissances. On trouve ainsi une photographie du prince Andrew, le deuxième fils d’Elisabeth II, la main autour de la taille nue de Virginia Roberts Giuffre à l’intérieur de la maison de Ghislaine Maxwell à Londres. Un cliché qui, selon les avocats de la jeune femme, vient appuyer les allégations de cette dernière, qui affirme avoir été contrainte à avoir une relation sexuelle avec ce membre de la famille royale.

«Cette photographie confirme les affirmations de [Virginia Roberts] Giuffre. Il n’y a aucune autre explication raisonnable selon laquelle un enfant américain devrait être en compagnie d’adultes et non de membres de sa famille, dans la maison londonienne de la petite amie d’un homme désormais reconnu coupable d’être un délinquant sexuel», ont ainsi fait valoir les avocats de la jeune femme, mineure au moment où a été pris le cliché.

Des accusations que le palais de Buckingham a pourtant nié à de nombreuses reprises. Dans une déclaration très inhabituelle publiée en 2015, Buckingham Palace avait ainsi assuré que «toute suggestion d’irrégularité envers des mineures [était] absolument fausse», niant explicitement que le prince Andrew ait eu des rapports sexuels avec Virginia Roberts Giuffre, comme le rappelle le Guardian.

Une position fragilisée par un autre témoignage, celui de Joanna Sjoberg, qui selon ces documents rendus publics a affirmé avoir été victime d’attouchements sexuels de la part du prince Andrew au même titre que Virginia Roberts Giuffre, dans la maison de Jeffrey Epstein à Manhattan.

Virginia Roberts Giuffre a par ailleurs accusé Ghislaine Maxwell de l’avoir recrutée pour devenir la masseuse de Jeffrey Epstein à 15 ans, alors qu’elle travaillait à la résidence de Donald Trump de Mar-a-Lago, en Floride. Toutefois, dans ces documents, aucune allégation n’est portée contre l’actuel président des Etats-Unis. «Il n’a jamais eu de relations sexuelles avec aucune d’entre nous [...] Il n’a jamais flirté avec moi», a déclaré Virginia Roberts Giuffre, précisant n’avoir jamais vu Donald Trump sur l’île du milliardaire, ni dans l’une des résidences de ce dernier.

Ces documents, qui lèvent le voile sur les personnes accusées d’avoir participé au trafic sexuel de mineurs pour lequel a été inculpé Jeffrey Epstein, ne sont que les premiers d’une longue série à être rendus publics.

Lire aussi : Le milliardaire Jeffrey Epstein retrouvé blessé et presque inconscient dans sa cellule à New York

 

 

https://www.nicematin.com/faits-divers/le-suicide-en-prison-du-milliardaire-jeffrey-epstein-declenche-le-scandale-aux-etats-unis-404228

Le suicide en prison du milliardaire Jeffrey Epstein déclenche le scandale aux Etats-Unis

PAR La rédaction avec l’AFP Mis à jour le 11/08/2019 à 08:13 Publié le 11/08/2019 à 08:13
Le Metropolitan Correctional Center de New York, où était détenu Jeffrey Epstein, le 10 août 2019

Le Metropolitan Correctional Center de New York, où était détenu Jeffrey Epstein, le 10 août 2019 AFP / Don Emmert

Le suicide dans sa cellule de prison new-yorkaise du financier et figure de la jet set américaine Jeffrey Epstein, accusé d’agressions sexuelles sur mineures, a causé la stupeur aux Etats-Unis et délenché des enquêtes du FBI et du ministère de la Justice.

 

Vers 06H30 heure locale (10H30 GMT) samedi, « Jeffrey Epstein a été retrouvé inanimé dans sa cellule », il s’agit « apparemment d’un suicide », a confirmé l’administration pénitentiaire après que le New York Times, notamment, eut annoncé qu’il s’était pendu au Metropolitan Correctional Center, la prison fédérale de Manhattan.« Le personnel a immédiatement tenté de le ranimer », avant de le faire transporter à l’hôpital où sa mort a été prononcée, a-t-elle ajouté, annonçant l’ouverture d’une enquête du FBI.

Le ministre de la Justice William Barr s’est dit « effaré » par la mort en détention du financier de 66 ans, qui « pose de graves questions ». Il a dit que l’inspection générale du ministère allait enquêter parallèlement au FBI.

Le 23 juillet, Epstein avait déjà été retrouvé allongé sur le sol de sa cellule, blessé, avec des marques sur le cou.

Certains sources avaient alors assuré qu’il avait tenté de se suicider, mais ses blessures étaient sans gravité et il s’était présenté peu après à une audience.

Il avait ensuite fait l’objet d’une surveillance particulière antisuicide, mais celle-ci s’était arrêtée le 29 juillet, selon le New York Times. Il était depuis simplement placé dans une unité de la prison à sécurité renforcée.

