Archives pour juin 2016



Le procureur de Brest va mal et dit son malaise

Plusieurs journaux s’en font l’écho depuis hier.

Compatissons…

 

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/le-procureur-de-brest-hausse-le-ton-apres-une-liberation-de-detenu-1466529166

Le procureur de Brest hausse le ton après une libération de détenu

 

Par Benjamin Bourgine et Hervé Cressard, France Bleu Breizh Izel mardi 21 juin 2016 à 20:22

 

Justice
Justice © Radio France – Matthieu Boucheron

 

Le procureur Eric Mathais dénonce les dysfonctionnements liés au nouveau système d’escorte judiciaire. Parce que ni les policiers ni l’administration pénitentiaire ne pouvaient l’escorter au tribunal, un trafiquant de drogue présumé a été remis en liberté.

Ce n’est pas le premier dysfonctionnement de ce genre. La situation avait été envisagée, nous vous en parlions déjà à la fin avril dans cet article. Mais là, c’est le procureur de la république, à Brest, qui prend la parole sur le sujet.

Un trafiquant de drogue présumé remis en liberté

Ce mardi après-midi un prévenu incarcéré à la maison d’arrêt de Brest devait être jugé pour un trafic de drogue, plusieurs transports de drogue entre Paris et Brest, et à chaque fois, pour des quantités importantes de cocaïne. L’homme n ‘est pas un primo-délinquant. Incarcéré une première fois, il est remis en liberté, mais il viole son contrôle judiciaire et se réfugie au Maroc, il est ensuite interpellé a son retour à Brest.

La nouvelle organisation pose problème

Depuis mai, l’administration pénitentiaire et son pôle basé a Lorient s’occupe des escortes entre les maisons d’arrêt et les tribunaux. C’était « impossible aujourd’hui » avait prévenu l’administration (pas de personnel disponible) et le commissariat ne pouvait pas assurer non plus cette escorte. Le prévenu a refusé, c’est son droit, d’être jugé avec le système vidéo, et comme son délai de détention provisoire allait être dépassé, le tribunal l’a donc remis en liberté, avec un contrôle judiciaire strict en attendant une convocation devant le tribunal en octobre. Si bien sûr il ne prend pas la fuite avant.

Pas très motivant pour les enquêteurs – Eric Mathais, procureur

Voilà ce qu’en dit le procureur de la république à Brest, Eric Mathais :  » C’est une situation qui rajoute de graves dysfonctionnement dans un fonctionnement judiciaire, qui était déjà très délicat. Nous n’arrivons plus à juger les gens aux dates qui étaient prévues. Il y a des risques à l’ordre public, demain, ça pourrait être quelqu’un de violent, qui pourrait commettre de nouveaux faits, et ce n’est pas très motivant pour les enquêteurs « .

Et Eric Mathais de proposer la création d’un pôle d’escorte judiciaire à Brest pour le Finistère, et une meilleure coopération avec la police, car exceptionnellement la police peut être saisie pour une escorte. Mais à Brest, où il y a déjà sous-effectif c’est loin d’être évident.

 

http://www.letelegramme.fr/finistere/brest/extractions-judiciaires-le-procureur-mathais-hausse-le-ton-22-06-2016-11118457.php

Détenu libéré à Brest. Le procureur Mathais hausse le ton

 

Publié le 22 juin 2016 à 08h05

Photo thématique Julien Vaillant, prison de Saint-Brieuc.
Photo thématique Julien Vaillant, prison de Saint-Brieuc.

 

Nouvel épisode dans la série des extractions judiciaires où, cette fois-ci, un détenu n’ayant pu être conduit au tribunal de Brest a été libéré, en attendant une nouvelle convocation en octobre. La goutte d’eau de trop pour le parquet, qui sort de sa réserve.

 

« Je vous remercie de m’avoir épargné la question de comment j’allais ». Dans la bibliothèque du palais de justice, le procureur Mathais cache difficilement une colère sourde contre le nouveau mode des extractions judiciaires, mis en place depuis le 1e r mai. En ce jour d’été, ce qu’il craignait est arrivé. Un prévenu de 36 ans, en détention provisoire, n’a pas pu être extrait de ses geôles. Comme il avait refusé la visioconférence, ce qui est un droit, il a fallu trancher sur sa détention. Et il a été libéré, « sous contrôle judiciaire strict », bougonne le procureur qui indique que l’homme était poursuivi pour un trafic relativement important de stupéfiants. « Il a déjà été condamné auparavant et, lors de cette affaire qui a donné lieu à une instruction, il a bafoué son contrôle judiciaire. Le 5 juin 2014, un mandat d’arrêt était délivré contre lui mais il n’a pu être rattrapé qu’en mars 2016. Ce jour-là, il avait encore une petite quantité de drogue ». L’homme devrait être jugé en octobre, « mais rien ne dit qu’il se présentera à l’audience », re-bougonne le procureur Mathais, qui voit dans ce feuilleton « des larges signes de dysfonctionnement de la justice ».

Le procureur de Brest va mal et dit son malaise dans Attentats detenu-libere-a-brest-le-procureur-mathais-hausse-le-ton_2958699

Des services pénitentiaires insuffisants

Les premiers à porter le chapeau, selon lui, sont les services pénitentiaires notoirement sous-dotés en effectifs. « Pour garantir des extractions judiciaires, prévues depuis 2011 pour une bascule au 1e r mai 2016, des pôles régionaux d’extractions judiciaires ont été créés. Brest dépend de Lorient, où nous ne savons même pas combien d’agents travaillent. 13 ou 15 ». Pour en bénéficier, il faut s’organiser. Prévenir, sans garanties. « Ubuesque. Là où nous mettions un quart d’heure entre la maison d’arrêt et le tribunal, il  faut que les trois agents partent de Lorient, arrivent à la maison d’arrêt, viennent au tribunal, repartent à la maison d’arrêt et filent vers Lorient ». Et encore, rit-il jaune, « c’est pire pour Quimper ». Depuis le 1e r mai, « j’ai requis 169 extractions pour 65 réponses positives. Des fois, ils ne répondent même pas ». Et de s’agacer : « Je ne comprends toujours pas pourquoi Brest n’a pas ce pôle. Lors d’une réunion, les gendarmes et les policiers disaient qu’auparavant, pour les jours chauds, il  leur fallait de 30 à 40 hommes ».

Le rôle de la police évoqué

Si le procureur n’épargne guère les services de la prison, il dit ne pas toujours comprendre non plus l’attitude de la police à Brest. « Je sais bien que cette tâche a été transférée mais je  suis assez troublé par l’attitude du commissariat. La loi me permet encore de requérir pour garantir des extractions qui sont urgentes et cela se passe bien à Vannes, Lorient ou Saint-Brieuc. Ici, on me dit que les forces affectées ont été redéployées et sur les seize fois que j’ai demandé de l’aide, la police n’a accepté que six fois et la gendarmerie, dont la prison n’est pas sur son territoire, deux fois. La position est rigide et je me lasse de devoir négocier, au cas par cas. Ce n’est pas ce qui est prévu par la loi », égratigne le procureur Mathais. En attendant, ce soir, la « justice pénale reste désorganisée » et le procureur Mathais n’a pas passé un très bon premier jour d’été.

 

http://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-un-detenu-libere-le-procureur-irrite-4314746

Brest. Un détenu libéré, le procureur irrité…

 

Brest – Publié le 22/06/2016 à 07:31

  • Éric Mathais : « Du fait des défauts d’extractions, des 27 % des audiences prévues ont dû être renvoyées. »
    Éric Mathais : « Du fait des défauts d’extractions, des 27 % des audiences prévues ont dû être renvoyées. » | Ouest-France

Depuis mai 2016, les transports de détenus doivent être effectués par les agents pénitentiaires. Un système que dénonce le procureur de la République de Brest Éric Mathais.

 

Quelle est la raison de votre colère ?

Pour la première fois à Brest depuis que les extractions judiciaires sont passées des forces de police à l’administration pénitentiaire, en mai, une libération « intempestive » a eu lieu, faute de pouvoir faire venir le détenu à son procès.

Que s’est-il passé ?

Cette affaire de stupéfiants avait déjà été renvoyée deux fois, dont l’une parce qu’il n’y avait de solution d’extraction. La troisième fois (hier), cela n’a pas non plus été possible. L’administration a fait savoir il y a seulement quatre jours qu’elle n’était pas en mesure de le faire. L’intéressé avait refusé d’être jugé par visio-conférence. Le tribunal a considéré qu’il n’y avait pas de circonstances exceptionnelles pouvant empêcher cette extraction, il a mis fin à la détention provisoire et l’a placé sous contrôle judiciaire. On atteignait le maximum de la détention le 4 juillet. L’affaire a été renvoyée en octobre 2016. Il se présentera… ou pas. Cet homme avait déjà violé son contrôle judiciaire en 2013, avant d’être interpellé en mars 2016…

D’où vient ce dysfonctionnement ?

L’administration pénitentiaire a créé des pôles régionaux d’extraction judiciaire (PREJ). La maison d’arrêt de Brest dépend du PREJ de Lorient. Pour extraire un détenu de Brest, il faut que trois fonctionnaires viennent de Lorient, ça n’est pas rationnel… Sachant qu’il n’y a que 13 agents du PREJ à Lorient, qui gère Brest, Quimper, Vannes et Lorient. Et quand trop d’extractions sont prévues, on ne peut pas faire appel à d’autres surveillants des maisons d’arrêt, seulement à d’autres agents de PREJ.

Les policiers et les gendarmes ne peuvent pas les remplacer ?

Je considère que la loi me permet toujours de faire appel à eux. Ce n’est pas l’avis du commissaire de Brest. La mission ne lui incombe plus, donc il ne comprend pas que l’administration pénitentiaire ne l’assume pas. Et il a redéployé ses effectifs sur d’autres missions. Il n’accepte que dans des cas très précis, il faut négocier. Depuis mai, j’ai fait 16 fois appel aux forces de l’ordre : la police a accepté six fois, la gendarmerie deux fois.

La situation paraît très compliquée…

Je regrette la position du commissaire, mais je regrette avant tout que l’organisation pénitentiaire n’assure pas sa mission. On ne juge plus comme on le devrait. La justice pénale se désorganise, les dysfonctionnements se multiplient. Des gens vont retourner en détention provisoire et être jugés plus tard. Là aussi c’est choquant. Ou on sera confronté à d’autres libérations intempestives.

Quelle pourrait être la solution ?

La création d’un PREJ à Brest. C’est incompréhensible qu’il n’y en ait pas. Brest est une grosse maison d’arrêt (450 détenus), loin de Lorient, et qui dessert deux tribunaux. J’ai demandé, je n’ai pas eu de réponse.

 

http://www.cotebrest.fr/2016/06/22/extraction-judiciaire-le-procureur-de-la-republique-se-fache/

Extraction judiciaire : le procureur de la République se fâche !

 

Pas content Éric Mathais. Mardi 21 juin 2016, un prévenu dans une affaire de trafic de stupéfiants a dû être remis en liberté parce qu’il n’a pu être conduit au tribunal.

 

22/06/2016 à 10:18 par yannguenegou

Éric Mathais, procureur de la République du tribunal de grande instance de Brest.
Éric Mathais, procureur de la République du tribunal de grande instance de Brest.

Pour la première fois depuis que la charge de l’extraction judiciaire a été confiée à l’administration pénitentiaire, c’est-à-dire depuis le 1er mai 2016, nous avons eu, mardi 21 juin 2016, une libération que je qualifie d’intempestive, au tribunal de Brest.

Éric Mathais, le procureur de la République du TGI de Brest, ne décolère pas.

Pas d’escorte

Concrètement, le prévenu n’a pu être conduit de la Maison d’arrêt de Brest, où il était en détention provisoire, jusqu’au au tribunal. Faute d’escorte !

Brest avec le Prej de Plœmeur

Cette mission d’extraction judiciaire incombait, jusqu’au 1er mai 2016, aux policiers et gendarmes. Depuis cette date, elle est assurée par les agents des Pôles régionaux d’extraction judiciaire (Prej), spécialement créés.
La Maison d’arrêt de Brest (450 détenus) dépend du Prej de Plœmeur (près de Lorient), qui compte 13 à 15 agents pour s’occuper des prisons de Vannes, Lorient, Quimper et donc Brest.
Et qui, pour escorter un prévenu de la prison au tribunal brestois, doivent couvrir les 140 km séparant la ville morbihannaise de la cité du Ponant, assister à l’audience, ramener (en général) le prévenu à la Maison d’arrêt et re-parcourir les 140 km dans l’autre sens. Autant dire que les trois agents sont mobilisés une bonne partie de la journée pour une affaire.

Administration pénitentiaire et police ?

Que s’est-il passé mardi 21 juin 2016 ? L’administration pénitentiaire a informé le tribunal qu’elle ne pourrait pas assurer l’extraction judiciaire.

Nous avons été prévenus quatre jours avant. Certaines fois, c’est simplement 48 h.

Éric Mathais a alors pris contact avec le commissaire central de police de Brest, Régis Allégri, comme l’y invite la circulaire de la Garde des sceaux du 2 septembre 2011.

Qui prévoit qu’en cas d’impossibilité de faire de l’administration pénitentiaire, le tribunal peut faire appel aux forces de sécurité intérieure.

La police brestoise a dit ne pas être en mesure de fournir l’escorte.

Un trafic de stupéfiants

Nous devions juger un homme de 36 ans, avec trois autres prévenus, dans un dossier de trafic de stupéfiants (cocaïne, cannabis et argent liquide) entre Paris et Brest.

Une première audience devait se tenir le 21 avril 2016 : l’homme n’avait pu être jugé du fait d’un rôle (liste des affaires appelées, NDLR) trop important, le prévenu avait alors pu être maintenu en détention.

Le jugement avait été renvoyé au 9 juin 2016 : l’administration pénitentiaire n’a pu assurer l’extraction judiciaire, la police de Brest non plus puisque, ce jour-là, ses effectifs étaient mobilisés sur la grève contre la loi Travail, notamment du côté du port. Comme il s’agissait de circonstances exceptionnelles, nous avions pu reporter le jugement et maintenir encore le prévenu en détention.

Libéré sous contrôle judiciaire

Jusqu’à ce 21 juin où administration pénitentiaire et police ont donc, une nouvelle fois, indiqué ne pas être en mesure de fournir l’escorte. Et dans la cas présent, il n’y avait aucune circonstance exceptionnelle.

La détention provisoire s’achevait le 4 juillet, nous ne pouvions fixer une date avant cette échéance, nous avons été contraints de libérer le prévenu sous contrôle judiciaire.

C’est-à-dire qu’il aura, notamment, obligation de pointer à la gendarmerie de son domicile quatre fois par semaine, interdiction de porter une arme, de quitter les limites du département du Finistère, obligation de remettre sa carte d’identité, son passeport, son permis de conduire.

Dossier renvoyé

« Je précise que le prévenu avait refusé un jugement par visio-conférence, ce qui est dans son droit. Le dossier a été renvoyé au 20 octobre 2016 à 13 h 30. Se présentera-t-il ? », s’interroge le procureur. L’affaire pourra être jugée, mais l’homme étant dans la nature…

Une désorganisation

Au-delà de ce dossier, qui montre un dysfonctionnement, j’avoue être assez troublé. Intellectuellement, de remettre en liberté un prévenu sans pouvoir le juger. Mais également parce que nous aboutissons là à une désorganisation de la justice pénale. Sur 169 extractions requises par nos services à l’administration pénitentiaire entre le 1er mai et le 20 juin, nous avons eu 123 réponses : près de la moitié stipulait l’impossibilité d’assurer l’escorte. Dans seize cas, nous avons sollicité les forces de sécurité intérieure : six fois la police a accepté, la gendarmerie deux fois (soit huit fois sur seize).

Pour la création d’un Prej à Brest

Et le procureur de la République de conclure :

Je regrette la position du commissaire central de Brest qui refuse d’assurer l’extraction, expliquant avoir redéployé les effectifs auparavant dédiés à ces missions sur d’autres. Mais je regrette surtout la mauvaise organisation de l’administration pénitentiaire qui, de surcroît, alourdit la charge de travail du tribunal. Treize ou quinze agents pour le Prej de Plœmeur, c’est insuffisant. Et il serait beaucoup plus judicieux de créer un Prej à Brest, compétent pour Brest et Quimper. Nous connaîtrons sans soute d’autres libérations intempestives. Un vrai risque de trouble à l’ordre public existe parce que ce sont des situations imcompréhensibles  pour nos concitoyens.

 

Rue de Denver, 29200 Brest, France

 

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/extractions-judiciaires-le-ras-le-bol-du-procureur-de-brest-1030937.html

Extractions judiciaires : le ras-le-bol du procureur de Brest

 

Le nouveau mode des extractions judiciaires n’en finit pas de faire parler de lui. Cette fois, un détenu a été libéré, faute de pouvoir l’acheminer au tribunal de Brest. Le procureur de Brest a dit son ras-le-bol.

  • Par Baptiste Galmiche
  • Publié le 22 juin 2016 à 13:03, mis à jour le 22 juin 2016 à 21:20

© Gilbert Queffelec / France 3 Bretagne© Gilbert Queffelec / France 3 Bretagne

Trop, c’est trop. Le procureur de la République de Brest ne cesse de fulminer des reproches à l’égard du nouveau mode d’extractions judiciaires.

Et il y a de quoi : un détenu, qui n’a pas pu être conduit au tribunal, a été libéré. L’homme de 36 ans devait être jugé pour un important trafic de stupéfiants.

Services pénite​ntiaires

Depuis le dispositif mis en place le 1er mai dernier, les services pénitentiaires sont chargés de l’escorte des prisonniers, de la maison d’arrêt jusqu’au tribunal.

Problème : seuls deux pôles ont été mis en place, à Rennes (35) et à Lorient (56). Le Finistère en est dépourvu. « Il est invraisemblable de faire venir des fonctionnaires en véhicule depuis Lorient pour assurer un trajet qui ne dure qu’un quart d’heure entre la maison d’arrêt et le tribunal de Brest ! » assène le procureur Mathais.

Faute de pouvoir être acheminé au tribunal de Brest, et ayant, dans son droit, refusé la vidéoconférence, l’homme de 36 ans a donc été libéré sous contrôle judiciaire.

La police montrée du doigt

Alors que la loi permet au procureur de faire appel à la police et à la gendarmerie pour garantir des extractions urgentes, M. Mathais fait le constat, dans le Télégramme, que « sur les 16 fois que j’ai demandé de l’aide, la police n’a accepté que six fois et la gendarmerie, dont la prison n’est pas sur son territoire, deux fois. »

« On me dit que les forces affectées ont été redéployées« , conclut-il.

Reportage : M. Le Morvan / G. Queffelec / G. Hamon.

NI_744097_1466593118_1466593122_550 dans Calomnie
Extractions judiciaires : le ras-le-bol du procureur de Brest

 

Le nouveau mode des extractions judiciaires n’en finit pas de faire parler de lui. Cette fois, un détenu a été libéré, faute de pouvoir l’acheminer au tribunal de Brest. Le procureur de Brest a dit son ras-le-bol. Reportage : M. Le Morvan / G; Queffelec / G. Hamon. Interviews : – Éric Mathais, procureur de Brest ; – Ronan Appéré, avocat.

Interviews :
- Éric Mathais, procureur de Brest ;
- Ronan Appéré, avocat.

Mark Zuckerberg et le directeur du FBI sont-ils paranos ?

MDR !

Leurs portables ressemblent au mien !

A bien y regarder, ils ne sont quand même pas identiques, je fais les choses plus proprement : je colle avec un morceau de scotch un cache fabriqué avec un bout de papier opaque, de manière à garder une caméra toute propre que je me réserve ainsi la possibilité d’utiliser en cas de besoin.

 

http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/mark-zuckerberg-masque-la-webcam-de-son-macbook-parano-ou-prudent_1805015.html

Mark Zuckerberg masque la webcam de son Macbook: parano ou prudent?

 

Par , publié le 22/06/2016 à 15:24 , mis à jour à 16:29

 

La photo de Mark Zuckerberg, qui célébrait Instagram, est devenue le symbole des dérives de Big Brother et des failles de la sécurité informatique.
La photo de Mark Zuckerberg, qui célébrait Instagram, est devenue le symbole des dérives de Big Brother et des failles de la sécurité informatique.Facebook

 

Le patron de Facebook recouvre d’une bande adhésive opaque la webcam et le micro de son ordinateur par peur de l’espionnage informatique. Un détail qui devrait susciter des prises de conscience.

 

Mark Zuckerberg utilise peut-être des mots de passe insuffisamment sécurisés, mais il n’est pas né de la dernière pluie. Le patron de Facebook est bien placé pour le savoir, un pirate informatique est capable de prendre le contrôle de n’importe quel ordinateur.

Sur une photo publiée mardi pour célébrer les 500 millions d’inscrits à Instagram, on voit Mark Zuckerberg à son bureau. Un internaute a judicieusement remarqué qu’on pouvait observer que la webcam et le microphone de son ordinateur portable étaient recouverts de bande adhésive. Pourquoi? Pour se protéger bien sûr.

Gizmodo assure qu’il s’agit bien de son bureau, en se basant sur une vidéo Facebook Live d’il y a quelques mois. Dans celle-ci, le patron de Facebook faisait visiter aux internautes ses locaux, et notamment l’endroit où se trouve son bureau dans l’immense open-space. L’environnement correspond, en effet.

Pas besoin d’aller chercher bien loin pour découvrir que les micros s’utilisent facilement. Début juin, une énième polémique concernant Facebook éclatait. Lancée par les doutes d’une enseignante américaine, qui accusait le réseau social d’écouter les conversations de ses membres par l’intermédiaire du micro de leur smartphone, pour leur servir des publicités ciblées.

Facebook a démenti, précisant utiliser « uniquement votre microphone pour identifier les contenus que vous écoutez ou regardez, en fonction de la musique et des émissions de télévision que nous sommes en mesure d’identifier », lors d’une mise à jour de statut. La firme a indiqué que cette fonction n’était « disponible qu’aux États-Unis pour le moment ».

Le microphone et la webcam du Macbook de Mark Zuckerberg ont été recouverts de bande adhésive.
Le microphone et la webcam du Macbook de Mark Zuckerberg ont été recouverts de bande adhésive.Facebook

 

Dans ce dernier cas, il ne s’agit pas de piratage. Mais un ordinateur attaqué peut devenir sans qu’on s’en aperçoive le meilleur espion qui soit, en captant l’image et le son environnant. Ce que redoute Mark Zuckerberg, c’est l’espionnage industriel.

Le directeur du FBI aussi

Le directeur du FBI lui-même expliquait en mai dernier: « Je mets un morceau d’adhésif sur la webcam parce que j’ai vu quelqu’un de plus malin que moi le faire », note le Guardian. Le quotidien britannique ajoute que l’association de lutte pour les libertés numériques Electronic Frontier Fondation (EFF) vend depuis 2013 des autocollants spécialement faits pour recouvrir les webcams, sur lesquels il est inscrit « Ces autocollants sont une technologie anti-surveillance impossible à pirater ».

D’aucuns observeraient que l’ordinateur de Zuckie est un Macbook, et que les ordinateurs d’Apple sont mieux protégés contre les intrusions. Et le Guardian, dans un autre article, explique que la petite diode à côté de la webcam des Macbook s’allumerait presque à coup sûr si la caméra était activée. Numerama, pourtant, a des doutes et rappelle la mésaventure d’une Américaine dont le Macbook avait été piraté pendant plusieurs mois en 2013 par un ancien camarade, voyeur de son état.

Mark Zuckerberg est donc peut-être parano, mais un parano bien inspiré.

Attentats « islamistes » : la religion a bon dos…

Depuis mars 2012, plusieurs attentats « islamistes » ont été commis sur le sol français, quelques-uns aussi dans d’autres territoires occidentaux, comme la tuerie survenue à Orlando en Floride il y a quelques jours.

Ils se succèdent les uns aux autres et se ressemblent plus ou moins.

Qu’ils soient peu ou très organisés, leurs cibles semblent presque toujours avoir été choisies parmi des individus ou des lieux connus de leurs auteurs, qui tuent bien davantage leurs plus proches prochains que des étrangers ou d’éventuels ennemis.

Mohamed Merah : a tenté de s’engager dans l’Armée française à deux reprises, en 2008 et 2010; a tué des militaires français comme lui d’origine maghrébine; il avait aussi prévu de tuer le policier dont il était le plus proche, d’origine semblable; par ailleurs, si l’épouse de son frère aîné est juive, ses enfants, neveux et nièces de Mohamed Merah, sont juifs eux aussi; il est resté dans sa région d’origine;

Charlie Hebdo : des gauchos de Paris tuent des gauchos de Paris; no comment;

Montrouge : un noir tue une noire; il avait peut-être d’autres projets, mais elle est apparue dans son champ de vision; c’est elle qu’il a tuée;

Hyper Cacher : seconde cible d’Amédy Coulibaly, d’origine malienne, emploie des sans-papiers d’origine malienne, notamment le manutentionnaire Lassana Bathily;

Yassin Salhi : tue son patron qui l’a réprimandé;

13 novembre 2015 : les frères Abdeslam, de nationalité française, qui venaient de perdre leur café dans un quartier populaire de Bruxelles-Capitale, ont ciblé plusieurs cafés et restaurants d’un quartier populaire de Paris, capitale française; fêtards et footeux, ils ont aussi pris pour cibles un concert de rock et un match de football;

22 mars 2016 : le huitième suspect inculpé travaillait à l’aéroport international de Zaventem ; on notera au passage qu’un attentat à cette date était prévu depuis le mois d’octobre 2015, comme je le craignais;

Omar Mateen : fréquentait régulièrement le Pulse à Orlando et pourrait avoir eu des tendances homosexuelles.

Dans tous les cas, les tueurs semblent ne jamais sortir de leurs préoccupations ou de leur environnement les plus familiers – des refuges autant que des soucis très personnels à « régler ».

 

http://www.liberation.fr/societe/2012/03/21/mohamed-merah-a-tente-deux-fois-de-s-engager-dans-l-armee_804710

Mohamed Merah a tenté deux fois de s’engager dans l’armée

 

— 21 mars 2012 à 13:51

 

L’armée de terre l’avait rejeté en raison de ses antécédents judiciaires, puis il avait renoncé à la Légion étrangère au dernier moment.*

 

  • Mohamed Merah a tenté deux fois de s’engager dans l’armée

Mohamed Merah, l’homme de 23 ans soupçonné d’être le tueur de Montauban et de Toulouse, a tenté à deux reprises sans succès de s’engager dans l’armée, d’abord dans l’Armée de terre, en 2008, puis deux ans plus tard dans la Légion étrangère, a-t-on appris auprès de la Défense.

En janvier 2008, il s’est présenté au CIRFA de Lille, le centre régional d’information et de recrutement des forces armées, pour ouvrir un dossier, a indiqué à l’AFP le chef du Sirpa Terre, le colonel Bruno Lafitte.

Mohamed Merah était alors âgé de 19 ans. «Il a passé l’ensemble des évaluations, mais l’enquête sur ses antécédents judiciaires a conclu au rejet de sa candidature», a-t-il précisé.

En 2010, il s’est ensuite présenté au point d’information de la Légion étrangère de Toulouse où il a été «pris en compte» par les responsables locaux.

Les candidats à la Légion, qui viennent parfois de très loin, sont généralement pris en charge, nourris et hébergés, dans les centres de recrutement avant d’entamer leurs séries d’évaluations et d’entretiens.

Selon le colonel Lafitte, Mohamed Merah a dormi sur place, mais n’a pas participé aux tests de sélection. «Dès le lendemain, il est parti de son propre chef», a précisé le porte-parole de l’Armée de terre.

La Légion étrangère retient moins de 10% des candidats qui se présentent dans ses centres. «Nous sommes sensibilisés au profil des gens qui se présentent. Il y a une enquête sur leurs antécédents judiciaires qui permet déjà de savoir beaucoup de choses», a souligné le colonel, interrogé sur les motivations du suspect.

Mohamed Merah, qui a revendiqué son affiliation à Al-Qaeda, est soupçonné d’avoir tué sept personnes, dont trois enfants juifs, et trois parachutistes. Selon les enquêteurs, il avait à son actif plusieurs actes de délinquance et se serait radicalisé lors de deux voyages, en Afghanistan et au Pakistan.