Si certains sur les réseaux sociaux n’hésitaient pas à s’interroger sur le fait de savoir à qui profiterait sa mort, beaucoup exprimaient simplement leur stupéfaction devant un tel dénouement, la prison fédérale de Manhattan étant considérée comme l’une des plus sûres des Etats-Unis.« Il nous faut des réponses. Beaucoup », a réagi sur Twitter l’influente élue démocrate new-yorkaise du Congrès Alexandria Ocasio-Cortez.

M. Epstein avait été arrêté le 6 juillet à son retour d’un voyage en France et inculpé à New York pour avoir organisé, de 2002 à 2005 au moins, un réseau constitué de dizaines de jeunes filles, certaines ayant été des collégiennes, sous son emprise. Il avait avec elles des rapports sexuels dans ses nombreuses propriétés, notamment à Manhattan et en Floride.

Un prédateur insatiable

Les témoignages qui sont ressortis via des documents judiciaires brossaient de ce brillant et riche homme d’affaires, un ex-professeur de mathématiques, l’image d’un prédateur insatiable de jeunes filles, qu’il faisait recruter par dizaines et aller dans ses somptueuses résidences.

Selon plusieurs témoignages, employées et recruteuses géraient au millimètre un sombre emploi du temps, avec prise de rendez-vous, transport, parfois même en jet privé, instructions et rétribution, souvent 200 à 300 dollars par visite, voire cadeaux.

Bien que son nom ait déjà été inscrit au fichier des délinquants sexuels après une première condamnation en 2008 pour avoir conduit des jeunes filles à se prostituer en Floride – il s’était alors vu infliger une peine minime de 13 mois après un accord contesté avec un procureur fédéral – une perquisition dans sa maison du quartier huppé de l’Upper East Side à Manhattan en juillet avait permis de mettre au jour une salle de massage où il aurait entraîné ses victimes présumées.Le journal Miami Herald avait enquêté sur cet accord fin 2018, relançant l’enquête. En juillet, après l’inculpation de Jeffrey Epstein à New York, l’ex-procureur de Floride, Alexander Acosta, devenu ministre du Travail de l’administration Trump, avait dû démissionner.

Des centaines de pages de documents judiciaires rendus publics vendredi avaient permis de confirmer qu’il avait longtemps été une figure incontournable des soirées mondaines new-yorkaises, proche de nombreuses personnalités.

« Je connais Jeff depuis 15 ans. Un type génial », disait ainsi Donald Trump, alors lui-même membre éminent de la jet set, dans un entretien en 2002. « On dit même qu’il aime les jolies femmes autant que moi, et beaucoup sont plutôt jeunes ».

Samedi, le président républicain a retweeté un message complotiste alléguant, sans preuve, que l’ex-président démocrate Bill Clinton, autre ami d’Epstein, pourrait être lié à sa mort.

Victimes privées de procès

Ses anciens amis influents avaient affirmé après son inculpation ne pas avoir été au courant de ses délits présumés et avoir coupé tout lien avec lui.

Inculpé le 8 juillet d’exploitation sexuelle de mineures et d’association de malfaiteurs en vue d’exploiter sexuellement des mineures, il était passible de 45 ans d’emprisonnement.

Son procès devait s’ouvrir au plus tôt en juin 2020. Il s’était vu refuser une remise en liberté sous caution, les procureurs estimant qu’il risquait fort de fuir à l’étranger, vu sa fortune – évaluée à plus de 500 millions de dollars – et ses connexions.Pour les victimes présumées, sa mort les prive d’un procès qu’elles attendaient avec impatience, même si le procureur fédéral de Manhattan a promis de poursuivre l’enquête sur ses agissements et ses éventuels complices.

« Nous ne pourrons jamais tourner la page », a lâché une des victimes, dans un message rediffusé par son avocate Lisa Bloom. « Vous nous avez volé ce grand morceau de guérison dont nous avions besoin pour passer à autre chose ».

« Ce n’est pas la fin que quiconque attendait », a déclaré Brad Edwards, un avocat d’une autre victime présumée.

 

 

https://www.parismatch.com/Actu/International/Jeffrey-Epstein-l-homme-qui-jonglait-avec-les-milliiards-et-les-jeunes-filles-1639476

Jeffrey Epstein, l’homme qui jonglait avec les milliards et les jeunes filles

 

Paris Match | Publié le 28/07/2019 à 06h55 |Mis à jour le 28/07/2019 à 10h27

De notre correspondant aux Etats-Unis Olivier O’Mahony
A la fin des années 1990, il achète Petit Saint-James. Et y bâtit un drôle de temple au sommet. En médaillon : Bienfaiteur de Harvard, dont il porte l’écusson, Jeffrey Epstein, ici en 2004, a versé 30 millions de dollars à l’université via sa fondation.

A la fin des années 1990, il achète Petit Saint-James. Et y bâtit un drôle de temple au sommet. En médaillon : Bienfaiteur de Harvard, dont il porte l’écusson, Jeffrey Epstein, ici en 2004, a versé 30 millions de dollars à l’université via sa fondation. Reuters, Getty Images
Après vingt ans de quasi-impunité et de débauche, le financier Jeffrey Epstein va rendre des comptes… à la justice américaine

Il croupit dans une petite cellule infestée de souris, sous une lumière allumée vingt-trois heures sur vingt-quatre. En détention provisoire depuis le 6 juillet dernier, Jeffrey Epstein est à l’isolement au « 10 South », le quartier des grands criminels et des terroristes au Metropolitan Correctional Center, sinistre prison du sud de Manhattan. Un de ses voisins s’appelle Joaquin Guzman, alias El Chapo, le baron de la drogue qui a écopé d’une peine de perpétuité. Jeffrey Epstein, lui, n’encourt « que » quarante-cinq années mais, à 66 ans, ça lui laisse peu d’espoir de revoir jamais la mer…

Lire aussi:Tentative de suicide ou agression ? Jeffrey Epstein blessé en prison

Quelle chute spectaculaire ! Quand il se fait interpeller, Epstein sort de son Boeing 727 privé. Il rentre d’un mois de repos à Paris, où il possède deux appartements, de 430 et 367 mètres carrés, dans un immeuble haussmannien au 22, avenue Foch, une des artères les plus chères de Paris. Et encore, l’endroit fait-il pâle figure en comparaison de sa résidence de New York, à côté de Central Park. C’est, paraît-il, la plus grande maison privée de Manhattan – 2 000 mètres carrés ! Un hôtel particulier parisien version XL. Il s’est offert ce bijou en pierre de taille dans les années 1990 et a aussitôt fait installer un trottoir chauffant. Ça lui évite de « déraper » les jours de verglas. Pratique. Pour les vacances, il possède son île privée dans les Caraïbes. Une des îles Vierges, choisie peut-être pour son nom, comme on le découvrira plus tard. Il mériterait d’être le héros d’un tome II du « Bûcher des vanités », le best-seller de Tom Wolfe.

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Comme dans toute success story à l’américaine, le bonhomme sort de nulle part. Papa est jardinier à la municipalité de New York ; maman, employée à domicile. La famille vit à Coney Island, modeste quartier de Brooklyn. Jeffrey, l’aîné, semble avoir reçu à profusion tout ce qui avait été refusé à ses parents : belle gueule, physique athlétique, intelligence au laser, talent artistique au piano – dans son hôtel particulier, il joue toujours sur son Steinway. Jeffrey est un scientifique inclassable, qui n’arrive pas à décrocher des diplômes mais parvient à se faire engager comme prof de maths à la Dalton School, école privée particulièrement huppée et coûteuse.

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Les étudiants lui trouvent un côté Robin Williams du « Cercle des poètes disparus ». En long manteau de fourrure noire, chaîne en or sur chemise largement ouverte, « brillantissime » pendant ses cours, même s’il regarde les filles de manière insistante, il est à la fois copain et gourou. Invité à des boums chez les élèves, il est le seul prof présent. Ça détonne. Il finit par se faire virer mais ne reste pas longtemps au chômage.

Conférence de presse de David Boies et Bradley Edwards, avocats de plusieurs victimes, alors que le milliardaire est entendu à la cour fédérale de New York, le 15 juillet.

Conférence de presse de David Boies et Bradley Edwards, avocats de plusieurs victimes, alors que le milliardaire est entendu à la cour fédérale de New York, le 15 juillet. © Drew Angerer / AFP

 

Alan « Ace » Greenberg, le tout-puissant patron de la banque d’affaires Bear Stearns, a entendu parler de ses talents en mathématiques par un de ses amis, parent d’élève à la Dalton School. « Ace » l’embauche comme trader. C’est l’époque où la planète finance explose. Il faudrait avoir fait Polytechnique pour comprendre quelque chose aux nouveaux produits « dérivés » et autres « options » ou « futures » qui se multiplient sur les marchés. Mais Epstein est à l’aise dans cet univers. Il fait gagner des millions à sa banque, qui le nomme « associé »… avant de le virer pour « délit d’initié ». Déjà, il se croit au-dessus des lois. A Wall Street, c’est un atout. Leslie Wexner, fondateur de la chaîne de sous-vêtements féminins Victoria’s Secret, le trouve épatant. Il lui confie la gestion de sa fortune : 1 milliard de dollars. D’autres businessmen du même calibre vont suivre. Avec une telle clientèle, le jeune gestionnaire de patrimoines, qui fait merveille sur les marchés, ne va pas tarder à rouler sur l’or.

Grâce à sa fiancée Ghislaine, Epstein rencontre le prince Andrew, fils cadet de la reine Elizabeth, et Bill Clinton

Au même moment, Epstein rencontre la femme de sa vie, Ghislaine Maxwell. Il est taciturne et déteste porter des costumes, elle est mondaine et connaît la terre entière. Ghislaine est une héritière, fille préférée de Robert Maxwell, propriétaire du puissant tabloïd londonien « Daily Mirror », mort dans des conditions troubles en laissant beaucoup de dettes, mais aussi un carnet d’adresses dont Jeffrey va largement bénéficier. « Il était très avide de connaître du beau monde », me confie Conchita Sarnoff, qui a passé plusieurs réveillons de Nouvel An avec le couple avant d’écrire « Trafficking », un livre à charge où elle dénonce les agissements de son ex-ami. « Quand nous nous sommes rencontrés, il m’a posé beaucoup de questions sur le grand-père de mon mari, David Sarnoff, pionnier de la télévision en Amérique. J’avais trouvé ça étrange car j’étais en instance de divorce. »

Donald Trump dans son club de Mar-a-Lago à Palm Beach avec Melania (sa future femme), Jeffrey Epstein et sa « fiancée » Ghislaine Maxwell, en février 2000.