(AFP)

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/10/22/01016-20151022ARTFIG00416-tu-veux-jouer-tu-vas-crever-deux-survivants-racontent-l-attaque-de-coulibaly-a-montrouge.php

«Tu veux jouer, tu vas crever» : deux survivants racontent l’attaque de Coulibaly

 

Cérémonie de remise de médailles de la sécurité interieure

 

Le lendemain des attentats de Charlie Hebdo, Amédy Coulibaly a ouvert le feu sur des policiers à Montrouge. Récit de deux survivants de cette fusillade qui a fait un mort, aujourd’hui décorés pour leur courage.

Dix mois après les attentats de Charlie Hebdo, des héros oubliés viennent d’être décorés. Deux agents de voirie et un policier municipal ont reçu du préfet des Hauts-de-Seine, la médaille d’or de la sécurité intérieure, pour leur acte de bravoure le 8 janvier dernier.

En ce jour sinistre en France au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, Clarissa Jean-Philippe, policière municipale de 25 ans, est abattue par Amedy Coulibaly sur la voie publique à Montrouge dans les Hauts-de-Seine. Trois hommes présents sur les lieux assistent à la scène, et tentent d’intervenir.

«Coulibaly a retourné sa Kalachnikov sur nous. Le seul moyen de survivre, c’était de lui sauter dessus comme une sangsue», confie Laurent, agent de voirie, au Parisien. Ce jour-là, lui et l’un de ses collègues sont appelés pour un banal accident de la circulation, «comme c’est le cas à chaque fois», relate-t-il. Sur place, Clarissa Jean-Philippe, une policière municipale intervient également.

Puis, Laurent dit «sentir quelqu’un qui me tirait par le bras, donc je me suis retourné. Et j’ai vu ce type cagoulé. J’ai tapé sur le bout de la Kalachnikov en pensant que c’était un jouet». Ce dernier affirme qu’il ne comprendra ce qu’il se passe que lorsque des étincelles sont sorties du canon. «Je ne l’ai vu que quand il a commencé à tirer, ajoute son collègue Éric, 46 ans. Je n’ai pas compris ce qui s’est passé. Même le bruit de l’arme, j’ai eu du mal à l’entendre».

Puis, il «prend directement une balle». «J’étais paralysé pendant une ou deux secondes. Mais on comprend que, si on ne réagit pas, on va mourir. Je me suis dit: il ne faut pas que je tombe par terre», se souvient-il. Il est grièvement blessé: la balle a traversé son visage en entrant au-dessus de la lèvre supérieure, elle est ressortie sous l’oreille droite.

«Nos regards, avec (Laurent) se sont croisés. J’ai réussi à me décaler. La douleur arrive, le sang coule. Et ça a été tellement vite que je n’ai pas vu tomber Clarissa», poursuit Eric. Les deux précédents projectiles ont mortellement blessé la policière municipale de 25 ans.

De son côté, Laurent croit que l’arme est factice, «alors je tape dessus, en me disant ‘C’est une blague à la con’, mais j’ai vu la tête d’Eric déformée par la balle et Clarissa qui gémissait. Je me suis dit que mon seul moyen de survie, c’était de lui sauter dessus, se rappelle le quadragénaire. Alors, je lui ai sauté dessus. Et je me suis agrippé comme une sangsue». L’agent municipal s’emporte: «J’ai croisé un taré le 8 janvier. Coulibaly, c’est un taré. C’est clair qu’il était shooté. Ces mecs-là, ils prennent des trucs avant de passer à l’acte. C’est pas du courage», se révolte celui qui a vécu un traumatisme.

Laurent raconte qu’il s’est débattu autant qu’il pouvait contre Coulibaly. Il lui a arraché sa cagoule et a tenté de le frapper. «La seule phrase qu’il a prononcée, c’est: ‘Tu veux jouer, tu vas crever’», rapporte Laurent.

Alors qu’Eric, ensanglanté, a réussi à s’éloigner, Mathis se retrouve «à genoux», mais parvient à saisir d’une main le canon de l’arme du terroriste. «Je me suis dit: ‘Quoiqu’il arrive, ne lâche pas’». Amédy Coulibaly tente alors de mettre son autre main dans la poche, mais Mathis l’en empêche en lui attrapant le bout de la manche. Le tireur le frappe avec le canon du fusil, sort un pistolet Tokarev avec lequel il tente de tirer.

«Pour moi, j’étais mort. Il a fait Clic. Je n’ai pas compris pourquoi j’étais vivant. J’ai appris plus tard que son Tokarev s’était enrayé. Il a rangé son gun, sa Kalach, m’a tourné le dos et est repartie en footing», se rappelle Laurent. Laurent est persuadé que s’il n’avait pas réagi, «il s’en serait pris à l’école juive, juste à côté du lieu du drame». Le lendemain Coulibaly prenait en otages les clients d’un supermarché casher et tuait quatre personnes de confession juive avant d’être abattu par la police.

Aujourd’hui ces héros oubliés vont bien mais ils ont de la rancœur contre les autorités. Ils estiment avoir été «zappés». «Aucun soutien, rien, même pas une poignée de main. J’ai vécu le néant pendant 10 mois», déplore Laurent, alors qu’Eric Urban, qui doit encore subir des soins consécutifs à ses blessures, a «l’impression d’être tombé dans une oubliette». La médaille remise ce jour pourrait atténuer l’amertume mais ne fera jamais oublier les souvenirs traumatisants.

 

http://www.jeuneafrique.com/290912/societe/hyper-cacher-lassana-bathily-papiers-malien-devenu-heros/

France : Lassana Bathily le sans-papiers malien devenu le « héros » de l’Hyper Cacher

 

04 janvier 2016 à 09h28 — Mis à jour le 04 janvier 2016 à 11h14

Par AFP
Attentats

Jadis sans-papiers malien fuyant les contrôles de police, Lassana Bathily, 25 ans, est depuis un an le « héros » de l’Hyper Cacher, devant qui on déroule le tapis rouge. Une nouvelle vie qu’il raconte dans un livre publié mercredi.

« Ah, voilà mon Français préféré! » C’est en ces mots que François Hollande a accueilli à l’Elysée un Lassana Bathily plutôt gêné, le 25 janvier 2015.

« Je ne suis pas un héros », proteste depuis le jeune homme au regard doux, en écho au titre de son livre publié par les éditions Flammarion un an presque jour pour jour après l’attaque.

C’était un vendredi, à quelques minutes de la fin de son service. Lassana Bathily, manutentionnaire, rangeait des cartons de surgelés au sous-sol du supermarché casher, quand il entend des tirs et voit une quinzaine de personnes débouler.

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Charlie Bathily

En haut, un jihadiste, Amédy Coulibaly, a pris en otage des clients et ordonne à une caissière d’aller chercher ceux restés en bas. Une partie remonte, l’autre refuse. Lassana Bathily leur propose d’utiliser le monte-charges pour gagner l’issue de secours.

Personne n’ose le suivre. Alors Lassana Bathily éteint la lumière et le moteur du congélateur où se réfugie le groupe. Et prend seul le monte-charges. « Mon coeur battait si fort que j’avais peur qu’on l’entende ». Il parvient à s’enfuir et aidera la police, en dessinant les plans du magasin.

Le soir, il est interviewé par une équipe de télévision puis rejoint son foyer de jeunes travailleurs. « Le matin je me suis connecté sur Facebook, 800 personnes m’avaient rajouté comme ami. Mon téléphone n’arrêtait pas de sonner. Je me suis dit: « Mais qu’est-ce qu’il m’arrive? »

Son pote Yohan

Quelques jours plus tard, flottant dans un costume neuf, il obtient la nationalité française dont il rêvait « depuis (son) enfance ». Puis rentre auréolé de gloire au Mali, d’où il était parti à 16 ans pour tenter sa chance à Paris.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta félicite son compatriote: tandis qu’Amédy Coulibaly, aussi d’origine malienne, avait « jeté le drapeau malien par terre, tu l’as redressé ».

Depuis, le « blédard » a multiplié voyages et distinctions.

Le monde entier encense ce jeune musulman au fin collier de barbe qui avait l’habitude de prier dans le sous-sol de l’Hyper Cacher et y a ce jour-là sauvé des juifs. Certains otages grincent des dents. « À aucun moment, au sous-sol, je n’ai vu Lassana Bathily accomplir un acte héroïque », écrit Yohann Dorai, expliquant avoir lui-même coupé les fils du moteur du congélateur où il était réfugié.

Yohann Dorai dédie son livre, « Hyper Caché » (Ed. du Moment), à Yohav Hattab, étudiant de 22 ans tué par Coulibaly en tentant de s’emparer d’une de ses armes.

Pour le parrain républicain du jeune Malien, Denis Mercier, qui le suit depuis le lycée, « Lassi » n’est pas un héros mais « un gamin de 25 ans qui a fait un truc bien et tant mieux ».

Le 9 janvier, Lassana Bathily a perdu son « pote » et collègue Yohan Cohen, qu’il appelait « Boss-Boss », tué comme trois autres personnes par Coulibaly. Deux jours plus tard, il apprenait aussi le décès de son petit frère de 19 ans, Boubakar, malade depuis longtemps.

Le tourbillon médiatique s’est estompé, Lassana Bathily a quitté son foyer de jeunes travailleurs pour un logement social et abandonné son job à l’Hyper Cacher pour un emploi à la mairie de Paris.

Mais quelques mois plus tard, la mort s’est rappelée à son souvenir. Le soir du 13 novembre, « je n’étais pas loin du Bataclan ». Comprenant que les attentats recommençaient, « j’ai couru, comme tout le monde ».

Le vendredi suivant, une autre attaque frappait l’hôtel Radisson Blu de Bamako, où il avait séjourné.

Son parrain républicain redoute parfois « qu’il soit pris pour cible, que les terroristes se disent « le petit héros musulman, on va lui faire sa fête » ».

Lassana Bathily, lui, n’a « pas peur ». Il poursuit ses cours de français et a créé une association humanitaire à son nom. « Il faut qu’on soit solidaires, qu’on reste unis ».

 

http://www.vice.com/fr/read/breve-retrospective-des-derniers-attentats-islamistes-sur-le-sol-francais-371

Une brève rétrospective des attentats islamistes commis sur le sol français ces dernières années

 

Par VICE Staff

juin 26, 2015

 

Vue satellite de l’usine Air Products, à Saint-Quentin Fallavier, via Google Maps.

Ce matin, peu avant dix heures, une attaque terroriste a eu lieu sur un site de production d’Air Products, à Saint-Quentin Fallavier, dans l’Isère. L’usine produit du gaz et des produits chimiques – selon François Hollande, le but de l’attaque était de « provoquer une explosion ». Une tête décapitée ainsi qu’un drapeau islamique noir ont été retrouvés sur le site. Le suspect, identifié comme Yassin Salhi, avait fait l’objet d’une mise sous surveillance de 2006 à 2008 suite à sa radicalisation.

On pointe déjà du doigt le manque de sécurité sur les sites à risques comme l’usine de produits chimiques attaquée ce matin, mais aussi les failles des services de renseignement français, qui n’auraient pas surveillé d’assez près Yassin Salhi. Sans oublier, bien sûr, la question du sort des musulmans français, victimes collatérales d’une diabolisation médiatique qui ne s’est pas atténuée au cours de ces dernières décennies.

Cette nouvelle attaque terroriste, la 10ème en un peu plus de dix ans, fait monter à 31 le nombre de victimes à avoir été tuées par le terrorisme islamique sur le sol français depuis les attentats du World Trade Center aux États-Unis. Voici un récapitulatif des attentats commis en France lors de ces dix dernières années.

Attentats à la bombe contre l’ambassade d’Indonésie à Paris
Le 8 octobre 2004, au petit matin, une bombe explose devant l’ambassade d’Indonésie à Paris, faisant 10 blessés légers. Cette attaque est revendiquée par le Front islamique armé français. Le groupe réclame la libération de membres du Groupe islamique armé, à l’origine de la vague d’attentats de 1995 et 1996. L’attaque survient également dans le contexte tendu de la loi sur les signes religieux dans les écoles publiques, que les terroristes veulent voir retirée. Si l’attentat ne fait pas de dégâts sérieux, il est le premier signe d’une activité terroriste d’inspiration islamique sur le sol français depuis le 11 septembre 2001.

Attentats contre des civils juifs et des militaires à Toulouse et Montauban
En mars 2012, lors de trois expéditions différentes, Mohammed Merah assassine sept personnes – trois enfants et un professeur dans un collège-lycée juif de Toulouse et trois militaires. En outre, six personnes sont blessées. Il est finalement identifié par la police et traqué jusqu’à chez lui, où le RAID, après 30 heures de siège, donne l’assaut le 22 mars. Le terroriste est tué d’une balle dans la tête. Cette affaire fait resurgir en France les inquiétudes face au terrorisme, et soulève la question du « loup solitaire », bien que Merah ait été identifié comme proche d’Al-Qaïda. Les médias commencent à analyser les processus de radicalisation à l’œuvre. L’antisémitisme de ses actions est également soulevé, notamment par le président François Hollande lors de la cérémonie en hommage aux victimes de l’attentat.

Attentat de Charlie Hebdo
Le mercredi 7 janvier 2015, Saïd et Chérif Kouachi font irruption dans la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo armés de fusils-mitrailleurs et d’armes de poing. Ils abattent 12 personnes, parmi lesquelles deux agents de police, et font 11 blessés. La presse évoque la liberté d’expression, et les réseaux sociaux sont envahis de messages de soutien aux victimes de l’attentat et au journal – donnant ainsi naissance au slogan « Je suis Charlie » qui sera repris par des millions de personnes à travers le monde. Des journalistes et des politiques, tout comme certains citoyens, somment la communauté musulmane de se désolidariser des terroristes. Après deux jours de cavale, les frères Kouachi choisissent de livrer leur ultime combat contre les forces de l’ordre en se retranchant dans un entrepôt de la grande banlieue parisienne. Ils sont abattus à la suite de l’intervention du GIGN.

Attentat de l’Hyper Cacher
Le vendredi 9 janvier 2015, Amedy Coulibaly, complice des frères Kouachi, attaque un supermarché cacher en bordure de la capitale française, tuant quatre personnes et faisant plusieurs blessés. Pendant la prise d’otage, Amedy Coulibaly s’exprime à la chaîne d’info en continu BFM TV, expliquant les raisons de son acte : « C’est pour tous les endroits où les musulmans sont oppressés. » Il avoue avoir été envoyé par Al-Qaïda dans la péninsule Arabique et cibler particulièrement des juifs. Il sera abattu par les forces de l’ordre lors de l’assaut sur le supermarché. Le dimanche 11 janvier, une manifestation dans les rues de Paris rassemble plusieurs millions de personnes, dont le président de la république François Hollande et de nombreuses autres personnalités politiques venues du monde entier.

Attaques isolées depuis 2013
Depuis 2013, une série d’attaques isolées et non-revendiquées ont fait 1 mort et 28 blessés. Le 23 mai 2013, trois jours après le meurtre de Lee Rigby dans une rue de Londres, Alexandre Dhaussy, 22 ans et récemment converti à l’islam, attaque à l’arme blanche un militaire en patrouille dans la gare de La Défense. En décembre 2014, trois incidents font plus d’une vingtaine de blessés dans le Centre et l’Ouest de la France. Le 20 décembre, à Joué-les-Tours, un homme attaque et blesse des policiers au couteau avant d’être abattu. Le 21 décembre, à Dijon, un homme prend pour cible des piétons avec son véhicule, faisant 11 blessés. Le 22 décembre à Nantes, un homme tue un individu et en blesse dix autres en rentrant dans un marché de Noël avec son véhicule. Dans les trois cas, des témoins auraient entendu les hommes crier « Allahu Akbar », soit « Dieu est grand » en arabe. Le 3 février 2015, quelques semaines après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, un homme attaque trois militaires gardant un centre communautaire juif avec un couteau avant d’être neutralisé.

Attentat déjoué à Villejuif
Le dimanche 19 avril 2015, Sid Ahmed Glam, étudiant algérien de 24 ans, est arrêté à Villejuif après avoir tué une femme dont il essayait vraisemblablement de voler le véhicule. Des policiers retrouvent des gilets pare-balles et des armes – dont plusieurs fusils d’assaut – dans sa voiture et à son domicile. Les enquêteurs découvrent aussi des messages provenant de Syrie sur son portable, l’exhortant à « passer à l’acte ». Le jeune homme avait ciblé deux églises et est suspecté d’avoir planifié des attaques qui auraient pu faire plusieurs centaines de victimes, à l’heure des offices religieux du dimanche matin.

Pierre-Eliott et Ilyass sont sur Twitter.

 

http://www.liberation.fr/france/2015/11/22/les-freres-abdeslam-tenanciers-bling-bling_1415358

Les frères Abdeslam, tenanciers «bling-bling»

 

 

Le café familial Les Béguines, dans le quartier du Karreveld, à Molenbeek, a été fermé par un arrêté en date du 5 novembre. Photo Pauline Beugnies.Out of focus

Cogérants d’un café à Molenbeek, au centre de tous les trafics, Brahim et Salah semblent s’être radicalisés très rapidement.

 

  • Les frères Abdeslam, tenanciers «bling-bling»

Sur la façade, un drapeau aux couleurs de la Belgique vante la bière Jupiler et claque sous les assauts d’un vent impossible. Dans une rue anonyme du quartier du Karreveld, dans le haut Molenbeek, le café Les Béguines intrigue. Fermé début novembre pour consommation et vente de stupéfiants, il appartenait jusqu’à très récemment, selon le registre du commerce, à Brahim Abdeslam, l’un des kamikazes des attentats de Paris. Le gérant n’était autre que son petit frère Salah, impliqué lui aussi, en cavale depuis, et sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Les deux frères ont également été les logisticiens des attaques terroristes, louant voitures et chambres d’hôtel.

Les documents commerciaux du café déposés au greffe du tribunal de commerce de Bruxelles, consultés par Libération, indiquent que la société, Coin Stijn, a été constituée le 10 mars 2013. Au capital initial de cette affaire de famille, Brahim Abdeslam, gérant (96 parts sociales), son père, Abderrhamane (2 parts), et la petite sœur, Myriam, née en 1993 (2 parts). Le 30 décembre 2013, Salah devient gérant en reprenant les parts de sa sœur, qui quitte la société. Brahim et son père conservent les leurs.

«Fumer tranquille»

Le café Les Béguines est situé au cœur d’une zone tampon entre le vieux Molenbeek et les quartiers plus favorisés de la ville. Des rangées de petites maisons mitoyennes, des bâtiments pas bien hauts, trois barres d’immeubles en quinconce, un primeur ici, un garagiste là. C’est «le secteur le plus désertique en termes associatifs», dit-on à la commune. Contrairement au reste de la ville, pas de Maison de quartier, fermée il y a trois ans et officiellement «en rénovation». Les Béguines était «l’un des deux « cafés marocains » du quartier où les jeunes pouvaient se retrouver, décrit Simon Minlend, éducateur à Karreveld pour l’association Atouts jeunes. Sinon, ici, il n’y a aucun espace couvert pour eux». Un café où, précise-t-il, des jeunes «pas le genre à foutre le bordel se retrouvaient pour fumer tranquille, ce qui est impossible dans les « cafés belges ». Ce n’était pas un endroit de débauche». Mais il devient rapidement un lieu de consommation et de vente de stupéfiants, «toujours à moitié plein», raconte une habitante du quartier. Rapidement aussi, les voisins se plaignent des effluves de cannabis, des jeunes devant le café et du «ballet de belles voitures», précise unevoisine.

Lors d’un contrôle, le 17 août, les policiers notent «une forte odeur de stupéfiants» et la présence de «joints partiellement consumés» dans les cendriers, comme l’indique l’arrêté du 5 novembre placardé sur la porte. Considérant que Les Béguines est «un point d’achalandage et de consommation de produits résineux hallucinatoires et stupéfiants», la bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans, membre du Mouvement réformateur du Premier ministre, fait fermer le café. Selon une connaissance de Salah, lui et son frère Brahim «passaient leurs journées aux Béguines : ça fumait, ça rigolait…» Un voisin raconte qu’il allait «tous les jours y chercher son café» mais qu’il le prenait «à emporter, parce qu’à l’intérieur il y avait beaucoup de drogue». Le lieu existe depuis longtemps. «On le voit aux publicités pour Jupiler : il a fort évolué, remarque la bourgmestre. Avec le changement de sociologie du quartier, il a été transformé en salon de thé.» Elle pense «qu’ils n’y servaient pas d’alcool».

Deux mois et demi s’écoulent entre le contrôle de police et l’arrêté de fermeture. «C’est le travail administratif», justifie la bourgmestre, qui précise qu’elle ferme «une dizaine de cafés par an». Et qu’«aucun des frères Abdeslam ne s’est rendu à la convocation de la police après le contrôle». Pour l’éducateur Simon Minlend, «s’il n’y avait pas eu Paris, personne ne se serait intéressé aux Béguines. Les cafés, ici, ils ouvrent, ils ferment, on consomme, on vend, et puis les stups font « sauter » le café, c’est fréquent». Les Béguines n’a d’ailleurs pas été perquisitionné après les attentats. «Il y a une devise au village : tu ne chies pas là où tu manges, lance l’éducateur. Par exemple, tu ne planques pas ton matos là où tu vis. Là, dans le café, ils étaient trop exposés.»

Les documents déposés au greffe du tribunal de commerce de Bruxelles montrent un dernier mouvement le 30 septembre. Six semaines après le contrôle de police, six semaines avant les attentats. Lors d’une assemblée générale «sous la présidence de monsieur Abdeslam Salah», son père démissionne de son poste d’associé et Salah de celui de gérant. L’intégralité des parts est cédée à un certain Batis Rida, qui devient gérant. Le siège social est transféré à Quiévrain, une commune frontalière avec la France. Selon la RTBF, Rida, victime d’une usurpation d’identité, n’aurait jamais repris la société. Brahim et Salah se sont, en tout cas, aisément débarrassés du commerce encombrant un mois avant l’arrêté de fermeture.

Les cinq enfants Abdeslam, quatre garçons et une fille, sont tous de nationalité française et nés à Bruxelles. Leur père, Abderrhamane, est né à Oran, dans l’Algérie française de 1949, d’où il tient sa nationalité. Sa femme est une Marocaine du Rif naturalisée française. Le père a vécu à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) avant de venir s’installer à Molenbeek. Il est aujourd’hui retraité de la Stib, la compagnie de transports en commun de Bruxelles. Une «famille tranquille», dit l’entourage. Loin du kamikaze Brahim, 31 ans, ou de «l’ennemi public numéro 1» Salah, 26 ans. Seul un autre fils, Mohamed, a été interrogé par les policiers belges après les attentats. Il est ressorti sans inculpation d’une garde à vue de 36 heures, avec un alibi confirmé par plusieurs témoins. Le jeune homme de 29 ans est un employé communal sans histoires.

«Intelligent mais agressif»

Brahim et Salah sont décrits par des proches et voisins incrédules comme «des gars gentils», «prêts à aider», «même si on savait que ce n’était pas des enfants de chœur». Brahim, notamment, avait acquis une petite notoriété de héros de quartier en secourant une famille lors d’un incendie rue des Béguines. La commune n’en a pas souvenir, mais un restaurateur du coin confirme : «Le haut de l’immeuble commençait à prendre feu, et Brahim est monté pour faire sortir des gens. Après les attentats, j’ai revu le propriétaire de l’immeuble, qui m’a dit qu’il ne comprenait pas que le type ait fait ça alors qu’il semblait avoir bon fond.» Le pompier amateur est néanmoins pyromane : les services de la ville se souviennent qu’à 14 ans, il avait incendié l’ancien logement de ses parents. Brahim, «intelligent mais agressif», précise la bourgmestre, avait quelques années plus tard défoncé la porte d’un échevin «pour une histoire de logement». La commune s’était portée partie civile, la plainte avait été classée sans suite.

Les deux frères sont connus pour des affaires de drogue. Brahim, électricien de formation et brièvement marié, a aussi été condamné en 2005 pour vol, en 2010 pour faux en écriture et escroquerie puis, plus tard, pour infraction routière. En 2011, Salah apparaît dans le même dossier pour vol avec effraction qu’Abdelhamid Abaaoud, jihadiste belge notoire depuis son départ en Syrie en 2013 et organisateur présumé des attentats de Paris, mort lors de l’assaut de mercredi à Saint-Denis. Les deux jeunes, qui ont grandi dans le même quartier, sont condamnés à une peine légère et font un mois de préventive. Salah perd alors son emploi de technicien à la Stib.

En janvier 2015, Brahim Abdeslam avait tenté de se rendre en Syrie, mais «avait été intercepté par les Turcs et interrogé en Belgique à son retour», affirme le parquet fédéral belge. Salah avait, à cette occasion, également été entendu par la police. «Nous savions qu’ils étaient radicalisés et qu’ils pourraient se rendre en Syrie, [mais] ils ne montraient pas de signe d’une possible menace», ajoute le parquet. Les deux frères figuraient sur une liste établie par l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace, parmi 800 noms ayant attiré l’attention des autorités pour leurs liens avec les combattants en Syrie. Un mois plus tard, Salah est brièvement arrêté par la police néerlandaise lors d’un contrôle routier pour possession de cannabis – il s’en tire avec une amende.

«Aucun élément, dans le quotidien, ne pouvait amener leur entourage ou les autorités à imaginer qu’ils pouvaient se radicaliser», insiste Françoise Schepmans. Ceux qui les ont côtoyés se souviennent de tenanciers flambeurs, «un peu bling-bling», «louant des belles voitures», aimant draguer et sortir en boîte. Beaucoup pensent qu’ils se sont engagés dans cette équipée sanguinaire «pour l’argent». «Ils n’ont pas changé de manière de s’habiller, la copine de Salah n’est pas voilée», dit une proche. «On ne les voyait jamais à la mosquée», affirme un commerçant. Sur BFM TV, Mohamed décrit pourtant Salah comme «un pratiquant […] qui ne manquait pas à ses obligations. Il priait, ne buvait pas, se rendait de temps en temps à la mosquée. Ça ne l’a pas pris la semaine passée. Ça fait longtemps que Salah et Brahim font le jeûne. Ça ne [nous] permet pas de déterminer si c’est un radicaliste [sic] ou pas.»

Leur dérive reste mystérieuse. Salah a pu basculer au contact d’Abaaoud. Selon un éducateur qui les a connus, c’est plutôt Salah, «vrai caractère de leader», qui aurait embrigadé son aîné. Cette radicalisation a pu être habilement dissimulée, à l’instar d’un Merah qui sortait encore en boîte quelques jours avant les attentats de Toulouse – c’est la «taqiya», une stratégie visant à tromper l’ennemi en camouflant sa foi. Elle peut aussi être récente : «La radicalisation est parfois très rapide, avance Guy Van Vlierden, spécialiste des filières belges au quotidien néerlandophone Het Laatste Nieuws. Il était notamment en contact avec Bilal Hadfi, le jeune kamikaze du Stade de France. Certains profils basculent très vite, surtout ceux qui ont déjà un passé délinquant. La famille peut ne pas s’en rendre compte : ils sont très peu à la maison, le tout dans des communes paupérisées, comme Molenbeek, où il y a très peu de contrôle social.»

Depuis lundi, sous le grésil et le ciel bas, les journalistes défilent rue des Béguines pour tenter d’imaginer ce qu’il se passait derrière les briques brunes et les grandes fenêtres bâchées de noir. Le café n’a sûrement pas servi de base arrière pour la préparation des attentats. Mais il a sans doute permis aux frères Abdeslam de bénéficier d’une formidable couverture.

Isabelle Hanne envoyée spéciale à Molenbeek-Saint-Jean

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/06/18/97001-20160618FILWWW00136-attentats-de-bruxelles-le-suspect-arrete-hier-travaillait-a-l-aeroport.php

Attentats de Bruxelles : le suspect arrêté hier travaillait à l’aéroport

 

    • Par lefigaro.fr avec AFP
    • Mis à jour le 18/06/2016 à 17:47
    • Publié le 18/06/2016 à 17:42

Un Belge de 30 ans, arrêté et inculpé hier de « terrorisme » dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Bruxelles, travaillait à l’aéroport international de Zaventem, une des cibles des attaques du 22 mars, rapportent aujourd’hui des médias belges.