Donald Trump dans son club de Mar-a-Lago à Palm Beach avec Melania (sa future femme), Jeffrey Epstein et sa « fiancée » Ghislaine Maxwell, en février 2000. © Getty Images

 

Conchita est néanmoins sous le charme de l’ombrageux financier. A l’époque, Jeffrey Epstein est un jeune multimillionnaire au-dessus de tout soupçon. Donald Trump, avec qui il fait la fête à Mar-a-Lago, le trouve « très drôle ». Grâce à sa fiancée Ghislaine, Epstein rencontre le prince Andrew, fils cadet de la reine Elizabeth, et Bill Clinton, qui vient de quitter la Maison-Blanche et à qui il voue une admiration sans bornes. Il donne des millions de dollars à la fondation humanitaire tout juste créée par l’ancien président et finance la campagne de sa femme, Hillary, alors sénatrice. En 2002, il propose à Bill Clinton son avion pour un voyage en Afrique. Celui-ci accepte volontiers : il n’y a pas malice puisqu’il s’agit d’aider le « continent noir » à lutter contre l’épidémie de sida. Epstein, qui est du déplacement, entre dans la cour des grands.

Certes, l’homme a sa part d’ombre. Il éconduit Ghislaine, qui voulait l’épouser, mais reste son ami. Il n’a pas d’enfants. Surtout, on le voit toujours entouré de très jeunes filles qu’il emmène dans son Boeing privé, au point que celui-ci est rebaptisé « Lolita Express ». Le plancher y est molletonné pour, dit-on, mieux s’envoyer en l’air à 10 000 mètres d’altitude.

Virginia Roberts avec sa photo à 16 ans, l’âge auquel elle aurait commencé à être abusée par le milliardaire.

Virginia Roberts avec sa photo à 16 ans, l’âge auquel elle aurait commencé à être abusée par le milliardaire. © TNS via Getty Images

 

Le scandale éclate en mars 2005, quand la police de Palm Beach, où Epstein vit une partie de l’année, apprend qu’il a abusé d’une jeune fille de 14 ans. La mineure, qui tient à garder l’anonymat (elle s’est mariée depuis et a eu des enfants), s’est laissé piéger par une « recruteuse ». Une fois chez Epstein, elle a été priée de se déshabiller pour un « massage », avant de repartir avec 300 dollars. Michael Reiter, le « chief » du commissariat local, découvre l’existence d’un ballet incessant de jeunes filles qui entrent et sortent de sa maison à toute heure de la nuit. Quand elles se retrouvent dans la rue, ces mineures, entre 13 et 17 ans, souvent issues de foyers d’assistance publique, saccagent le quartier, ce qui, à Palm Beach, ne passe pas inaperçu. Reiter recueille sous serment 17 dépositions de victimes. Des perquisitions menées dans la maison du suspect révèlent des milliers de photos de mineures. Mais, à la surprise générale, Epstein s’en sort avec seulement dix-huit mois de prison, dont il ne purgera que treize, et dans des conditions ultra-privilégiées…

Ses avocats ont passé un accord avec le procureur de Floride, Alexander Acosta. Epstein a accepté de plaider coupable pour « sollicitation de prostitution de mineures », en échange de quoi il est inscrit sur la liste des délinquants sexuels, ce qui lui permet d’échapper aux accusations d’abus et de viols qui auraient pu l’envoyer derrière les barreaux pour quarante-cinq ans. A sa copine Conchita, il explique, droit dans ses bottes, que les jeunes filles étaient en réalité des « opportunistes » qui auraient tenté de lui « soutirer de l’argent ». Refrain connu, à l’heure de #MeToo. Reiter est scandalisé. Virginia Roberts aussi. Elle avait 16 ans quand elle a découvert l’univers d’Epstein, ses rabatteuses (elle accuse Ghislaine Maxwell d’en être une), les massages, les orgies avec les puissants de la terre entière, dont le prince Andrew, avec qui elle dit avoir eu au moins six rapports sexuels, ce que l’intéressé dément… En 2015, Virginia se confie dans une interview au tabloïd britannique « Daily Mail ».

Parce qu’il a réussi à amadouer le parquet de Floride, il ne prête pas attention aux autres Etats où les procureurs travaillent dans l’ombre.

Mais à l’époque, tout va bien pour Jeffrey Epstein. Il est réhabilité, ou presque. Peggy Siegal, attachée de presse qui fait la pluie et le beau temps à New York, l’invite à des premières de cinéma. Tout le monde a compris que Jeffrey Epstein est redevenu fréquentable, même si Trump a préféré prendre ses distances. Epstein se serait-il alors cru intouchable ? Quand le premier article sur Harvey Weinstein est publié dans le « New York Times », le 5 octobre 2017, il ne comprend pas que le monde a changé, qu’un mouvement est lancé. Selon Peggy Siegal, il se réfugie « dans le déni ». Pédophile, lui ? Allons donc ! « Les jeunes filles étaient pubères, pas enfants », se défend-il devant un journaliste du « New York Post ».

Quand, en novembre 2018, Julie K. Brown, journaliste d’investigation au quotidien « Miami Herald », publie une longue enquête titrée « Perversion of justice » où elle identifie 80 victimes, il ne voit pas que la fin est proche. Parce qu’il a réussi à amadouer le parquet de Floride, il ne prête pas attention aux autres Etats où les procureurs travaillent dans l’ombre. Ceux de New York, en particulier, qui font de nouvelles découvertes… Le 6 juillet, Jeffrey Epstein tombe des nues quand il est cueilli par les flics de la ville à la descente de son Boeing. Treize jours plus tard, Alexander Acosta, l’ex-procureur de Floride grâce à qui il n’a passé que treize petits mois en détention, doit démissionner de son poste de ministre du Travail de Donald Trump. On ne plaisante plus avec les histoires de jeunes filles. Le fait qu’Epstein soit aujourd’hui mis à l’isolement à la prison de Manhattan donne la mesure de la détermination des autorités judiciaires. Il s’agit de le faire craquer. Et de lui faire avouer des noms. Epstein est à terre, d’autres têtes vont rouler.

 

Attentat de la rue des Rosiers : des révélations bienvenues

Une instruction qui s’enlise… des coupables libres comme le vent… mais c’est bien sûr !

La « justice » française est encore aux ordres des terroristes…

Et maintenant, combien d’années pour faire toute la lumière sur les attentats islamistes de ces dernières années ?

 

https://www.lepoint.fr/justice/attentat-de-la-rue-des-rosiers-un-pacte-avec-les-terroristes-avait-ete-conclu-09-08-2019-2329148_2386.php

Attentat de la rue des Rosiers : un pacte conclu entre les renseignements et les terroristes

 

L’ancien chef des renseignements français a reconnu avoir laissé les terroristes libres en échange de la fin de tout attentat sur le sol français.

 

avec AFP

Modifié le 10/08/2019 à 08:09 – Publié le 09/08/2019 à 19:10 | Le Point.fr
<< On a passe une sorte de deal verbal en leur disant : &quot;Je ne veux plus d'attentat sur le sol francais et en contrepartie, je vous laisse venir en France, je vous garantis qu'il ne vous arrivera rien&quot; >>, a confirme Yves Bonnet.
« On a passé une sorte de deal verbal en leur disant : “Je ne veux plus d’attentat sur le sol français et en contrepartie, je vous laisse venir en France, je vous garantis qu’il ne vous arrivera rien » », a confirmé Yves Bonnet.© JACQUES DEMARTHON / AFP

 

Trente-sept ans après l’attentat de la rue des Rosiers à Paris, de nouveaux éléments permettent d’accréditer la thèse d’un pacte conclu entre les renseignements français et le groupe Fatah-Conseil révolutionnaire. Un ex-chef des renseignements français a été interrogé en janvier par la justice après des déclarations sur le « marché non écrit » qu’il aurait noué avec le groupe palestinien auteur de l’attentat, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier. Le 9 août 1982, trois terroristes armés de pistolets-mitrailleurs et de grenades ont tué 6 personnes et en ont blessé 22 lors de cette attaque contre le restaurant Jo Goldenberg, dans le quartier juif historique de la capitale. Selon ces sources, confirmant une information du Parisien, l’ancien patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST), Yves Bonnet, a été interrogé le 30 janvier par le juge d’instruction à la demande des parties civiles.

Yves Bonnet, 83 ans, avait en effet déclaré dans le documentaire Histoire secrète de l’antiterrorisme, diffusé en novembre 2018 sur France 2, avoir envoyé ses hommes négocier avec des émissaires d’Abou Nidal, chef du groupe Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR), une faction dissidente de l’OLP à laquelle l’attentat a été attribué. Selon Yves Bonnet, l’accord prévoyait que le groupe s’engage à ne plus commettre d’attaque en France, en échange de quoi ses membres pourraient continuer à venir en France sans être inquiétés. « On a passé une sorte de deal verbal en leur disant : Je ne veux plus d’attentat sur le sol français et, en contrepartie, je vous laisse venir en France, je vous garantis qu’il ne vous arrivera rien », a-t-il confirmé le 30 janvier, rapporte Le Parisien. Selon lui, il n’aurait pas rencontré les auteurs des attentats, mais des « comparses ».