Youssef E.A., le huitième suspect placé en détention depuis les attentats à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem et dans la station de métro Maelbeek, était employé par une société de restauration aérienne et avait un accès direct aux avions, selon ces médias.
Interrogé le parquet fédéral belge n’a pas été en mesure de confirmer ces informations révélées par le quotidien flamand Het Nieuwsblad et des publications du groupe francophone Sudpresse et confirmées par des sources judiciaires, selon l’agence de presse Belga. Ce n’est pas la première fois que des médias belges se font l’écho de jeunes radicalisés ayant été embauchés à l’aéroport de Zaventem.

Youssef E.A., né le 4 août 1985 et de nationalité belge, a été « privé de liberté et placé sous mandat d’arrêt (inculpé) par le magistrat instructeur du chef de participation aux activités d’un groupe terroriste, assassinats dans un contexte terroriste et tentatives d’assassinats dans un contexte terroriste, comme auteur, coauteur ou complice », avait annoncé hier le parquet fédéral. Il est lié à deux autres suspects impliqués dans les attaques du 22 mars, Khalid El Bakraoui, le kamikaze du métro, et Ali E.H.A (Ali El Haddad Asufi, selon la presse), qui auraient loué l’appartement bruxellois ayant servi à préparer l’attentat à la station Maelbeek, ont écrit le Het Nieuwsblad et Sudpresse.

Les enquêteurs ont saisi l’ordinateur de Youssef E.A et y ont découvert des messages provenant d’une clé USB de Khalid El Bakraoui mentionnant des vols vers les Etats-Unis, la Russie et Israël, ont-ils précisé. L’ordinateur aurait également contenu un message datant d’octobre 2015 annonçant qu’ »un de nos frères passera à l’action le 22 mars 2016″.

Un des principaux membres de la mouvance djihadiste belge, Mohamed Abrini, inculpé pour les attaques du 13 novembre à Paris et qui a reconnu être le « troisième homme » de l’attentat à l’aéroport de Bruxelles, avait quant à lui avoué aux enquêteurs belges que les commandos du 22 mars avaient pour objectif initial de frapper la France. Traqués par les enquêteurs, ils auraient décidé de commettre leurs attaques plutôt à Bruxelles. Les attentats de Paris (130 morts) et de Bruxelles (32 morts) ont été revendiqués par l’Etat islamique.

Attention aux assassins de la bande de Cyprien Luraghi !

J’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer et le répète ici clairement afin que l’avertissement puisse être entendu : il est formellement déconseillé à toute personne de bonne foi d’entrer en contact avec le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, de Puy-l’Evêque, ou tout autre de ses amis « déconnologues », comme son alter ego le psychopathe Jean-Marc Donnadieu, de Béziers, désormais domicilié à une dizaine de kilomètres de cette ville, ou leur complice Josette Brenterch du NPA de Brest, que ce soit à mon sujet ou non.

En effet, depuis le 19 juin 2010, ces gens commettent régulièrement à mon encontre le délit d’atteinte à l’intimité de la vie privée qui consiste à révéler au public mon identité alors que je m’y suis toujours formellement opposée, dans le but d’attirer dans leurs filets des témoins de ma vraie vie afin de les éliminer, pour pouvoir à terme publier très tranquillement leur propre version de ma biographie en la présentant comme véridique alors qu’il ne s’agit que d’une montagne d’affabulations délirantes.

Visiblement, ils attendent aussi que je sois tuée par un de leurs fans et continuent donc à les exciter à mon encontre dans cette perspective.

Ils cherchent encore de même à se débarrasser de tous mes proches, mes amis, ma famille, afin que leur « Konducator » le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi puisse un jour, comme il en a toujours eu l’intention et l’annonce publiquement depuis 2009, publier sa version calomnieuse et particulièrement infamante de nos biographies sans craindre aucun procès de notre part.

Après qu’ils eurent commencé à en publier quelques aperçus, chapitres ou résumés à compter du 19 juin 2010, j’avais naturellement porté plainte contre eux, mais les magistrats de mon tribunal de province n’ont toujours pris à propos de nos différends que des décisions qui satisfassent entièrement ces délinquants ou criminels.

Ils n’avaient donc accepté de diligenter des « enquêtes » préliminaires à la suite de mes premières plaintes que dans le but de recueillir leurs « témoignages » forcément à charge contre moi, puis ils ont toujours catégoriquement refusé de considérer mes plaintes et les divers éléments de preuve que je pouvais leur apporter.

Tout ce qui les intéressait, c’était de pouvoir m’enfoncer en accréditant judiciairement les délires et accusations mensongères de nouveaux malades mentaux, comme ils l’avaient déjà fait par le passé avec d’autres psychopathes, délinquants ou criminels.

Ces magistrats ont tellement la haine des femmes ingénieurs que dès qu’un malade mental se présente pour en accuser une de n’importe quoi, ils sautent sur l’occasion qui leur est offerte de lui faire sa fête. Ils sont brestois. L’ouvriérisme brestois est une maladie très contagieuse. Passons…

Lorsqu’en 2011 Pascal Edouard Cyprien Luraghi, Josette Brenterch et Jean-Marc Donnadieu ont été interrogés successivement à la suite de mes premières plaintes à leur encontre, les magistrats du Tribunal de Grande Instance de Brest savaient déjà depuis plusieurs mois quelles pourraient être leurs déclarations me concernant. Ils ont été servis. Ils l’ont été d’autant mieux que leur complice Josette Brenterch du NPA de Brest dirigeait toutes les opérations.

Puis ils l’ont suivie à la lettre dans ses poursuites à mon encontre, en sachant pertinemment qu’elle mentait dans toutes ses déclarations aux autorités judiciaires, d’ailleurs contradictoires de l’une à l’autre.

Le 11 juin 2013, elle en obtenait exactement ce qu’elle avait demandé, à savoir, non seulement toutes les sommes réclamées et l’affichage de la condamnation dans les deux journaux locaux aux frais des condamnés, mais également les lourdes condamnations dont il s’agissait, toutes ses « interprétations » fallacieuses des faits qui nous opposaient, et jusqu’à l’innovation juridique dont elle était l’auteure à l’égard de mon hébergeur de blog OverBlog depuis l’automne 2010.

En effet, c’est bien elle qui depuis cette époque soutenait « manifestement illicites » toutes mes publications ayant eu pour but de rétablir la vérité à la suite de ses campagnes de calomnies publiques à mon encontre.

La Cour d’Appel de Rennes a heureusement balayé tous ces délires en annulant ce premier jugement et toute la procédure l’ayant précédé le 2 décembre 2015.

S’il suffit de se reporter à sa décision pour en connaître tous les motifs, il est aussi utile de rappeler que même à ce niveau les magistrats n’appliquent pas toujours le droit à la lettre. Ils sont notamment enclins à prononcer des condamnations lorsqu’ils devraient tout annuler s’ils estiment que les possibles infractions commises le justifient.

Or, ce n’est pas ce qu’ils ont fait le 2 décembre dernier dans l’affaire qui nous intéresse.

Mais j’avais pu me faire entendre sur le fond comme sur la forme, mon avocat ayant plaidé de manière subsidiaire l’exception de bonne foi.

Cela signifie que même si les magistrats avaient estimé devoir rejeter toutes nos demandes d’annulation, ils avaient entre les mains suffisamment d’éléments probants quant à mon innocence ou à la culpabilité de Josette Brenterch à mon égard pour prononcer ma relaxe au motif de la bonne foi.

Dans ces conditions, ils ne pouvaient être tentés de passer outre toutes les irrégularités de la procédure soulevées par mon avocat demandant son annulation pour cette raison.

Je ne suis coupable de rien, mais bien victime d’une bande de délinquants et criminels ayant par-dessus le marché tenté de m’escroquer à l’aide de dénonciations calomnieuses dont l’un des objectifs était également de faire accroire que toutes leurs allégations mensongères me concernant fussent la vérité.

Or, ce sont bien eux qui depuis le début de nos différends ne cessent de mentir et d’inventer n’importe quoi pour me calomnier.

Ils ont aussi fait bien d’autres victimes que moi, des victimes des mêmes infractions, dont ils se rendent coupables à l’égard de nombreuses personnes, internautes ou non : injures et diffamations publiques, atteintes à l’intimité de la vie privée, piratages informatiques, écoutes téléphoniques illégales, dénonciations calomnieuses, harcèlement sexuel, harcèlement moral, harcèlement téléphonique, incitations au suicide, mises en danger de la vie d’autrui, menaces de mort, menaces de viols ou d’autres violences.

Mais il y a encore plus grave dans la mesure où des témoins de leurs innombrables exactions à mon encontre ont effectivement été assassinés, notamment en 2011.

J’ignore comment le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi avait repéré ces personnes.

En revanche, je sais qu’il n’a jamais accepté sur ses blogs aucun des commentaires d’internautes qui le contredisaient à propos de ses cibles ou tentaient de le modérer dans ses diverses attaques à notre encontre.

Il menaçait ces internautes de leur faire subir les mêmes traitements auxquels il nous soumettait déjà, après les avoir eux aussi « étudiés » à l’aide de piratages informatiques et d’écoutes téléphoniques illégales.

Aurait-il été menacé en retour de nouvelles plaintes semblables aux miennes ?

Quoi qu’il en soit, des personnes que les deux psychopathes Jean-Marc Donnadieu et Pascal Edouard Cyprien Luraghi menaçaient effectivement ont bien été assassinées.

A Béziers, Toubib Burger de nouveau condamné pour avoir projeté un attentat au Cap d’Agde

Son commerce « Toubib Burger », créé à Béziers le 1er mars 2006, pourrait avoir inspiré le djihadiste Larossi Abballa, auteur du double assassinat commis lundi 13 juin 2016 à Magnanville, pour son activité semblable de « Dr Food » débutée au mois de janvier 2016.

Originaire de Strasbourg, comme le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, qui se dit « islammigré », Alain Courmont, 45 ans cette année, a ensuite vécu à Toulouse où il aurait connu des membres de la famille Merah.

Converti à l’Islam et fiché « S », il aurait été contraint de s’éloigner de Toulouse à la suite d’ennuis judiciaires et avec les services de renseignement. Il se serait alors installé à Béziers où il résidait donc depuis 2006 au moins.

Déjà condamné en 2013 à deux ans de prison dont un avec sursis pour détention de cannabis et d’armes à feu à la suite d’une interpellation remontant à 2010, il avait été condamné à une nouvelle année de prison pour apologie du terrorisme au mois d’octobre dernier et devait sortir vendredi, 17 juin 2016.

S’agirait-il d’une connaissance du cyberdélinquant Jean-Marc Donnadieu, de Béziers, un gros consommateur de cannabis qui explique dans ses nombreux écrits publics, entre autres choses, en cultiver à son domicile et fréquenter de nombreux repris de justice ? ou de Sébastien Sarron, auteur de l’attentat du 22 décembre 2014 à Nantes, autre consommateur régulier de cannabis ayant lui aussi vécu à Béziers où il avait été mêlé à une affaire de vol et recel en 2006 ?

Rappelons qu’un des policiers assassinés lundi était originaire de Pézenas, où il retournait régulièrement passer des vacances.

Quant à Jean-Marc Donnadieu, il se rend régulièrement à Pézenas pour rendre visite à l’une de ses anciennes maîtresses et ne fréquente le Cap d’Agde que de nuit, comme nombre de ses congénères échangistes et/ou adeptes de pratiques sado-masochistes.

Sébastien Sarron avait aussi vécu au Cap d’Agde où il avait effectué une spécialisation pour devenir paysagiste.

Il reste surprenant qu’avant de commettre son attentat de Noël quelques jours seulement avant ceux de janvier 2015 à Paris, ce dernier ait eu peur d’être exécuté par des services secrets.

 

http://www.midilibre.fr/2016/06/17/il-voulait-commettre-un-attentat-au-cap-d-agde,1351167.php

Béziers : il projette un attentat au Cap-d’Agde car il « n’aime pas les culs-nus »

 

il y a 14 heures 93 JEAN-PIERRE AMARGER

 

Béziers : il projette un attentat au Cap-d’Agde car il "n'aime pas les culs-nus"
Le prévenu qui était à la barre du tribunal de Béziers, ce vendredi.

SAMUEL DUPLAIX

 

D énoncé par des codétenus, un homme déjà bien connu à Béziers a été condamné à six mois de détention ce vendredi à Béziers. Il avait déjà été condamné au mois d’octobre pour apologie de terrorisme.

Le prévenu qui était à la barre du tribunal de Béziers, ce vendredi, a été condamné au mois d’octobre dernier à un an de prison pour apologie de terrorisme. Hier, il lui était reproché d’avoir voulu commettre un attentat au camp naturiste dès sa sortie de détention prévue pour ce vendredi 17 juin. Il a été condamné à six mois de prison supplémentaire.

Ce détenu en question n’est autre qu’Alain C., le gérant du restaurant Toubib Burger qui était installé sur les Allées de Béziers. Il a fait parler de lui sur l’ensemble du territoire national à la suite de ces propositions de menus (Menu Kalach, Grenade, Famas) et de son interpellation qui on fait grand bruit en septembre 2015.

Prosélytismes, appels à la prière trop bruyants, propos antisémites

Les accusations reposent sur le témoignage de plusieurs détenus qui l’accusent de prosélytismes, d’appels à la prière trop bruyants, de propos antisémites et donc d’avoir dit qu’il voulait commettre un attentat au Cap d’Agde car il n’aimait pas les “culs nus”.

« Je reconnais le tapage, mais je n’ai jamais dit rien d’autre. Je suis à l’isolement depuis 9 mois. À qui voulez-vous que je parle ? Je ne vois que des agents en bleu et je ne savais même pas que celui qui m’a dénoncé était juif. Il dénonce les gens pour obtenir des transferts. J’ai pris une leçon au mois d’octobre. J’ai compris. Là, c’est de l’acharnement. »

« Non, il n’y a pas d’acharnement, insiste le procureur Calvet. Cette procédure est le résultat de plusieurs plaintes et de menaces. Il est des sujets sur lesquels on ne plaisante pas. Commettre un attentat en est un. Vos propos sont intolérables et cela même si c’est un homme qui a des difficultés psychologiques qui les rapportent. Je ne sais pas si vous avez tiré les enseignements de votre détention. C’est pour cela que je vais requérir huit mois de détention. »

À l’isolement depuis 9 mois

Pour Me Luc Abratckiewick qui défend le prévenu : « On doit faire preuve de la plus grande objectivité dans ce dossier. Il n’y a pas de preuves de ce qu’avance le détenu qui le dénonce. En plus il y a des choses que je ne peux pas dire en audience publique sur le passé de ce détenu et vous le savez très bien. Nous ne devons pas avancer dans une lutte sur l’émotion. Mon client fait l’objet d’une surveillance particulière. Il a une fiche classée secrète et vous l’avez dans son dossier. Vous pouvez vous rendre compte que même le SRPJ ne sait pas qu’il est à l’isolement. Cette note le démontre. Les sources anonymes tout le monde les connaît. Expliquez-moi comment peut-il faire du prosélytisme auprès des jeunes de la prison alors qu’il est à l’isolement. Il y a du mépris envers lui. On lui fait payer de ne pas vouloir collaborer On lui a même retiré 50 jours de remise de peine en argumentant qu’il ne fait pas d’effort pour se soigner alors qu’il se fait suivre par un psy en prison. Il est de plus accusé par un détenu à qui on laisse un ordinateur, une clé USB et un téléphone. Cela vous paraît-il cohérent ? Je vous demande d’aller à la relaxe car il n’est rien d’autre qu’une grande gueule. »

Le prévenu a pris la parole en dernier. « Je suis sorti 20 h en neuf mois dans une pièce de quatre mètres de côté. Je suis comme une bête dans cette cellule. Un de mes accusateurs l’écrit il y a au moins 30 personnes au CD1 et CD2 qui font des appels à la prière. Ils sont radicalisés et on ne fait rien contre eux. Mois je suis à l’isolement. »

 

http://www.herault-tribune.com/articles/36744/cap-d-agde-un-projet-d-attentat-terroriste-au-village-naturiste-6-mois-de-prison/

CAP D’AGDE – Un « projet » d’attentat terroriste au village naturiste : 6 mois de prison ?

 

CAP D’AGDE - Un «  projet » d’attentat terroriste au village naturiste : 6 mois de prison ?

CAP D’AGDE – Un «  projet » d’attentat terroriste au village naturiste : 6 mois de prison ?   

Le titre de notre confère MIDI LIBRE  » Il voulait commettre un attentat au Cap d’Agde «   a été repris en choeur par de très nombreux médias nationaux au premier rang desquels  l’hebdomadaire L’EXPRESS. Les chaines de télévision numériques ne devraient pas être en reste pour relayer  cette information qui à une semaine de la pleine saison a tout lieu d’inquiéter les quelques centaines de milliers de vacanciers attirés par la qualité des rivages agathois et la diversité de l’offre touristique proposée par la première station touristique Européenne.

A Béziers, Toubib Burger de nouveau condamné pour avoir projeté un attentat au Cap d'Agde dans Attentats frCINQ COLONNES …et SIX MOIS

Le titre sur CINQ COLONNES à LA UNE n’est pas là pour les rassurer. Il inquiète légitimement les centaines de professionnels du tourisme dont le  début de saison a déjà été perturbé par la météo, les grèves et les attentats.

Les SIX MOIS DE PRISON écopés par le prévenu pour ce « projet »  d’attentat semblent peu de chose en rapport avec la taille de la manchette éditoriale du quotidien régional. La question mérite d’être posée.

Si le projet  d’attentat terroriste précité est avéré,  la peine est ridicule en regard des textes de loi qui prévoient selon l’article 421-5 du code pénal que participer à une entreprise terroriste en vue de la préparation d’un attentat est puni de dix ans d’emprisonnement .

La simple «  apologie du terrorisme  » est, pour sa part  punie d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.  Où le titre est trop gros ou la peine est trop faible !  Manifestement il y a de quoi être perplexe.

 Que s’est il passé ?

Le gérant d’un fast food  » biterrois à l’enseigne de «TOUBIB BURGER »  qui proposait des menus  » AK-47 « ,  “Grenade” ou encore “K-lach » avait  été condamné le 17 octobre dernier  à un an de prison par le tribunal de Béziers pour apologie du terrorisme et détention d’armes. Une peine assortie de 5 ans d’interdiction d’exercer. Les policiers avaient retrouvé un fusil et des munitions à son domicile alors que le prévednu portait un T-Shirt arborant l’inscription «  Daesh »

Incarcéré depuis à BEZIERS, il était libérable ce Vendredi 17 Juin 2016 après 8 mois de détention et vient d’être condamné à nouveau à six mois de plus derrière les barreaux pour le même motif en récidive : Apologie du terrorisme.

Au mois de mai des informations sont recueillies par le personnel pénitentiaire et le directeur de la maison d’arrêt du Gasquinoy à Béziers : Un co-détenu  les informent que l’homme projetterait d’aller perpétrer un attentat le jour de sa libération au village naturiste du Cap d’Adge.

En période d’Etat d’urgence et après la vague d’attentats survenus ces derniéres mois, l’affaire n’est pas prise à la légère par le procureur de la République de BEZIERS. Celui ci confie l’enquête aux policiers du SRPJ de Montpellier qui  conduit à la comparution du détenu vendredi 17 juin devant le tribunal correctionnel de BEZIERS.

Une aversion particulière pour les « culs-nus

Plusieurs de ses codétenus témoignent du prosélytisme de l’individu qui lancerait  des appels à la prière et tiendrait des propos antisémites. Ils témoignent également d’une aversion particulière pour les « culs-nus » qui le conduirait à envisager une action terroriste le jour de sa sortie de prison.

Un détenu à l’isolement et des propos démentis

L’homme a nié avoir proféré lesdites menaces. Il assure qu’il  se trouvait à l’isolement depuis son incarcération et qu’il ne serait sorti qu’une vingtaine d heures en promenade en huit mois d’incarcération. Il aurait ainsi déclaré  à l’audience  « :  » À qui voulez-vous que je parle ? Je ne vois que des agents en bleu ». Pour sa défense il évoque la basse vengeance de son codétenu

Après délibéré, les juges ont suivi les réquisitions du procureur en condamnant le commerçant biterrois à  six mois de détention supplémentaire.

Un terreau  à risque ?

Cette nouvelle médiatisation met le Cap d’Agde sous les feux des projecteurs parce qu’il représente un symbole de la fête et d’une forme de divertissement.

En Février dernier, le Cap d’Agde n’était pas cité , mais chacun pensait au risque  lorsque   6 terroristes  projetant de s’attaquer à des clubs échangistes  avaient été arrêtés en Région Lyonnaise. Le récent attentat  homophobe à l’intérieur d’une discothèque Gay  d’Orlando peut également raviver certaines craintes, mais il en est de même pour toutes les activités festives cafés, lieux de culte, festivals et concertsde l’héxagone.

Le risque d’attentat existe, ici comme ailleurs ! Il est partout. Il faut en avoir conscience, mais le meilleur moyen de résister est de continuer à sortir, à vivre en société, à maintenir notre mode de vie.
Il serait absurde de céder à la panique et de déserter les lieux de convivialité et de fête ou encore les lieux touristiques, ce serait faire la part trop belle à ceux qui souhaitent par leurs méthodes nous en éloigner.

Plus de policiers, plus de renforts saisonniers.

Cette sur médiatisation devrait conduire légitimement nos gouvernants  de tous bords politiques confondus a réclamer dés demain et à obtenir très rapidement plus de policiers, plus de gendarmes et plus de renforts saisonniers sur notre station balnéaire pour garantir encore plus de sécurité aux 250 000 touristes qui cette année encore nous assureront de leur fidélité.


Voir la vidéo du magazine Complément d’enquête »  diffusée le 15 Octobre dernier


 


 

HERAULT TRIBUNE (19-06-16)

 

 

http://www.europe1.fr/faits-divers/beziers-un-gerant-de-kebab-proche-de-merah-arrete-pour-apologie-du-terrorisme-2516087

Béziers : un gérant de kebab, proche de Merah, arrêté pour apologie du terrorisme

 

07h42, le 17 septembre 2015, modifié à 22h10, le 17 septembre 2015

 

Béziers : un gérant de kebab, proche de Merah, arrêté pour apologie du terrorisme
La page Facebook du suspect et gérant du kebab, où il proposait des formules « Rafales ». @ Capture d’écran Facebook
 

Un homme, considéré comme une connaissance des frères Merah, a été interpellé pour apologie du terrorisme à Béziers et placé en garde à vue, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

 

INFO EUROPE 1Un kebab au « Toubib burger » ? Sur le logo de l’enseigne, la barre du « T » est représentée par un fusil d’assaut. C’est devant son fast-food un peu spécial qu’un homme, soupçonné d’être une connaissance des frères Merah, a été arrêté à Béziers et placé en garde à vue, a-t-on appris de source judiciaire. Le dossier en l’état ne devrait pas être transmis au parquet anti-terrorisme à Paris, a toutefois précisé la même source.

Un menu « AK47″. C’est un signalement au parquet de Béziers qui a déclenché une enquête du service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier. Dans son établissement ouvert, depuis 2006, l’homme proposait en effet, selon nos informations, des menus très particuliers. Un kebab-frites-boisson ? La maison vous suggère la gamme de formules « Rafales » avec, par exemple, pour 7 euros, le « menu AK47″ ou le « menu M16″, du nom de fusils d’assaut.

Le client peut aussi opter pour des menus aux noms d’explosifs : « menu C4″ ou encore le « menu Grenade », à 6,50 euros. Quant à la carte de fidélité, elle présente des cases en forme de cibles. Mais en garde à vue, le restaurateur minimise. Il parle d’ »un peu de marketing » pour attirer les jeunes dans son fast-food, situé en plein cœur de la ville dirigée par Robert Ménard, élu avec le soutien du FN.

Eloigné de Toulouse, ville des Merah. Converti à l’islam, ce Français, ex-catholique de 44 ans, faisait l’objet d’une fiche S par la DGSI. Il a déjà été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis pour la détention de six kilos de cannabis, de deux fusils d’assaut et d’une arme de poing. Cette fois-ci, les enquêteurs ont découvert à son domicile un fusil.

En outre, l’homme avait déjà été interpellé à Toulouse puis éloigné de la ville. C’est dans la cité Rose que les frères Merah étaient établis, dont Mohamed, le plus jeune et l’auteur des tueries de Montauban et Toulouse, en 2012.

Des répliques d’armes accrochées au mur. D’après nos informations, l’homme porterait régulièrement un tee-shirt sur lequel figure la chahada, la profession de foi de l’islam, « Il n’y a de Dieu que Dieu et Mahomet est son prophète », qui a été reprise par l’Etat islamique sur son étendard. Le quadragénaire se baladerait également avec une cartouchière vide et aurait accroché, entre deux versets du Coran, des répliques d’armes aux murs de son établissement.

Sur Facebook, l’individu relayait ou « likait » des vidéos de propagande islamiste. Ces pages ont donc été fermées, les unes après les autres. Du coup, il a ouvert la dernière en date sur la version russe du réseau social. Depuis son arrestation, son fils a ôté toutes les décorations et les menus évocateurs du restaurant familial. Le suspect, lui, devrait être déféré devant la justice jeudi, a précisé une source judiciaire.

Redaction-Europe1.fr dans Calomnie
Par Benjamin Peter, Alain Acco, C.P.-R. et M.-A.B.

 

 

http://www.midilibre.fr/2015/09/17/un-biterrois-poursuivi-pour-apologie-de-terrorisme,1214915.php

Hérault : le Biterrois poursuivi pour apologie de terrorisme jugé ce vendredi

 

il y a 275 jours 36 JEAN-PIERRE AMARGER
Hérault : le Biterrois poursuivi pour apologie de terrorisme jugé ce vendredi

Le snack était toujours ouvert ce jeudi, sur les Allées Paul-Riquet à Béziers.

J. MOUILLOT

 

L e suspect a été interpellé mardi. Il sera présenté, ce vendredi, en comparution immédiate devant le tribunal.

À la carte chez Toubib Burger à Béziers, des menus “Grenade”, “k’lach”, “M16”, “Famas” et “Calibre 12”. C’est devant son snack, situé sur les Allées Paul-Riquet, qu’un homme de 44 ans, a été interpellé par les hommes de la section criminelle du SRPJ de Montpellier, mardi peu avant midi. Il était en compagnie de son frère. Après une fouille en règle du Toubib Burger et de son domicile, où un fusil a été découvert, Alain C. a été maintenu en garde à vue dans les locaux de la police, à Montpellier.

Il faisait aussi l’objet d’une fiche “S”

Le suspect a été placé ce jeudi en détention provisoire. Selon le procureur de la République de Béziers, Yvon Calvet, « il a été mis en examen pour des faits d’apologie de terrorisme, d’acquisition et de détention irrégulières d’armes et munitions, ces délits ayant été commis en état de récidive légale, en raison des condamnations dont il a fait précédemment l’objet. Il a été placé en détention. Il sera présenté, vendredi matin, devant le tribunal de Béziers dans le cadre d’une comparution immédiate. » Et le procureur de poursuivre : « Cet homme aurait eu des contacts, bien avant les attentats de Toulouse et Montauban, avec des membres de la famille Merah. Il faisait aussi l’objet d’une fiche “S”. La poursuite des investigations permettra d’en savoir un peu plus sur lui. » Des affirmations formellement démenties par le frère du suspect.

« Avec mes menus, je veux attirer les jeunes dans mon restaurant »

Alain C. s’est converti à l’islam il y a de nombreuses années. Originaire de Strasbourg, il est parti vivre sur Toulouse. De là, après des ennuis judiciaires, mais aussi avec les services de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI devenue Direction générale de la sécurité intérieure), il a été contraint de quitter la Ville rose et s’est installé à Béziers. Où il a créé, il y a six ans avec son frère, un restaurant qui ne faisait que des livraisons à domicile. Il y a seulement deux mois, Alain C. a ouvert l’établissement des Allés, où il s’est vite imposé par son caractère atypique et sa façon d’aborder les jeunes. Depuis les derniers événements, le restaurant est toujours ouvert aux clients.

« C’est tout sauf un terroriste, affirme Me Luc Abratkiewicz, son avocat. Il a certes un discours surprenant, il est provocateur dans sa façon de vivre, de s’habiller, mais on cherche à l’enfoncer. Je n’en connais pas encore la raison. Elle sortira devant la justice. » L’avocat devrait demander le renvoi de l’affaire lors de l’audience programmée, ce vendredi matin.