D’après Le Parisien, Yves Bonnet se défend par ailleurs de toute « collaboration » avec le groupe terroriste, préférant évoquer un pacte de « non-agression ». Cette rencontre est pour lui un succès : « Ça a marché, il n’y a plus eu d’attentats à partir de fin 1983, en 1984 et jusqu’à fin 1985. » L’existence d’un tel accord avec Abou Nidal, mort en 2002 en Syrie dans des conditions suspectes, ainsi que l’infiltration du groupe dans la foulée par un agent français avaient été dévoilées en 2011 dans les carnets du général Philippe Rondot, figure des renseignements, fournissant la trame du film L’Infiltré.

Lire aussi Général Rondot : révélations sur un agent de légende

Encore des informations « secret défense »

Selon Le Parisien, « le magistrat instructeur a également convoqué, les 6 et 14 février derniers, Jean-François Clair et Louis Caprioli, deux ex-responsables de la lutte antiterroriste à la DST ». « Mais tous deux se sont réfugiés derrière le secret défense concernant l’accord », ajoute le quotidien. Des proches des victimes entendent demander la levée du secret défense, ont-elles indiqué vendredi lors d’une commémoration organisée pour la deuxième année consécutive sur les lieux de l’attaque par l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT). Elles ont aussi réitéré leur appel aux autorités françaises à se mobiliser pour obtenir l’extradition de l’organisateur présumé et de trois membres possibles du commando, visés depuis 2015 par un mandat d’arrêt que la Jordanie, la Palestine et la Norvège n’ont pas exécuté à ce jour.

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Services secrets français – François Mitterrand, Machiavel au pays des grandes oreilles
Philippe Rondot : mort d’une légende

 

 

https://www.liberation.fr/france/2019/08/09/accord-secret-de-nouvelles-revelations-sur-l-attentat-de-la-rue-des-rosiers_1744569

«Accord secret» : de nouvelles révélations sur l’attentat de la rue des Rosiers

 

Par David Pargamin — 9 août 2019 à 16:05
En 1982, l’attentat de la rue des Rosiers, à Paris, a fait six morts et vingt-deux blessés. Photo Michel Clément. AFP

 

L’ancien patron de l’antiterrorisme, Yves Bonnet, a reconnu face au juge avoir passé un accord secret avec le groupe palestinien d’Abou Nidal afin d’éviter d’autres attentats sur le sol français dans les années 80.

 

  • «Accord secret» : de nouvelles révélations sur l’attentat de la rue des Rosiers

La confession, trente-sept ans après l’attentat de la rue des Rosiers, révèle tout un pan de l’histoire du renseignement français. Le Parisien a révélé jeudi le témoignage de l’ancien patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST), Yves Bonnet, aujourd’hui âgé de 83 ans. Entendu au mois de janvier par le juge d’instruction en charge de l’enquête, l’ancien responsable du renseignement intérieur a reconnu avoir passé un pacte secret avec le groupe terroriste palestinien d’Abou Nidal (Fatah – conseil révolutionnaire), une faction dissidente de l’Organisation de libération de la Palestine dont au moins trois membres sont soupçonnés d’être à l’origine de l’attaque.

Le 9 août 1982, une grenade explose la vitrine du restaurant chez Jo Goldenberg, au 9 rue des Rosiers, dans le quartier du Marais à Paris. Un commando masqué et armé de fusils-mitrailleurs, débarque dans le restaurant et ouvre le feu sur les clients. L’attentat fait six morts, 22 blessés. Les premiers portraits-robots sont émis. La piste de nationalistes irlandais fait un temps son chemin, quelques semaines après l’attentat. Le capitaine Paul Barril prétend avoir arrêté les suspects. La piste s’avérera être un mensonge monté de toutes pièces par le gendarme qui aurait lui-même déposé les explosifs pour faire arrêter les nationalistes.

«Je ne veux plus d’attentat sur le sol français»

En 2011, par l’entremise du juge antiterroriste Marc Trévidic mais surtout par des policiers acharnés de la DCRI (la nouvelle DST), les auteurs présumés de la tuerie sont identifiés. Il s’agit de trois hommes, réfugiés à l’étranger et membres de l’organisation Abou Nidal. Le premier, Walid Abdulrahman, alias Abou Zayed, 56 ans, est domicilié à Skien, en Norvège ; le second, Mahmoud Khader Abed, alias Hicham Harb, 60 ans, à Ramallah, en Cisjordanie ; et enfin, Mohamed Souhair al-Abassi, alias Amjad Atta, 64 ans, qui se présente comme le logisticien du groupe, se trouverait en Jordanie. C’est la confrontation entre l’audition de plusieurs anciens membres d’Abou Nidal et les témoignages de l’époque qui aurait permis aux agents de la Direction centrale du renseignement intérieur de remonter leur trace et de déposer, par la suite, trois mandats d’arrêt internationaux à leur encontre.

A lire aussiRue des Rosiers : une traque de trente ans

Le témoignage d’Yves Bonnet, plus de trente ans après les faits, éclaire une partie encore méconnue de l’affaire, quoique déjà évoquée dans ses carnets (saisis lors d’une perquisition dans le cadre de l’affaire Clearstream) par feu le général Rondot. A en croire le procès-verbal dressé en janvier dernier par le juge d’instruction, Régis Pierre, une rencontre clandestine aurait été organisée quelques mois après l’attentat de la rue des Rosiers entre des agents du renseignement français et l’organisation Abou Nidal, afin de garantir que la France serait épargnée à l’avenir par les attentats. «Je ne veux plus d’attentat sur le sol français, aurait alors déclaré le chef de la DST. En contrepartie, je vous laisse venir en France, je vous garantis qu’il ne vous arrivera rien.» Un pacte de «non-agression», en somme, résume l’ancien taulier des services secrets.

Secret-défense

«Et ça a marché, raconte Yves Bonnet contacté directement par le Parisien. Il n’y a plus eu d’attentats à partir de fin 83, en 84 et jusqu’à fin 1985.» Le président de la République de l’époque, François Mitterrand, a-t-il pu ignorer qu’une telle rencontre avait été organisée ? A-t-il donné son aval à cet «accord» passé entre les services de renseignement et un groupe armé ? Dans le Parisien, Bonnet assure qu’il disait tout à Gilles Ménage, directeur de cabinet de Mitterrand…

Au lendemain de ces révélations, l’avocat des parties civiles, Avi Bitton, confie à Libération son intention de déposer très prochainement une «requête auprès du juge d’instruction pour demander la levée du secret-défense dans cette affaire». Auditionnés également en février par le juge Régis Pierre, deux anciens membres de la DST, dont Louis Caprioli, s’étaient, eux, réfugiés derrière le «secret-défense» pour ne pas avoir à revenir sur le fameux pacte secret.

Quant aux suspects, toujours réfugiés à l’étranger, ils restent à ce jour protégés par leur pays d’accueil, qui refusent de les extrader. «Maintenant que les mandats d’arrêt ont été émis, encore faut-il que l’Etat français fasse tout son possible pour mettre en œuvre les extraditions, poursuit l’avocat Avi Bitton. Or, avec ce que l’on apprend aujourd’hui, les victimes ont toutes les raisons d’avoir des doutes.»

David Pargamin

 

Le procureur de Nice bientôt muté

Quels que soient les problèmes que pose un magistrat, la solution envisagée par son administration n’est quasiment toujours, au mieux, qu’une simple mutation…

Lamentable.

 

https://www.liberation.fr/france/2019/08/05/le-procureur-de-nice-va-etre-mute_1743794

Le procureur de Nice va être muté

 

Par Julie Brafman — 5 août 2019 à 13:30
Jean-Michel Prêtre à Nice, en janvier 2017. Photo Valery Hache. AFP

 

Selon nos informations, Jean-Michel Prêtre sera proposé au poste d’avocat général près la cour d’appel de Lyon par la chancellerie. Cette nomination sera examinée par le Conseil supérieur de la magistrature en septembre.

 

  • Le procureur de Nice va être muté

Le dernier faux pas du procureur de la République de Nice aura signé la fin de sa carrière à la tête de ce parquet. Selon nos informations, Jean-Michel Prêtre, 61 ans, va être muté à Lyon, où il deviendra avocat général près la cour d’appel. Cette proposition devrait être examinée par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) début septembre. Autrement dit, il s’agirait d’une rétrogradation puisqu’il ne sera plus à la tête d’un parquet, mais désormais soumis aux ordres d’un procureur général. «Sa position était intenable», glisse une source proche du dossier.

Dans le cadre de l’affaire Geneviève Legay (cette septuagénaire blessée lors d’une charge policière pendant une manifestation interdite des gilets jaunes le 23 mars), Jean-Michel Prêtre avait initialement dédouané les forces de l’ordre. Avant d’être obligé de reconnaître leur implication : «Au regard des images extrêmement détaillées, on peut dire d’une manière certaine que le policier a bien poussé Mme Legay.» Lors d’une audition, en avril, menée par Robert Gelli, le procureur général d’Aix-en-Provence (demandée par le directeur des services judiciaires), le magistrat a avoué avoir menti. Et a avancé une explication déconcertante de franchise, qui s’est retrouvée dans la presse le 24 juillet, après que le Monde l’a révélée : il ne voulait pas mettre le chef de l’Etat dans l’embarras puisque ce dernier affirmait que la manifestante n’avait pas été touchée par la police. Quelques heures avant la conférence de presse du parquet, Emmanuel Macron avait en effet enjoint Geneviève Legay à faire preuve «d’une forme de sagesse» à l’avenir.

Restaurer l’image de l’institution

De sa propre initiative, Jean-Michel Prêtre aurait donc transformé les déclarations présidentielles en une vérité judiciaire. Avant d’être obligé de rétropédaler publiquement. Ce n’est pas tout : il avait confié l’enquête à la concubine du commissaire qui sera mis en cause… En juillet, le ministère de la Justice s’était contenté d’une brève assertion : Jean-Michel Prêtre «est totalement indépendant, et décide souverainement de la communication qu’il souhaite mener dans chaque affaire». Aucune poursuite disciplinaire n’avait alors été engagée, mais la chancellerie n’a visiblement pas passé l’éponge sur la communication trop zélée du magistrat. Il écope aujourd’hui d’une «mutation dans l’intérêt du service». Contacté par Libération, le ministère de la Justice se refuse à tout commentaire. On imagine volontiers que c’est pour restaurer l’image de l’institution, et contrer toute suspicion dans les enquêtes à venir que Jean-Michel Prêtre, procureur de Nice depuis 2015 (après être passé par le parquet d’Aix-en-Provence, de Pointe-à-Pitre ou de Vesoul), est prié de faire ses valises.