« Si je dois me battre, ce n’est pas ici que je le ferai »

Quelques jours avant son interpellation, Midi Libre avait rencontré Alain C. « Oui, je me revendique comme islamiste, radical et favorable au port du voile. Mais je m’explique. Pour moi, un islamiste est un homme, un musulman, qui va se battre pour défendre sa religion. Un homme qui tue des innocents au nom de Dieu n’est pas un vrai musulman, a-t-il affirmé pour se présenter, lors de cet entretien. Je suis radical parce que je m’impose de respecter au plus près les préceptes du coran. Je suis favorable au port du voile, mais si ma femme ne veut pas le faire, je respecte. » Et de continuer : « Si je dois me battre, ce n’est pas ici que je le ferai. La France est mon pays. Je suis né ici et je veux respecter la loi, même si à une époque j’ai pu être très largement en dehors des clous. »

6 kg de cannabis et armes diverses en 2010

En 2010, l’homme a en effet été interpellé à Béziers en possession de six kilos de cannabis et d’armes diverses. Pour cela, il a été condamné à deux ans de prison, dont un an ferme. « J’ai tourné la page. Aujourd’hui, j’entends vivre proprement, dignement, honnêtement. Et je me suis installé dans mon restaurant, il y a deux mois maintenant. D’accord, avoir des menus qui portent le nom d’armes de guerre, c’est provocateur. Mais avec ce concept, je veux attirer les jeunes dans mon restaurant. »Sur l’enseigne, la barre du “T” de Toubib Burger a été remplacée par un fusil d’assaut et, en guise de décoration, au fond de son établissement, on trouve des armes à feu. Des modèles réduits d’une dizaine de centimètres tout au plus. Sauf une, mais c’est là encore une réplique, celle d’un pistolet Luger de la Seconde Guerre mondiale. Mais ce que l’on voit le plus c’est la facture des menus, 7 € pour les plus chers. Le tout entourant des tableaux écrits en arabe et représentants des versets du coran.

 

http://www.midilibre.fr/2015/10/19/le-restautrateur-biterrois-poursuivi-pour-apologie-de-terrorisme-juge-ce-lundi,1229036.php

Le restaurateur biterrois poursuivi pour apologie de terrorisme jugé ce lundi

 

il y a 244 jours 73 MIDI LIBRE
Le restaurateur biterrois poursuivi pour apologie de terrorisme jugé ce lundi

Le snack d’Alain C., sur les Allées Paul-Riquet à Béziers.

 

A lain C. a été arrêté mi-septembre devant son restaurant le Toubib Burger, à Béziers. Dans son établissement, le suspect proposait des menus dont les noms étaient des armes ou des explosifs. Et sur Facebook, il relayait des documents de propagandes islamistes.

Alain C. est jugé ce lundi 19 octobre devant le tribunal de Béziers en comparution immédiate. Ce restaurateur de 44 ans a été arrêté mi-septembre devant son établissement du centre ville le Toubib Burger pour apologie de terrorisme et détention d’armes en récidive. Dans son restaurant, dont le nom comportait un T écrit sous forme de fusil, le suspect, qui se défend en affirmant qu’il s’agit de marketing, proposait des menus dont les noms étaient des armes ou des explosifs. La carte de fidélité comportait, elle, neuf impacts et lorsque le client atteignait le 10e, il recevait un menu « Grenade ». De surcroît, sur plusieurs de ses comptes Facebook, le suspect relayait des documents de propagandes islamistes, ce qui constitue le délit d’apologie du terrorisme.

Fiche S de la DGSI

Lors de la perquisition de son domicile, un fusil et des munitions avaient été découverts. Le suspect a déjà été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, pour la détention de 6 kilos de cannabis, de deux fusils d’assaut et d’une arme de poing. Cet homme qui avait pris un nom à consonance musulmane, la religion à laquelle il s’était converti, faisait l’objet d’une fiche S de la DGSI. En outre, il avait également déjà été interpellé à Toulouse où il avait côtoyé les frères Merah, avant de s’éloigner de la ville.

« Si je dois me battre, ce n’est pas ici que je le ferai »

Quelques jours avant son interpellation, Midi Libre avait rencontré Alain C. « Oui, je me revendique comme islamiste, radical et favorable au port du voile. Mais je m’explique. Pour moi, un islamiste est un homme, un musulman, qui va se battre pour défendre sa religion. Un homme qui tue des innocents au nom de Dieu n’est pas un vrai musulman [...] Je suis radical parce que je m’impose de respecter au plus près les préceptes du coran. Je suis favorable au port du voile, mais si ma femme ne veut pas le faire, je respecte [...] Si je dois me battre, ce n’est pas ici que je le ferai. La France est mon pays. Je suis né ici et je veux respecter la loi, même si à une époque j’ai pu être très largement en dehors des clous. »

Me Luc Abratkiewicz, qui défend Alain C., déplorait récemment dans Midi Libre une situation qu’il juge “disproportionnée au regard du dossier [...] C’est une caricature de Guantánamo. Mon client a été placé à l’isolement. Il ne peut voir personne. Pas même sa famille. C’est un simple fait de l’esprit que d’imaginer qu’il puisse appartenir ou soutenir Daesh. Cela fait plus de deux ans qu’il fait ses sandwiches et que les jeunes lui disent Tes K-lach, ils rafalent l’estomac. C’est sa marque de fabrique. Mon client ne fait pas de prosélytisme. Il s’intéresse à sa religion, rien de plus. Et c’est tout cela qui dérange.”

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/herault/beziers/proces-du-gerant-du-toubib-burger-beziers-je-suis-quelqu-un-qui-aime-les-armes-c-est-tout-833147.html

Procès du gérant du « toubib burger » à Béziers : »Je suis quelqu’un qui aime les armes, c’est tout »

 

Alain Courmont le patron d’un fast food de Béziers comparaît devant le tribunal pour apologie du terrorisme. Celui qui proposait des menus « AK-47″,  “Grenade”, “K-lach ne comprend pas ce qu’on lui reproche. « Je suis converti à l’Islam. C’ est mon seul délit pour vous ».

  • S.N. et L.C.
  • Publié le 19 octobre 2015 à 15:54, mis à jour le 19 octobre 2015 à 17:51
Image Facebook du fast-food allées Paul Riquet de Béziers. © Capture Facebook© Capture Facebook Image Facebook du fast-food allées Paul Riquet de Béziers.
Alain Courmont comparaît depuis 14 h 00 devant le tribunal de grande instance de Béziers : « je comprends pas pourquoi je suis là » a-t-il expliqué à la barre.
Les policiers ont retrouvé un fusil et des munitions chez lui  : « je suis quelqu’un qui aime les armes, c’est tout », se défend-il.
Il portait un T-Shirt  Daesh : pour lui ce n’est pas un t shirt à l’ effigie de Daesh : » c est une profession de foi qu’il aime bien. Il n’ a mis ce T-shirt qu’une seule fois selon lui, sous un pull, le jour où il a été  interpellé.
Il a liké sur Facebook des sites islamistes…par curiosité.

« Je suis pas un terroriste. Je suis quelqu’un de normal. Je suis converti à l’Islam. C’ est mon seul délit pour vous  » a lancé le prévenu lors de l’audience, cet après-midi à Béziers.

Le 4 septembre dernier, la préfecture saisit le procureur par courrier. Le gérant du burger « se livrait a des actions de propagande visant a l’ apologie du terrorisme » dans son restaurant. Celui-ci a ouvert le 10 juin sur les allées Paul Riquet. Il possédait  un autre snack à Béziers auparavant.
Il propose dans son établissement des menus AK-47″,  “Grenade”, “K-lach.

L’homme a été interpellé à Béziers pour apologie du terrorisme, le 16 septembre dernier. Il serait une connaissance des frères Merah.  Il a déjà été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, notamment pour la détention de 6 kilos de cannabis et détention d’armes en 2013.

3 ans de prison requis

Le procureur de la République a requis une peine de 3 ans de prison dont un an avec sursis assortie d’une interdiction de gérer une société avec maintien en détention.

« On est dans la peur du musulman » selon l’avocat de la défense

L’avocat de la défense Me Abratkiewicz estime dans sa plaidoirie que « l‘on est dans la peur du musulman« . « Il ne fait pas l’apologie d’actes terroristes, explique l’avocat d’Alain Courmont, peut-être l’apologie de l’Islam, ce qui n’est pas la même chose. »

Un an de prison ferme

Le tribunal de grande instance de Béziers a condamné le gérant du « toubib burger » à un an de prison ferme et cinq ans d’interdiction d’exercer.
Sandrine Navas suit l’audience de Béziers. A suivre son reportage dans l’édition de 19 h 00.

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/herault/beziers/proces-du-gerant-du-toubib-burger-beziers-un-de-prison-pour-apologie-du-terrorisme-et-detention-d-armes-833281.html

Procès du gérant du « toubib burger » à Béziers : un an de prison pour apologie du terrorisme et détention d’armes

 

Le gérant du « toubib burger » qui proposait des menus « AK-47″,  “Grenade”, “K-lach » a été condamné à un an de prison par le tribunal de Béziers pour apologie du terrorisme et détention d’armes. Une peine assortie de 5 ans d’interdiction d’exercer.

  • S.N. et L.C.
  • Publié le 19 octobre 2015 à 17:49
Lors d'une interruption d'audience au TGI de Béziers © France 3 LR/ F.Detranchant© France 3 LR/ F.Detranchant Lors d’une interruption d’audience au TGI de Béziers
Le 4 septembre dernier, la préfecture de l’Hérault saisit le procureur par courrier. Le gérant du burger Alain Courmont « se livrait a des actions de propagande visant à l’ apologie du terrorisme » dans son restaurant. Il propose dans son établissement des menus AK-47″,  “Grenade”, “K-lach ».
Devant le tribunal, Alain Courmont le patron d’un fast food de Béziers a dit ne pas comprendre ce qu’on lui reproche. « Je suis converti à l’Islam. C’est mon seul délit pour vous ». a-t-il déclaré. »Je suis quelqu’un qui aime les armes, c’est tout. »
Les policiers ont retrouvé un fusil et des munitions à son domicile.
Il portait un T-Shirt  Daesh : pour lui ce n’est pas un t shirt à l’ effigie de Daesh : » c’est une profession de foi qu’il aime bien ». Il n’ a mis ce T-shirt qu’ une seule fois selon lui, sous un pull, le jour ou il a été  interpellé..
Il a liké sur Facebook des sites islamistes…par curiosité explique-t-il encore.
L’homme a été interpellé à Béziers pour apologie du terrorisme, le 16 septembre dernier. Il serait une connaissance des frères Merah.  Il a déjà été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis, notamment pour la détention de 6 kilos de cannabis et détention d’armes en 2013.

3 ans de prison requis

Le procureur de la République a requis une peine de 3 ans de prison dont un an avec sursis assortie d’une interdiction de gérer une société avec maintien en détention.

« On est dans la peur du musulman » selon l’avocat de la défense
L’avocat de la défense Me Abratkiewicz estime dans sa plaidoirie que « l’on est dans la peur du musulman ». « Il ne fait pas l’apologie d’actes terroristes, explique l’avocat d’Alain Courmont, peut-être l’apologie de l’Islam, ce qui n’est pas la même chose. »

Un an de prison ferme

Le tribunal de grande instance de Béziers a condamné le gérant du « toubib burger » à un an de prison ferme et cinq ans d’interdiction d’exercer.

 

http://www.societe.com/societe/monsieur-alain-courmont-488811548.html

MONSIEUR ALAIN COURMONT (TOUBIB BURGER)

Société : 488811548

Fiche entreprise : chiffres d’affaires, bilan et résultat

Présentation de la société MONSIEUR ALAIN COURMONT

MONSIEUR ALAIN COURMONT, affaire personnelle commerçant est active depuis 10 ans.
Domiciliée à BEZIERS (34500), elle est spécialisée dans le secteur d’activité de la restauration de type rapide.

Societe.com recense 1 établissement actif et aucun événement.

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Renseignements juridiques

Dénomination MONSIEUR ALAIN COURMONT
Adresse MONSIEUR ALAIN COURMONT, 50 ALLEES PAUL RIQUET 34500 BEZIERS
Téléphone Afficher le téléphone
SIREN 488 811 548
SIRET (siege) 48881154800046
N° de TVA Intracommunautaire
Activité (Code NAF ou APE) Restauration de type rapide (5610C)
Forme juridique Affaire personnelle commerçant
Date création entreprise 01-03-2006
Date de dernière mise à jour 04-07-2015
Tranche d’effectif 0 salarié (unités ayant eu des salariés au cours de l’année de référence mais plus d’effectif au 31/12)

 

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Chiffres clés de MONSIEUR ALAIN COURMONT

Date de publication de l’exercice 2015 2014 Variation
Total du Bilan (Actif / Passif)
- dont Trésorerie
- dont Capitaux propres Comptes non disponibles Comptes non disponibles
- dont Dettes
Chiffre d’affaires
Résultat net (Bénéfice ou Perte)
Effectifs moyens

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Les 2 Annonces d’évènements parues

Date Annonces légales (JAL ou BODACC) Prix Achat
27/08/2015 Cession / acquisition 2,90 €
17/07/2008 Clôture de jugement 2,90 €

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Synthèse societe.com pour l’entreprise MONSIEUR ALAIN COURMONT

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Les 3 établissements, 1 établissement actif :

Siege MONSIEUR ALAIN COURMONT
Depuis le : 08-06-2015
SIRET 48881154800046
Adresse 50 ALLEES PAUL RIQUET – 34500 BEZIERS
Activité Restauration de type rapide (5610C)

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Siege MONSIEUR ALAIN COURMONT
Depuis le : 01-04-2015 Fermé le : 13-06-2015
SIRET 48881154800038
Adresse 9 RUE ALEXANDRE CABANEL – 34500 BEZIERS
Activité Restauration de type rapide (5610C)

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Siege MONSIEUR ALAIN COURMONT
Depuis le : 11-04-2011 Fermé le : 17-06-2014
SIRET 48881154800020
Adresse 26 RUE DU CAPNAU – 34500 BEZIERS
Activité Commerce d’alimentation générale (4711B)

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Policiers tués à Magnanville : deux proches du terroriste déférés devant la justice

Comme toujours, l’auteur des faits n’apparaît pas avoir été isolé…

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/06/17/01016-20160617ARTFIG00272-trois-proches-de-larossi-abballa-toujours-entendus-par-la-police.php

Deux proches de Larossi Abballa déférés devant la justice

    • Par Amaury Peyrach’
    • Mis à jour le 18/06/2016 à 10:43
    • Publié le 17/06/2016 à 17:50
Jean-Baptiste Salvaing a été tué lundi soir devant son pavillon. Le meurtrier, Larossi Abballa, a ensuite pris en otage puis exécuté son épouse en présence de leur fils de 3 ans et demi.
 

Deux hommes de 27 et 29 ans interpellés mardi et dont la garde à vue avait été prolongée de 48h sont en passe d’être mis en examen dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de deux policiers lundi dans les Yvelines.

Deux proches de Larossi Abballa, l’homme qui a assassiné lundi deux policiers à leur domicile des Yvelines, seront présentés samedi aux magistrats en vue d’éventuelles mises en examen dans le cadre de cette enquête. Le parquet va ouvrir une information judiciaire confiée à des juges antiterroristes.

Les deux hommes de 27 et 29 ans avaient été arrêtés mardi en compagnie d’un troisième dont la garde à vue a été levée sans poursuite. Les enquêteurs tentent notamment d’établir si Larossi Abballa a agi seul ou s’il a bénéficié de complicités dans la préparation ou dans l’exécution de l’attaque qu’il a commise.

Les deux suspects, âgés de 27 et 29 ans, avaient été condamnés avec Abballa en septembre 2013 au procès d’une filière d’envoi de djihadistes au Pakistan, ont précisé des sources judiciaire et proche de l’enquête. Le plus âgé des deux avait été arrêté dans ce pays. Selon la chaîne d’information iTélé, ces deux hommes se nomment Charaf-Din A. – il habitait le même immeuble qu’Abballa aux Mureaux – et Saâd R.. Larossi Aballa avait écopé de trois ans de prison, dont six mois avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve. Charaf-Din A. et Saâd R. avaient eux été condamnés à cinq ans fermes.

«On me disait que j’étais courageux, j’avais une estime de moi encore jamais connue»

Charaf-Din A. avait été interpellé en janvier 2011 au Pakistan. Expulsé vers la France, il est arrêté par les services français à sa descente d’avion quatre mois plus tard. Il était alors suspecté d’avoir voulu rejoindre al-Qaida dans les zones tribales pakistano-afghanes du Waziristan. «On a voulu jouer à la guéguerre. L’islam modéré ne m’attirait pas, pas assez sulfureux. On a utilisé des versets du Coran pour justifier nos actions», reconnaissait Charaf-Din A. en 2013, estimant qu’il ne serait «pas tombé dans ce traquenard» s’il avait «mieux connu» sa religion.

Le procès de 2013 avait révélé que Saâd R. avait été recruté au printemps 2010 par un ressortissant indien nommé Mohammed Niaz Abdul Raseed. L’homme convainc ce technicien en électronique de s’engager pour soutenir «la lutte armée» d’al-Qaida. Saâd R., jeune franco-marocain de 24 ans, télécharge alors tout ce qu’il peut trouver comme informations sur le djihad et sa volonté de s’engager s’affirme. «Ce qui m’a le plus attiré, c’est qu’en parlant de ce sujet sur le Web, j’étais populaire, on me disait que j’étais courageux, j’avais une estime de moi encore jamais connue», disait-il lors de l’audience, au côté de Charaf-Din A., son ami de lycée, français d’origine marocaine, qu’il a convaincu à s’enrôler et à partir pour le Pakistan.

Lire l’article du Figaro sur ce sujet: Le périple avorté de jeunes djihadistes jugés à Paris

Lors d’une perquisition au domicile d’un des trois hommes arrêtés cette semaine, une importante documentation djihadiste et un plan de la Seine-Saint-Denis, mentionnant l’emplacement des commissariats de police du département, avaient été retrouvés.

Les enquêteurs espèrent aussi puiser des informations dans le matériel informatique et téléphonique saisis chez les trois hommes, ainsi que dans celui d’Abballa trouvé chez ses parents et celui avec lequel il a mis en ligne sa vidéo de revendication depuis le domicile des policiers.

En outre, Le Parisien a annoncé vendredi soir qu’un quatrième homme avait été interpellé, à Mantes-la-Jolie (Yvelines).


Un lien entre Larossi Aballa et le terroriste présumé Sid Ahmed Ghlam

Selon le site rtl.fr, une note datée d’avril 2015, rédigée par des policiers des Yvelines, met en lien Larossi Abballa, meurtrier du couple de policiers à Magnanville (Yvelines) et Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d’un projet d’attentat contre une église de Villejuif et assassin présumé d’Aurélie Châtelain. Abballa aurait été aperçu au volant d’un fourgon appartenant à Abdelkader Jalal, un homme de 33 ans mis en examen pour avoir été le logisticien de Sid Ahmed Ghlam. Ce premier signalement est suivi, en novembre 2015, d’une autre note où est cité Charaf-Din A, l’un des trois hommes actuellement gardés à vue dans le cadre de l’enquête sur le meurtre des deux policiers à Magnanville.

La rédaction vous conseille :

 

http://www.lepoint.fr/justice/larossi-abballa-un-loup-solitaire-vraiment-18-06-2016-2047748_2386.php

Larossi Abballa : un loup solitaire, vraiment ?

 

Le Point.fr a eu accès à des documents qui établissent des liens concrets entre Larossi Abballa et des djihadistes bien connus des services.

 

Par

Modifié le 18/06/2016 à 12:16 – Publié le 18/06/2016 à 11:39 | Le Point.fr

 

Larossi Abballa, Charaf-Din Aberouz et Saad Rajraji.
Larossi Abballa, Charaf-Din Aberouz et Saad Rajraji. © DR/ DR

 

Ils sont trois à avoir été placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur Larossi Abballa, l’auteur du meurtre d’un couple de policiers à Magnanville. Alors qu’un homme est ressorti libre, Saad Rajraji et Charaf-Din Aberouz, 27 et 29 ans, ont été déférés devant le parquet en vue d’une éventuelle mise en examen. Tous deux connaissaient bien Larossi Abballa. Ils ont été condamnés et incarcérés en même temps, évoluant clairement dans les sphères djihadistes. La cartographie relationnelle d’Abballa se dessine peu à peu. Elle indique que l’auteur des deux assassinats entretenait des liens directs avec des membres de la filière des Buttes-Chaumont, Forsane Alizza ou encore des attentats de Casablanca. La théorie du « loup solitaire » semble de moins en moins probable.

Charaf-Din Aberouz est un proche de Larossi Abballa. Les deux hommes ont fait partie d’un groupe de sept Français soupçonnés d’entretenir des liens avec des talibans et Al-Qaïda. Deux d’entre eux avaient été interpellés à Lahore par les services secrets pakistanais en 2011, juste avant d’atteindre le Waziristan, où ils prévoyaient de s’entraîner au djihad. Charaf-Din Aberouz est alors âgé de 25 ans. Il est condamné à cinq ans de prison en France pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste. Il sera libéré le 12 novembre 2015 au motif d’une réduction conditionnelle de peine.

« Violent dans ses rapports avec les mécréants »

Selon les informations que nous avons pu consulter, il est loin d’avoir été un détenu modèle. L’administration pénitentiaire le qualifie de « radicalisé » se comportant « en recruteur » et note : « démarche les détenus arrivants, fait la promotion de l’islam et débute l’enseignement des individus qu’il prend sous sa tutelle ». Ainsi, le 21 février 2012, Charaf-Din Aberouz organise un rassemblement d’une quarantaine de détenus lors de la promenade et prononce un discours pendant 10 minutes « dans le plus strict silence des détenus présents qui semblaient conquis et admiratifs », notent les services, inquiets. Le 27 janvier 2013, il prononce un appel à la prière en pleine nuit. Le 6 juin, ses gardiens rapportent un comportement « violent dans ses rapports avec les mécréants », le 31 décembre 2014, il se réjouit à l’annonce de l’exécution d’Hervé Gourdel en Algérie. Afin d’éviter qu’il ne radicalise tous ses camarades de détention, il changera cinq fois d’établissement sur une période de trois ans et demi.

Ce voyage dans les prisons françaises sera aussi l’occasion de se lier d’amitié avec des figures du terrorisme islamiste. Il fait la connaissance de Maximilien Thibaut, membre du groupe Forsane Alizza – qualifié de pieds nickelés du djihad –, ainsi que de Teddy Valcy, relation bien connue des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly, auteurs des attentats de janvier. Plus troublant encore, l’administration pénitentiaire note que Larossi Abballa est ami avec Rachid Aït El Hadj, un terroriste lui aussi originaire des Mureaux, condamné en 2007 pour les attentats de Casablanca. Ce dernier a été déchu de sa nationalité française en octobre 2015. Ce n’est d’ailleurs pas le seul membre du réseau des attentats de Casablanca que connaît Abballa : comme l’expliquaient nos confrères de RTL, Fouad Charouali (lui aussi déchu de sa nationalité), logisticien des attentats de Casablanca, était un voisin de la famille Abballa. Ils habitaient le même immeuble.

Imam autoproclamé

Autre relation déférée devant le parquet, Saad Rajraji. Lui aussi fait partie de la filière djihadiste pakistanaise démantelée en 2011. Condamné à 5 ans de prison, il est libre depuis novembre 2014. Lui aussi s’aventure vers des fréquentations qui suscitent l’attention des services. Dans le téléphone saisi par l’administration pénitentiaire on retrouve, sous différents noms, quatre numéros de téléphone correspondant à Thamer Bouchnak, un imam autoproclamé et considéré comme responsable du processus de radicalisation de nombreux codétenus. Ce dernier organise la lecture de textes religieux lors des promenades et bénéficie de l’attention de nombreux comparses « en raison de sa maîtrise des textes religieux », note l’administration.

Thamer Bouchnak a été membre de la filière des Buttes-Chaumont et a entraîné… Cherif Kouachi. Bouchnak connaît lui-même très bien Djamel Beghal, un ancien du GIA et d’Al-Qaïda. D’après une source proche du dossier, Thamer Bouchnak était jusqu’alors considéré par les services de renseignements comme « le plus susceptible de passer à l’acte ». L’enquête est en cours et devra déterminer si Larossi Abballa a agi sur ordre et bénéficié d’éventuelles complicités.

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/09/13/01016-20130913ARTFIG00533-le-periple-avorte-de-jeunes-djihadistes-juges-a-paris.php

Le périple avorté de jeunes djihadistes jugés à Paris

    • Par Philippe Romain 1
    • Mis à jour le 13/09/2013 à 23:31
    • Publié le 13/09/2013 à 19:20
Un taliban pakistanais en poste mi-août dans le Waziristan, à la frontière pakistano-afghane, où voulaient se rendre les apprentis djihadistes français.
 

Deux Français embrigadés, qui comparaissent depuis lundi devant le tribunal correctionnel, avaient été arrêtés au Pakistan, où ils comptaient rejoindre des groupes affiliés à al-Qaida.

L’aventure a tourné court. En janvier 2011, Charaf-Din Aberouz, un Français d’origine marocaine de 27 ans, et Zohab Ifzal, un Français d’origine pakistanaise de 24 ans, à peine posé le pied à l’aéroport de Lahore au Pakistan pour rallier un camp d’entraînement djihadiste, avaient été arrêtés par les autorités locales. Depuis lundi, avec leurs six acolytes suspectés d’«association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes», ils comparaissent devant le tribunal correctionnel, à Paris.

Les journées consacrées à l’examen du profil des prévenus ont donné l’impression d’une escouade de «paumés», originaires de banlieue parisienne, cherchant un sens à leur existence et qui rencontrent un individu «qui par son image, son érudition, sa faculté à convaincre, entraîne les autres» comme l’explique le procureur Benjamin Chambre. Ce recruteur s’appelle Mohammed Niaz Abdul Raseed, un ressortissant indien de 35 ans, présenté comme le «cerveau» de la bande. Cheveux noués en catogan et barbe noire, cet Indien était déjà membre, dans son pays, d’un mouvement musulman extrémiste.

Niant toute implication, dénonçant une «conspiration» et répondant toujours à côté des questions des juges, il s’était montré plus prolixe face aux enquêteurs de la DCRI. L’ingénieur en mécanique se définissait alors comme le conseiller de la petite troupe et racontait avoir été formé en Inde aux techniques de recrutement et de contre-interrogatoire. «Mon projet était de façonner un groupe avec trois branches: une de solidarité, une militaire et une politique», ajoutait-il.

«En parlant de ce sujet sur le Web, j’étais populaire»

Devant les magistrats, il a assuré sans vergogne que la masse de vidéos, livres et documents compromettants saisis chez lui dans le Val-d’Oise ne servaient qu’à «constituer une bibliothèque, comme hobby». Selon la DCRI, il a utilisé Facebook pour repérer des jeunes sensibles à la «cause» avant de leur faire suivre des entraînements physiques et des séances d’endoctrinement. Il s’agissait ensuite, grâce à ses contacts sur place, de faciliter leur départ au Pakistan pour rejoindre des groupes affiliés à al-Qaida.

Parmi les premiers à tomber dans ses filets, Saad Rajraji, un Franco-Marocain de 24 ans, devenu son bras droit et chargé du recrutement de nouveaux membres. Derrière ses fines lunettes, le technicien en électronique s’exprime avec aisance. «Je m’ennuyais beaucoup, je passais mon temps sur Internet, a-t-il expliqué. Quand Abdul Raseed m’a contacté et demandé si j’étais favorable à la lutte armée, j’étais choqué, car j’avais des doutes sur la légitimité de la chose.»

Après réflexion, il décide pourtant de sauter le pas. «J’ai beaucoup repensé à notre conversation, j’ai ressenti de l’humiliation, car j’ai toujours voulu aider les musulmans opprimés et, le jour où on me propose quelque chose de concret, même si c’était radical, je me dégonfle, a-t-il poursuivi. Je n’ai pas supporté et j’ai dit oui, par fierté.» Il télécharge alors tout ce qu’il peut dénicher sur le djihad. Ses réticences s’estompent. «Ce qui m’a le plus attiré, c’est qu’en parlant de ce sujet sur le Web, j’étais populaire, on me disait que j’étais courageux, j’avais une estime de moi encore jamais connue.»