Durant quatre ans, à Nice, il aura eu à connaître plusieurs dossiers emblématiques comme l’affaire Omar Raddad, dont il prononcera l’épilogue : «Pour moi l’affaire est finie.» Ou encore l’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais, qui a fait 86 morts et une centaine de blessés. Chargé des premières investigations sur le dispositif de sécurité, il a très vite – trop vite, lui reprochera-t-on – classé l’enquête pour mise en danger de la vie d’autrui.

Les controverses ou critiques autour de Jean-Michel Prêtre ne sont pas récentes. Mediapart révélait qu’en 2009, alors qu’il était en poste en Guadeloupe, il a été soupçonné d’avoir fait de fausses déclarations au sujet d’une perquisition survenue dans une enquête sur le meurtre d’un syndicaliste. Et ce, juste après avoir annoncé l’identité d’un premier suspect (qui sera innocenté). Le site rappelait également cet épisode : en 2018, son bureau et son domicile ont été perquisitionnés dans l’affaire de la succession de l’hôtel Negresco. Les enquêteurs cherchaient à savoir quel rôle il avait pu jouer dans cette transaction de plusieurs millions d’euros, et s’il avait pu favoriser un repreneur en saisissant le tribunal de commerce. L’enquête est toujours en cours. Contacté par Libération, Jean-Michel Prêtre n’était pas joignable dans l’immédiat.

Julie Brafman

 


Yin

cuy gracioso 3

Aime le potage

Avis du 3 février 2015

Ce blog a été créé le 6 janvier 2015 pour prendre le relais du Petitcoucou venant d'être suspendu sans préavis ni avertissement en milieu de journée. Ayant eu cette fonction jusqu'au 1er février 2015, il devient un doublon du Petitcoucou suite à la réouverture de ce dernier après trois semaines de suspension, et sa reprise d'activité à compter du 2 février 2015.

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Les statistiques de ce blog sont bloquées depuis le 21 janvier 2015. Plus aucun compteur n'est incrémenté, ceux des visites du jour restent à zéro, les mises à jour ne se font plus.

Avis du 24 janvier 2015

Mes statistiques "avancées" sont de retour et font apparaître un record de visites le 21 janvier 2015 - record très modeste, mais néanmoins record pour ce blog nouveau-né. En revanche, les statistiques "basiques" sont toujours bloquées. Tout cela m'évoque bien évidemment les petites manies de Cyprien Luraghi qui n'a jamais pu supporter de voir s'envoler le nombre de mes lecteurs, qu'il surveille comme le lait sur le feu depuis la création de mon premier blog, sur Le Post, début septembre 2009.

Avis du 26 janvier 2015

Mes statistiques "basiques" sont de retour. Tout se passe normalement. Le Chinois de Thaïlande est inactif sur ce blog.

Avis du 31 janvier 2015

Mes statistiques "basiques" sont de nouveau bloquées depuis le 29 janvier.

Avis du 1er février 2015

Retour de mes statistiques "basiques".

Avis du 3 février 2015

Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 1er février.

Avis du 6 février 2015

Mes statistiques "basiques" sont de retour. Tout fonctionne.

Avis du 11 février 2015

Mes statistiques "basiques" sont de nouveau bloquées depuis le 8 février.

Avis du 26 février 2015

Statistiques "basiques" enfin débloquées !

Avis du 27 février 2015

Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !

Avis du 4 mars 2015

Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 1er mars. Merci de les débloquer et ne plus les bloquer ou les oublier en cet état à l'avenir.

Avis du 7 mars 2015

Statistiques "basiques" bien débloquées. Merci.

Avis du 25 mars 2015

Statistiques "basiques" bloquées depuis le 14 mars.

Avis du 2 avril 2015

Mes statistiques "basiques" sont de retour.

Avis du 26 avril 2015

Les statistiques "basiques" de ce blog sont encore bloquées, depuis le 10 avril 2015.

Avis du 28 avril 2015

Statistiques de retour. Merci.

Avis du 7 mai 2015

Je n'ai de nouveau plus de statistiques "basiques" depuis le 2 mai. Comme pour Petitcoucou, les statistiques "avancées" ont également disparu depuis deux jours.

Avis du 10 mai 2015

Statistiques "basiques" débloquées. Merci. Me manquent encore les statistiques "avancées".

Avis du 14 mai 2015

Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.

Avis du 3 octobre 2015

Les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro depuis le 1er octobre. Merci de me les rendre.

Avis du 5 octobre 2015

Statistiques "avancées" de retour ce soir. Merci.

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