Il rencontre alors Aberouz, qu’Abdul Raseed décrit comme «fort dans sa tête, très spirituel». Suffisamment pour être envoyé très vite dans un camp au Waziristan, vers la frontière pakistano-afghane. «On a voulu jouer à la guéguerre. L’islam modéré ne m’attirait pas, pas assez sulfureux», a expliqué Aberouz. «On a utilisé des versets du Coran pour justifier nos actions», a-t-il reconnu, estimant qu’il ne serait «pas tombé dans ce traquenard» s’il avait «mieux connu» sa religion. «Je voulais juste tirer à la kalachnikov, me défouler un peu, pour faire comme dans Call of Duty(un jeu vidéo, NDLR) ou ce qu’on voit à la télé», a-t-il encore poursuivi. Une fois dans l’avion, il a douté. «Mais je ne pouvais plus reculer, cela aurait été la honte.»

Aberouz s’est envolé avec Zohab Ifzal, embrigadé par Rajraji qui le connaissait depuis le lycée. Le garçon intéressait particulièrement le groupe pour ses origines pakistanaises facilitant l’obtention de visas. «Il n’avait pas le profil, a reconnu Aberouz. Il a été utilisé comme sauf-conduit parce qu’il avait de la famille là-bas.» Ifzal n’a pourtant eu besoin que de 2 entrevues avec Abdul Raseed pour accepter de partir. «Je ne réfléchissais pas beaucoup, j’avais trouvé des gens qui m’apportaient un soutien que je n’avais pas dans ma famille», a-t-il justifié… À la question de savoir ce qu’ils auraient fait en rentrant en France, Ifzal a répondu ne pas savoir: «C’était très flou.» Aberouz, lui, pense qu’Abdul Raseed aurait attendu «des instructions pour qu’on commette des attaques».

Le procureur a requis des peines de 8 ans de prison à l’encontre de Mohamned Niaz Abdul Raseed, 6 ans à l’encontre de Charaf-Din Aberouz et Saad Rajraji et 3 ans contre Zohab Ifzal.

La rédaction vous conseille :

 

http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Magnanville-une-instruction-etait-ouverte-contre-Larossi-Abballa-997871

Magnanville: une enquête visait Larossi Abballa

 

Paris Match | Publié le 17/06/2016 à 17h07 |Mis à jour le 17/06/2016 à 17h16

 

Larossi Abballa faisait l'objet d'une surveillance.
Larossi Abballa faisait l’objet d’une surveillance. DR

 

Le tueur de Magnanville a été identifié dans une instruction judiciaire avant qu’il passe à l’acte, assassinant le couple de policiers.

Le terroriste Larossi Abballa faisait l’objet d’une surveillance, d’écoutes et de géolocalisation lorsqu’il parti tendre son embuscade à Magnanville lundi soir pour poignarder un couple de policiers, ont révélé à Paris Match des sources policières et judiciaires. Cette instruction, ouverte contre X le 11 février dernier, porte sur une «filière de recrutement et d’acheminement de djihadistes vers la zone syrienne», indiquaient nos sources, soulignant que le degré de dangerosité du djihadiste a peut être été sous-évalué avant son passage à l’acte.

La DGSI menait les investigations sur commission rogatoire d’un magistrat antiterroriste. C’est dans ce cadre, à la faveur d’écoutes téléphoniques et de géolocalisations, que le portable d’Abballa a été identifié. Des échanges avec ses deux amis, Français d’origine marocaine, auraient ainsi été interceptés. Le premier, Saad Rajaraji, technicien en électronique, est âgé de 27 ans. Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont découvert une carte du département de Seine-Saint-Denis, sur laquelle les commissariats de police du département sont précisément localisés. Ce document serait toutefois «ancien», selon des sources judiciaires. Le second, Charaf-Din Aberouze, 29 ans, serait le plus radicalisé. Les deux suspects avaient déjà été condamnés en 2013, à 5 ans de prison ferme, en même temps que leur ami Abballa, pour leur participation active à une filière de recrutement de combattants destinés au Pakistan. Dans cette affaire, Abballa avait écopé de 3 ans dont 6 mois avec sursis. Lors de son procès, Aberouze avait reconnu avoir effectué une formation militaire dans les zones tribales du Waziristan.

A voir :François Hollande rend hommage à « deux héros du quotidien »

Un départ en Syrie sous couvert de pèlerinage à la Mecque?

A présent, un troisième homme est également interrogé dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour une garde à vue prolongée de 96 heures, qui prendra fin samedi. Les limiers de la DGSI tentent de déterminer dans quelle mesure ces «vieilles connaissances» pouvaient avoir connaissance du projet terroriste d’Abballa et s’ils lui ont apporté une aide quelconque dans son assassinat du commandant de police Jean-Baptiste Salvaing et de sa compagne Jessica Schneider, assistante au commissariat de Mantes-la-Jolie. Courant mars, Abballa devait effectuer un pèlerinage à La Mecque, en Arabie Saoudite, en empruntant un vol via la Turquie. Il aurait pu profiter de ce transit pour, en réalité, se rendre en Syrie afin d’y peaufiner le projet de filière djihadiste et d’y prendre des ordres d’attaques sur le sol français de la part de chefs de Daech.

Alors qu’il était retranché dans le pavillon de policiers, Larossi Abballa a diffusé sur Internet un long message vidéo. Dans celui-ci, il appelait ses «frères» à attaquer les policiers, les gardiens de prisons, et une liste de cinq journalistes ainsi qu’un universitaire, nommément cités. Ces six personnalités ont chacune été reçues au ministère de l’Intérieur jeudi, et toutes été placées sous protection policière.

 

http://www.huffingtonpost.fr/2016/06/14/abou-mohammed-al-adnani-larossi-abballa-terrorisme-policiers-magnanville-yvelines_n_10452534.html

Qui est Abou Mohammed Al-Adnani, l’homme qui a inspiré Larossi Abballa à Magnanville?

 

Le HuffPost  |  Par

Publication: 14/06/2016 14h01 CEST Mis à jour: 14/06/2016 14h01 CEST

 

ABOU MOHAMMED ALADNANI LAROSSI ABBALLA

 

TERRORISME – En décembre 2015, l’enquête sur les attentats de Paris révélait le rôle prépondérant joué par Abou Mohammed Al-Adnani, porte-parole de l’organisation Etat islamique, dans les opérations extérieures du mouvement djihadiste. Il est considéré comme le véritable cerveau des attaques du 13 novembre.

L’attaque de Larossi Abballa perpétrée contre deux policiers à Magnanville dans les Yvelines est une réponse directe aux consignes d’Al-Adnani qui ne cesse d’exhorter ses partisans à passer à l’action dans leurs pays d’origine contre les forces de l’ordre des pays de la coalition engagés dans la lutte contre l’organisation, en Syrie et en Irak. Dans un message diffusé le 21 mai, le porte-parole de l’EI appelait, notamment, à des attaques contre les Etats-Unis et l’Europe pendant le mois du ramadan, qui a débuté le 6 juin.

Un vétéran du jihad

Originaire de la région d’Idlib, dans le Nord de la Syrie, Al-Adnani ne semblait pas destiné à devenir l’orateur consacré du mouvement jihadiste. En 1998, celui que les quotidiens arabes qualifient « d’ermite soufi » à la personnalité introvertie disparaît. On retrouve sa trace en 2003, en Irak, peu après l’invasion américaine.

Selon le département d’Etat américain, cité par Le Monde, Al-Adnani est « l’un des premiers combattants étrangers à s’opposer aux forces de la coalition en Irak ». Il prête alors allégeance à Abou Moussab Al-Zarkaoui, fondateur et maître à penser de l’EI, tué en 2006.

Capturé en 2005, Al-Adnani est emprisonné dans le camp Bucca, une prison gérée par l’armée américaine dans le sud de l’Irak, par laquelle sont passés de nombreux dirigeants de l’EI. Comme beaucoup d’autres jihadistes, c’est en ces murs qu’il rencontre l’homme qu’il présentera quelques années plus tard comme le nouveau « calife », Abou Bakr Al-Baghdadi.

Le ministre des attentats

Relâché en 2010, Abou Mohamed Al-Adnani profite du soulèvement populaire contre le régime de Bachar Al-Assad, qui éclate en mars 2011 pour renouer avec ses anciens compagnons d’armes irakiens.

Au fil des années, il est devenu une figure importante au sein de l’EI, au point que les services de renseignements occidentaux ont tendance à le considérer comme le « ministre des attentats », qui pourrait être chargé, en plus de motiver des jihadistes isolés, de superviser des campagnes de terreur en Occident.

Le responsable de l’EI le plus recherché

Si bien que l’homme fait désormais partie des terroristes les plus recherchés de la planète. Selon Le Monde, depuis août 2014, il figure sur la liste officielle américaine antiterroriste intitulée « Rewards for Justice », qui promet la somme de 5 millions de dollars pour tout renseignement permettant sa traque et son arrestation.

Selon les médias américains, il est le responsable le plus recherché par les Etats-Unis au sein du groupe Etat Islamique devant même Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’organisation.

« Tuez des policiers »

Comme Larossi Abballa, le meurtrier de deux policiers dans les Yvelines, Al-Adnani encourage ceux qu’il nomme « les soldats du califat » à utiliser n’importe quelle arme disponible contre « les soldats des tyrans ».

Dans un long message audio diffusé en septembre 2014 par Al Furqan, le principal média de l’EI, il lançait: « Levez-vous, monothéistes, et défendez votre Etat depuis votre lieu de résidence, où qu’il soit. Attaquez les soldats des tyrans, leurs forces de police et de sécurité, leurs services de renseignements et leurs collaborateurs ».

« Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle », expliquait-il, « débrouillez vous pour vous retrouver seul avec un infidèle français ou américain et fracassez-lui le crâne avec une pierre, tuez-le à coups de couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le d’une falaise, étranglez-le, empoisonnez-le ».

Ainsi, depuis mars 2012, et l’assassinat par Mohamed Merah de trois militaires à Toulouse et Montauban, les policiers et soldats français ont régulièrement été pris pour cible par des jihadistes, agissant le plus souvent isolément. Ils sont sept à avoir perdu la vie dans ces attaques ciblées.

Lire aussi :

• Daech revendique le meurtre de deux policiers près de Paris

• Ce que l’on sait du meurtrier des policiers de Magnanville

• Nouveau coup dur pour l’État islamique, privé d’un axe stratégique

 

Policiers tués à Magnanville : un rapport avec NEMROD34 ?

Selon des informations du jour, le tueur cherchait sa future victime depuis le 8 juin 2016.

Depuis la tuerie d’Orlando, j’ai publié plusieurs éléments montrant une possible relation entre cette nouvelle attaque revendiquée par l’Etat islamique et les jacasseries habituelles des deux malades mentaux extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi, de Puy-l’Evêque, et Jean-Marc Donnadieu, de Béziers, ne cessant de me calomnier sur les réseaux sociaux depuis l’année 2010 au moins.

A la lecture de ces nouvelles informations, je renvoie avec insistance le lecteur intéressé à mes publications des 12 et 13 juin 2016, montrant notamment qu’un possible terroriste tunisien faisait de curieuses visites de mon blog Satanistique depuis quelques jours, et se montrait particulièrement excité depuis le 8 juin 2016.

Il m’a rendu visite une 15ème et dernière fois après ces publications, lundi 13 juin 2016 à 11h51 :

Policiers tués à Magnanville : un rapport avec NEMROD34 de Béziers ? dans Attentats magnifier (196.186.142.224)
(Pas de lien référant)
13 Jun 11:51:04

 

Je relève par ailleurs que le commandant de police assassiné était originaire de Pézenas, dans l’Hérault, à proximité de Béziers, où est né et a quasiment toujours vécu Jean-Marc Donnadieu, qui se rendait aussi très fréquemment à Pézenas durant les premières années de ses harcèlements à mon encontre pour y voir sa copine habitant cette ville. Ils ont depuis rompu mais gardent de bonnes relations et se voient toujours régulièrement, selon ce qu’en a dit l’intéressé sur le forum de ses ex-amis les Sataniques Sceptiques du Québec, un des nombreux sites où il a raconté sa vie durant tout le temps de son inscription – il en a été banni il y a un mois et demi et y sévissait depuis mai 2008.

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20160617.OBS2833/info-obs-policiers-tues-abballa-etait-sur-les-traces-de-sa-future-victime.html

INFO OBS. Policiers tués : Abballa était sur les traces de sa future victime

 

INFO OBS. Policiers tués : Abballa était sur les traces de sa future victime

Larossi Abballa aurait déclaré connaître le policier Jean-Baptiste Salvaing. (AP/SIPA)

 

Selon nos informations, le téléphone du meurtrier des deux policiers a « borné » aux abords du commissariat des Mureaux et près de Magnanville.

 

 

Le parcours de Larossi Abballa se précise peu à peu, confirmant que le tueur avait établi un lien avec sa victime, le policier Jean-Baptiste Salvaing, bien avant de l’assassiner à coups de couteau lundi soir. Selon les informations de « l’Obs », la localisation du téléphone de Larossi Abballa les jours précédents l’attentat révèle qu’il a « borné » (a été géolocalisé) les 8, 9 et 10 juin aux abords du commissariat des Mureaux et près de Magnanville (Yvelines), c’est-à-dire près du commissariat où travaillait le policier, en tant que commandant de police adjoint, et ville où il vivait avec son épouse Jessica Schneider et leur fils de 3 ans. Selon cette source :

« Ces éléments montrent qu’il a fait des repérages, et peut-être suivi sa future victime. »

Ces informations viennent compléter les éléments révélés mercredi, selon lesquels Larossi Abballa connaissait au moins l’une de ses cibles, et ne l’a pas choisie pour sa seule appartenance à la police. A l’inverse de ce qu’a laissé entendre le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve lors de l’hommage rendu mardi au couple de fonctionnaires de police.

Ce que l’on sait du meurtrier présumé, Larossi Abballa

Mercredi, on apprenait en effet que le terroriste, alors qu’il était retranché dans l’appartement du couple à Magnanville, aurait lancé lors des échanges avec le Raid :

« Il vient chez moi alors je vais chez lui. »

Par ailleurs, selon le spécialiste David Thompson, Larossi Abballa a posté une photo de Jean-Baptiste Salvaing sur son compte Facebook alors que ce dernier était… en uniforme. Ce qui montrerait une fois de plus qu’il ne l’a pas choisi au hasard.

Larossi Abballa connaissait-il ses victimes ?

Les enquêteurs ne parviennent toutefois pas, pour l’instant, à savoir quand les deux hommes auraient pu se croiser. Ils tentent toujours d’établir pourquoi Larossi Abballa s’en est pris spécifiquement à Jean-Baptiste Salvaing.

Toujours est-il que Larossi Abballa, 25 ans, était connu des services de police dans les Yvelines, où il a toujours vécu et a notamment été condamné à deux reprises pour un vol et un recel, alors que Jean-Baptiste Salvaing a fait une bonne partie de sa carrière dans le département.

Violette Lazard et Morgane Bertrand

L'Obs
L’Obs 

Journaliste

 

http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Policiers-tues-a-Magnanville-les-obseques-auront-lieu-lundi-dans-l-Herault-997541

Policiers tués à Magnanville: les obsèques auront lieu lundi dans l’Hérault

Paris Match | Publié le 17/06/2016 à 10h47 |Mis à jour le 17/06/2016 à 10h55
Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, les deux policiers tués à Magnanville.

Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, les deux policiers tués à Magnanville. ALAIN ROBERT/SIPA

 

Les obsèques de Jean-Baptiste Salvaing et de Jessica Schneider, les deux policiers tués lundi dernier par un jihadiste à Magnanville, auront lieu lundi prochain dans l’Hérault.

Lundi, l’émotion sera forte à Pézenas. Une cérémonie y aura lieu à 10 heures en hommage à Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, les deux policiers tués lundi soir par un jihadiste à leur domicile de Magnanville (Yvelines). Leur famille a annoncé l’information dans le quotidien «Midi Libre», dans l’avis de décès: «Un hommage leur sera rendu le lundi 20 juin 2016 à 10h00, sur la place de la mairie de Pézenas, suivi de l’inhumation au cimetière de Montagnac», situé à environ sept kilomètres de la ville d’où était originaire Jean-Baptiste Salvaing.

A lire :Magnanville: une collecte de dons pour Jessica et Jean-Baptiste

Tous les deux, policiers de profession, ont été assassinés chez eux par Larossi Abballa dans la soirée de lundi. Le jihadiste avait poignardé le père de famille avant de prendre en otage sa compagne âgée de 36 ans, puis de l’exécuter sous les yeux de leur fils de trois ans et demi, Matthieu. L’enfant, retrouvé indemne mais en état de «sidération», est sorti de l’hôpital et a été récupéré par ses grands-parents paternels.

Comment le tueur a-t-il repéré ses victimes ?

Larossi Abballa, qui a assuré avoir prêté allégeance au groupe Etat islamique, a été tué durant l’assaut du Raid. Trois de ses proches, des hommes âgés de 27, 29 et 44 ans sont toujours en garde à vue dans le cadre de l’enquête. Deux d’entre eux avaient été condamnés, en 2013 avec Abballa, pour leur implication dans une filière d’envoi de jihadistes au Pakistan. L’homme avait enregistré une vidéo de revendication du double meurtre, dans laquelle il menaçait aussi des personnalités depuis placées sous protection policière.

L’enquête devra désormais déterminer comment le tueur a repéré ses victimes: Larossi Abballa, qui a toujours vécu dans les Yvelines, y avait été condamné à deux reprises pour un vol et un recel. Jean-Baptiste Salvaing, lui, a effectué une bonne partie de sa carrière dans le même département. Pour l’heure, aucun lien n’a été trouvé entre les deux.

Un hommage présidé par François Hollande

Jeudi, environ 2.500 personnes ont participé à la marche blanche organise depuis Mantes-la-Jolie jusqu’au domicile du couple à Magnanville. Policiers, gendarmes, pompiers et anonymes ont ainsi rendu hommage à Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, et ont entamé La Marseillaise une fois arrivés devant leur pavillon.

Ce vendredi, François Hollande préside une cérémonie officielle d’hommage aux deux policiers à la préfecture de Versailles, en présence de leurs familles, du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

 

http://www.itele.fr/france/video/qui-etaient-jean-baptiste-et-jessica-les-deux-policiers-assassines-a-magnanville-168118

Qui étaient Jean-Baptiste et Jessica, les deux policiers assassinés à Magnanville ?

 

Victimes tragiques d’une attaque revendiquée par l’Etat Islamique, lundi soir à Magnanville (Yvelines), les témoignages de leurs proches évoquent deux personnes courageuses, et dévouées à leur métier.

 

Deux parents assassinés, un enfant de 3 ans laissé orphelin.

Il semble bien que Jean-Baptiste et Jessica aient été victimes de la barbarie. Cette barbarie qui gangrène le monde a ciblé une nouvelle fois hier un des nôtres et sa famille. Cette barbarie qui sans cesse repousse les limites de l’horreur a frappé la grande famille de la police mais au-delà toute la République. La France est une nouvelle fois en deuil aujourd’hui.

Ce sont les mots du syndicat de Policiers SCSI. Ils décrivent bien l’atrocité des actes perpétrés hier soir allée des Perdrix, à Magnanville, dans les Yvelines. Dans cette commune proche de Mantes-la-Jolie, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, père de deux enfants, et sa compagne, Jessica Schneider, 36 ans, mère du deuxième, ont été tués par un barbare. Il était commandant de police au commissariat des Mureaux, situé dans les Yvelines.

Comme le rapporte Le Parisien, Jean-Baptiste Salvaing travaillait comme chef-adjoint des unités de police judiciaire, après avoir œuvré au commissariat de Mantes-la-Jolie et à la Brigade anti-criminalité du département. Originaire de Pézenas dans l’Hérault, c’est dans le commissariat de cette ville qu’il avait effectué son premier stage, une commune ou son grand-père travaillait comme dentiste, selon le Midi-libre.

Quelqu’un qui avait vraiment une valeur inouïe

Sa compagne Jessica, assassinée à son domicile après son compagnon, était secrétaire administrative au commissariat de Mantes-la-Jolie, autre commune du département des Yvelines. Ils laissent derrière eux Mathieu qui, du haut de ses trois ans, se retrouve orphelin et sera reconnu « pupille de la nation », comme l’a déclaré François Hollande ce mardi. L’autre enfant de Jean-Baptiste le sera également.

Jean-Baptiste, qui a succombé à ses blessures vers 21h hier soir, aura lutté jusqu’au bout avec beaucoup de « courage », comme le relève la note du service de nuit de la police des Yvelines sur le déroulé du double assassinat, relayée par le Figaro :

Il a tenu à alerter le voisinage du danger qu’il courait, en invitant les riverains à fuir et à prévenir ses collègues. Un comportement héroïque, comme en attestent les témoignages déjà recueillis par les enquêteurs.

« Un garçon très droit avec une moralité hors pair »

Plusieurs hommages ont été rendus à un homme « vraiment très bien », comme le décrit le maire de Magnanville, François Garay. Dans son département aussi, un de ses collègues, cité par le Parisien, évoque cette belle personne : « C’était un homme très sympathique qui avait très bonne réputation… Tous les fonctionnaires des Yvelines sont très émus par ce drame qui les touche tous. »

Une parente du commandant, très touchée a déclaré : « c’était un garçon très droit avec une moralité hors pair. C’est un gamin qui était brillant, qui venait d’être promu commandant. Il ne méritait pas ça », précisant que sa sœur était « effondrée ».

Quand la gendarmerie vient vous annoncer ça, c’est inimaginable. Je l’aimais beaucoup, j’étais très admirative de ce qu’il était. C’est quelqu’un qui avait vraiment une valeur inouïe. Ce n’est pas juste.

François Hollande a également rendu hommage aux deux victimes :

J’ai une pensée pour ce couple qui ne faisait que son devoir. L’homme rentrait chez lui après avoir mené ses enquêtes, fait son travail avec beaucoup de rigueur et d’exigence. Sa compagne l’attendait parce qu’elle savait aussi ce qu’est la nécessité de protéger un pays puisqu’elle était elle-même fonctionnaire au ministère de l’Intérieur.

Article rédigé par la rédaction web d’iTELE (avec AFP) // Crédit photo : DR

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/herault/pezenas/le-commandant-de-police-tue-dans-les-yvelines-est-originaire-de-pezenas-dans-l-herault-1023315.html

Le commandant de police tué dans les Yvelines est originaire de Pézenas dans l’Hérault

 

Jean-Baptiste Salvaing, le policier attaqué à l’arme blanche hier soir devant son domicile à Magnanville (Yvelines) était né à Pézenas dans l’Hérault. Sa ville natale lui rendra hommage demain à midi devant la mairie.

  • L.C. avec AFP
  • Publié le 14 juin 2016 à 10:56, mis à jour le 14 juin 2016 à 17:59

Devant le domicile du policier tué dans les Yvelines le 14 juin 2016 © Maxppp© Maxppp Devant le domicile du policier tué dans les Yvelines le 14 juin 2016

Le commandant de police tué de plusieurs coups de couteau devant son domicile à à Magnanville (Yvelines) était orginaire de l’Hérault. Son oncle nous a confirmé qu’il était né à Pézenas et qu’il avait passé toute sa scolarité jusqu’au Bac à Pézenas. Et il est parti ensuite faire ses études en région parisienne.

La mort du couple de policiers

Vers 21 heures, un homme attaque le commandant de police de 42 ans en civil, en poste aux Mureaux (Yvelines), devant son domicile, situé dans un quartier pavillonnaire de Magnanville. Des témoins ont rapporté aux enquêteurs que l’agresseur aurait crié « Allah akbar » à ce moment-là.

L’individu se retranche dans la maison de sa victime. Peu après, les habitants des alentours sont évacués, avant qu’un dispositif policier conséquent n’empêche toutes les allées et venues. L’unité d’élite du Raid arrive « rapidement sur les lieux », selon le récit du porte-parole du ministère de l’Intérieur, Pierre-Henry Brandet. Un contact est établi avec le terroriste et des négociations commencent, au cours desquelles l’homme se revendique du groupe Etat islamique, rapportent des sources concordantes citées par l’AFP.

Le meurtrier, retranché dans le pavillon, a été tué dans un assaut du Raid. A l’intérieur, les policiers ont découvert le corps de sa compagne et retrouvé le fils du couple, âgé de 3 ans, « choqué et indemne ». L’attaque a été attribuée dans la nuit au groupe Etat islamique, par le biais de l’agence Amaq, liée à l’organisation jihadiste.

L’assaillant impliqué dans une enquête récente sur une filière jihadiste syrienne

L’homme qui a tué un policier et sa compagne lundi soir près de Paris au domicile des victimes était impliqué dans une enquête récente sur une filière jihadiste syrienne, a-t-on appris mardi de sources proches de l’enquête, confirmant une information de RTL.

Son implication dans cette enquête menée notamment par la sous-direction antiterroriste (Sdat), sous la direction d’un juge d’instruction, n’a pas été précisée. L’homme tué lundi lors de l’assaut du Raid avait revendiqué agir au nom du groupe Etat islamique (EI).

Toutes les infos en temps réel sur l’enquête en cours.

L’hommage de la ville de Pézenas

Pierre Rossignol l’adjoint de la sécurité de la ville de Pézenas a annoncé qu’une minute de silence sera organisée demain mercredi à midi dans la ville natale du policier tué.
La famille du policier vit à Pézenas, ses parents et sa soeur. Il a joué au club de basket et au club de rugby de la ville.

Jean Baptiste Salvaing était aussi le père d’un autre enfant âgé d’une dizaine d’années. Son fils de 3 ans et demi a été évacué par le Raid lors de l’assaut au domicile de Magnanville.

La République à Pézenas © France3 LR

© France3 LR La République à Pézenas

Une minute de silence dans tous les commissariats à midi demain

Le communiqué du ministère de l’intérieur : Le ministre de l’intérieur a demandé de faire observer dans tous les services du ministère une minute de silence mercredi 15 juin à 12h00.
« Dans la soirée du 13 juin 2016, le commandant de police Jean-Baptiste SALVAING, âgé de 42 ans,  adjoint au chef de la sûreté urbaine des Mureaux (78) et sa compagne, Jessica SCHNEIDER, (36 ans), adjointe administrative au commissariat de police de Mantes-la-Jolie, ont été sauvagement assassinés par un individu ayant revendiqué ses crimes au nom du groupe terroriste Daech.

L’intervention du RAID a permis de sauver leur enfant âgé de 3 ans qui se trouvait à leur domicile, choqué mais indemne. Le tueur a été abattu au cours des opérations.
Pour marquer notre profonde émotion commune et affirmer toute la solidarité des hommes et des femmes du ministère de l’intérieur envers les familles et les proches de nos deux collègues disparus, tous les drapeaux des édifices du ministère seront mis en berne à partir de ce jour à 12h00, pendant 3 jours, jusqu’au vendredi 17 juin à 12h00. »

Un message du ministre sera lu à cette occasion par Philippe VIGNES, préfet des Pyrénées-Orientales, au commissariat de police (Avenue de Grande Bretagne – Perpignan) et par Emmanuel CAYRON, secrétaire général,  à la préfecture (24 quai Sadi Carnot – Perpignan).

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/languedoc-roussillon/herault/montpellier/policiers-tues-magnanville-pezenas-se-souvient-de-jean-baptiste-salvaing-l-enfant-du-pays-1024447.html

Policiers tués à Magnanville : Pézenas se souvient de Jean-Baptiste Salvaing, l’enfant du pays

 

Le chef de la police municipale et un élu de Pézenas ont exprimé mardi leur peine et leur « colère » après la mort de Jean-Baptiste Salvaing, victime d’un assassinat revendiqué par le groupe Etat Islamique. Il était originaire de cette commune de l’Hérault. Ses amis sont sous le choc.

  • Par Fabrice Dubault
  • Publié le 15 juin 2016 à 11:40, mis à jour le 15 juin 2016 à 12:51

Pézenas (Hérault) - les drapeaux en berne au fronton de la mairie - 14 juin 2016. © F3 LR

© F3 LR Pézenas (Hérault) – les drapeaux en berne au fronton de la mairie – 14 juin 2016.

Dans sa maison de Pézenas, Jean-Claude Carayon se rappelle avec émotion de Jean-Baptiste Salvaing.
Arrivé à l’age de 12 ans dans son club de rugby, il l’a entrané, l’a vu grandir puis partir à Paris pour devenir policier, il y a 14 ans.

Le commandant de police, Jean-Baptiste Salvaing, et sa compagne, Jessica Schneider, assassinés à Magnanville (Yvelines), lundi 13 juin 2016. © AFP PHOTO / POLICE NATIONALE

© AFP PHOTO / POLICE NATIONALE Le commandant de police, Jean-Baptiste Salvaing, et sa compagne, Jessica Schneider, assassinés à Magnanville (Yvelines), lundi 13 juin 2016.

A Pézenas, ils sont nombreux à l’avoir cotoyé et à connaître sa famille, installée là depuis 3 générations. Jean-Baptiste Salvaing y est né et y a fait toute sa scolarité jusqu’au Bac, qu’il a passé au lycée Jean Moulin.
Au lendemain de l’attaque qui lui a couté la vie ainsi qu’à sa compagne, la mairie a tenu à lui rendre hommage par la voix de Pierre Rossignol. Elu de la commune mais aussi ami d’enfance du policier.

La famille est dans la tristesse et dans l’incompréhension.

Après l’annonce du drame de lundi soir, les parents de Jean-Baptiste Salvaing sont partis à Paris, au chevet de leur petit fils agé de 3 ans, seul rescapé de la tuerie. Le policier était également père d’un autre enfant âgé de 10 ans.

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Pézenas (34) : témoignages des amis de Jean-Baptiste Salvaing, le policier tué lundi

Peine et colère à Pézenas, ville d’origine du policier tué à Magnanville dans les Yvelines.  -  F3 LR  -  Reportage : F.Garel et D.Aldebert

Jean-Baptiste Salvaing, commandant de police adjoint du commissariat des Mureaux dans les Yvelines, était « très sportif et très brillant à l’école », a témoigné lors d’une conférence de presse Lionel Puche, le chef de la police municipale de
Pézenas, qui fut aussi son entraîneur sportif. « C’était un jeune joyeux et convivial ».

J’ai appris cette nouvelle dans la nuit, j’en suis très atteint car même si nous ne travaillions pas dans le même corps c’est un ami policier qui a été touché. J’irais jusqu’à dire dans son intimité car c’est à son domicile que le drame s’est produit », a ajouté le policier municipal. « Voir comme cela une connaissance tomber cela nous obliqe à nous poser plein de questions. Nous pensons aussi encore plus que cela pourrait nous arriver, même ici, en province… ».

Lionel Puche a décrit les membres de la famille du policier comme étant « très investis dans le milieu associatif de Pézenas ». « C’est une grande famille de la ville », a-t-il dit. « Beaucoup travaillaient dans le milieu médical, le grand-père était dentiste, le père médecin. Jean-Baptiste avait choisi une voie différente. Une voie qui ressemblait au poste qu’il occupait au rugby, 3e ligne. Un poste où il faut se dévouer et se sacrifier pour les autres. »

Je suis écoeuré, en colère », a pour sa part déclaré Pierre Rossignol, adjoint au maire de Pézenas et ami d’enfance de la victime. « Jean-Baptiste avait fait le choix de défendre les autres, de leur apporter de l’aider. Il a été assassiné froidement, il ne méritait pas ça. C’était un homme bon et brillant dans tous les sens du terme. Je suis dévasté pour sa famille qui compte beaucoup à Pézenas« , a-t-il ajouté.

Tous les services municipaux de la ville observeront mercredi une minute de silence en l’honneur du policier. Les drapeaux de la commune ont été mis en berne.

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Pézenas (34) : minute de silence en hommage au policier tué par un terroriste

L’hommage à Pézenas  -  France 3 LR

Jean-Baptiste Salvaing, âgé de 42 ans, a été tué à coups de couteau devant son domicile de Magnanville, par Larossi Abballa, 25 ans, condamné en 2013 pour participation à une filière jihadiste.
L’assaillant a ensuite séquestré la compagne du policier Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, qu’il a égorgée, et leur petit garçon de trois ans et demi, retrouvé choqué mais indemne.

 

http://www.midilibre.fr/2016/06/14/pezenas-sous-le-choc-apres-la-mort-de-jean-baptiste-salvaing,1348872.php

Pézenas : le témoignage de l’ancien entraîneur de rugby du policier tué

 

il y a 2 jours 30 MIDI LIBRE
  • Pézenas : le témoignage de l'ancien entraîneur de rugby du policier tué

    La maison des parents de Jean-Baptiste Salvaing.
VINCENT LACOUR
  • Pézenas : le témoignage de l'ancien entraîneur de rugby du policier tué

Les drapeaux de la mairie de Pézenas en berne.

 

VINCENT LACOUR
  • Pézenas : le témoignage de l'ancien entraîneur de rugby du policier tué

    La maison des parents de Jean-Baptiste Salvaing.

    VINCENT LACOUR
  • Pézenas : le témoignage de l'ancien entraîneur de rugby du policier tué

    Les drapeaux de la mairie de Pézenas en berne.

    VINCENT LACOUR

 

L e policier tué près de Paris ce lundi 13 juin a grandi à Pézenas où ses parents et sa soeur vivent toujours. Des habitants témoignent et expriment leur tristesse, dont le chef de la police municipale qui était aussi l’entraîneur de rugby du policier tué.

La famille de Jean-Baptiste Salvaing est implantée à Pézenas depuis trois générations au moins. Le grand-père était dentiste, le père medecin, sa soeur vit également sur place. Le policier, en poste aux Mureaux, venait régulièrement en vacances à Pézenas. La municipalité a tenu un point presse ce mardi à 15 heures (vidéo à venir).

« Un jeune bon »

Frédéric, qui l’a côtoyé du primaire au collège, évoque sa gentillesse : « Depuis ce matin, rien que d’y penser, j’ai des frissons. Jean-Baptiste et moi nous nous sommes fréquentés jusqu’à l’âge de 14 ans. Il a dans un premier temps joué au basket puis a rejoint le club de rugby de Pézenas où son père était président. C’était un jeune bon qui avait le coeur sur la main. J’ai appris qu’il était dans la police le jour où moi j’apprenais que je l’avais loupé. Je ne m’attendais pas à ce qu’il rentre dans cette institution car il n’en avait jamais parlé. Depuis on s’apercevait de temps en temps parce que j’ai un commerce pas très loin de chez lui. »

Les drapeaux en berne

Une amie de la famille répète elle aussi que Jean-Baptiste Salvaing était « un homme bon et bien, à l’image de toute sa famille. Rien que pour exemple sa mère aide régulièrement un SDF près de chez eux. Ils étaient comme ça toujours à aider ceux qui leur semblaient ennuyés. Je suis très en colère parce que je ne comprends pas ce qui est arrivé. » Tous les drapeaux sont en berne dans la ville de Pézenas.

La réaction du responsable de la police municipale de Pézenas :

Lionel Puche est responsable de la police municipale de Pézenas et était entraîneur de rugby de Jean-Baptiste.

 

http://www.ladepeche.fr/article/2016/06/16/2366733-a-pezenas-chagrin-et-colere-pour-jean-baptiste.html

Publié le 16/06/2016 à 08:33

 

À Pézenas, chagrin et colère pour Jean-Baptiste

Faits divers

 

Emotion hier dans la cour de la mairie, à Pézenas./ PhotoPQR Midi Libre

Emotion hier dans la cour de la mairie, à Pézenas./ PhotoPQR Midi Libre

image-zoom dans Crime

Traits tirés et visages fermés, ils étaient plusieurs centaines hier à midi silencieusement rassemblés dans la cour d’honneur de l’hôtel de ville de Pézenas. Quelques mots du premier adjoint Philippe Martinez puis le silence absolu, palpable, le recueillement, puis la Marseillaise et des applaudissements à la mémoire de Jean-Baptiste l’enfant du pays. Les êtres sont comme figés sur place pour un intense moment d’émotion et de communion. Car c’est ici que le commandant de police de 42 ans, le martyr de Magnanville, a grandi. C’est ici qu’il a appris la vie et aussi choisi sa trajectoire personnelle dans la police nationale. C’est ici qu’il revenait en vacances en famille pour goûter aux plus belles soirées de l’année. Il était le fils de Jean-Paul, médecin, petit-fils de dentiste, conseiller municipal et issu d’une famille connue et appréciée, investie dans la vie publique et associative. «Depuis deux jours, c’est comme si notre propre vie avançait au ralenti. Ce drame nous submerge. Je ne peux rien dire d’autre» explique lapidairement une de ses anciennes voisines alors que depuis la rue, partout dans les cuisines, on entend ressasser en boucle, les informations sur le drame, comme une litanie qui fait froid dans le dos. «Les gens sont bouleversés. Ils ont tous le sentiment d’avoir perdu un proche. Il y a aussi un sentiment de révolte car c’est une institution qui est visée» explique Philippe Martinez, le premier adjoint du maire qui, stupéfait, a appris la terrible nouvelle lundi, en pleine nuit.

«C’est la tristesse. Et la colère depuis Charlie et le Bataclan. On s’aperçoit que cela continue. Avons-nous les moyens en France de répondre à des actes isolés comme ça ?» s’exclame Lionel Puche le patron de la police municipale et ancien entraîneur de rugby du jeune ado Jean-Baptiste lorsque le futur policier évoluait sous le maillot de l’équipe cadet de Pézenas. «Un joueur courageux, actif, au service du collectif» poursuit le policier municipal qui quitte l’uniforme pour rentrer chez lui le soir et demande à ses collègues de faire de même depuis la mise en place de l’état d’urgence.

Depuis lundi, la famille de Jean-Baptiste, ses parents, son cousin élu municipal se sont retranchés dans le silence. «Ils sont abattus. Littéralement abattus. Et puis il y a ce petit de trois ans en état de choc psychologique. Il a vécu pendant trois heures dans des circonstances abominables» poursuit Lionel Puche avant de recevoir Valentine, la sœur de Jean-Baptiste pour avancer dans l’organisation de l’hommage que le peuple entier de Pézenas en même temps que la France, rendra ce lundi à Jean-Baptiste et à sa compagne Jessica. Au carreau d’une des fenêtres de la mairie, une petite pancarte «Charlie» qui remonte à janvier 2015, fixe cette terrible période qui donc n’épargne pas Pézenas, la ville du théâtre, de la joie de vivre.

Christian Goutorbe

Policiers assassinés le 13 juin 2016 : le tueur aurait suivi sa victime le 11 juin 2016

Voir mes publications des 12 et 13 juin 2016. Comme toujours, j’avais enregistré sur mes blogs des mouvements suspects, notamment le 11 juin 2016.

Le duo de malades mentaux extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi et Jean-Marc Donnadieu est toujours impliqué.

Le tueur des deux policiers ayant fait un pèlerinage à La Mecque il y a quelques mois, rappelons que Younés Abaaoud se trouvait dans la région à la même époque.

J’avais alors eu des visites en provenance de Djeddah d’où il avait appelé sa soeur vivant en Belgique le 18 février 2016.

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/06/16/01016-20160616ARTFIG00353-policiers-tues-a-magnanville-le-tueur-aurait-suivi-et-surveille-sa-victime.php

Policiers tués à Magnanville : le tueur aurait suivi et surveillé sa victime

    • Par Yohan Blavignat
    • Mis à jour le 16/06/2016 à 21:15
    • Publié le 16/06/2016 à 21:07

     

Une marche blanche a eu lieu ce jeudi en hommage aux deux policiers tués le 13 juin dernier à leur domicile.

 

Le terroriste présumé, Larossi Abballa, n’aurait pas choisi ses cibles au hasard. Selon des informations de TF1, les téléphones des deux hommes auraient «borné» aux mêmes endroits, aux mêmes moments deux jours avant le drame.

Trois jours après l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville, dans les Yvelines, par Larossi Abballa, les zones d’ombre se dispersent peu à peu. Une des principales interrogations qui demeure reste celle de savoir s’il existait un lien entre le terroriste présumé et Jean-Baptiste Salvaing, affecté au commissariat des Mureaux, et Jessica Schneider, fonctionnaire de police à Mantes-la-Jolie. D’après des informations de TF1 ce jeudi soir, Larossi Abballa n’aurait pas choisi ses cibles au hasard. Il aurait en effet suivi et surveillé le commandant de police dès le 11 juin dernier, soit 48 heures avant de l’assassiner, lui et sa compagne, à son domicile.

Selon TF1, la police judiciaire aurait étudié les lignes téléphoniques des deux hommes quelques jours avant le drame. Les enquêteurs auraient ainsi découvert que les deux téléphones ont été localisés aux mêmes endroits et aux mêmes moments. De plus, des photos du policier en uniforme auraient été retrouvées dans le smartphone de Larossi Abballa. Si l’assassin semble donc avoir prémédité son crime, aucun élément ne permet de savoir pourquoi il s’en est pris spécifiquement à ce couple.

Les antécédents judiciaires du tueur, qui a par ailleurs vécu aux Mureaux avant de s’installer à Mantes-la-Jolie, pourraient livrer un éclairage intéressant. En 2011, il a été arrêté dans le cadre d’une affaire de filière vers le Pakistan. Placé en détention provisoire, il s’était fait remarquer en prison pour son prosélytisme radical. En 2013, il est condamné pour «association de malfaiteurs avec une entreprise terroriste» pour avoir fait partie d’une filière djihadiste toujours vers le Pakistan. Avant cela, ce dernier avait déjà été condamné pour divers petits délits. Mais, de source policière, dans l’entourage des deux victimes, on indique que le lien n’est pas établi pour l’instant.

» LIRE AUSSI: Policiers tués à Magnanville: l’enquête en cinq questions

Un pèlerinage à La Mecque suspect

D’autres doutes persistent quant à son éventuel pèlerinage à La Mecque, début 2016. Selon TF1, les services de renseignement ont découvert que Larossi Abballa avait pris un avion depuis Paris en direction de la capitale religieuse saoudienne. Ce trajet comprenait une escale à Istanbul, où son passeport aurait été enregistré le 21 février dernier.

À l’époque, le terroriste présumé était placé sur écoute dans le cadre d’une enquête sur une structure de départs de djihadistes vers la Syrie, mais aucune interdiction de sortie du territoire n’avait été prise à son encontre. Le 5 mars 2016, son passeport est à nouveau enregistré à Istanbul lors de son retour en France, soit 13 jours après son départ. La DGSI chercherait désormais à savoir si, sous couvert d’un pèlerinage en Arabie saoudite, Larossi Abballa n’aurait pas séjourné durant près de deux semaines en Syrie, avant de rejoindre la banlieue parisienne.

Dans la vidéo qu’il poste lundi soir depuis le domicile de ses victimes, Larossi Abballa laisse entendre que des actions meurtrières vont se poursuivre. «On vous réserve d’autres surprises pour l’Euro», dit-il en lisant un texte confus et en poursuivant: «Nous allons faire de l’Euro un cimetière.» Des déclarations qui laissent entendre qu’il appartiendrait à une organisation, à moins qu’il ne s’agisse que de pure propagande.

 

https://m6info.yahoo.com/info-m6-menace-imminente-d-1451275104247862.html

INFO M6 - “Menace imminente d’attentats” : le petit frère d’Abdelhamid Abaaoud serait en route pour l’Europe

Policiers assassinés le 13 juin 2016 : le tueur aurait suivi sa victime le 11 juin 2016 dans Attentats
15 juin 2016
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Voir les photos

Photo : Capture d’écran internet 

Des jihadistes seraient en route depuis la Syrie pour conduire des attentats en France et en Belgique, selon une alerte anti-terroriste transmise à la police belge. Selon nos informations, Younes Abaaoud, 15ans, petit frère d’Abdelhamid Abaaoud, commandant opérationnel des attentats du 13 novembre, ferait partie de ce groupe. 

Une alerte anti-terroriste a été transmise à la police belge, selon Reuters qui cite une source proche des services de sécurité, qui indique que des jihadistes de Daech auraient quitté la Syrie au début du mois dans le but de commettre des attentats en Belgique et en France.

Le petit frère d’Abdelhamid Abaaoud de retour en Europe ? 

Selon nos informations, les services de renseignements belges soupçonnent le petit frère d’Abdelhamid Abaaoud, Younes Abaaoud, d’être l’un d’entre eux. Âgé de 15 ans, le jeune homme est décrit par Interpol comme un “tueur”, un “guerrier-jihadiste à arrêter et mettre en détention aussitôt”.

Abdelhamid Abaaoud, considéré comme étant le commandant opérationnel des attentats du 13 novembre, est décédé dans l’assaut mené par le RAID sur un immeuble de Saint-Denis cinq jours après les attentats. Deux ans auparavant, en janvier 2014, il emmène son frère Younes à la sortie de l’école vers la Syrie à ses côtés. Les deux frères intègrent alors la Katiba Al-Battar (l’épée des prophètes) sous un commandement Libyens.

En décembre 2015, un mois après la mort d’Abdelhamid Abaaoud, un message posté sur Facebook par un homme que les médias belges présentent alors comme un soutien de Daech affirme que le jeune Younes Abaaoud aurait désormais pour projet de venger son frère. Sous une photo de lui, arme à la main, apparaît alors cette légende : “Abu Omar al-Soussi (soit le surnom d’Abdelhamid Abaaoud) est mort en martyr, mais son frère est toujours en vie. Nous sommes en route vers vous, adorateurs de la croix”, pouvait-on lire dans le message accompagné d’une photo de Younès.

En avril dernier, Interpol soupçonnait déjà Younes Abaaoud de vouloir rejoindre la France. Paris-Match rapportait alors ces propos attribués au jeune jihadiste qui s’adressait à sa soeur Yasmina :  “J’arrive à 10 heures”.

Des cibles potentielles

Mais selon un porte-parole, le Centre de crise belge ne prévoie pas dans l’immédiat de relever le niveau d’alerte en Belgique. Le quotidien La Dernière Heure, qui a le premier fait état de l’information, indique que le message transmis à la police indique que “les combattants auraient quitté la Syrie il y a environ une semaine et demie afin de rejoindre l’Europe via la Turquie et la Grèce, en bateau, sans passeport”. La date précise de ce départ hypothétique n’est en revanche pas connue.

La cellule antiterroriste belge cite néanmoins quelques cibles qui seraient envisagées par les membres du groupe Etat islamique, à savoir un fast-food, un commissariat ou un poste de police ainsi qu’un centre commercial bruxellois.

“Leur action serait imminente”

Le fameux message n’en reste pas moins inquiétant puisqu’il indique que “ces personnes se sépareraient en deux groupes, l’un pour la Belgique, l’autre pour la France, afin d’aller commettre des attentats par groupe de deux”. Ces individus seraient d’ores et déjà en possession des armes nécessaires et “leur action serait imminente”.

Cette information intervient notamment après que le jihadiste Larossi Abballa responsable de l’attentat de Magnanville lundi dernier, ait affirmé sur Facebook Live : “Nous allons faire de l’Euro un cimetière”.

“Il y a quelque chose qui bouge en France”

Dans le même temps, le personnel du pénitencier de Beveren, en Belgique, où est détenu “l’homme au chapeau” Mohamed Abrini, a mis la main sur une correspondance pour le moins troublante entre le terroriste présumé impliqué dans les attentats de Bruxelles et un autre détenu. Alerté par le codétenu de Mohamed Abrini, le personnel a en effet découvert un courrier rédigé en langue arabe sur lequel figurait cette phrase : “Il y a quelque chose qui bouge en France”.

Toujours selon La Dernière Heure, le terroriste, aussi suspecté d’implicaiton dans les attentats du 13 novembre, utilisait un autre prisonnier ou un surveillant pour communiquer avec Marouan El Bali, unique survivant de l’assaut de Verviers, en Belgique, survenu le 15 janvier 2015.

Attentats : deux policiers assasssinés et de nouvelles menaces

Détenu à la prison de Beveren, le terroriste des attentats de Paris et de Bruxelles, Mohamed Abrini, 31 ans, correspondait en cachette avec un autre suspect, Marouan El Bali, l’unique survivant de l’assaut de Verviers, le 15 janvier 2015. Le trafic a été découvert par hasard mardi par un codétenu qui a intercepté un courrier écrit en arabe sur une feuille de format A 4. Abrini avait écrit : « Il y a quelque chose qui bouge en France. »

Effectivement : trois nouvelles victimes, et des informations qui remontent, comme toujours après chaque nouveau crime à fort retentissement.

Or, que constate-t-on encore une fois ?

Larossi Abballa comme Mohamed Merah, Salah Abdeslam et bien d’autres a commencé à s’agiter en 2010.

Je rappelle que cette année-là, le malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi a commencé à divulguer des tas d’informations me concernant sous la dictée de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest cherchant de la sorte à provoquer moult assassinats, règlements de comptes et attentats.

Prévenus dès l’été 2010, les magistrats brestois, qui ont toujours su tous les problèmes que posaient ces révélations et toutes les inventions calomnieuses associées, ont volontairement laissé se développer leurs opérations de lynchage public à mon encontre.

Leurs objectifs ont toujours été semblables à ceux de leur complice Josette Brenterch du NPA de Brest.

Maintenant que deux policiers ont été assassinés après avoir été personnellement visés et recherchés (ce qui ne semble avoir été le cas des deux policiers tués au mois de janvier 2015), je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec la libération sujette à caution du multirécidiviste Jean-Claude Bonnal dit le « Chinois » au mois de décembre 2000. Elle avait provoqué un tollé après qu’il eut tué deux policiers lors d’un cambriolage avec prise d’otages le 16 octobre 2001.

Il se trouve que le magistrat toujours cité seul à ce sujet alors qu’il présidait une chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris, Jean-Paul Laurens, avait été lui aussi corrompu à leur profit par Josette Brenterch et ses amis, dont un proxénète résidant à Athis-Mons.

Or, curieusement, le 6 octobre 2001, Jean-Claude Bonnal avait commis dans un bar de cette ville au prétexte d’une « caisse » ridicule un quadruple assassinat ressemblant à s’y méprendre à l’exécution de témoins gênants.

 

http://www.dhnet.be/actu/faits/daech-se-prepare-a-frapper-la-belgique-la-menace-est-imminente-5760556035705701fd86b7aa

Daech se prépare à frapper la Belgique: la menace est « imminente »

 

Gilbert Dupont Publié le mercredi 15 juin 2016 à 06h21 – Mis à jour le mercredi 15 juin 2016 à 23h53

Attentats : deux policiers assassinés et de nouvelles menaces dans Attentats 5760d7f035705701fd871c92

 

Exclusif
Faits divers

 

Des combattants de l’État islamique auraient quitté la Syrie afin de rejoindre l’Europe.

Après le massacre homophobe d’Orlando et au lendemain de l’assassinat près de Paris par un islamiste radicalisé d’un couple de policiers, la cellule antiterroriste belge a adressé à tous les services de police ce message d’alerte de menace imminente que la DH a pu se procurer : « Des combattants auraient quitté la Syrie il y a environ une semaine et demie afin de rejoindre l’Europe via la Turquie et la Grèce, en bateau, sans passeport. Ces personnes se sépareraient en deux groupes, l’un pour la Belgique, l’autre pour la France, afin d’aller commettre des attentats par groupe de deux. Toujours selon les renseignements recueillis, ces personnes seraient déjà en possession de l’armement nécessaire et leur action serait imminente. »

S’agissant de la menace sur le territoire belge, trois cibles sont citées : un grand centre commercial bruxellois, un restaurant (non localisé) d’une chaîne fast-food américaine et une cible policière, de type commissariat (non localisé).

Toujours selon les informations en notre possession, le Centre de Crise, en lien avec le maintien par l’Ocam du niveau « 3, grave » de la menace (comme la DH avait pu le révéler dès le samedi 5 juin en rapport avec le mois de ramadan), recommande depuis la semaine passée aux autorités administratives et « sur l’ensemble du territoire », d’envisager l’éventualité de « maintenir, reporter ou annuler les grands événements sur le territoire de leur commune ».

Pour préciser la menace, l’Ocam rappelle que des armes et explosifs en possession de la cellule responsable des attentats du 22 mars « n’ont pas été retrouvées ».

Comme importants facteurs de risque aggravants, l’Ocam ajoute la prochaine implication de la Belgique dans des frappes aériennes en Syrie à partir du 1er juillet, l’incertitude « quant à certains de nos djihadistes dans la zone Syrie/Irak » ainsi que les revers sut le terrain subis par Daech dans la zone de guerre.

L’Ocam insiste qu’« il y a des cellules dormantes de l’État islamique en Europe ». Pour les services belges, « la France reste la cible de prédilection pour l’EI » mais « on ne peut exclure qu’elles (les cellules) pourraient exécuter un ou des attentats également en Belgique. […] En cas de nouv(el)aux attentat(s), il(s) viserai(ent) à faire un maximum de victimes (et) pourraient également viser certaines infrastructures (communications, nucléaires e.a.) »

« Impact : grand nombre de victimes. Il y aurait une retombée sur la vie sociale en Belgique et une forte répercussion aux niveaux national et international. Nous estimons la menace comme haute, voire très haute (en gras, NdlR) en fonction du nombre de victimes et/ou l’infrastructure qui serait visée ».

L’Ocam précise : « L’EI a l’intention et la capacité d’exécuter la menace. »

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On constate, à la lecture de la note, que la liste des cibles potentielles est considérablement augmentée.

Outre des personnalités belges et étrangères dont la famille royale et plusieurs ministres en vue, les ports et aéroports, les moyens de transport (métro, etc.), les gares internationales (dont les trois principales gares bruxelloises), plus de 15 ambassades, sièges d’organisations européennes et internationales et bâtiments publics (Justice, etc), la nouvelle liste ajoute : « les rassemblements que l’ Euro 2016 va provoquer en Belgique (écrans géants dans des espaces publics), les hôpitaux et en particulier l’Hôpital militaire (Neder-Over-Hembeek), les centres commerciaux, des grands hôtels, les concentrations, concerts, festivités et lieux de divertissement, les rues commerçantes et quartiers piétonniers (la Bourse est citée), les lieux de culte, etc. »

Enfin, l’Ocam ajoute qu’il « ne faut pas se focaliser uniquement sur les grands centres urbains. Des villes de province peuvent être visées ».

Réaction du directeur de l’Ocam

Hier soir, Paul Van Tigchelt – directeur de l’Ocam – confirmait l’information mais souhaitait la relativiser. « L’Ocam reçoit toutes sortes d’informations. Il s’agit le plus souvent d’informations brutes. C’est notre mission, en lien avec nos partenaires, de les contextualiser, de les analyser et de vérifier leur fiabilité. Sur base de cet exercice, nous avons conclu que relativement à ces informations, il n’y avait pour l’instant pas nécessité d’augmenter le niveau de la menace par rapport aux cibles qui sont mentionnées. »

Un message d’Abrini intercepté en prison

Détenu à la prison de Beveren, le terroriste des attentats de Bruxelles, Mohamed Abrini, 31 ans, correspondait en cachette avec un autre suspect. Le trafic a été découvert par hasard mardi par un codétenu qui a immédiatement prévenu la direction. Le codétenu a intercepté un courrier écrit en arabe sur une feuille de format A 4. Abrini avait écrit : « Il y a quelque chose qui bouge en France. »

Apparemment, le terroriste se servait d’un autre détenu ou d’un surveillant pour faire parvenir le message à Marouan El Bali, l’unique survivant de l’assaut de Verviers, le 15 janvier 2015. Hier soir, l’administration pouvait confirmer qu’Abrini et El Bali étaient détenus à Beveren, dans des sections différentes, la 1ère et la 3e. « La police a immédiatement été prévenue. Elle va pouvoir enquêter. » Abrini est détenu en attente de son extradition vers la France qui s’effectuera via Melsbroek.

 

 

 http://tempsreel.nouvelobs.com/faits-divers/20160616.OBS2755/un-fiche-s-voulait-attaquer-des-touristes-a-carcassonne-ce-que-l-on-sait.html

Un fiché S voulait attaquer des touristes à Carcassonne

 

Un fiché S voulait attaquer des touristes à Carcassonne
Image d’illustration. (Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA)

 

Diagnostiqué schizophrène selon « le Parisien », ce jeune converti originaire de Lunel était armé. Il a été placé en garde à vue.

 

 

Il aurait été arrêté juste à temps. Un jeune homme de 22 ans, armé et fiché S, a été appréhendé par les enquêteurs de la DGSI lundi soir à la gare de Carcassonne (Aude), alors qu’il s’apprêtait à attaquer des touristes, rapportent « la Dépêche du Midi » et « le Parisien ».

Que projetait-il ?

D’après « la Dépêche », le jeune homme était armé d’un couteau et d’une machette. Selon « le Parisien », il s’agit plutôt d’un Opinel et d’un marteau. Aux enquêteurs, il a confié vouloir s’attaquer à des touristes américains et anglais avant de fomenter un attentat contre les forces de l’ordre, à la fois policiers et militaires.

Ce qui correspond aux consignes du groupe Etat islamique à l’égard de ses jeunes recrues françaises : celui-ci ne cesse d’exhorter ses partisans à passer à l’action dans leur pays d’origine contre les policiers et militaires occidentaux – ce qu’a fait Larossi Abballa en tuant un couple de policiers à leur domicile dans les Yvelines.

Le porte-parole officiel de l’organisation, le Syrien Abou Mohammed Al-Adnani, alias  »ministre des attentats », encourage ceux qu’il nomme « les soldats du califat » à utiliser n’importe quelle arme disponible pour passer à l’acte.

Qui est le suspect ?

Converti à l’islam en 2014, ce jeune homme de 22 ans est domicilié à L’Isle-Jourdain et est originaire de Lunel (Hérault). Il  »se serait radicalisé très vite sur internet et via des forums de discussion », rapporte « la Dépêche ». Selon une source proche de l’enquête citée par « le Parisien », il a en outre été diagnostiqué schizophrène et souffre d’antécédents psychiatriques, à l’instar du déséquilibré qui a poignardé une jeune femme à Rennes mardi.

Le malaise règne dans la petite ville de Lunel depuis le départ en 2014 d’une vingtaine de jeunes Lunellois en Syrie, où au moins huit d’entre eux ont été tués.

Que va-t-il se passer ?

Le suspect a été placé en garde à vue à Toulouse pour « association de malfaiteurs en vue de préparer un acte de terrorisme ».

La loi prévoit 96 heures de retenue dans le cas des enquêtes relatives au terrorisme. Le suspect pourrait être rapidement présenté à un juge antiterroriste à Paris.

L. T.

L'Obs

L’Obs

Journaliste

 

http://www.leparisien.fr/faits-divers/l-assassin-connaissait-il-le-policier-cible-16-06-2016-5888549.php

Double meurtre de Magnanville : l’assassin connaissait-il le policier ciblé ?

 

>Faits divers|Éric Pelletier et Thibault Raisse|16 juin 2016, 7h00 | MAJ : 16 juin 2016, 13h59|6

 

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Larossi Abballa avait été plusieurs fois condamné pour des faits de petite délinquance dans le secteur de Mantes-la-Jolie, une région où Jean-Baptiste Salvaing a été policier de terrain durant près de quinze ans. (AFP.)

 

Éric Pelletier et Thibault Raisse

 

Le scénario du double homicide de Magnanville (Yvelines) se précise, mais il manque encore quelques pièces à ce puzzle macabre. Les enquêteurs qui tentent de comprendre comment, lundi soir, un couple de policiers a été surpris à son domicile puis tué à coups de couteau, en présence de leur fils de 3 ans et demi, se heurtaient toujours, mercredi soir, à la même interrogation lancinante. Larossi Abballa, un islamiste radical de 25 ans habitant à Mantes-la-Jolie, qui a agi au nom de Daech, et le commandant Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, figure de la sécurité dans le département, se connaissaient-ils ? Se sont-ils croisés un jour ? « C’est notre intime conviction, mais, à ce stade, rien n’est établi », résumait, hier soir, une source proche du dossier.

Avant d’être condamné en 2013 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, Larossi Abballa avait été impliqué dans de multiples affaires de petite délinquance dans un secteur que Jean-Baptiste Salvaing, flic de terrain depuis près de quinze ans, connaissait sur le bout des doigts. A la recherche d’un éventuel lien, les enquêteurs de la PJ ressortent donc les procédures traitées par leur collègue au cours de sa carrière et reconstituent la composition des patrouilles de la BAC départementale de nuit, unité à laquelle il a appartenu.

Une rencontre fortuite le jour des faits semble peu probable

Une rencontre fortuite le jour des faits semble peu probable. Le policier a-t-il été suivi ? Des repérages ont-ils eu lieu ? Des expertises informatiques sont en cours pour déterminer si l’assassin, venu en voiture, a effectué au préalable des recherches sur Internet ou sur les pages blanches. L’absence de caméras de vidéosurveillance dans ce quartier habituellement paisible de Magnanville ne facilite pas le travail des enquêteurs qui doivent s’en remettre à des témoignages humains pour déterminer une chronologie fine des événements.

Une autre question les hante. Larossi Abballa a envoyé une revendication en direct sur Facebook pour prêter allégeance à Daech. Mais disposait-il aussi d’un soutien logistique dans son quartier ? Trois de ses proches se trouvaient toujours en garde à vue hier soir. Deux avaient été arrêtés à ses côtés en 2011 pour avoir tenté de se rendre dans les zones pakistano-afghanes, dont Saad R., technicien en électronique de 27 ans originaire de Stains (Seine-Saint-Denis). Ce dernier, comme Abballa, avait participé à plusieurs reprises aux séances d’entraînement dans des parcs franciliens. A l’époque, la perquisition à son domicile avait débouché sur la saisie d’une foisonnante littérature djihadiste dont un « manuel du terrorisme » d’Al-Qaïda et un document de 8 pages décrivant la fabrication… d’une bombe atomique. Dans son ordinateur, les enquêteurs avaient également retrouvé un plan des commissariats du département de Saint-Denis. Lors de la perquisition menée chez lui mardi matin, les policiers ont fait une autre découverte inquiétante : une liste de commissaires de police en poste dans ce même département. Compte tenu des noms figurant sur ce document, il a été facile de le dater : il remonterait… à l’année 2010.

 

VIDEO. Chronologie du double assassinat revendiqué par Daech

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Le parisien

 

 

http://www.leparisien.fr/informations/faut-commencer-le-taf-nettoyage-de-mecreants-15-06-2016-5885051.ph

Policiers tués : un contact d’Abballa l’incitait à «nettoyer des mécréants»

 

>Faits divers|Thibault Raisse Avec Stéphane Sellami|15 juin 2016, 7h00 | MAJ : 15 juin 2016, 8h35|1

 

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Larossi Abballa (ici sur une photo publiée sur son compte Facebook), était fiché S depuis sa sortie de prison en septembre 2013.Il apparaissait alors comme un « suiveur qui se rêve en meneur », selon une source proche de l’affaire.  (QFP/STR.)

 

Thibault Raisse Avec Stéphane Sellami

 

LE FAIT DU JOUR. La menace a encore franchi un cap après les tragiques assassinats à leur domicile d’un policier et de sa compagne par un homme déjà condamné. Sur une messagerie, un contact d’Abballa l’invite à «commencer le taf : le nettoyage de mécréants».

Il était identifié, surveillé, déjà condamné pour association de malfaiteurs dans une entreprise terroriste. Insuffisant pour l’empêcher de mener à bien ses funestes projets. Né à Meulan (Yvelines) de parents immigrés marocains, Larossi Abballa, 25 ans, est le cadet d’une fratrie de quatre. La famille vit depuis toujours aux Mureaux. Après le collège, il entame un BEP électronique qu’il ne valide pas. Il commet son premier larcin en 2009, volant 157 € dans la caisse d’un salon de coiffure. L’année suivante, il s’oriente vers un CAP constructeur de route mais ne trouve pas d’employeur. Il se tourne alors vers la mission locale, et décroche un contrat en alternance comme magasinier chez Renault. Il est toujours sous contrat au moment de son interpellation, le 10 mai 2011, par les policiers de la direction centrale de la sécurité intérieure.

Deux mois plus tôt, les services de renseignements avaient ouvert une enquête sur un groupe d’apprentis djihadistes mené par un certain Mohamed Niaz Abdul Raseed, 32 ans. Après son mariage avec une Française en 2008, ce ressortissant indien, ingénieur en mécanique, s’installe dans le Val-d’Oise et travaille pour une société française de pétrochimie. Ce qu’ignorent alors les autorités, c’est qu’il est membre depuis 1998 du Popular Front of India (PFI), une organisation islamique soupçonnée de lien avec le terrorisme, et qu’il entreprend de constituer une cellule de combattants de jeunes Français. « Mon projet était de former un véritable groupe composé de trois branches : une branche de solidarité, une branche militaire et une branche politique », admettra-t-il plus tard en garde à vue.

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Les volontaires sont recrutés sur Facebook fin 2010. Parmi eux, deux jeunes des Yvelines et du Val-d’Oise acceptent de partir au Waziristan le 23 janvier 2011. Parallèlement, d’autres candidats se préparent à partir sur zone : les surveillances menées par les policiers autour de Raseed révèlent de curieuses séances collectives de sport dans des parcs de la région parisienne. Parmi eux, Larossi Abballa. L’arrestation des deux premières recrues à leur atterrissage à Lahore entraîne le démantèlement du réseau et l’interpellation de cinq membres du groupe, dont Abballa.

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En garde à vue, le magasinier joue l’étonnement. « Je suis athée, je n’ai aucune religion», dit-il en préambule. D’autres membres du groupe vont pourtant révéler son engagement à vouloir lui aussi gagner le Pakistan. « Je suis victime d’un complot, je n’ai rien à voir avec ce groupe », répète-t-il, associant les entraînements en plein air à de simples séances de sport. L’analyse de son matériel informatique donnera pourtant de lui un autre visage : s’y mélangent vidéos et textes glorifiant le djihad, parmi lesquels une brochure « Ceci est Al-Qaïda » dénonçant entre autres « l’occupation chrétienne des pays musulmans » qui doit être combattue avec « l’épée du djihad ».

Deux autres indices laissent peu de doute quant à la radicalité d’Abballa. Un carnet de notes recensant des lieux touristiques franciliens – dont le parc du château de Versailles, le zoo de Thoiry, le parc à thème France Miniature – est saisi à son domicile. Mais ce sont surtout des échanges sur une application de messagerie avec un autre suspect du dossier qui laissent entrevoir un futur passage à l’acte. « Faut commencer le taf : nettoyage de kouffars (NDLR : mécréants) », écrit-il. Plus tard, il évoque un de ses contacts tunisiens qu’il vante comme ayant participé « aux attentats de Casa », assure pouvoir « dégoter des armes », et clame qu’il a « soif de sang ».

Placé en détention, Larossi Abballa apparaît malgré tout au fil de l’enquête comme un second couteau, « un suiveur qui se rêve en meneur », commente une source proche de l’affaire. Condamné à une peine de trois ans de prison couvrant sa détention provisoire, il est libéré en septembre 2013 et… fiché S. Après de nouveaux larcins et une condamnation pour dégradations il est l’objet de surveillances d’avril à août 2015, mais aucun signe de dangerosité imminente n’apparaît.

VIDEO. Magnanville : « J’ai pas dormi de la nuit » témoigne une voisine

Son nom ressurgit en mars, en marge d’une enquête sur un djihadiste français parti sur zone avec sa famille début 2015. Ces nouvelles surveillances montrent une activité paisible de vendeur de sandwichs. « Il s’est montré discret, agissant tel un loup solitaire », souligne une source proche du dossier.

Dans une conversation de messagerie découverte en 2011, Abballa paraissait pourtant impatient à l’idée de passer de la théorie aux actes. « On va pas attendre d’être tous allés chez les frères et revenir chacun notre tour pour commencer », avait-il écrit à l’un de ses amis.

Le parisien

 

 

http://atelier.leparisien.fr/galaxie-djihadiste/profil/la-filiere-franco-pakistanaise-de-niaz/F12

  • La filière franco-pakistanaise de Niaz
Informations
  • Le groupe de Niaz est une ancienne filière djihadiste dont l’objectif était la formation physique et idéologique et l’envoi au Pakistan de jeunes volontaires français pour le jihad armé. Constituée autour d’un chef, Mohamed Niaz Abdul Raseed, et de deux lieutenants, Charaf Din Aberouz et Saad Rajraji, ce groupe s’entraînait chaque semaine dans deux parcs publics très fréquentés à Argenteuil (Val-d’Oise) et à la Courneuve (Saint-Saint-Denis)… jusqu’à son démantelement, début 2011, suite à l’arrestation en janvier de deux de ses membres à l’aéroport de Lahore, par les services secrets pakistanais. Cette filière, qui passait notamment par Abbottabad, la ville où a été tué Ben Laden, a été jugée fin 2013, et ses huit membres ont été condamnés à des paines allant de 18 mois à 8 ans de prison. L’un de ses membres, Larossi Abballa, est tragiquement revenu sur le devant de la scène en juin 2016, en abattant deux policiers dans les Yvelines avant d’être tué par le Raid.

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/09/30/huit-djihadistes-condamnes-a-de-la-prison-a-paris_3487410_3224.html#CqYs4FiouuqwVhiq.99

Prison pour huit djihadistes jugés à Paris

 

Le Monde.fr avec AFP | 30.09.2013 à 17h21

Huit membres présumés d’une filière djihadiste entre la France et le Pakistan, dont des Français d’origine marocaine ou pakistanaise, ont été condamnés lundi 30 septembre à des peines de dix-huit mois à huit ans de prison.

 

Le groupe jugé pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes » s’était donné pour but de favoriser le recrutement en France, la formation physique et idéologique et l’envoi au Pakistan de jeunes volontaires pour le djihad armé.

Lire le compte rendu du procès (édition abonnés) : Les tribulations d’un groupe d’apprentis djihadistes devant le tribunal de Paris

DEUX « CANDIDATS » INTERPELLÉS AU PAKISTAN

Le tribunal correctionnel de Paris a ainsi condamné Mohamed Niaz Abdul Raseed, ressortissant indien de 24 ans et considéré comme le chef du groupe, à huit ans de prison et à une interdiction définitive du territoire français. Ses « bras droits », le Français Charaf-Din Aberouz et le Franco-marocain Saad Rajraji, ont été condamnés à cinq ans d’emprisonnement. Le premier est l’un des deux candidats au djihad qui avaient été interpellés le 25 janvier 2011 par les autorités pakistanaises à l’aéroport de Lahore, depuis lequel il devait rejoindre un camp d’entraînement au djihad armé. Son compagnon de voyage, Zohab Ifzal, Français d’origine pakistanaise, a été condamné à 42 mois de prison dont 18 mois avec un sursis simple.

Parmi les autres prévenus, Larossi Abballa, 22 ans, a été condamné à trois ans de prison dont six mois avec sursis, Emirhan Deniz Sogut, 22 ans, à trois ans de prison dont un an avec sursis et Rédouane Ghandi, 26 ans, à 18 mois avec sursis. Enfin, le tribunal a condamné Yoan Glet, 31 ans, en fuite à l’étranger, à une peine de 18 mois de prison assortie d’un mandat d’arrêt.

Lire également l’éclairage : Le nouveau visage du djihadisme français

 

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/proces-d-un-reseau-djihadiste-le-profil-deroutant-du-gourou-indien_1280442.html

Procès d’un réseau djihadiste: le profil déroutant du « gourou » indien

 

Par Eric Pelletier, publié le 10/09/2013 à 19:43

Deux membres du réseau cherchaient à rejoindre le Waziristan, près de la frontière afghane, fief des talibans pakistanais (photo).
Deux membres du réseau cherchaient à rejoindre le Waziristan, près de la frontière afghane, fief des talibans pakistanais (photo).REUTERS/Reuters TV

 

Huit hommes sont jugés jusqu’à vendredi à Paris, soupçonnés de s’être entraînés au djihad… dans des parcs publics. Deux d’entre eux ont été arrêtés au Pakistan en 2011, au terme d’un itinéraire rappelant celui de Mohamed Merah, le « tueur au scooter » de Toulouse.

 

Le petit homme se lève dans le box de la XVIe chambre correctionnelle, encadré par des colosses en uniforme. Son regard dépasse à peine la ligne d’horizon que dessine la vitre blindée. Catogan, petite barbe, Mohamed Niaz Abdul Raseed, 34 ans, est-il le gourou obsédé par le djihad armé, endoctrinant de jeunes gens en vue d’une formation militaire au Pakistan, tel que le décrivent par les juges antiterroristes Poux et Trévidic? Ou est-il seulement cet ingénieur en mécanique, simple musulman indien, arrivé légalement en France il y a cinq ans, « bon mari, bon fils, bon collègue et bon citoyen » comme il se définit d’emblée en anglais? Le rictus perceptible sur sa lèvre droite trahit en tout cas la tension du moment.

Le tribunal juge depuis lundi un réseau islamiste présumé, démantelé entre janvier et mai 2011. Selon l’accusation, ils étaient huit au total à s’entraîner en région parisienne. Seuls sept sont présents au tribunal. Le huitième homme serait en cavale au Gabon. Les surveillances effectuées à l’époque par la DCRI montrent chez eux un curieux mélange d’amateurisme et de radicalité.

Entraînements dans des parcs publics

Chaque fin de semaine, des entraînements religieux et sportifs avaient lieu dans deux parcs publics très fréquentés à Argenteuil (Val-d’Oise) et à la Courneuve (Saint-Saint-Denis). Au cours d’une équipée plus discrète dans les bois de Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise), en décembre 2010, le groupe s’est même entraîné à égorger des lapins. Pour savoir comment s’y prendre avec un mouton lors de la fête de l’Aïd? L’homme chargé d’enseigner cette pratique avait lui-même des doutes, compte tenu de la date encore lointaine de cette fête religieuse. « Je me suis même fait peur en pensant que je pouvais enseigner le sacrifice d’animaux à des gens qui pouvaient utiliser cette technique pour égorger des êtres humains« , aurait-il confié en garde à vue aux policiers de la DCRI.

L’examen des ordinateurs et du téléphone de Mohamed Niaz Abdul Raseed a mis en évidence une abondante documentation islamiste. Elle fourmille de vidéos sur la « légalité des opérations martyres » et d’images d’attentats. Il y a même un guide pour déjouer les surveillances policières et un autre pour apprendre à confectionner des explosifs. Sur la partie effacée d’un disque dur d’un de ses ordinateurs, les policiers ont reconstitué une vidéo macabre, d’une durée de « 16 minutes et 39 secondes »: des scènes d’égorgement s’attardant sur l’agonie de soldats russes au Daghestan.

« Je me constituais une bibliothèque. Je téléchargeais ce qu’on m’envoyait sur Facebook sans jamais ouvrir les fichiers. C’est un hobby », affirme Mohamed Niaz Abdul Raseed, en contradiction avec ce que les experts informatiques ont déterminé. Tout juste l’ingénieur reconnaît-il la consultation du guide de confection des explosifs, par simple curiosité selon lui, puisque toute la presse en parlait. Il minore par ailleurs la portée des messages qu’il échangeait sur Internet avec quatre mystérieux interlocuteurs pakistanais.

Repérés au Pakistan

Le dossier fait aujourd’hui écho à l’affaire Merah. Comme le « tueur au scooter » de Toulouse, Charaf-Din Aberouz, Français d’origine marocaine âgé de 27 ans, et Zohab Ifzal, d’origine pakistanaise âgé de 24 ans, se sont en effet rendus au Pakistan en 2011. Ils voulaient eux aussi se former militairement au Waziristan, une zone située à la frontière afghane, fief des talibans pakistanais et d’Al Qaeda. Les volontaires n’ont pas emprunté la voie directe – trop surveillée – préférant passer par Bruxelles et Doha, avant d’atterrir à Lahore. A l’arrivée, ils devaient porter un jean, se rendre à l’arrêt de bus de la station Chowk, et attendre, une bouteille d’eau dans la main gauche. Un contact devait les aborder selon un code défini à l’avance.

Mais, contrairement à Merah qui a réussi à intégrer un groupe de combat après son arrivée à Lahore, ils ont été repérés et arrêtés par les services pakistanais dès leur descente de l’avion, le 25 janvier 2011, en même temps que deux suspects chargés de les accueillir. Selon les juges d’instruction antiterroristes, un certain Abou Hamza « expert en engins explosifs improvisés et en confection de vestes explosives », devait les prendre en charge.

« Je réfute totalement la participation à un groupement terroriste »

« Il y a des choses vraies et d’autres qui relèvent du mensonge. C’est justement ce mélange de vérité et de mensonges qui forme un complot », se défend Mohamed Niaz Abdul Raseed, désigné comme l’idéologue du groupe par les policiers. « Prêcher la religion est différent de recruter. Je réfute totalement la participation à un groupement terroriste. Je n’ai jamais voulu porter atteinte à la souveraineté de la France, ni à celle de ses alliés, pas plus qu’attaquer d’autres religions comme les chrétiens ou les juifs, ni aucune personne physique. Je n’ai jamais enfreint la loi française », insiste l’ingénieur indien. » En quoi consulter des sites, télécharger des ouvrages marque-t-il un début de passage à l’acte? », interroge son avocat Me Sébastien Bono, cité par l’AFP.

Abdul Rasheed prend soin de ne pas se poser en idéologue. Selon lui, c’est de leur propre initiative que ses deux camarades sont partis au Pakistan. Des grognements montent alors des bancs de la défense. Certains de ses co-prévenus, qui ont expliqué avoir été torturés par les forces de sécurité au Pakistan avant d’être expulsés vers Paris, ne semblent pas de cet avis. Pour l’avocat de Zohab Ifzal, Me Denis Hervé, son client a été la victime « d’une forme d’envoutement typique d’une secte ». Les plaidoiries, notamment celle de Me Jean-Yves Liénard, défenseur de Charaf-Din Aberouz, promettent d’être tendues. Elles interviendront vendredi, au dernier jour du procès.

 

http://www.afrik.com/terrorisme-larossi-abballa-ce-djihadiste-francais-originaire-du-maroc

Terrorisme : Larossi Abballa, ce djihadiste français originaire du Maroc !

 

 

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Larossi Abballa, 25 ans, a été identifié comme l’auteur du double meurtre survenu ce lundi 13 juin 2016 dans les Yvelines. Français originaire du Maroc, l’homme était connu des services de police français.

 

Abattu par les forces de l’ordre après avoir tué un commandant de police et sa compagne, au nom de l’organisation Etat islamique, ce lundi 13 juin 2016, dans les Yvelines, Larossi Abballa faisait déjà part en 2011 de sa volonté de passer à l’acte, ont indiqué plusieurs sources policières. A l’époque, le jeune homme avait été interpellé pour son implication dans une filière djihadiste active au Pakistan et en Afghanistan. Qui est Larossi Abballa ? Né à Meulan-en-Yvelines le 28 mars 1991, musulman pratiquant, Larossi Abballa se fait d’abord connaître des services de police pour des faits mineurs de petits larcins. Selon le juge Marc Trévidic qui l’a mis en examen, il n’a que 20 ans lorsqu’il est arrêté en mai 2011 avec des amis des Mureaux et de Mantes-la-Jolie. Il fait alors partie d’une cellule qui recrute des candidats cherchant à s’entraîner au combat au Pakistan et en Afghanistan. Deux membres de cette filière sont d’ailleurs arrêtés à leur descente d’avion à l’aéroport de Lahore, où ils comptaient rencontrer un responsable d’Al-Qaïda.

En détention provisoire pendant deux ans et demi, du 14 mai 2011 au 30 septembre 2013, il se fait remarquer pour son radicalisme religieux. Il est d’ailleurs transféré de prison à plusieurs reprises et fait l’objet de rapports d’incidents pour avoir détenu des portables ou pour avoir tenté d’escalader un grillage. Fin septembre 2013, il est condamné par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans d’emprisonnement, dont six mois ferme, pour association de malfaiteurs terroristes. Bien qu’elle soit assortie d’une mise à l’épreuve, cette peine qui a pour conséquence sa libération immédiate. Remis en liberté, il s’installe à Mantes-la-Jolie et monte une petite entreprise, « Doctor Food », qui fait des livraisons nocturnes de sandwiches halal. Mis sous coute, aucune information n’a filtré de ce que planifiait ce Français d’origine marocaine Lundi 13 juin 2016, vers 21 heures, Larossi Abballa s’attaque à un couple de fonctionnaires de police, assurant au RAID avoir fait allégeance au groupe Etat islamique, trois semaines plus tôt. Il dit également avoir répondu à un communiqué de Abou Bakr al-Baghdadi, leader de l’organisation Etat islamique, qui, selon les propos rapportés par François Molins, demandait de « tuer des mécréants chez eux avec leur famille ».

 

http://www.jeuneafrique.com/333646/politique/sait-on-de-larossi-abballa-terroriste-de-magnanville/

Que sait-on de Larossi Abballa, le terroriste de Magnanville ?

 

15 juin 2016 à 15h10 — Mis à jour le 15 juin 2016 à 15h12

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En France, l’enquête sur les circonstances du meurtre d’un policier et de sa compagne en banlieue parisienne par Larossi Abballa progresse. Impliqué dans une filière jihadiste démantelée en 2013, le jeune homme qui a fait allégeance à l’État islamique était connu des autorités françaises. Voici ce que l’on sait jusqu’à présent de lui.

Origines marocaines

Larossi Abballa est né à Mantes-la-Jolie, dans le département des Yvelines. Ses parents, originaires du Maroc, se trouveraient au royaume chérifien depuis quelques mois. Il semble que Larossi Abballa occupait seul leur logement au moment des faits.

Passé judiciaire

Lorassi Abballa était connu des services de police. En 2008, il écope d’une première condamnation pour conduite sans permis et refus d’obtempérer. Deux ans plus tard, pour vol avec effraction et recel. En 2011, il est placé en détention car soupçonné d’ « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Les enquêteurs le soupçonnent de faire partie d’une filière jihadiste œuvrant entre la France et le Pakistan.

En 2013 il est condamné à trois ans de prison, et libéré le 30 septembre de la même année après avoir purgé deux ans et demi de détention provisoire. Abballa fait alors l’objet d’une fiche S émise par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), et depuis janvier d’une autre fiche de recherche émise par la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT).

L’ancien vice-président chargé de l’instruction au pôle antiterroriste du tribunal de grande instance de Paris, le juge Trévidic, a accordé une interview au Figaro dans laquelle il revient sur la personnalité d’Abballa qu’il a à l’époque mis en examen. Il décrit « un bonhomme comme il en pullule dans les dossiers islamistes, imprévisible, dissimulateur. Il voulait faire le djihad, c’est certain. Il s’était entraîné en France non pas militairement, mais physiquement. Mais concrètement, à l’époque, à part ses mauvaises fréquentations et quelques joggings pour entretenir sa forme, il n’y avait pas grand-chose à lui reprocher au strict plan des poursuites pénales. »

Dirigeant d’une petite entreprise de restauration rapide

Et il semblerait que le futur terroriste a adopté un comportement laissant penser qu’il s’était déradicalisé. Il avait monté en janvier 2016 DR Food, une petite entreprise de livraison nocturne de sandwich halal. Sur Facebook il postait régulièrement des petites vidéos où il racontait son quotidien de jeune entrepreneur. Cette entreprise pourrait lui avoir servi de couverture pour déjouer l’attention des services de sécurité.

Une petite amie pendant 5 ans

Larossi Abballa a été en couple pendant 5 ans. Son ex-petite amie, « la première et la dernière » selon elle, a été interviewée par la radio France info. Elle décrit le jeune homme comme « un petit jeune de quartier qui pensait à s’amuser, à faire la fête. Après, il a changé mais dans le bon sens », a-t-elle déclaré. Elle raconte que Larossi est devenu plus religieux, tout en précisant qu’à l’époque elle n’a rien vu « d’alarmant ».  Un tournant s’est opéré à sa sortie de prison. Elle se souvient : « Il s’était beaucoup isolé, il préférait prendre ses distances. Il n’avait plus les mêmes amis qu’avant ». Et d’ajouter : « Il m’avait dit qu’il était sur écoute par rapport à son ancienne condamnation, qu’il avait une fiche S. Ça le faisait rire ».

Le jihadiste était à nouveau entré en contact avec elle il y a trois jours. Il lui avait envoyé un sms disant : « J’ai besoin de te voir dix minutes, il faut qu’on se parle ». Elle a essayé de le joindre le lendemain, mais le téléphone ne marchait plus, a-t-elle expliqué.

Un passage à l’acte longuement médité

En mai 2011, lorsqu’Abballa est arrêté au domicile de ses parents dans le cadre de l’enquête sur la filière jihadiste, les enquêteurs mettent la main sur son ordinateur et son téléphone portable. ils découvrent des conversations téléphoniques dans lesquelles le jeune homme, alors âgé de 20 ans, est explicite sur ses intentions.  Il écrit à l’un de ses complices : « Crois-tu vraiment qu’ils ont besoin de nous là-bas ? » (au Pakistan, NDLR), « Allah avec sa volonté va nous donner les moyens de hisser le drapeau ici (en France, NDLR) », « Faut commencer le taf », ou encore « J’ai soif de sang. Allah m’en est témoin », déclare-t-il à un proche. Les enquêteurs découvrent également une liste de cibles : des commissariats, des mosquées et des lieux touristiques dans le département des Yvelines.

Les conclusions de l’enquête sont alors formelles, Abballa « semble volontaire pour commettre des actions violentes en France ».

Allégeance à l’État islamique

Avant qu’il ne soit abattu par le raid au domicile du couple qu’il a assassiné, Abballa a déclaré aux négociateurs qu’il avait «prêté allégeance» à Abou Bakr al-Baghdadi, chef du groupe de l’État islamique (EI). Une information rapportée mardi par le procureur de Paris François Molins au cours d’une conférence de presse. « Il a ajouté avoir répondu à un communiqué de cet émir qui demandait, je cite, de ‘tuer des mécréants, chez eux’ avec leur famille », a ajouté le procureur. Une information confirmée quelques heures après l’attaque par l’agence Amaq, organe de presse de l’EI, qui a affirmé qu’un « combattant de l’État islamique » avait tué le couple près de Paris.

Jean-Sébastien Josset

 

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/video-complement-d-enquete-le-braquage-rate-de-salah-abdeslam-avec-abdelhamid-abaadoud_1416919.html

VIDEO. Complément d’enquête. Le braquage raté de Salah Abdeslam avec Abdelhamid Abaadoud

 

« Complément d’enquête » retraçait le 21 avril 2016 le parcours des frères Abdeslam, responsables des tueries de novembre 2015 à Paris. En 2010, une équipe de  »bras cassés » dont fait aussi partie Abdelhamid Abaaoud, le « cerveau » des attentats, tente un cambriolage. Extrait.

 

FRANCE 2

francetv.info dans LuraghiFrancetv info

Mis à jour le 22/04/2016 | 12:13, publié le 22/04/2016 | 01:15

« Complément d’enquête » retraçait le 21 avril 2016 le parcours des frères Abdeslam, responsables des tueries de novembre 2015 à Paris. C’est en hiver 2010 que Salah Abdeslam, le plus jeune des deux frères et le seul terroriste des attentats de novembre 2015 à Paris encore en vie, plonge dans la délinquance. Dans cet extrait, retour sur un braquage raté.

Le 2 décembre 2010, tard dans la nuit, Salah Abdeslam quitte Molenbeek en voiture avec trois comparses et Abdelhamid Abaaoud, le « cerveau » présumé des attaques de novembre, en direction du Brabant wallon. But de la virée nocturne : cambrioler un garage automobile. L’équipe commence à forcer la porte au pied-de-biche, mais le garagiste habite sur place et entend du bruit. Pour « Complément d’enquête », Julien Daguerre est allé l’interroger.

« Un cambriolage pas préparé, pas très intelligemment fait »

« Ils ont essayé de s’attaquer à ce petit Velux, mais la fenêtre de ma chambre est juste au-dessus, se souvient le garagiste. En l’ouvrant, j’ai vu cinq mecs cagoulés. Il y en a un qui m’a dit : ‘C’est le père Noël.’ Ils sont repartis tranquillement. Ce qui m’a interpellé, c’est leur côté baba cool. » La petite bande est vite rattrapée par la police après avoir tenté de s’enfuir. L’un d’eux sera repêché dans la rivière, en hypothermie.

Jugée au tribunal correctionnel de Nivelle, en Belgique, cette affaire de  »bras cassés » avait plutôt fait sourire le chroniqueur judiciaire Vincent Fifi : « Un cambriolage alors qu’il neigeait… pas préparé, pas très intelligemment fait. On voit qu’ils n’avaient pas le profil, il y a cinq ans, pour commettre des faits bien organisés. C’est de la petite délinquance faite un peu n’importe comment. » Abaaoud avait déjà été condamné pour vols avec violences, Salah Abdeslam n’avait pas encore d’antécédents judiciaires.

Extrait de « Abdeslam : une histoire de famille ?« , un reportage diffusé dans « Complément d’enquête. Abdeslam : les frères de sang » le 21 avril 2016.

 

http://www.lalibre.be/actu/belgique/salah-abdeslam-d-un-vol-rate-a-limelette-au-carnage-de-paris-portrait-56ec6ee335708ea2d3aedee6

Salah Abdeslam, d’un vol raté à Limelette au carnage de Paris (PORTRAIT)

 

Lamfalussy Christophe Publié le samedi 19 mars 2016 à 07h37 – Mis à jour le samedi 19 mars 2016 à 23h51

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Belgique Le parcours du cadet de la fratrie Abdeslam, un petit caïd issu de Molenbeek, rattrapé par le salafisme et qui finit comme le terroriste le plus recherché d’Europe.

Dans la nuit du 2 au 3 décembre 2010, quatre jeunes Bruxellois quittent Molenbeek dans l’Opel Corsa de la sœur d’Abaaoud. Direction : le Brabant wallon. Ils ont un pied-de-biche, un couteau, un spray lacrymogène et des cagoules. Leur objectif est de voler des voitures. Ils se dirigent vers Genval et Limelette, où ils ont repéré deux garages qu’ils entendent bien « visiter ».

Mais l’escapade des Molenbeekois se termine mal. A Limelette, alerté par l’alarme, le garagiste appelle la police. La fuite est de courte durée. Les policiers les retrouveront en état d’hypothermie dans la Dyle. « C’étaient les pieds nickelés, de la petite délinquance sans grande envergure », nous disait en décembre dernier l’avocat Alexandre Château. Oui et non. Car dans l’Opel Corsa se retrouvaient au moins deux des futurs protagonistes de la plus grosse affaire de terrorisme que la Belgique et la France aient connue.

Il y avait là Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de Paris, son ami Salah Abdeslam, qui a été arrêté, et deux comparses, Darius C. et Ahmet A. qui ne semblent pas liés à la mouvance islamiste.

Les quatre ont entre 20 et 23 ans. Abaaoud, qui vit alors à Molenbeek à la chaussée de Gand, est le plus âgé. C’est un ami d’enfance d’Abdeslam, même si ce dernier est domicilié alors dans un appartement de la rue Emile Sergijsels à Koekelberg. Pris sur le fait, les quatre Bruxellois sont en aveux et placés en détention préventive.

Viré de la Stib car en prison

Leur procès à Nivelles ne tardera pas. Il aura lieu au début 2011. Au juge, Abaaoud déclarera qu’il « vit d’air et de lumière« . Ahmet A. dira : « Je ne suis pas innocent mais je n’ai rien volé ». Darius C. dépend du CPAS tandis qu’Abdeslam plaidera, avec son avocat, le fait qu’il a un travail stable à la Stib, où il travaille depuis septembre 2009 comme mécanicien au dépôt des trams à Ixelles.

Le 25 février 2011, ils seront condamnés à un an de prison avec sursis. Le juge a estimé qu’il fallait leur donner « une chance » car aucun d’eux n’avait un lourd casier judiciaire. Abaaoud avait déjà été condamné à une peine de travail pour une affaire de recel en 2006. Ahmet A. avait le casier le plus lourd, avec une condamnation à un an de prison pour plusieurs recels et faits de rébellion. Mais pour Salah Abdeslam, ce fait divers banal eut des conséquences plus graves. En janvier, la Stib l’a informé qu’il était licencié pour « absence injustifiée ».

Poursuivi aussi au Maroc

Son père, conducteur de tram, travaillait aussi à la Stib. Abderrahmane Abdeslam fait partie de cette génération du Rif marocain appelée, par la Belgique, par une convention bilatérale en 1964, à pallier le manque de main-d’œuvre dans le pays. Né à Oran en Algérie en 1949, il a gardé sa nationalité française qu’il a transmise à ses quatre fils et à leur fille et s’est installé avec sa femme marocaine à Bruxelles. Mais l’été, toute la famille se rend dans le fief familial au Maroc, Bouyafar, une bourgade de 15 000 habitants, de plages et de pêcheurs, où la famille possède une maison moderne, selon « Le Monde ».

Salah Abdeslam n’était pas un enfant de chœur, même quand il se rendait au Maroc. En 2010, il a été arrêté à Agadir par la police marocaine dans le cadre d’une affaire de coups et blessures. Le tribunal le condamna le 31 mai à quatre mois de prison, toujours avec sursis, et 800 dirhams d’amende.

Un petit caïd de quartier

Un temps élève à l’athénée Serge Creuz, il aimait la frime, les filles, l’alcool, les joints, les cigarettes. Tous ses amis évoquent un caïd de quartier, du genre fêtard et lève-tard. Les autres habitants évitaient cette bande de petits caïds qui a grandi à l’ombre de la maison communale. Hormis l’aîné Yazid, parti s’installer ailleurs avec sa femme, les trois frères vivaient au domicile familial à Molenbeek, sur la place communale, dans l’un des 400 logements que possède la commune et que celle-ci loue à bas prix aux familles défavorisées.

Brahim, 31 ans, Mohamed, 29 ans, et Salah, 26 ans, vivaient chez leurs parents mais à des rythmes bien différents. « Brahim et Salah découchaient la nuit et quand ils revenaient le matin, Mohamed partait au travail », racontait fin décembre Me Nathalie Gallant, l’avocate de Mohamed, devenue le « spin doctor » de la famille face aux hordes de journalistes sonnant à la porte de la maison.

Car Mohamed travaillait. Il a été durant des années l’un des plus proches conseillers de l’ancien bourgmestre socialiste Philippe Moureaux, avant d’être versé au service « Démographie » de la commune. A « son plus fidèle collaborateur », l’ancien bourgmestre a même dédicacé son roman policier « La Soupière chinoise », paru en 2011.

Quand Françoise Schepmans, la libérale, a été élue au maïorat de Molenbeek, en 2012, elle s’est rendu compte du clientélisme qui sévissait dans la commune. La famille Abdeslam bénéficiait indûment d’un logement communal car ses revenus annuels dépassaient les 100 000 euros. « Leur contrat prend fin en 2016 car ce n’est pas facile de mettre dehors des locataires », nous disait-elle.

La radicalisation et les préparatifs

La commune a également fait fermer à la mi-août le bar « Les Béguines » que Brahim et Salah avaient ouvert en 2013 à Molenbeek. La police avait fini par être alertée par les vapeurs de marijuana qui s’échappaient du troquet. « Avec Brahim, dès que tu entrais, il te sautait dessus pour te vendre quelque chose », a raconté Abdel, 34 ans, à l’AFP. Après la fermeture du café cet été, Salah a démissionné, le 30 septembre comme l’atteste le Moniteur, de son poste de gérant tandis que Brahim, le principal actionnaire, a cédé ses parts à un certain Batis Rida qui a transféré le siège social à Quiévrain.

Cette vente résulte-t-elle de la fermeture imposée par les autorités ou d’un acte prémédité des frères Abdeslam avant les attentats de Paris ? C’est la bouteille à l’encre. Mais en septembre, les frères Abdeslam étaient manifestement déjà au parfum de l’opération qui se préparait au départ de la Syrie. Brahim et Salah avaient été repérés par la police belge, le premier pour avoir tenté de rejoindre la Syrie au début 2015, le second pour radicalisme. Les deux frères figuraient dans la liste des 85 Molenbeekois fichés par l’Ocam et transmise au bourgmestre en juin dernier. Ils étaient décrits comme « radicalisés, appartenant à la mouvance islamiste ».

Mohamed parle d’un « lavage express du cerveau« . Son avocate Me Gallant ajoutait : « Vestimentairement, ils n’avaient pas changé. Il y a deux choses a posteriori. C’est qu’ils avaient arrêté de boire et qu’ils priaient un peu plus qu’avant ». Les deux frères s’entraînent aussi aux arts martiaux. Convertis au salafisme et à ses strictes normes, les délinquants se préparent.

A la fin août, Brahim annule un mariage au Maroc. Un proche le décrit, au « Wall Street Journal », comme « scotché aux vidéos » de l’ordinateur du café et « parlant souvent d’aller en Syrie », « où nos sœurs meurent et sont violées par des commandos ». Salah voyage beaucoup. Il est fiché par l’Ocam, mais n’est pas recherché et dispose d’un passeport européen. Il est contrôlé en août sur un ferry faisant la liaison entre Bari et le port de Patras en Grèce, et en septembre en Autriche, en provenance d’Allemagne.

Le logisticien qui ne meurt pas

Dans la nuit du 11 au 12 novembre, ils sont partis en convoi de Bruxelles dans deux voitures, une Seat et une Clio louées par Abdeslam, le logisticien du groupe. Ils font escale à Charleroi pendant une dizaine d’heures. Une troisième voiture, une Polo, les rejoint. Ils s’installent dans deux modestes hôtels à Bobigny(Seine-Saint-Denis) et Alfortville (Val-de-Marne). On connaît la suite. Ce furent les attentats meurtriers de Paris.

« Son frère espère que j’organise sa reddition et mon rôle consisterait à ce que cette reddition se passe bien. Je suis convaincue qu’il est terré quelque part« , assurait alors Me Gallant. Prémonitoire…Christophe Lamfalussy

Le trojan crypto-rançonneur Locky devient de plus en plus vicieux !

Je ne suis pas la seule à avoir constaté qu’il n’est pas mort…

En date du 13 juin 2016, il n’était toujours question que de la disparition de son réseau de distribution, en anglais, of course, puisqu’il n’est toujours pas possible d’obtenir ce genre d’information en français…

 

http://www.programmez.com/avis-experts/les-propagateurs-de-locky-recourent-du-code-javascript-masque-par-xor-afin-de-contourner-les-24498

Les propagateurs de Locky recourent à du code JavaScript masqué par XOR afin de contourner les protections classiques

Par :

Charles Rami

mar, 14/06/2016 – 15:57

Depuis la découverte de Locky[1] par les chercheurs de Proofpoint il y a trois mois, le ransomware a régulièrement figuré parmi les principales menaces propagées par e-mail en termes de volume chaque semaine. Les propagateurs de Locky recourent à diverses techniques pour contourner les systèmes de sécurité et gagner en flexibilité dans leurs campagnes, leurs méthodes allant de l’utilisation de nouveaux chargeurs de malware tels que RockLoader[2] à l’ajout direct en pièces jointes de fichiers JavaScript malveillants[3] ou à des campagnes volumétriques. Jusqu’ici, toutefois, ces acteurs n’avaient pas encore masqué[4] les téléchargements en employant des méthodes observées pour d’autres campagnes de malware. Or, la semaine dernière, nous avons constaté qu’un acteur Locky (Affid=1) s’était mis à appliquer un masquage XOR et à inverser les octets du code malveillant afin d’échapper à la détection par les outils de sécurité réseau.

Le masquage XOR (OU exclusif) est une technique relativement courante consistant à crypter les octets d’un fichier binaire par rapport à un octet arbitraire qui sert de clé. Par exemple, le caractère ASCII « A » s’écrit 01000001 sous forme binaire. Si le caractère ASCII « B » (01000010 en binaire) est utilisé comme clé de chiffrement pour une opération XOR, leurs bits respectifs sont comparés deux à deux, pour donner 1 s’ils sont différents et 0 s’ils sont identiques, ce qui aboutit au résultat 00000011. Cette technique est simple, rapide et généralement efficace, raison pour laquelle elle est très prisée des auteurs de menaces et au cœur de robustes solutions de cryptage. Les exemples ci-dessous font référence aux équivalents hexadécimaux, l’exemple binaire précédent ayant été fourni par souci de simplicité.

En l’occurrence, nous avons observé des codes malveillants qui ont été à la fois soumis à un masque XOR et inversés. Exemple :

Le trojan crypto-rançonneur Locky devient de plus en plus vicieux ! dans Corruption
Figure 1 – Échantillon de code masqué par XOR et inversé. A noter que les quatre derniers octets correspondent à une somme de contrôle.

Après retrait de la somme de contrôle et masquage XOR par 0×73 (la lettre « s » minuscule en ASCII), nous obtenons :

 dans Crime
Figure 2 – Échantillon après masquage XOR par 0×73

Les octets ayant aussi été inversés, voici ce que donne leur remise dans le bon ordre après masquage XOR :

 dans Folie
Figure 3 – Échantillon après masquage XOR et inversion

Cette campagne spécifique ainsi que d’autres qui ont suivi ont également fait appel à plusieurs sites de téléchargement comportant chacun une charge distincte.

Si ce type de masquage peut être particulièrement efficace contre les produits de sécurité réseau qui scrutent principalement les exécutables entrant sur le réseau, il peut également servir à échapper aux « sandbox ».

L’utilisation de plusieurs sites de téléchargement comportant des charges distinctes pour Locky Affid=1 (et avant cela pour Dridex ID 12x) était observée depuis des mois. Cependant, nous avons commencé à détecter des charges masquées par XOR le 23 mai. Celles-ci avaient subi un masquage par 0xFF (11111111 en binaire) mais sans être inversées. Une campagne suivante, le même jour, a été masquée par 0×73 et inversée. Cette technique a été réutilisée pour une autre campagne plus tard dans la semaine, avec l’ajout d’une somme de contrôle de 4 octets à la fin, même si la plupart des codes étaient apparemment fragmentés et ne correspondaient donc pas à leur somme de contrôle. Le 25 mai, une campagne a employé une technique et des paramètres XOR identiques mais toutes les charges ont passé la somme de contrôle. Aujourd’hui même, des acteurs se sont mis à utiliser un générateur de nombres pseudoaléatoires pour créer les octets XOR, ce qui s’apparente bien plus à un cryptage à part entière qu’à un simple masquage.

Ces campagnes démontrent encore une fois la tendance de leurs auteurs à varier les mécanismes de diffusion et à ajouter des niveaux supplémentaires de masquage et d’esquive pour contourner les sécurités. Dans l’exemple ci-dessus, le code initial était en fait le chargeur de malware RockLoader, qui a ensuite tenté d’installer Locky à partir d’une architecture complexe de commande et de contrôle (C&C). Comme toujours, une protection et une vigilance des utilisateurs à plusieurs niveaux sont essentielles pour prévenir une infection par des menaces de plus en plus difficiles à détecter.

Références

[1]https://www.proofpoint.com/us/threat-insight/post/Dridex-Actors-Get-In-the-Ransomware-Game-With-Locky
[2]https://www.proofpoint.com/us/threat-insight/post/Locky-Ransomware-Cybercriminals-Introduce-New-RockLoader-Malware
[3]https://www.proofpoint.com/us/threat-insight/post/beware-javascript-malicious-email-campaigns-with-js-attachments-explode
[4]https://www.proofpoint.com/us/threat-insight/post/Obfuscation-Techniques-In-Phishing-Attacks

A propos de l’auteur

expert-default dans Insolent - Insolite
Charles Rami
Responsable Technique chez Proofpoint

Membre de l’équipe d’experts en recherche sur les menaces et Responsable Technique chez Proofpoint, Charles Rami évolue depuis plusieurs années dans le domaine de la sécurité informatique. Il a précédemment fait partie des équipe sécurité de Cisco, après avoir travaillé plusieurs années pour des distributeurs de solution de sécurité où il a collaboré avec des sociétés telles que Fortinet, F5, Nokia ou encore CheckPoint.

 

https://securityintelligence.com/news/necurs-botnet-stumbles-dridex-and-locky-feel-it/

Security researchers from Proofpoint noted that the Necurs botnet went quiet on June 1. That move interrupted the Dridex and Locky ransomware campaigns, so it could be good news for users — if it doesn't make a valiant comeback.

 

Necurs Botnet Stumbles, Dridex and Locky Feel It


Proofpoint recently noticed a disturbance in the ransomware force: The Necurs botnet, once one of the largest known botnets, has gone strangely quiet. It used to pump out hundreds of millions of malware-laden emails around the net, among other malicious actions such as distributed denial-of-service (DDoS) attacks.

Necurs is a P2P hybrid botnet that enables communication between infected computers and nodes that function as command-and-control (C&C) servers. The botnet has a domain generation algorithm that allows those infected machines to find a new C&C server should one go down. However, they have not been successful in this endeavor since the shutdown.

The Necurs Botnet Goes Dark

Anubis Networks was the first to observe the botnet’s inactivity on June 1. Millions of bots suddenly went silent, causing major disruptions in Dridex and Locky ransomware campaigns.

Anubis also discovered that an infected Necurs system would connect to a sinkhole only until the bot had found a C&C server to connect with. However, if the bot is somehow disconnected from that server, it might communicate with the sinkhole again.

Interestingly, the last time that Necurs went quiet for this long was in the fall of 2015, when a member of the Dridex gang was arrested in Cyprus, Softpedia reported.

What Does the Future Hold?

Will the Necurs botnet rise from the dead to deal electronic spam upon the unsuspecting masses once more? Proofpoint is doubtful because, although it’s not the first outage of its kind, “available data suggest that it involved a significant and ongoing failure of the C&C infrastructure behind the botnet.” That kind of damage could be hard to remedy.

Necurs needs these C&C servers to organize itself. Luckily, it seems that security researchers will be able to find indications if it does manage to acquire that necessary infrastructure, giving organizations warning as to the possible ransomware resurgence.

Though the email campaigns of Dridex and Locky are still out there, one can only hope the current trickle of Necurs-generated malware doesn’t turn into a flood in the future.

 

http://www.bbc.com/news/technology-36519044

Huge spam and malware network goes offline

Image copyright Thinkstock
Image caption Junk mail messages bearing the Locky ransomware were spammed out in their millions via the Necurs botnet

 

One of the biggest networks of spam-sending computers in the world has gone quiet, puzzling experts, internet security firms have said.

For years the Necurs botnet has distributed junk mail and malware for many different groups of cyber-thieves.

But the amount of malicious traffic emerging from Necurs has now dwindled to almost nothing.

It is not clear what has caused the slowdown and whether traffic will return to previously high levels.

One of the first signs of the disruption was seen earlier this month when email messages spreading the Dridex banking trojan and Locky ransomware caught by security firms dried up.

Typically, millions of messages bearing these malicious programs are sent out every week, Proofpoint said in a blogpost.

However, the flood of messages « essentially stopped » last week, it said. Investigations revealed that these messages typically travelled via the Necurs botnet which was found to have gone largely offline.

Rootkit

The Necurs botnet is believed to be made up of about six million compromised Windows machines, many of which were enrolled when their owners inadvertently fell victim to a form of malware known as a rootkit.

Analysis of some of the machines known to be part of Necurs shows that its core administration systems have disappeared, said Proofpoint.

« Data from a variety of sources show that Necurs bots are actively looking for a new command and control (C&C) system, but we have no evidence that the Necurs botmaster has been able to retake control of the botnet. »

A botnet’s C&C system helps the network keep running and co-ordinates the distribution of any spam or malware being sent out via the global collection of computers.

Security researchers who monitor botnets and the groups that operate them said the cause of the shutdown remained a mystery.

« We cannot confirm how the botnet was brought down yet, » Joonho Sa, a researcher for FireEye, told tech news site Motherboard.

 

http://www.captees.com/21968-malware-and-spam-network-goes-offline/

Malware and Spam Network Goes Offline

 

June 13, 2016

 

Malware network stops
Internet security firms are claiming that the largest spam-sending computers has gone offline

 

Internet security firms are claiming that the largest spam-sending computers has gone offline. This has puzzled experts and left everyone wondering what might have happened. The Necurs botnet has for many years distributed junk mail and malware for different groups of cyber-thieves.

Malware network goes offline
Spam network suddenly goes offline and leaves security experts wondering

 

However, the amount of malware traffic coming from Necurs has reduced to almost zero. The cause of the malware network going dry has not yet been established. It’s also not yet clear if the traffic levels will return to their normal high.

When did the Malware network go slow

Malware network stops
Internet security firms are claiming that the largest spam-sending computers has gone offline

 

The first sign of the slowdown was witnessed earlier this month when email messages spreading the Drindex banking Trojan and Locky ransomware caught by security firms suddenly dried up. According to Proofpoint’s blogpost, there are generally millions of messages bearing these malicious programs that are sent out every week. However, it was rather storming that these flood of messages essentially stopped. Further investigations revealed that these messages typically travel via Necurs notnet which was found to have largely gone offline.

It’s believed that Nevurs botnet is made up of about 6 million compromised Windows machines. May of these computers might have been enrolled when their owners unwittingly fell victim to a form of malware known as rootkit.

Proofpoint noted that after analysis of the machines that are part of Necurs, its core administration systems were found to have disappeared.

“Data from a variety of sources show that Necurs bots are actively looking for a new command and control (C&C) system, but we have no evidence that the Necurs botmaster has been able to retake control of the botnet.”

According to BBC a botnet’s C&C aids the network in running and coordinating the distribution of any spam or malevolent program being sent out via the global collection of computers. Security researchers who are in charge of monitoring botnets have said they have no idea what caused the shutdown. For now it looks like spam and malware spread by the network has slowed down considerably.

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Yin

cuy gracioso 3

Aime le potage

Avis du 3 février 2015

Ce blog a été créé le 6 janvier 2015 pour prendre le relais du Petitcoucou venant d'être suspendu sans préavis ni avertissement en milieu de journée. Ayant eu cette fonction jusqu'au 1er février 2015, il devient un doublon du Petitcoucou suite à la réouverture de ce dernier après trois semaines de suspension, et sa reprise d'activité à compter du 2 février 2015.

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Avis

Les statistiques de ce blog sont bloquées depuis le 21 janvier 2015. Plus aucun compteur n'est incrémenté, ceux des visites du jour restent à zéro, les mises à jour ne se font plus.

Avis du 24 janvier 2015

Mes statistiques "avancées" sont de retour et font apparaître un record de visites le 21 janvier 2015 - record très modeste, mais néanmoins record pour ce blog nouveau-né. En revanche, les statistiques "basiques" sont toujours bloquées. Tout cela m'évoque bien évidemment les petites manies de Cyprien Luraghi qui n'a jamais pu supporter de voir s'envoler le nombre de mes lecteurs, qu'il surveille comme le lait sur le feu depuis la création de mon premier blog, sur Le Post, début septembre 2009.

Avis du 26 janvier 2015

Mes statistiques "basiques" sont de retour. Tout se passe normalement. Le Chinois de Thaïlande est inactif sur ce blog.

Avis du 31 janvier 2015

Mes statistiques "basiques" sont de nouveau bloquées depuis le 29 janvier.

Avis du 1er février 2015

Retour de mes statistiques "basiques".

Avis du 3 février 2015

Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 1er février.

Avis du 6 février 2015

Mes statistiques "basiques" sont de retour. Tout fonctionne.

Avis du 11 février 2015

Mes statistiques "basiques" sont de nouveau bloquées depuis le 8 février.

Avis du 26 février 2015

Statistiques "basiques" enfin débloquées !

Avis du 27 février 2015

Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 26 février. Ce petit jeu pourrait-il cesser ? On n'en voit pas l'intérêt... Complément de 22 h: merci de m'avoir rendu ces statistiques !

Avis du 4 mars 2015

Statistiques "basiques" de nouveau bloquées depuis le 1er mars. Merci de les débloquer et ne plus les bloquer ou les oublier en cet état à l'avenir.

Avis du 7 mars 2015

Statistiques "basiques" bien débloquées. Merci.

Avis du 25 mars 2015

Statistiques "basiques" bloquées depuis le 14 mars.

Avis du 2 avril 2015

Mes statistiques "basiques" sont de retour.

Avis du 26 avril 2015

Les statistiques "basiques" de ce blog sont encore bloquées, depuis le 10 avril 2015.

Avis du 28 avril 2015

Statistiques de retour. Merci.

Avis du 7 mai 2015

Je n'ai de nouveau plus de statistiques "basiques" depuis le 2 mai. Comme pour Petitcoucou, les statistiques "avancées" ont également disparu depuis deux jours.

Avis du 10 mai 2015

Statistiques "basiques" débloquées. Merci. Me manquent encore les statistiques "avancées".

Avis du 14 mai 2015

Toutes mes statistiques sont de retour depuis hier. Merci.

Avis du 3 octobre 2015

Les compteurs de mes statistiques avancées sont tous à zéro depuis le 1er octobre. Merci de me les rendre.

Avis du 5 octobre 2015

Statistiques "avancées" de retour ce soir. Merci.

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